Du 1er au 13 novembre 2016 : La Graciosa - Archipel des Canaries

Comme on est bien à La Graciosa. On y prend le temps de vivre, de se promener, de plonger, d'apprendre à faire la cuisine (merci à Frédérique et Dominique !!!), à bricoler un peu mais pas trop ...

Le club de La Graciosa est très sympa et en plus, le top du top, il y a des douches chaudes après la plongée !!! Nous avons fait 4 plongées pour Robin et 6 pour moi. Les fonds ne sont pas extraordinaires mais si l'eau est claire, c'est vraiment chouette. On a pu voir des mérous, des raies, de jolis relief sous-marins.

Plongée sur l'île d'Allegranza

    

    

Le mouillage du bateau est primordial. C'est sur lui que repose toute notre tranquilité. Quand nous dormons, quand nous allons à terre, tout le bateau ne tient qu'avec une ancre et une chaîne. Chaque élément du mouillage doit être bien dimensionné et vérifié régulièrement. nous profitons d'avoir le davier assez proche du ponton pour sortir nos 65 mètres de chaîne de 10mm et la marquer tous les 10 mètres. Ainsi, quand nous mouillerons, nous saurons exactement combien de longueur de chaîne nous avons mis. Si nous devions mouiller sur des fonds supérieurs à 20 mètres, la longueur de notre chaîne ne suffirait pas. Aussi, nous la rallongeons avec 55 mètres de squarline, du bout tressé, que nous épissons directement sur la chaîne. Ce bout est aussi marqué tous les 10 mètres avec une surliure.
Afin d'éviter la rouille dans notre belle baille à mouillage impeccable jusqu'à présent, nous profitons qu'elle soit vide pour protéger les côtés en acier des éclaboussures d'eau salée qui peuvent rentrer quand on remonte le mouillage. Ce n'est pas très accessible, mais une fois que tout est en place, nous sommes ravis de notre travail.
Il nous restera à trouver un moyen pour boucher l'écubier en navigation. L'écubier est le trou qui permet de faire passer la chaîne à l'intérieur du bateau à travers le pont. S'il reste ouvert, les vagues qui passent sur le pont peuvent faire entrer de l'eau à l'intérieur et ce n'est pas très bon ... Nous allons peut-être essayer avec un peu de mousse expansive. A suivre ...

Marquage de la chaîne de mouillage et épissure avec 55 mètres de cablot

    

Protection de l'intérieur de la baille à mouillage

    

Et voilà, terminé pour le moment. Reste à trouver un moyen de boucher l'écubier en navigation ...

C'est fou comme on a les doigts qui glissent quand on bricole au-dessus de l'eau. Et hop, une clé allen à la baille pour Sandrine, et hop, un ciseau à bois à la baille pour Robin ... Reste à essayer de les récupérer. Une bonne excuse pour aller grenouiller dans le port dont l'eau est bonne est très souvent limpide.

Récupération des outils tombés dans le port (1 récupéré sur 2 ...)

    

On en avait déjà parlé et on y revient !!! Grrrrr ... Quand ça ne veut pas marcher, ça ne veut pas marcher !!! Heureusement, le support technique de RadioOcean et Furuno nous aide bien. Ils sont très réactifs, font des tests dans la même configuration que nous, ... On va y arriver !!! Un jour ...

Encore le test de l'alarme AIS. Si, si,un jour ça va marcher !!!

    

Le reste du temps, on prend le temps ...

Promenades le long des plages, on ne s'en lasse pas ...

    

Sortie des cerfs volants

Nous avons décidé d'aller en ferry à Lanzarote l'île d'à côté pour résoudre un problème administratif et en profiter pour faire du bodyboard sur la plage idéale pour cette activité : Famara.
Mais avant d'aller s'amuser, nous devons faire activer nos passeports à l'administration canarienne pour que le colis en provenance du Canada contenant des pièces de rechange du régulateur d'allure puisse passer la douane. On pensait y arriver facilement, mais que nenni !!!
On a écumé les rues d'Arrecife de long en large avec nos bodyboards sur l'épaule, le gros sac à dos avec les affaires de rechange, ...
On parle de l'administration française, mais il n'y a pas qu'elle !!! Heureusement que le personnel de la Marina d'Arrecife nous a beaucoup aidé, sans eux, nous pensons que nous n'aurions jamais réussi.
Visiblement, la leçon 7 d'espagnol ne suffit pas du tout, mais alors pas du tout à se débrouiller dans ces cas-là !!!

Quelques bureaux visités ...

        

    

Le Graal récupéré, nous faisons l'inventaire de nos petits papiers à ne pas perdre et nous téléphonons le numéro sacré d'activation du passeport au transporteur pour débloquer le colis, enfin !!!

Ouf, on touche au but !!!

    

Ceci étant fait, c'est l'heure de profiter. Nous trouvons une voiture de location in-extremis car elles ont été prises d'assaut par les passagers d'un gros bateau de croisière. Nous choisissons un Cubo Fiat assez grand pour que nous puissions dormir dedans avec les bodyboards et les affaires. Direction Famara !!!

A pied d'oeuvre pour se jeter à l'eau aux aurores ...

    

   

    

Après cet intermède sportif, petite visite rapide du reste de l'île de Lanzarote où nous reviendrons bientôt avec Brindacier et retour vers La Graciosa.

Le 13 novembre, on fête l'anniversaire de Sandrine. Frédérique et Robin à la cuisine et Dominique à essayer de m'empêcher de rentrer sur Brindacier avant que tout soit prêt ... Merci à tous les trois pour cette merveilleuse journée !!!

Robin vise le bateau d'en face avec le bouchon ... Va-t-il y arriver ??? Tout le monde est attentif ...

    

Le repas est divin et en plus Robin saura le refaire (sauf le gateau, snifff ...) Et un gateau que l'on peut récupérer près le ratage d'une marche, c'est l'idéal sur un voilier ...

    

Merci à tous les deux d'avoir partagé ces bons moments avec nous (et Jacky chien, bien sûr)

    

Petite apparté pour Chef et Dom, la bouteille de champagne pour la soudure des chaises est toujours en attente dans le frigo. On vous attend pour l'ouvrir !!! Elle aura peut-être fait l'équivalent d'un tour du monde d'ici-là ...

Après tous ces bons moments passés à La Graciosa, il est temps pour nous de reprendre la route. Au-revoir île de rêve et à bientôt, très certainement ...

Au-revoir La Graciosa

14 novembre 2016 : Navigation La Graciosa - Lanzarote (Archipel de Madère, Arrecife)

Après avoir réglé le port, nous partons vers le port d'Arrecife sur l'île voisine de Lanzarote. 25 petits milles à parcourir avec un temps de demoiselle. Ce parcours nous permet de nous rendre compte que l'enrouleur de génois coince toujours au niveau de la drosse. Depuis que Robin a changé les anneaux à friction, ça s'enroule beaucoup beaucoup mieux. Malheureusement, la drosse s'enroule mal au niveau de tambour. Après plusieurs enroulement/déroulement, la poulie la plus proche de l'enrouleur est descendue un peu. Ca a l'air de mieux fonctionner. On verra à l'usure.

La Graciosa derrière nous

Un peu éloignés de la terre, c'est le bon moment pour tester notre nouvelle antenne BLU. Et là, oh miracle, à peine mise en route, on entend quelqu'un parler très disctinctement sur le réseau du capitaine !!! C'est la fête !!! On attend que la fréquence se libère un peu pour essayer de parler à notre tour. C'est une grande première. Et en plus, on nous a entendu et on nous répond !!! Bon, d'accord, on nous dit de rappeler plus tard, mais quand même, c'est un pas de géant !!!
Par la même occasion, il apparaît clairement qu'il y a des parasites quand on branche le PC au Pactor via sa prise USB. Il va falloir retrouver les ferrites qui se cachent quelque part dans un coffre pour les mettre sur les câbles de liaison. Vivement le prochain essai. Si ça marche bien, on pourra peut-être économiser l'achat d'une carte d'unités iridium sur le début du parcours.

L'arrivée à Arrecife se passe sans soucis. Nous mettons en oeuvre pour la première fois notre toute petite tablette avec son GPS interne pour rentrer dans le chenal. Elle fonctionne bien mais sa luminosité laisse à désirer et il faudra la régler pour éviter qu'elle se mette en veille toutes les 30 secondes ... Ca fait désordre au passage des bouées ...

Chenal d'entrée de la nouvelle marina de Arrecife

Le créneau météo étant bon, nous retrouvons à Arrecife énormément de voiliers qui étaient avec nous à La Graciosa. Nous sommes partis à 4 bateaux en même temps et plusieurs étaient partis la veille ou partaient dans l'aprés-midi. C'est amusant de se retrouver ici.

Nous pensons rester une semaine à peu près à Arrecife si la météo nous le permet et si nos deux colis(les pièces du régulateur d'allure et le lazzybag) sont arrivés. Ensuite nous partirons soit vers Fuerteventura ou soit directement vers La Gran Canaria, au port de Las Palmas où nous attendent encore 2 colis (le détendeur de gaz que nous avions prêté à Maumo et des poulies de GV que nous n'avons pas trouvées ici).

Du 15 au 30 novembre 2016 : Arrecife - Ile de Lanzarote - Archipel des Canaries

Nous avions prévu de rester 1 semaine à Arrecife et finalement, nous y sommes toujours au bout de 2 semaines !!! En fait, le port, bien que plus cher que ceux que l'on peut trouver aux Canaries, offre beaucoup d'avantages par rapport à ce qu'il nous reste à faire sur le bateau.
On trouve à proximité des shipchandlers pour acheter les bricoles qui nous manquent pour le bateau, des artisans pour faire faire les pièces qu'il nous manque, des ferreteria, comprendre magasin de bricolage, pour acheter du petit matériel.
Et tout est accessible à pied et pas très cher, ce qui ne se reproduira peut-être pas avant longtemps. Alors on a décidé de donner encore un petit coup de collier pour avancer au mieux ce qu'il reste à faire sur le bateau ...

Tout d'abord, nous récupérons les deux colis qui nous avaient fait courir dans toutes les administrations du coin pour passer les douanes : les pièces du régulateur d'allure et le lazzy bag. Ouahhh, c'est trop chouette de tout avoir récupérer !!! Reste plus qu'à installer ...

Yesss, les colis sont arrivés !!!

Le lazzy bag permet d'affaler la grand voile facilement, directement dans un sac accroché à la bôme. Une fois affalée, il ne reste plus qu'à fermer la fermeture éclair et zou !!! Nous l'avons faite faire sur mesure en France et le résultat est impeccable !!! Nous ferons un petit article sur le sujet pour vous expliquer ce que l'on a fait faire de particulier dessus.

Le lazzy bag ferlé le long de la bôme pour la navigation

    

Le lazzy bag en place pour affaler la grand voile

         

Le lazzy bag fermé en partie

    

Le lazzy bag complet pour une grand voile bien abritée du soleil et des intempéries

         

Bon, la partie qui entoure le mât pendouille un peu sous la bôme. Ca mériterait une petite reprise. On verra ça une autre fois ... A noter dans le cahier des travaux à faire ...

Ceci fait, à l'attaque du deuxième colis : les pièces de rechange du régulateur d'allure. Nous avons commandé une pale immergée un peu plus longue. Il faut passer une couche de protection sur le bois et l'installer. La deuxième pièce du colis sert à orienter l'aérien dans le sens du vent que l'on veut suivre. Celle que nous avions était assez abimée. Elle fonctionnait encore tant bien que mal, mais c'était beaucoup mieux de la changer. Bon, c'est un peu compliqué à expliquer comment marche un régulateur d'allure alors nous ferons un article spécifique sur le sujet quand nous aurons un peu plus de temps. Et oui, on en manque, même avec trois ans devant soi !!!
Pour changer cette screugneugneu de disque nous en avons franchement bavé, et c'est rien de le dire : une journée complète !!! Ca paraissait simple, mais non, comme d'habitude, ça ne l'était pas ... Nous avons bataillé plusieurs heures pour arriver à faire rentrer ce disque entre les deux bagues en téflon qui la maintiennent en position. Nous avions peur de la casser ... On a fini par y arriver en utilisant des sortes de coins en bois pour ouvrir progressivement le disque. Toutes nos pinoches petit modèle y sont passées mais on a fini par réussir.

Le disque d'origine et l'installation du nouveau

    

Après tous ces efforts, un peu de réconfort : Frédérique du voilier Frédom vient nous apprendre à faire des crèmes au chocolat et du caramel au beurre salé. Arghhh, ce caramel est démoniaque, plus la peine d'aller à Brest pour en ramener, il est désormais disponible à volonté !!! Quant aux crèmes au chocolat, ce n'est même pas la peine d'en parler. Frédérique, nous ne te remercierons jamais assez ...

Fabrication du caramel

    

Fabrication des crèmes au chocolat

Le ventre bien rempli, nous continuons nos occupations sur le bateau :

  • reprise des connexions de la BLU : Le problème de communication entre le PC et le Pactor vient de parasites sur la ligne. Après de multiples essais, la rallonge USB est supprimée et le câble est branché directement du Pactor au PC via l'emplacement qui servait à une prise d'alimentation 12V. Bon, c'est une solution moche et provisoire en attendant d'en trouver une autre. Mais OH MIRACLE !!! Au premier essai, nous réussissons à envoyer un mail, recevoir un mail, entendre des gens parler du Quebec avec la radio HF !!! Et tout ça dans un port entouré de mâts qui parasitent la liaison !!! Le bonheur est total !!! Cette réussite nous ouvrent de nouvelles portes. Nous allons pouvoir nous passer de l'iridium pour la transat car nous allons pouvoir communiquer avec la BLU sans restriction (ou si peu : 30 minutes par jour) et gratuitement !!! Héhéhéhé, c'est le top. Nous voyons enfin l'aboutissement de tant d'heures de travail et re-travail et re-re-travail sur l'installation des équipements, des connexions, de l'antenne, du montage, démontage, re-montage, re-démontage, ... pour faire fonctionner tout ça. Et sans compter le passage de la licence de radio-amateur ... YESSSSSSS, c'est trop cool !!!!!!!!!!!!!! Enfin, vous l'aurez compris, nous sommes ravis.

Reprise des connexions du Pactor

  • Changement de la pompe de transfert du gasoil : Celle que nous avions monté à Carthagène semblait donner des signes de fatigue suite au pompage dans la quille. Etant donné l'importance de cette pompe dans notre installation moteur, nous préférons la changer par une plus costaude sur laquelle nous avons eu la chance de tomber chez notre ship préféré.

Nouvelle pompe de transfert gasoil

    

  • Reprise de la programmation et des connexions du Miniplex pour pouvoir envoyer des routes du PC vers le GPS. Un grand merci au fabricant du Miniplex pour son support technique très efficace et détaillé. Malheureusement, le miniplex ne permet pas actuellement de gérer le contrôle de flux Xon/Xoff et de ce fait, nous serons obligé de changer de câble au moment de charger les routes sur le GPS à partir du PC. Tant pis ... 

La vie suit tranquillement son cours en bricolage, cuisine, apéro, lessive, ... Et c'est un soir en rentrant de la laverie, où nous nous sommes fait volé du linge dans le tambour de la machine, soit dit en passant ..., que nous sommes tombés sur une connaissance de notre précédent voyage : Swingy. Voilà une personne qui mérite d'être connue. Elle a des idées sur une certaine manière de vivre, les met en pratique et ce qui est plus rare, les assume. Elle est en train de terminer l'écriture de son troisième roman. Pour l'aider, nous avions tapé sur l'ordinateur le second et là, nous profitons de faire la correction de son troisième pour le lire en avant-première. C'est un joli livre avec des personnages très attachants qui restent avec vous une fois le livre refermé.
Son projet actuel est de monter une yourte sur un terrain qu'elle vient d'acquérir à Lanzarote en pleine campagne. Il n'y a pas d'accès direct en voiture, ni eau, ni électricité mais ça lui plaît. Nous lui souhaitons d'y être très très très heureuse. Nous louons une voiture avec Frédom pour aller à Puerto Calero voir les ships, à Famara faire du bodyboard (on ne s'en lasse pas ...) et enfin rendre visite à Swingy sur son terrain. C'est vraiment un bel endroit.

Le terrain de Swingy

    

Après cette belle journée de repos, nous repartons à l'assaut des magasins. Nous trouvons les amarres qui nous manquent pour la Patagonie : 400 mètres de polyéthylène de 16mm 4 torons, 50 kilos en tout. Au moins, elles sont à bord. Reste à leur trouver une place et essayer de les installer sur des tourets de 100 mètres chacun prêtes à être utilisées. Ce n'est pas pour tout de suite, alors nous l'ajoutons dans notre désormais célèbre "cahier des travaux" ...

Les amarres pour le grand Sud sont à bord !!!

Tant qu'à parler du grand Sud, continuons sur le sujet ... Nous avons décidé de profiter des facilités d'Arrecife pour installer le poële à gasoil. A l'attaque, ça va nous débarasser du dernier énorme carton qui nous gêne ...
Bon, il faut le dire, il y a du boulot !!!

  • Installation de la cheminée :
       . décider de l'endroit précis où elle va traverser le pont. Il faut minimiser la gêne pour le déplacement sur le pont, ne pas tomber là où il y a déjà quelque chose, pouvoir installer toute la hauteur de la cheminée sans butée sur le balcon de mât, ne pas tomber sur un barrot, pouvoir se brancher sur le dessus du poële ...
       . faire faire une cale pour rattraper la pente du pont afin que la cheminée reste horizontale.
       . faire un trou dans le pont et le traiter contre la rouille.

La cheminée

    

    

  • Installation du poële. Finalement, la raison et la facilité des travaux l'ayant emporté sur l'esthétisme, le chauffage sera monté contre la cloison de la cabine avant et non en diagonal (snifff ...). C'est le plus simple à faire : fixer le poële contre la cloison, mettre des protections contre la chaleur sur la cloison de support, mettre la petite plaque de récupération de gasoil sous le poële, installer la cheminée intérieure, raccorder le ventilateur d'aide à à la combustion sur le circuit 12V du bord.

Le poële

    

  • Installation d'un réservoir à gasoil dédié au chauffage. Là on l'on veut aller, il nous faudra du chauffage 24h/24h. Le poële est sensé consommer entre 3 et 6 litres par 24h. Afin de ne pas empiéter sur la réserve de gasoil du moteur, nous décidons d'installer le plus gros réservoir possible pour le poële. Il fera donc environ 60 litres qu'il faut arriver à caser quelque part ...

Le réservoir de gasoil

    

    

Et voilà, comme sur le mode d'emploi !!!

    

    

Entre le moment où nous avons décidé d'installer le poële à cette escale et le moment où nous l'avons mis en route, il s'est passé une semaine. Finalement, ce n'était pas si difficile mais nous avons beaucoup couru pour trouver quelqu'un pour nous faire le réservoir en inox et encore plus pour trouver quelqu'un pour nous faire la cale en bois, pour trouver les raccords pour le réservoir, ... Et nous avons surtout passé beaucoup de temps à réfléchir pour bien faire les choses, en particulier pour positionner la cheminée et le réservoir de gasoil qui est passé du carré à la penderie sur une idée de génie du Capitaine. Reste à savoir si la cloison supportera les 80 kilos du réservoir plein ... Mais sans rire, nous avons bon espoir.

Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'à force de courir partout pour trouver des pièces, de se creuser la tête pour résoudre des problèmes, d'améliorer par tous les moyens notre espagnol ... Il a bien fallu continuer à faire le reste dont le plus important : se nourrir ... Et quand on n'a pas le temps de se faire à manger et que le bateau est juste, mais alors juste en face du Burger King, et bien voilà ce qui arrive ...

Hummm, que ça fait du bien ...

Et pour fêter la fin de ces travaux qui nous faisaient un peu peur et le fait que nous sommes dimanche, nous nous offrons un excellent restaurant. Ca change ...

Un bon resto pour fêter la fin des travaux

   

Cette pause bénéfique est suivie d'une promenade non moins bénéfique pour aller voir le départ de la "RORC Transatlantique Race" qui part d'Arrecife. Il y a 2 grands trimarans de 70 pieds et 4 Class 40 qui y participe. Malgré le temps couvert, le spectacle était chouette. Il y avait de petits optimiste d'une école de voile venus voir le départ de la course. La différence de taille entre ces optimistes et les MOD 70 était saisissante.

Le départ de la course

    

Maintenant que nous avons terminé les travaux qui nécessitait des fournitures un peu particulière, nous pouvons envisager de partir un peu plus loin. Nous prenons la météo, la première fois depuis 2 semaines. Le temps est assez perturbé pour la traversée de l'Atlantique en ce moment. Sur les Canaries, il n'arrête pas de passer d'Est en Ouest. Tout ça mis ensemble, il en ressort que nous partirons vers le port de Las Palmas sur l'île de Gran Canaria jeudi matin, 1er décembre. Nous devons passer par ce port car le détendeur de gaz que nous avions prêté au voilier Maumo nous y attend et un voilier doit nous faire quelques retouches sur la grand voile sous garantie de celui qui nous l'a faite en France.

En attendant jeudi, nous achetons les lattes de bois qui doivent nous permettre de mettre les toiles anti-roulis et nous faisons l'avitaillement pour 8 semaines. C'est pratique de le faire ici car ce n'est pas trop cher, le supermarché livre sur le ponton et au moins, on n'en parle plus ... Vous comprendrez mieux en regardant les photos ce que représente un avitaillement pour 8 semaines. Et encore, nous ne sommes que deux et nous comptons un seul vrai repas par jour. Mais comment font les autres ?!? Nous vous expliquerons dans un prochain article comment nous listons ce qu'il faut acheter pour l'avitaillement.

L'avitaillement

Acheter, c'est bien beau, mais ensuite il faut tout nettoyer avant de rentrer quoi que ce soit dans le bateau. Hé oui, nous avons horreur des cafards et ce sont des bestioles qui s'invitent souvent dans nos maisons cachées derrière les étiquettes des boîtes de conserve, entre les pelures des oignons, ... Du coup, tout passe au jet d'eau avant d'entrer^, sur toutes les boîtes de conserve nous recopions au feutre indélébile son contenu et sa date de péremption. Ensuite, il faut arriver à tout ranger dans les coffres et ça aussi, ce n'est pas une mince affaire car pour savoir où se trouve chaque chose, nous notons le contenu de chaque coffre du bateau. Le livreur est passé à midi, nous avons fini de ranger à 22h00 !!! Mais ça y est, tout est rentré, c'est fini et c'est fait comme il faut. Il sera facile de tout retrouver, enfin, normalement, ...

Le lavage, puis le rangement ...

    

Nous sommes mardi soir, il reste mercredi toute la journée pour profiter d'être encore ici et de bien connaître le coin pour fignoler quelques petits trucs pour notre plaisir. Direction notre ship préféré pour parfaire notre stock de matériel de pêche et commencer les choses sérieuses.
Lors de notre précédent voyage, nous avions énormément pêché et initié un concours de pêche qui nous avait tenu en haleine des Baléares à la Guadeloupe. Cette fois-ci, nous avons tellement été occupés, voire même préoccupés par les travaux que nous n'avons même pas pris le temps d'installer les lignes, sauf de manière très anecdotique. Mais maintenant, il est temps de s'y mettre. Plus rien ne nous retient : VIVE LA PECHE !!! A l'attaque !!! Les poissons n'ont qu'à bien se tenir, nous arrivons !!!

Du nouveau matériel pour lacaisse de pêche

    

Mercredi soir, un petit créneau météo se confirme pour aller à Las Palmas demain matin. Il y environ 110 milles de route à faire, l'équivalent d'un aller en Corse de Toulon. Bon, le créneau nous permet d'y aller car le vent n'est pas dans le nez. Mais il faut l'avouer : Il n'est pas dans le nez car il n'y en a pas ... Ca sent le moteur, encore ...

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002 - Novembre 2016