Du 17 juillet 2017 au 11 août 2017 : TRANSPACIFIQUE de Santa Cruz - Archipel des Galapagos à Mangareva - Iles Gambier Jour 16 : Mardi 1er août 2017 (108 milles parcourus) Nous nous faisons la remarque que bien souvent, les personnes ne naviguant pas au long cours surestiment le temps consacré au bateau lors des grandes traversées. Message particulier pour Sophie, Marianne et Simon : Il ne faut pas s'imaginer que 25 jours de traversée sous les Tropiques puisse se comparer à 25 fois la traversée Porquerolles - Calvi par vent d'Est sur un merveilleux, splendide, voire même idéal, bateau de 9m75 sans pilote automatique !!! Evènement du jour : Robin découvre la cocotte minute !!! Robin et la cocotte minute
Il se lance donc dans la préparation d'un plat de saucisses-lentilles. Un vrai régal !!! D'ici deux ans, nous serons peut-être devenus de bons cuisiniers, qui sait ... Second évènement du jour : Sandrine se lave les cheveux. Hé oui, contrairement à certains, il y a un moment où le besoin s'en fait sentir fortement. Quand ça gratte, ça gratte ... Et puis, le temps s'y prête vraiment bien : un magnifique soleil et une mer belle. Que demander de plus pour se jeter la tête la première dans le seau ?!? Lavage de cheveux à l'ancienne ... Nous mettons les voiles en ciseaux pour cette nuit. Le soleil se couche sous la bôme. Il est temps de se préparer pour un nouveau point d'étoiles. Voiles en ciseaux pour la nuit Ce soir, le temps est avec nous : Brindacier est bien stable sur son cap, la mer est plate et l'horizon très visible. Contrairement au sextant russe, la lunette du Freiberger pour les points d'étoiles n'est pas grossissante et n'inverse pas l'horizon. Et voilà, succès complet pour la visée !!! Nous attrapons 4 étoiles en moins de 7 minutes. Un record !!! Retour du didoncdidonc Cette nuit, nous recevons par mail via la BLU la réponse de Chef quant à l'identification de la planète que nous apercevons au lever du soleil. Il s'agit de VENUS !!! Elle est vraiment splendide. Une nouvelle journée se lève ... Jour 17 : Mercredi 2 août 2017 (112 milles parcourus) L'année prochaine (de septembre 2017 à septembre 2018) sera davantage destinée à des ballades au coeur de la Polynésie française. Le temps de confirmer la bonne prise en main de Brindacier afin d'entamer la dernière année qui comportera quant à elle des navigations plus australes et en dehors des autoroutes tracées par les alyzés. En ce 100ième jour de mer, nous célébrons également le passage sous les 1000 milles restant à parcourir avant l'arrivée aux îles Gambier. N'avoir plus que 3 chiffres au compteur donne une sensation de proximité sympathique. Nous avançons, nous avançons ... Jour 18 : Jeudi 3 août 2017 (111 milles parcourus) Pendant la journée, une troupe de dauphins vient jouer dans l'étrave de Brindacier. Ils ne sont pas très gros et ont une tâche blanche au bout de leur rostre. Dauphins en plein milieu du Pacifique
Nous atteignons le 120ième méridien. Nous avons vu le jour se décaler progressivement. Le lever du jour est passé de 05h30 à 6h30 du matin et la tombée de la nuit s'est décalée d'autant. Jour 19 : Vendredi 4 août 2017 (134 milles parcourus) Remarquez, si ça se trouve, l'entrée dans le lagon est très facile. Mais voilà, c'est notre première passe et nous ne savons pas trop à quoi nous attendre et nous préférons inaugurer cette pratique dans des conditions idéales ... Nous sommes très étonnés de la vie qui règne au large. Pas un seul jour n'est passé sans que l'on aperçoive quelque chose. Aujourd'hui, c'est un genre de fou qui vient directement sur nous dans le cockpit et repart après nous avoir jeté un long regard. Il voulait peut-être se poser mais n'a pas osé ... Il était vraiment beau avec une tête bien dessinée et des ailes noires et blanches. Un visiteur ailé Jour 20 : Samedi 5 août 2017 (134 milles parcourus) Jonglage avec le dernier pamplemousse
Il reste tout de même des pommes de terre et des oignons qui tiennent très bien dans le temps ainsi que des oeufs et des poivrons. Le stock de frais : avant ... après ...
Les nuits sont actuellement illuminées par une lune rayonnante. La visibilité est aussi bonne qu'en plein jour. Il nous reste un peu moins de 700 milles à parcourir et par conséquent, les estimations de la date et l'heure d'arrivée sont plus précises que celles de nos paris réalisés lors du départ. Robin, d'habitude adepte des calculs savants, se fait cette fois doubler par Sandrine qui annonce qu'il faut faire 16 milles par quart de 3 heures pour arriver de jour le jeudi. C'est sur ce même tableau très pratique que nous suivons scrupuleusement notre consommation d'eau douce depuis que notre réservoir tribord nous a lâché à Panama. A chaque fois que nous remplissons une bouteille de 1 litre ou 1,5 litres avec de l'eau douce du réservoir bâbord, nous faisons un petit baton sur la ligne correspondante. Ainsi, nous savons exactement combien il nous reste d'eau dans le réservoir et combien nous consommons. Bien entendu, nous n'utilisons l'eau douce qu'à partir des bouteilles que nous avons remplies. Heuuuu, nous ne sommes peut-être pas très clairs, si ?!? Nous pouvons donc voir en bas sur le tableau, qu'à ce jour, nous avons consommé 68,5 litres d'eau douce en 20 jours et que nous avons 5 milles d'avance pour arriver jeudi 10 août dans la journée. C'est plus clair, non ? Nous y mettons aussi les horaires et fréquences pour les vacations radio. Petit tableau des comptes Les bateaux avec lesquels nous communiquions par BLU et qui se rendaient aux Marquises ont mis le moteur au cours de ces jours de vent faible. De notre côté, nous avons apprécié ces jours calmes et ensoleillés, bercés par la houle, d'autant que Brindacier maintenait environ 4,5 noeuds de vitesse et que le régulateur d'allure barrait très bien. Au cours de la nuit, le vent continue à forcir et nous enroulons le génois pour revenir à la configuration GV 1 ris et trinquette. Ainsi, la vie suit son cours à bord entre les parties de Yam's, lecture et restauration ... Jour 21 : Dimanche 6 août 2017 (115 milles parcourus) Pas de vent à l'horizon ... Au petit matin, le vent mollit encore ... Nous voilà fréquemment sous la barre des 3 noeuds !!! Allez, gardons le moral, le vent, ça s'en va et ça revient, c'est fait de tout petits riens ... Jour 22 : Lundi 7 août 2017 (113 milles parcourus) Sandrine rabante les ris de la GV Enfin bref, ça n'arrête pas de jour comme de nuit !!! Les grains sont de retour et nous les guettons avec attention afin de pouvoir réduire la voilure si nécessaire. Jour 23 : Mardi 8 août 2017 (116 milles parcourus) Avec toutes ces manoeuvres, nous nous sommes retrouvés parfois sous-toilés et l'avancement journalier s'en ressent. Ce n'est pas suffisant pour arriver jeudi 10 août comme nous l'avions prévu initialement. Nous tablons donc maintenant sur une arrivée vendredi 11 août en pleine journée. Au cours de la nuit, nous sommes sous GV 1 ris et trinquette. Quelques bons grains génèrent de sacrés coups de gîte. Les affaires qui jusque là étaient restées bien sagement en place commencent à valdinguer. Nous sortons les toiles anti-roulis pour caler tout ça. C'est parfait, nous voilà bien installés jusqu'à l'arrivée. Un grain à l'horizon Jour 24 : Mercredi 9 août 2017 (94 milles parcourus) Sur un coup de gîte, nous perdons 2 citrons qui s'échappent des filets à légumes suspendus sous le portique. En prévision du temps qui doit se corser un peu, Sandrine prépare l'aérien de gros temps en lui ajoutant un petit bout de sécurité pour l'attacher au régulateur. Ainsi, si la vis qui le tient se dévisse, nous ne le perdrons pas. Vive la perceuse sans fil !!! Aérien de petit avec son bout de sécurité Jour 25 : Jeudi 10 août 2017 (98 milles parcourus) Mais au bout de quelques minutes, nous entendons de grands boums sur la coque. Cela ne nous plaît guère. Alors Robin enfile son gilet de sauvetage avec son harnais et se rend à l'avant pour constater que l'ancre a pris un peu de jeu sur le davier. Il la rattache et revient à l'abri imbibé comme une éponge. Reprise de la fixation du tangon sur le pont Allez, retour au sec à l'intérieur. Quelques chips feront l'affaire pour le repas du midi car la bougeotte de Brindacier n'incite pas à se lancer dans la cuisine ... Nous sommes toujours au prés serré sur une route indirecte. Le vent est Sud-Ouest, donc en plein dans le nez. Il faudra louvoyer pendant tout le reste du parcours, soit environ 100 milles. Afin d'arriver de jour dans la passe d'entrée du lagon des Gambier, vers 15h30, nous décidons de mettre le moteur et de faire route face au vent pour gagner quelques heures. Cela nous permettra aussi de valider le fonctionnement du moteur avant d'avoir à slalommer entre les patates de corail. Nous croisons les doigts. Est-ce que le changement de la pompe d'alimentation du gasoil effectué aux Galapagos a résolu notre problème ??? Il démarre au quart de tour, reste à attendre pour voir s'il ne cale pas ... Le front est vraiment passé et nous avons droit à un magnifique coucher de soleil. Coucher de soleil Aux alentours de 19h00, nous nous congratulons dans la cabine avant et nous nous félicitons du bilan très positif de cette traversée. Enfin, nous formons un bon trio : Robin, Sandrine et Brindacier. Nous sommes même prêts à envoyer un mail de remerciement au mécanicien des Galapagos au moment même où ..... Le moteur cale !!! Encore !!! Grrrrrrr !!! Allez, la mort dans l'âme, nous renvoyons le génois, nous reprenons un cap à 50° de la route directe à environ 4 noeuds de vitesse. Il va falloir jouer serrer pour arriver de jour aux Gambier !!! Nous décidons donc de faire fonctionner le moteur par tranches de 3 heures entrecoupées d'un arrêt d'une heure. Ainsi, lorsque nous serons au moteur, nous reviendrons sur la route dont nous aurons dévié pendant l'heure sans moteur. Ainsi, nous devrions arriver dans la passe de jour et mettre le moteur en route juste au moment d'y entrer afin d'assurer les 3 heures de moteur nécessaires pour faire le trajet de la passe au mouillage. Ca y est, c'est l'heure de valider notre théorie, nous essayons de redémarrer le moteur. Il rechigne un peu, comme s'il nécessitait un réamorçage du circuit de gasoil. Aussi, nous attendons un peu entre le moment de la mise sous tension et le lancement du démarreur afin de laisser le temps à la pompe d'alimentation de gasoil de bien remplir le circuit. Et nous voilà repartis à 1800 tr/mn. Sandrine ayant toujours eu un doute sur la quantité d'air frais disponible dans la cale moteur, nous décidons de valider ou d'invalider cette hypothèse en laissant le capot moteur ouvert. Houlàlà, ça fait du bruit !!! Pas facile de dormir ainsi !!! Mais bon, tout est bon pour essayer de trouver l'origine de la panne ... Jour 26 : Vendredi 11 août 2017 (22 milles parcourus) Allez, déroulement du génois et de nouveau route à 50° trop Nord. La trace de notre route est amusante. On voit bien les lignes droites effectuées au moteur et les divergences à la voile. Trace moitié moteur - moitié voile Bon, nous devons profiter de ces longues heures de moteur pour essayer de trouver d'où vient cette panne. Cette fois, nous décidons de court-circuiter le réservoir journalier afin d'utiliser le réservoir tribord dont la propreté est tout à fait sûre. Mais qu'est-ce qu'il a ?!? Heureusement, nous avons en stock des durites et des raccords et nous n'avions pas coupé la durite de retour gasoil qui était initialement sur le réservoir tribord. Ainsi, l'opération est assez simple : nous rebranchons le retour gasoil du réservoir tribord sur le moteur et son arrivée sur le filtre décanteur qui sert lors des transferts de gasoil et nous branchons ce dernier sur l'arrivée de la pompe d'alimentation du moteur. Ainsi, toute la chaîne d'alimentation est différente. Allez hop, changement du circuit d'alimentation. Trop facile ... Bon, le hic, c'est que maintenant nous sommes proches de l'arrivée et que nous ne pouvons plus nous permettre de faire caler le moteur au risque de ne plus arriver à le rédémarrer. Tant pis, nous essaierons de faire caler le moteur lors de la prochaine traversée. S'il tient plus de 10 heures sans caler, c'est que le problème se situe au niveau du réservoir journalier. S'il cale, alors là, nous calons aussi ... Au matin, après cette longue nuit ponctuée de moteur, voile, moteur, bricolage, ... nous apercevons la terre. Gambier droit devant !!! Nous avons la chance d'avoir un beau soleil avec un petit vent apparent qui nous rassure car nous serons toujours manoeuvrant si le moteur cale. Les îles Gambier sont magnifiques. Des plages de sable blanc avec des cocotiers et des conifères de partout. Les flancs des montagnes ressemblent à la Savoie alors que le bord de mer est on ne peut plus polynésien. Paysage des îles Gambier La lumière est belle car il est environ 16h00. Le vent est léger, l'arrivée est parfaite. Toutes les balises de passe, de seuil et de chenal sont repérées, contournées et nous mouillons à 17h00 heure locale, dans 15 mètres d'eau devant le village de Rikitea sur l'île de Mangareva. Le silence est magique. Pas de vent, pas de clapot. Juste un coq qui nous souhaite la bienvenue et nous rappelle que nous sommes en France !!! Voilà, la Transpacifique se termine ainsi, le vendredi 11 août 2017, après exactement 25 jours de mer. Tout s'est bien passé, mis à part le moteur dont nous n'avons toujours pas résolu le problème. Aucune casse à déplorer, aucune déception. Bilan très positif. A nous la Polynésie !!! Du 12 au 18 août 2017 : Escale à Mangareva - Iles Gambier Les îles Gambier L'île principale est Mangareva. C'est sur cette île que nous sommes arrivés car c'est là que se trouve l'unique village des Gambier nommé Rikitea. Là, il y a la gendarmerie, la poste, l'école, la cathédrale, les petits magasins, ... C'est là aussi qu'arrivent une fois par mois les deux goélettes, les bateaux de transport de marchandise qui font l'aller/retour à Tahiti pour apporter ce que les Mangareviens ont commandé. Il y a deux bateaux qui font la navette. Ils pourraient venir une fois tous les mois mais à 15 jours d'intervalle. Ainsi, il y en aurait un deux fois par mois. Mais comme ce sont deux sociétés concurrentes qui n'ont pas réussi à s'entendre, les deux bateaux arrivent la même semaine et le ravitaillement a donc lieu environ une fois par mois !!! Sachant que parfois ce que l'on a commandé n'est pas dans le bateau, il faut attendre le mois prochain ... Il y a aussi une piste d'aéroport utilisée principalement pour les avions d'Air Tahiti qui passe tous les mardis et un samedi sur deux hors vacances scolaires ou tous les samedis en période de vacances scolaires. Il transporte aussi un peu de fret mais à ces coûts élevés : carte SIM pour les téléphones, cigarettes en cas de rupture de stock, ... Les autres îles quant à elles sont très peu habitées. Les personnes qui y habitent vivent en autarcie et viennent au village de Rikitea de temps en temps chercher du ravitaillement, leur courrier, ... Ils y vont avec leur bateau ou profitent de celui d'un voisin qui doit aussi s'y rendre et qui lui possède un bateau. Toutes les îles sont des propriétés privées, y compris les plages. Aussi, lorsque nous arrivons sur une île, la moindre des politesses est d'aller voir les occupants de la maison la plus en vue de la plage pour leur demander si ça ne les dérange pas que l'on mouille à proximité, que l'on monte l'annexe sur la plage, qu'on aille se promener un peu sur l'île ... Généralement, on nous répond en nous disant qu'il n'y a pas de problème. Il peut même arriver que l'on reparte avec des fruits gentillement offerts : papayes, régime de banane ou autres. Mais il faut demander car nous sommes réellement chez quelqu'un. Premier matin, mouillés devant le village de Rikitea et nous entendons les coqs chanter au réveil. Après un petit déjeuner tranquille, nous préparons l'annexe pour aller faire les papiers d'arrivée à terre. Du même coup, nous emportons notre petite poubelle qui contient tout ce que nous n'avons pas pu jeter en mer en navigation, principalement le plastique mais aussi les sopalin plein de gasoil. Notre unique petite poubelle après 25 jours de mer
Nous amarrons l'annexe au bout du ponton du village entre la navette qui fait les allers-retours entre le village et l'aéroport entre 1 et 2 fois par semaine. Les papiers se font à la gendarmerie. Ils sont très sympas et Sandrine en profite pour leur demander de signer son livret de circulation qui indique qu'elle n'a pas de domicile fixe. Elle a un peu peur qu'ils refusent de le signer car il aurait dû l'être le 21 juin ... Comme ils ne connaissent pas ce livret, nous leur proposons de le garder le temps de se renseigner à ce sujet et décider s'ils veulent bien le signer ou non. Ceci étant fait, nous partons nous promener un peu dans le village en quête de francs pacifique. Et oui, nous n'avons pas de monnaie locale. Adieu donc notre repas d'arrivée ... Heureusement pour nous, une bonne âme nous indique le snack Jojo qui prend les cartes de crédit. Ni une ni deux, nous nous y précipitons !!! Miam miam : hamburger, frites et bières !!! Et oui, ce n'est pas très polynésien comme menu mais après 25 jours de mer, nous avons bien le droit de manger un peu de viande ... Repas d'arrivée au snack Jojo
Piouuu, que ça fait du bien !!! Une fois le ventre plein, nous repartons à la recherche de francs pacifique. Finalement, une épicerie accepte de changer 200€ mais on sent qu'ils auraient nettement préféré des dollars. Ah là là, l'attrait du billet vert !!! De retour vers Brindacier, nous nous arrêtons au passage pour saluer l'équipage d'un drôle de catamaran muni de deux mâts. Oryx, un catamaran gréé en jonque avec deux mâts Leur philosophie est de vivre bien et libre, même si cela implique de vivre avec peu d'argent. Ils ont donc supprimé le superflu et Oryx reflète bien cette manière de vivre. Il est très léger, aménagé simplement avec goût : pas de frigo, pas de réservoirs d'eau douce mais de petits jéricans de 10 litres qu'ils remplissent dès qu'ils en ont l'occasion, pas d'électronique compliquée, juste un GPS, une VHF, un PC et une tablette, une annexe légère à rames et à voile ... Que c'est beau !!! Ces deux belles voiles sont très faciles à hisser et permettent des configurations assez nombreuses selon le sens du vent : du même bord, toutes les deux sur un bord extérieur ou toutes les deux sur un bord intérieur, des ris faciles à prendre. Un tour sur Oryx
Cette petite navigation nous amène devant l'île d'Aukena où nous apercevons deux voiliers devant une magnifique plage de sable blanc. Ca fait envie !!! Malheureusement, nos cartes ne sont pas détaillées à cet endroit et nous n'oserons sûrement pas y aller ... Sauf peut-être si l'un des deux voiliers passe par Rikitea et nous donne le chemin d'accès à ce qui semble un petit paradis. Au cours des discussions de la journée, nous apprenons que Pete a vécu longtemps dans les régions où nous envisageons d'aller après la Polynésie : Patagonie, Antarctique, Falklands et Georgie du Sud. Ballade au mont Duff Mais cela en valait la peine. La vue est splendide, vous ne trouvez pas ? On aperçoit l'île d'Aukena au loin avec le haut fond visible en bleu clair qui la relie à Mangareva appelé le seuil d'Aukena. Vues du Mont Duff
Après la montée, la descente. Mais là, aïe aïe aïe, à ne pas faire un lendemain de pluie sous peine de glissades incontrôlées !!! Bon, finalement, Sandrine adopte la méthode glissade "presque" contrôlée en restant au plus près du sol. Fesses à 10cm de la descente et shuss sur les semelles. Seul hic, parfois, les chaussures s'arrêtent alors que le reste du corps continue sur sa lancée. Cela lui a valu quelques belles rigolades. Le pantalon est bon pour le lavage, d'ailleurs le pull aussi, et puis finalement, tout est bon pour un lavage à grande eau ... Glissades lors de la descente
La forêt est très belle. Il y a un petit ru qui coule doucement et arrose des milliers de fraisiers sauvages. Si nous revenons, nous prendrons de quoi prendre quelques fraises pour essayer de faire de la confiture. De nouveau en bas, nous décidons à prendre quelques pamplemousses supplémentaires. Au moins, nous sommes sûrs que ceux-ci ne seront pas cabossés ... Fraisiers dans la forêt et cueillette de pamplemousses
C'était vraiment une belle promenade. Vivement la prochaine. Sur la brochure que nous avons récupérée à la Mairie sur les conseils de Linda, plusieurs sentiers sont dessinés. A nous Mangareva !!! Arrivée de Djambar Philippe a construit lui-même ce voilier sur lequel il navigue avec sa femme depuis 10 ans. Il l'a construit en 7 mois !!! Hallucinant. C'est avec curiosité que nous feuilletons l'album photo de sa construction pendant que Robin traduit en anglais à Pete les explications techniques de Philippe. Connexion internet aléatoire Djambar était là lors de notre arrivée à Mangareva mais était partis vers l'île de Taravaï avant que nous fassions connaissance. C'est désormais chose faite. D'apéro en apéro, nous nous rendons vite compte que nous aimons bien jouer ensemble. Tout y passe : Yam's, bataille corse, rumykub... mais surtout taboo !!! Quelles parties de rigolades !!! Soirées sur Djambar
Toutes les occasions sont bonnes pour se croiser : apprentissage de la préparation d'une poule de A à Z par Joce (plumage, vidage, cuisson). Robin a bien suivi mais Sandrine a abandonné au stade vidage. Beurkkk, et en plus ça sent vraiment mauvais !!! Préparation d'une poule par Joce et des fondants au chocolat par Robin
Du 19 au 31 août 2017 : Escale à Aukena - Iles Gambier Ballade sur Aukena Pour en revenir à Joce, Franck et Sandrine, ils devaient revenir à peu près une demi-heure après leur départ à la plage mais ils ont voulu monter au sommet de l'île. Les conseils de Bernard ayant été un peu flous "par là, oui,voilà voilà, par là oui oui ..." et bien qu'il les ait accompagnés un bout de chemin, ils se sont perdus. Ballade multi-sports
Histoire vraie ou excuse pour faire la moitié du tour de l'île à pied, qui le saura jamais ... Toujours est-il qu'ils sont rentrés pour l'apéro du soir au lieu de l'apéro du midi, les bras chargés de papayes offertes par Téhio, un jeune homme rencontré à l'autre bout de l'île qui, les ayant pris en pitié, les a remis sur le bon chemin. Dégustation des papayes de Téhio suivi d'un arrêt boisson coco verte
Vues d'Aukena
Sur Brindacier, le moteur tourne toujours. Faut-il en conclure que la dérivation du circuit d'alimentation de gasoil sur le réservoir tribord porte ses fruits ? Difficile à dire. Il semblerait que oui mais le régime n'était pas le même qu'en navigation et le moteur n'était pas en charge. P'être ben qu'oui, p'être ben qu'non ... Remise à l'eau de Manuia Dans l'après-midi, nous allons tous à terre pour aider à la remise à l'eau de Manuia. Nous n'étions pas de trop !!! Qu'il est lourd ce bateau !!! Bernard n'a pas fait dans la dentelle quand il l'a construit ... Le moteur hors-bord de 75 chevaux n'aide pas non plus ... Mais il faut bien ça pour propulser les 36 pieds de la coque !!! Mise à l'eau de Manuia
Après ce dur effort, l'équipage de Djambar s'apprête à larguer les amarres direction Rikitea pour reprendre une dernière météo et faire les papiers de sortie avant de prendre le large vers Pitcairn, étape sur leur trajet vers Panama. Au-revoir Djambar, nous espérons vous croiser tous à nouveau Journée au motu Tauna Trafic d'annexes
Et nous voilà partis par la pointe Est d'Aukena selon les directives de Bernard qui connait les fonds comme sa poche : "voui voui voui, ça passe, ça passe ...". Effectivement, ça passe. Il faut avoir l'oeil et le soleil dans le dos. C'est une condition sine qua none !!! Même Brindacier pourrait passer avec ses 2 mètres de tirant d'eau au lieu des 1 mètre d'Oryx alors que nos cartes indiques 80 cm !!! Direction Tauna
Arrivés sur place, Pete et Bernard se rende sur le motu en annexe pendant que Linda, Sandrine et Robin sont en charge de ramener des 7 doigts pour l'en-cas à terre. Sandrine est déclarée experte en ramassage de 7 doigts : 2 pour Robin contre 7 pour Sandrine. Dégustation des 7 doigts
Un petit tour du motu, chacun selon ses envies : marche dans les vagues contraires, observation des oiseaux, ramassage de coquillages, ... Moments paisibles à Tauna
Après cette belle journée, nous rentrons vers Aukena par le côté Ouest qu'il faut bien arrondir et nous passons le seuil d'Aukena sans soucis assez près de l'île. Sans Bernard pour nous indiquer le chemin, nous n'aurions jamais osé passer là, mais il a raison "c'est bon, c'est bon, ça passe, ça passe, ...". Seul hic, Sandrine est malade pour la première fois sur un bateau !!! Allez savoir pourquoi : la mer est plate de chez plate !!! Peut-être les mouvements contradictoires du catamaran ?!? Bon, en tout cas, elle confirme que les bananes ressortent aussi bien qu'elles rentrent ... Réparation du moteur de Manuia Arghhhh, après plus d'un mois d'arrêt, le moteur de Manuia ne tourne pas rond du tout. Il ratapouette tout ce qu'il sait ?!? Au grand dam de Bernard, c'est tout tranquillement que nous traversons les champs de bouées des fermes perlières pour aller à Rikitea. Lui qui était si content de nous montrer à quelle vitesse avance Manuia, le voilà tout tristounet. En route vers Rikitea
Qu'à cela ne tienne, dès le lendemain, nous venons lui prêter main forte pour démonter la bête. Ce n'est pas que nous aillons fini nos bricolages sur Brindacier mais ça nous change un peu de bricoler sur le bateau des autres ... Démontage des carburateurs du moteur de Manuia
Un petit réglage des vis de richesse et hop, c'est parti. Bernard fait un tour devant la plage et tourne autour d'Oryx histoire de vérifier que tout tourne rond, de roder un peu tout ça et de montrer comme il avance bien. Nickel, il n'y a plus qu'à ranger les outils et admirer le beau coucher de soleil. Coucher de soleil sur les îles Gambier Journée à Akamaru Sandrine profite de cette nouvelle ballade en catamaran pour tester les bracelets à point de pression anti-mal de mer que personne n'a jamais voulu tester sur Thélonious Sphère. Ca marche. Mais qui sait si les bracelets font effet ou si elle n'est tout simplement pas malade comme d'habitude ??? Dès notre arrivée au bout du ponton d'Akamaru, des pêcheurs nous offrent 4 poissons que nous acceptons avec plaisir. Puis, Robin est dépêché par Bernard et deux de ses amis pour les emener plus loin sur Akamaru. Le temps qu'il fasse ce trajet, Pete, Linda et Sandrine visitent l'église et les chemins attenants. Ici, les jardins sont très bien entretenus. Il y a aussi une culture de vanille et de très belles allées ombragées. L'île doit posséder une vingtaine d'habitant et encore ... Pendant ce temps, Robin est mis à rude épreuve. A vouloir faire plaisir, il se retrouve en train de faire ses armes de pilote d'annexe au pied levé, dans les patates de corail à fleur d'eau. Tous les dix mètres, il doit remonter le moteur pour passer pendant que ses passagers se mettent sur l'avant pour faire remonter l'arrière !!! Finalement, l'un d'eux se jette à l'eau et tire l'annexe dans de l'eau au niveau des chevilles puis à la nage, puis de l'eau au niveau de la taille, puis au niveau des genoux, puis à la nage, ... Il faut peut-être le prendre comme une grande répétition pour les Tuamotu !!! Finalement, Robin et Bernard rentrent au bon moment pour nous ramener tous pour déjeuner sur Oryx. Un pique-nique de rêve avec des hôtes de rêve. Déjeuner sur Oryx
Pêche à la langouste Bernard passe nous chercher avec nos affaires sur Brindacier avec Manuia puis passe sur Oryx prendre Pete et Linda. C'est impressionnant de voir Manuia à couple de Brindacier. Il est vraiment très long !!! Arrivés sur place, Bernard nous explique un peu comment ça va se passer : "Bon alors, là tu vois, tu fais machin quoi, hein, voilà voilà...". Là, on a tout compris ... Les langoustes n'ont qu'à bien se tenir !!! Il faut l'avouer, bien qu'elle ne dise rien, Sandrine n'est pas fière du tout d'aller dans l'eau pêcher la langouste. Il faut dire qu'il est unanimement admis ici, qu'il y a des requins tigre et autres grosses bestioles pas sympas dans le lagon. Il est aussi de notoriété publique que les requins ne sont généralement pas dangereux sauf dans certains cas : quand il y a une scène de pêche ou de chasse car les mouvements saccadés de la proie les attirent et à la tombée de la nuit car c'est le moment où ils commencent à chasser. Il attrappe la première langouste et la met dans la caisse. Sandrine en aperçoit une deuxième mais un gant ne suffit pas car elle ne peut pas prendre appui à main nue sur le corail et l'attrapper de l'autre. Grrrrr, le temps de prendre le gant de Robin qui ne s'en sert pas puisque occupé à tenir la caisse, elle perd la langouste de vue. Dommage, elle était vraiment belle. Pete et Linda, restés à bord, éclairent Manuia en permanence. Cela nous rassure de toujours savoir où est le bateau et puis ils participent ainsi à la chasse. Bernard doit nous prendre pour des trouillards, mais tant pis ... Nos prises La nuit est passée sans cauchemarder sur les requins et il est temps d'aller à terre nous régaler notre pêche, enfin, pour être honnête, surtout de celle de Bernard ... Une journée paradisiaque
Et voilà, comme toujours il est temps de reprendre la mer. C'est donc au tour de Pete et Linda de quitter cette belle escale. Ils vont vers Tahiti où un ami doit les rejoindre quelques temps. Au-revoir à tous les deux. Nous avons passé d'excellents moment avec vous. Merci pour vos conseils sur la Patagonie, l'Antarctique, les Falklands et la Georgie du Sud. Nous penserons bien à vous quand nous y serons. Au-revoir Pete et Linda, bon voyage !!! Ainsi passe le mois d'août, tranquillement, doucettement, au doux bruit des vaguelettes qui viennent lêcher la belle plage de sable blanc ...
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011 - Août 2017 |