Du 29 avril au 6 mai 2017 : Escale à Panama City Nous ne voulons pas trop trainer à Panama car nous aimerions être aux îles Gambier pour la semaine du 14 juillet pour assister aux festivités tout en passant 20 jours aux Galapagos au passage. Quand on rajoute le temps de ces deux traversées, 10 jours et 30 jours, à l'équation, cela donne un planning un peu serré !!! Et oui, nous courons, nous courons encore après le temps ... Mais quand les raisons sont si bonnes, ce n'est pas trop grave. Nous ne sommes pas très à l'aise au Balboa Yacht Club car nous devons présenter nos passeports, notre permit cruising et notre check out (sortie) de notre dernière escale. Or, nous n'avons pas fait de permit cruising (183$US d'économie) car normalement nous n'en avons pas besoin si nous ne faisons que traverser le canal, ce qui est notre cas. Mais ce n'est pas si clair ... Alors, nous ne sommes pas certains d'être dans les règles. En attendant, si nous ne voulons pas trainer ici, nous devons faire l'avitaillement au plus vite. Et hop, le lendemain matin de notre arrivée, le 1er mai, nous sautons dans un taxi qui nous emène au PriceSmart, l'équivalent de Métro chez nous. Eric, notre ami grutier, nous a gentillement prêté sa carte pour y avoir accès. Nous comptons pour une autonomie de 10 semaines. Préparation de la liste des courses Notre taxi nous dépose à l'entrée du PriceSmart pour 8$US et reviendra nous chercher 1h30 plus tard pour nous ramener vers Brindacier pour 10$US en nous donnant un bon coup de main pour tout charger dans la voiture. Pour aller du taxi au ponton, nous utilisons un chariot avec le monsieur qui va avec : 10$US !!! Les à-côtés finissent par revenir chers !!! L'avitaillement au PriceSmart et le retour en bateau taxi
Maintenant que tout est à bord, nous devons tout déballer pour limiter le nombre de poubelles en traversée, tout laver et éplucher pour éviter l'invasion des cafards qui peuvent se cacher dans les cartons, sous les étiquettes des boîtes de conserve, ... C'est assez long à faire mais nous avons l'habitude et l'enlèvement des étiquettes, le marquage du contenu de la conserve, le lavage et le séchage s'enchainent à un rythme effréné !!! Rangement de l'avitaillement à bord ...
Mais surtout ...
Puisque nous avons le rythme, le lendemain, nous partons à l'assaut du marché des fruits et légumes. Il parait qu'ils n'ont jamais été mis au frigo et donc qu'ils se conserveront longtemps. C'est très sympa. Les marchandises sont vraiment très belles et les quantités sont impressionantes. Il y a une grande halle rien que pour les ananas !!! Les mangues délicieuses sont à 1$US les 7, les gros ananas à 1$US pièce et tout à l'avenant ... Dommage que nous ne puissons en porter plus !!! Avitaillement du frais
Nous attendons Tito qui doit nous amener notre zarpe (papier de sortie du territoire de Brindacier). Nous espérons qu'il nous aidera à payer nos nuits au Balboa Yacht Club sans avoir à montrer nos papiers ... Cela nous gènerait de partir sans payer notre dû. Surtout que nous envisageons d'aller juste à côté, au mouillage suivant, plus calme au niveau du bruit et gratuit (ou presque mais nous allons vous expliquer ...). Finalement, c'est Tito qui va nous sortir de l'embarras en allant négocier directement avec le gardien de la gitoune au bout du ponton qui nous fait payer 57,90$US pour 2 nuits sans nous demander aucun papier. Merci Tito !!! Une petite douche le soir pour évacuer toute la transpiration de la journée, car à 35°C dans le bateau et 63% d'humidité dans le bateau, ce n'est plus de la transpiration, c'est du dégoulinage !!! Une petite bière avec du Wifi au bar et hop, dodo pour un départ prévu vers 7h00 le lendemain matin direction le mouillage de La Playita. Il a l'air moins bruyant que celui-ci. Notre voisin au Balboa Yacht Club 3 milles plus loin, nous posons notre ancre dans 11 mètres de fond en prévision de la marée qui peut atteindre 5 mètres ... Nous nous mettons assez loin de l'entrée de la marina afin d'être tranquille et d'être loin des autres voiliers afin de ne pas avoir peur de se faire rentrer dedans quand nous partirons en promenade. Le pont des Américains en arrière-plan et toujours des cargos
Ce premier jour à La Playita, nous nous attaquons à la fuite de notre réservoir d'eau douce tribord. Cette fuite nous poursuit depuis plusieurs mois déjà. lorsque nous avons trouvé qu'elle provenait du réservoir tribord, c'était déjà un grand pas. A Shelter Bay Marina, la veille de la traversée du canal, nous avons refait les joints des trappes du dessus, mastiqué les piquages sur le côté et refait un peu de mastic époxy sur un côté. Nous l'avons refait les pleins. Mais voilà, après 2 jours de navigation tranquille dans le canal, il ne reste plus qu'un quart dans ce réservoir, soit environ 150 litres partis dans les fonds !!! Grrrr, nous mettons en place notre ancienne pompe de transfert de gasoil ainsi que la pompe de cale pour essayer d'assécher les fonds au maximum. Nous ouvrons à nouveau les trappes du réservoir pour essayer de trouver d'où vient la fuite mais sans succès. Mise en place de la pompe
Et les shadocks pompaient, pompaient, ... Piou, ça suffit pour aujourd'hui. La pompe vient de rendre l'âme !!! Une petite pause s'impose pour aller visiter la vieille ville, c'est à dire la ville d'origine de Panama City appelé Casco Viejo. Etant plus éloigné qu'au Balboa Yacht Club, nous payons plus cher de taxi, entre 7 et 12$US l'aller. Sans compter qu'ici, nous devons payer 50$US pour avoir le droit de laisser notre annexe au ponton pendant une semaine, c'est à dire du lundi au dimanche inclus. Nous avons de la chance d'être arrivés un mardi ... Bon, les tarifs sont au prorata à partir du jeudi. Mais ce serait dommage de ne pas profiter du séjour pour visiter un peu. Le lendemain, nous inversons le programme et partons visiter le musée du canal le matin. Au retour, nous croisons nos amis du voilier Sapajou que nous avons rencontré à Shelter Bay Marina. Ils nous racontent qu'eux aussi, ils ont eu des fuites à leur réservoir d'eau douce. Il était trop rempli et s'étant retrouvé sous pression, le dessus du réservoir en contreplaqué/époxy s'était désolidarisé des côtés. Cela ressemble fortement à ce que nous pensions ... Pour nous remonter le moral, ce soir, nous accueillons à bord l'équipage de "L'ïle du papillon" pour leur dernier apéro avant l'appareillage vers Tahiti où ils ont prévu d'aller en ligne directe, c'est à dire 4800 milles sans escale !!! Serge, le skipper de l'île du papillon a pris froid sous la climatisation et Yves, le propriétaire se réchauffe raisonnablement au Ricard
Le retour en annexe est plus hasardeux que l'arrivée ... Après de longues réflexions et concertations, nous décidons de ne pas réparer le réservoir d'eau douce ici, dans l'urgence et surtout de ne pas le remplir à nouveau avec le risque de voir encore les fonds se remplir d'eau et surtout ne pas avoir assez d'eau pour la traversée. Pourquoi pas dans le réservoir endommagé lui-même ??? Nous prenons les mesures afin d'acheter des bouteilles d'eau dont le format nous permettrait d'en faire rentrer un maximum. Nous complèterons avec 3 bidons de 20 litres que nous avons déjà à bord. Prise de mesure de l'intérieur du réservoir Notre charmant taxi, José, nous emène au supermarché Rey pour faire nos emplètes. Il discute avec une responsable de rayon afin de récupérer les 110 bouteilles de 1 litres dont nous avons besoin. Nous en profitons pour rajouter quelques oeufs, les galettes de fajitas et la semoule qui nous manquaient et regarder les rayons bizarroïdes de dessert à base de gelée. Tout est chargé dans le taxi avec une grande efficacité !!! Et le tout fini dans l'annexe ... Le rayon gelée dessert L'approvisionnement en eau Comme le dit si bien notre comique préféré Roland Magdane : "Mais combien pèse la boîte de haricots verts quand on la mange ?!?" !!! Nos 110 bouteilles d'eau vont du rayon au taxi, du taxi au parking, du parking à la brouette, de la brouette à l'annexe, de l'annexe au cockpit, du cockpit à la couchette et enfin de la couchette au réservoir !!! Ouf, ça fait lourd à la fin, non ?!? Mais l'important, c'est que nous ne devrions pas manquer d'eau (220l dans le réservoir bâbord + 66l en bouteilles prévues initialement + 110l avec les nouvelles bouteilles + 60l en bidons = 456l) ... Notre nouveau réservoir d'eau ... Bouhouhou ... Avant de partir, Robin nettoie la jupe arrière de Brindacier qui s'est un peu noirci avec l'échappement du moteur. Autant traverser le Pacifique avec les fesses propres. Cela intrigue fortement un pélican qui vient tourner autour de nous en nous épiant avec insistance. Un pélican intrigué
Un petit coup d'oeil à la météo nous signale un cyclone possible un peu plus au Nord. Rassurez-vous, les cyclones ne descendent pas là où nous sommes, enfin normalement ... Il pourrait même happer les vents contraires pour nous et nous dégager ainsi un bon créneau météo pour aller aux Galapagos sans avoir trop à lutter contre le vent ou la pétole. Héhéhé, ça s'annonce bien. Reste à confirmer tout ça demain samedi pour voir si on part dimanche matin !!! Ce samedi, dernier jour à Panama City, nous arpentons les centres commerciaux à la recherche d'un nouveau réveil car celui de Robin a rendu l'âme. Après plusieurs heures de recherche, nous tombons sur un oeuf !!! En fait, il s'agit d'un minuteur pour surveiller la cuisson des oeufs. A peine sortis du magasin, nous l'essayons. Malheureusement, il ne sonne pas. Ca ne va pas être facile pour Robin de se réveiller toutes les 20 minutes sans réveil ... Robin et son oeuf ... A Allbrook Mall, le centre commercial où finalement nous trouvons un vrai réveil (denrée rare désormais ...), nous nous arrêtons manger un hamburger. Toute une partie du centre commercial est dédiée à la restauration rapide. Ils sont tous les uns à côté des autres !!! Espace restauration rapide à Allbrook Mall à Panama City Et puis, c'est le retour en taxi pour terminer ce qu'il nous reste à faire avant de partir demain : rédiger le site web en ligne, faire une lessive, changer une vis du régulateur d'allure, changer un élastique du régulateur d'allure, attacher l'ancre dans la jupe arrière car elle a laissé sa place sous la table du carré aux 60 litres d'eau en bidon, prendre une douche, ... Nous terminerons la soirée en mangeant un ceviche au resto du coin qui offre un accès internet pour mettre le site web en ligne et prendre une dernière météo. Puis, nous remonterons le moteur hors-bord et l'annexe à bord pour être fin prêt à partir demain matin. Nous avons même eu l'occasion d'allumer une petite bougie dans une très belle église pour nous porter chance pour ce début de traversée du Pacifique. Nous sommes prêts !!! Rendez-vous dans 2 semaines aux Galapagos ... Du 7 mai au 16 mai 2017 : Navigation de La Playita (Panama) à Isabela (Galapagos)- 999 milles Jour 1 : Dimanche 7 mai 2017 (124 milles parcourus dont 124 sur la route) Nous quittons le mouillage à 10h30, contournons les îles au Sud de Panama et faisons route plein Sud pour déborder le Cap Mala. La navigation de 1000 milles que nous entamons à l'instant est réputée pour ses calmes et ses vents variables en direction. Le trajet est également connu pour ses grains et ses orages brefs mais intenses. Pour l'instant, nous subissons surtout les calmes et c'est au moteur que nous avançons toute la journée et toute la nuit. Nous passons entre les grains. La pétole, le ciel gris et les grains ...
Nous consommons le gasoil stocké dans la quille. Celui-ci est toujours un peu chargé en huile. En effet, l'espace libre dans la quille au-dessus du lest était comblé auparavant par de l''huile. Nous l'avons remplacée par du gasoil mais un mélange dans les fonds s'est opéré avec le peu d'huile que nous n'avions pas réussie à extraire et nous voilà avec du gasoil huileux. Conclusion : Malgré les dilutions régulières avec du gasoil pur, le moteur fume beaucoup. Jour 2 : Lundi 8 mai 2017 (116 milles parcourus dont 110 sur la route) A midi, salade de chou frais avec tomates, oignons, fromage et ananas frais en dessert. Il est vrai que nous avons le plein de frais !!! Mangues et citrons verts dans le portique
Le vent ne tient pas et au bout de quelques minutes, c'est la pétole !!! Allez, zou, nous roulons le génois et re-démarrons le moteur. Aïe, celui-ci peine à démarrer mais finalement se lance. Nous nous rendons compte en déroulant le génois que celui-ci est désendraillé en bas du profil de l'enrouleur et décousu sur une vingtaine de centimètre sur sa chute. Le génois qui se décoût ... La nuit n'est pas agréable car nous réfléchissons aux origines possibles de la panne moteur et les grains ont décidé de passer la nuit avec nous ... Il pleut et le vent varie en force constamment. Nous entamons une petite liste des causes potentielles de l'arrêt du moteur. Désormais, nous parlerons d'un arrêt plutôt que d'une panne, c'est meilleur pour le moral surtout quand en plus, on touche du bois ... Il faut se rappeler que notre moteur est primordial pour les navigations que nous envisageons par la suite, canaux de Patagonie et Antarctique. C'est une des raisons pour lesquels nous l'avons changé. Il est tout neuf !!! A peine 350 heures !!! Bon, pas la peine de crier au loup tout de suite, analysons la liste :
Voilà de quoi occuper nos rêves ... Snifff, snifff, où sont les otaries des Galapagos ??? Comment entrer dans les mouillages encadrés d'écueils sans notre moteur et sans risque ??? Mais demain sera un jour meilleur !!! Ca, c'est une certitude !!! Jour 3 : Mardi 9 mai 2017 (114 milles parcourus dont 105 sur la route) A 07h00, heure locale (soit 12h00 UTC), nous contactons par BLU le "réseau du Capitaine". Pour rappel, cette association québequoise anime tous les jours à la même heure, une vacation ouverte aux radio-amateurs en mer. Vacation journalière en BLU Vers 08h00, nous ouvrons deux petits paquets de la boîte aux trésors que nous avons à bord qui contiennent une cravate parfaite pour le déguisement pour la venue de Neptune lors du passage de l'équateur et une petite blagounette qui nous amuse beaucoup. Au cours de la journée, le ciel reste gris, la pluie continue de tomber et la gîte du bateau nous décourage d'attaquer l'expertise du moteur. La préparation du taboulet maison Dans l'après-midi, Robin est motivé pour reprendre la tension des haubans bâbord, sous le vent actuellement) qui sont vraiment trop mous. Voilà qui est chose faite. Il faudra penser à faire l'autre côté à la première occasion. Puis, nous retournons à nos lectures. Reprise de la tension des haubans bâbord Dans la fin de l'après-midi, la pluie s'arrête enfin, le soleil ne perce pas mais la luminosité s'améliore. Coooooool !!! Les panneaux solaires chargent les batteries et nous pouvons enfin aérer un peu le bateau dans lequel il règne 30°C et 80% d'humidité !!! Enfin, on voit la lune !!! Jour 4 : Mercredi 10 mai 2017 (106 milles parcourus dont 89 sur la route) Les points sextant de Sandrine, points de soleil ou points d'étoiles sont totalement impossibles depuis notre départ de Panama. Mais nous ne doutons pas que derrière cette masse nuageuse, le soleil existe toujours ... Et tant pis pour le sextant, nous avons 3 GPS à bord !!! A 07h00, discussion avec Nicole du réseau du Capitaine. Encore de bonnes infos sur la météo, surtout sur les orages pour lesquels nous n'avons pas d'autre source d'information que Nicole. Ouverture du capot moteur et inspection générale ==> Ok, rien à signaler. Quelques petites traces d'huile tout de même au fond de la cale mais cela résulte probablement de la dernière vidange. Le retrait de la pompe d'amorçage
Le raboutage des deux bouts de durite avec un robinet
Et oui, sans la poire, il faut bien relier les deux morceaux de durite (un peu courts, d'ailleurs ...). Mais n'ayant pas de raccord en ligne 8mm - 8mm, nous faisons avec les moyens du bord, c'est le cas de le dire ... Nous faisons donc la jonction avec ce robinet que nous avions dans notre stock de pièces détachées. A l'occasion, nous pourrons toujours mettre une durite d'un seul tenant quand nous en trouverons une. Le gasoil qui s'est écoulé de part et d'autre de la poire semble sain. La journée s'écoule sous une pluie incessante. C'est pire qu'hier. Nous restons enfermés toute la journée à l'intérieur de Brindacier dans la chaleur et l'humidité ambiante. 16h40 : Pétole. Nous décidons de démarrer le moteur. VROUMMMMM, il démarre. Nous le montons progressivement à 1800 tr/mn et tout se passe bien. Pas de fuite au nouveau robinet. Nous croisons les doigts et touchons du bois ... Temps couvert ... 19h00 : Pour fêter le fonctionnement de notre moteur et nous porter chance, nous prenons un petit apéro bières-chips en jouant au Puissance 4. Victoire pour Sandrine !!! Par contre, le vent est pleine face. Sur un bord, nous faisons du WNW et sur l'autre du SSE. Or, nous voulons faire du SW !!! Autant dire qu'aucun des deux bords n'est satisfaisant. Tant pis, nous ferons un quart de 3 heures bâbord amure, puis un quart de 3 heures tribord amure, etc ... Finalement, nous restons essentiellement bâbord amure car c'est le meilleur bord. Notre route est au 290° et nous visons 245°. Mais bon, en faisant de l'Ouest, nous nous éloignons de la ligne orageuse indiquée par Nicole. Jour 5 : Jeudi 11 mai 2017 (124 milles dont 110 sur la route) Un ciel moins couvert !!! Comme d'habitude, à 07h00 heure locale, Sandrine s'entretient avec son homologue radio-amatrice québéquoise, Nicole. Nous annonçons au réseau du Capitaine que notre moteur semble bien tourner, nous donnons notre position ainsi que nos conditions de navigation. Nous modifions notre rythme des quarts. C'est décidé. En effet, nous croisons tellement peu de cargos dans le Pacifique que nous allongeons la durée de sommeil du responsable de quart à 30mn au lieu des 20mn initiales. Cela permet de ne se réveiller que 6 fois au lieu de 9 fois auparavant. Profitant de ce nouveau luxe, Robin s'endort hors quart vers 10 heures du matin mais ne se réveille pas pour son quart de 12h ... Gentillement, Sandrine le laisse dormir jusqu'à 13h, jusqu'à ce que la faim de Madame prenne le dessus et crie "A table" !!! A l'heure de goûter, nous entamons un jeu. Nous avons à bord, bien sûr le stock de Nutella de Robin, mais en plus, Sandrine a ajouté deux pots de pâte à tartiner aux noisettes (quel gâchis d'argent ...). Reconnaissance en aveugle du Nutella
La nuit tombe, c'est l'heure de l'assiette de pâtes pour le repas du soir de Robin (non, non, nous ne faisons pas que manger pendant les navigations ...). Jour 6 : Vendredi 12 mai 2017 (105 milles parcourus dont 69 sur la route) Quant à la direction du vent, celle-ci ne veut toujours pas jouer la partie avec nous. Nous passons la matinée à faire de l'Ouest, voir parfois du Nord-Ouest (environ 300°) et nous nous décidons à tirer un grand bord au Sud pour revenir sur la route où les vents devraient être mieux orientés. Notre route sinueuse ... Mais ce n'est pas grave car nous profitons dece beau temps pour séjourner dans le cockpit au soleil, retendre les haubans tribord (bâbord ayant été fait il y a 2 jours). Une bonne répartition des rôles ...
Pendant que Sandrine fait bronzette dans le cockpit et que Robin travaille d'arrache pied sur le gréement, nous entendons à plusieurs reprises un avion qui semble proche de nous. Notre Merveille, le détecteur de radar, se déclenche. Au bout de la troisième audition, nous le voyons passer, volant bas sur notre bâbord, puis il fait demi-tour et passe sur notre tribord. Un avion de recherche ?!? A midi, nous attaquons les poivrons à l'huile et à l'ail préparés hier par Sandrine. Ils sont suivis par la classique salade de chou de Robin, toujours aussi délicieuse. Et en dessert, nous terminons par un bout de pastèque de Panama. Nous mangeons au maximum nos produits frais avant qu'ils ne se gâtent. Non seulement ça a l'air bon, mais ça l'est !!!
En compléments de nos lectures assidues, la journée est remplie par des interventions pas toujours marrantes : L'évier de la salle de bain communique avec celui de la cuisine. Donc, à la gîte, l'eau ne s'écoule pas vers la mer mais vers le lavabo des toilettes qui déborde !!! C'est dommage, hein ?!? Nous avons également le presse-étoupe qui fuit toujours malgré les nouveaux joints spi que nous avons mis en place lors du carénage à Panama. Grrrrr, ça commence vraiment à énerver !!! Le soir, le vent mollit mais le courant et notre vent-vitesse permettent de maintenir 5 à 6 noeuds. La mer est belle. C'est vraiment agréable. D'après Sandrine, il s'agit là d'un oiseau bi-ionique. Allez savoir pourquoi ?!? SuperBird avec Brindacier
La nuit est calme, nous dormons toujours bien. Le vent mollit encore et le régulateur perd parfois la boule à cause du manque de vent apparent mais nous nous en sortons bien car nous n'avons à intervenir qu'une seule fois alors que nous n'avons que 7 noeuds de vent apparent. Jour 7 : Samedi 13 mai 2017 (144 milles parcourus dont 140 sur la route) Aujourd'hui, nous allons régler ce problème d'horaire en décidant de changer d'heure un peu plus tôt que d'habitude. Tous les 15° de longitude parcourus vers l'Ouest, nous reculons d'une heure. C'était le cas par 75°W en arrivant à Panama et nous devrons le faire avant d'arriver aux Galapagos qui se situent à 90°58'W. Alors autant le faire dès maintenant, à 85°45'W ... Grâce à la BLU, en plus de la météo quotidienne que nous recevons et de quelques échanges avec les familles, nous prenons des nouvelles de nos amis Carole et Daniel sur Folligou. Ils sont partis des îles Perlas en même temps que nous de La Playita à Panama City. Leur objectif est les îles Gambier avec peut-être une escale aux îles Galapagos. Le point quotidien sur la carte
Voyant cela, nous avons convenu d'un rendez-vous par VHF le lendemain à midi sur le canal 72. Malheureusement, nous devions nous être éloigné l'un de l'autre car nous n'avons pas réussi à nous joindre. Les conditions de navigation sont toujours excellentes !!! Nous marchons entre 5 et 6 noeuds sur une mer belle à peu agitée en route directe. Une vague a tout de même réussi à rentrer dans Brindacier dont le hublot du carré était ouvert. Les coussins tribord du carré sont trempés et surtout le nouveau réveil tout neuf de Robin ... Séchage des coussins du carré Dire que le précédent a fini noyé lui aussi ... Oupsss ... Et dire que les deux fois, l'ouverture des hublots était à l'initiative de Sandrine ... De là, il n'y a qu'un pas à soupçonner une conspiration ... Réparation de réveil, oupsss ... Aujourd'hui est une journée "animaux". Nous avons eu le droit à une trentaine de dauphins communs avec le bout du rostre blanc sautant autour de nous pendant une vingtaine de minutes. Puis, 4 gros globicéphales noirs dont un vraiment balèze mais qui sont passés trop loin sur l'arrière de Brindacier pour qu'on puisse les prendre en photo. Observation des dauphins dans le balcon avant Et enfin, plein d'oiseaux. Le meilleur, c'est MiniBird. D'après Sandrine, toujours, ça doit être l'accolite de SuperBird ... MiniBird sur le balcon avant Dans la nuit, arrive MiniBird2 qui se pose à côté de MiniBird. Brindacier devient un transporteur d'oiseaux du large. Finalement, nos deux MiniBird s'envolent vers 06h30 du matin après une nuit très calme. En parlant d'animaux, nous nous attendons à en voir beaucoup aux îles Galapagos. Sandrine, en tant que Chef d'Expédition, organise tout cela. Elle passe l'après-midi à préparer les papiers qui nous seront demandés à l'arrivée : Check out de Panama avec le îles Gambier comme destination, la facture prouvant que nous avons sorti Brindacier en carénage avant de venir, la déclaration du Capitaine que nous avons une cuve à eaux noires et sa description, un certificat de fumigation (bricolé à partir de la facture des nuits passées au Balboa Yacht Club à Panama City, chuuuuut ...), la preuve de la dernière révision du moteur. Puis, elle liste les choses à faire sur Brindacier avant l'arrivée pour mettre toutes nos chances de notre côté pour obtenir une autorisation de rester 20 jours. Enfin, la durée de notre séjour est à l'appréciation du Capitaine du port !!! Ayant très très, mais alors très envie de rester 20 jours à Isabela, nous mettons tous les atouts de notre côté : Mise en place de 3 poubelles pour faire du tri sélectif (ce qui semble une abération sur un voilier de 12m !!!), nettoyage de la cuisinière, nettoyage de la poussière, lessivage de la jupe arrière encrassée par la fumée du moteur, vérification de la propreté de la coque sous l'eau, ... Ensuite, elle établit la liste des choses particulièrement intéressantes à voir sur l'île d'Isabela, en plus bien sûr de la faune que nous espérons rencontrer partout. Ha là là, ça va coûter cher !!! Mais ça va être super !!! Jour 8 : Dimanche 14 mai 2017 (120 milles parcourus dont 118 sur la route) Nous décidons donc de braver les requins du Pacifique et de plonger dans l'eau. L'objectif est de vérifier la propreté de la carène avant d'entrer dans la réserve des Galapagos. En effet, à l'arrivée d'un voilier, un plongeur vient vérifier la propreté de la carène et il est arrivé qu'un voilier se fasse renvoyer hors de la réserve (40 milles aller, 40 milles retour !!!) pour aller nettoyer sa coque !!! Le bateau est stoppé à la cape courante, c'est à dire génois à contre, grand voile choquée et barre amarée sous le vent. Ainsi, Brindacier se positionne vent de travers et dérive tout doucement, à environ 0,7 noeuds, au gré du vent et des courants. Bien sûr, la première dans l'eau, c'est Sandrine !!! Palmes, masque, tuba et maillot pour la photo et hop, plouf ... Baignade en plein Pacifique Quelques petites colonies d'anatifs ont quand même réussi à se coller sous la coque !!! Au moins, nous arriverons serein à Isabela sans avoir la mauvaise surprise de nous faire refouler ... Pendant que nous y sommes, nous nettoyons la ligne de flottaison. Ca fait tout de suite plus propre !!! Nettoyage des anatifs et de la ligne de flottaison
Tant qu'à faire Brindacier tout beau, autant faire de même avec l'équipage ... Arrive donc l'heure des douches à l'eau du Pacifique équatorial. Il faut reconnaître qu'après 8 jours en mer, cela fait du bien. Une bonne petite douche pour sentir bon à l'arrivée ...
Toujours dans un soucis de paraître plus propre que propre vis à vis des autorités sanitaires des Galapagos, Robin s'attaque au nettoyage de la jupe arrière qui a été toute noircie par les fumées d'échappement générées par notre gasoil huileux. C'est très très sale mais notre produit magique, le Cif, en arrive à bout. Enfin, nous nettoyons la fiente d'oiseau que notre colonie de SuperBird et MiniBird a délicatement déposée sur le balcon, le pont et le tangon ... Après cette bonne baignade par 00°13'N et 87°41W, nous nous jetons sur le repas composé d'une omelette aux oignons, fromage, chorizo, avec carottes rapées et pastèque en dessert, le tout arrosé d'un bon vin rouge chilien. Ah oui, la bonne nouvelle : Vers 17h4 nous pensons avoir trouvé la fuite d'huile de notre presse-étoupe !!! Il semblerait qu'il n'y ait pas de communication avec l'eau de mer mais que l'huile fuit par le graisseur Stauffer qui n'est pas serré à fond, ce qui est normal (qu'il ne soit pas serré à fond ...). Le niveau du vase d'expansion du presse-étoupe sous haute surveillance ... Les Galapagos sont réputées pour être mal cartographiées. Nous excluons donc une arrivée de nuit au mouillage d'Isabela. Or, il nous reste environ 200 milles à parcourir et Brindacier file entre 6 et 6,5 noeuds au près. Cela signifie une arrivée vers minuit le 16 mai. Lors de cette manoeuvre, nous avons pu observer un splendide coucher de soleil, quasiment sur l'équateur. Les dégradés de couleur tant en horizontal qu'en vertical étaient époustouflants. C'était magnifique et Robin en a profité pour faire de très belles photos. Coucher de soleil sur l'équateur
S'en est suivi une très belle voûte céleste mixte entre les constellations de l'hémisphère et celle de l'hémisphère Sud, car oui, l'équateur est tout proche !!! Et c'est à 20h00 16 minutes et 46 secondes que Brindacier bascule de l'autre côté de la planète, là où les dépressions tournent dans le sens horaire et les anticyclones dans le sens anti-horaire, là où les alizées viennent du Sud-Est et non plus du Nord-Est, là où la période des cyclones est l'inverse de celle d'où nous venons ... C'est à dire, de l'autre côté de l'équateur !!! C'est l'équateur !!! Comme le veut la tradition, Neptune, dieu des mers et des océans est venu nous rendre visite. Malgré la nuit, il est apparu dans le cockpit, annoncé par quelques coups de corne de brume (plutôt de vouvouzela ...). Il était bien présent avec sa barbe blanche et son trident pour saluer l'arrivée de Brindacier et de son équipage dans l'hémisphère Sud !!! Neptune nous accueille dans l'hémisphère Sud !!!
C'est sympa de faire de la navigation côtière sous ce beau temps après 8 jours de grand large. Nous observons de belles plaines, verdoyantes à cette saison, et divers monticules semblables à de petits volcans. Ahhhh, c'est le début des Galapagos !!! Arrivée sur les Galapagos A l'heure de manger la traditionnelle salade de chou avec ananas en dessert, nous voici totalement envahi par les mouches !!! Il doit y en avoir 30 dans le bateau. Et elles ne sont pas farouches !!! Elles viennent piquer dans nos assiettes et même dans nos verres de vin !!! Et ça, ça ne se fait pas ... Nous observons les traces que font les bateaux locaux via leur transpondeur AIS sur notre lecteur de carte. Comme le pressentait Sandrine, ils naviguent sur la terre !!! Après avoir revu notre route d'atterissage à Puerto Villamil, Sandrine s'attaque aux derniers préparatifs de Brindacier en vue de l'inspection sanitaire : nettoyage du coin cuisine, tri des fruits et légumes avariés. Tout est prêt pour l'arrivée. Pendant ce temps, Robin, plongé dans sa lecture, entend un sifflement récurrent dans la cabine avant. Il scrute les évents des réservoirs, le compresseur du frigo. Mais non, ce n'est pas là l'origine du bruit. Cela semble venir de dehors. Des dauphins partout !!!
De nombreux oiseaux volent autour de nous et pêchent. Ainsi, nous observons des scènes de chasse avec des dizaines de thon qui bondissent hors de l'eau. En quelques minutes, nous avons vu une scène de vie intense le long des côtes. Le soleil se couche entre les îles des Galapagos
Et là, horreur et p'tits bonhommes !!! Il y a du liquide au fond de la cale moteur. Elle qui était si propre il y a 2 jours !!! Grrrr ... Et voilà, il est presque 8 heures du matin, nous apercevons au loin les mâts des voiliers au mouillage. Nous sommes impatients de poser l'ancre !!! 16 et 17 mai 2017 : Navigation de Isabela (Galapagos) à San Cristobal (Galapagos) - 85 milles Voilà ce qu'il s'est passé. Nous sommes arrivés en vue d'Isabela le 16 mai, après une nuit de navigation entre les îles qui composent l'archipel des Galapagos. Nous sommes entrés avec précaution dans le mouillage car l'arrivée est bordée de récifs à tribord et la carte est complètement décalée. Robin, aux jumelles, indique qu'il aperçoit deux bouées de chenal, une rouge à laisser à tribord et une verte à laisser à bâbord (l'inverse de ce que l'on fait en Europe). Nous y allons donc tranquillement en espérant que le moteur ne va pas caler ... Notre première otarie Cargo derrière lequel nous avons mouillé et Las Tintoras devant nous
Une fois mouillé, vers 9h00, nous appelons un agent sur le canal 67 à la VHF (obligatoire pour faire les formalités d'entrée aux Galapagos) selon les indications que nous avions trouvé sur internet avant de partir de Panama. Personne ne répond. Nous essayons alors d'appeler le capitaine du port sur le canal 16 de la VHF. Il nous répond mais tout en espagnol et nous ne comprenons rien du tout. Et là, après de longues discussions très difficiles de par notre espagnol à peine existant (nous en sommes toujours à la leçon 7 sur 40 ...) nous comprenons qu'il n'y a vraiment rien à faire. Le capitaine du port ne nous autorise qu'un arrêt de 2 heures pour aller chercher quelques bidons de gasoil et acheter un peu de frais !!! Et en plus, un seul de nous deux a le droit d'aller à terre. Devant notre désarroi, nos deux officiels essaient d'appeler plusieurs personnes pour voir s'ils peuvent infléchir la décision du Capitaine du port. Mais rien n'y fait : 2 heures, pas plus !!! Finalement, le militaire voyant notre total désespoir téléphone à un de ses collègues sur l'île de San Cristobal. Il nous dit que nous pouvons essayer de faire une entrée à San Cristobal sans dire que nous sommes passés par Isabela. Il nous donne le numéro de son collègue et nous dit de l'appeler à peu près une heure avant d'arriver à San Cristobal. Bien qu'il faille revenir sur nos pas de 85 milles, nous n'hésitons pas à accepter cette proposition. Sinon, nous devons continuer vers les îles Gambier à 30 jours de navigation de là et dire adieu aux merveilleuses plongée avec les requins marteau, les raies manta. La nage en palmes, masque et tuba avec les otaries. L'observation des tortues géantes et des iguanes marins ... Nous mangeons un plat de pâtes en silence, le coeur au trente sixième dessous en discutant de cette arrivée terrible pour le moral. Puis, nous préparons une nouvelle route pour aller à Puerto Baquerizo Moreno en espérant que nous serons accepté car c'est loin d'être gagné !!! Il est 14h00, nous remontons l'ancre et nous mettons le cap sur San Cristobal, île devant laquelle nous sommes passés sans nous arrêter hier soir. Nouveau passage devant l'île Tortuga au Sud d'Isabela 17 mai 2017 : Arrivée à San Cristobal (Galapagos) Nous faisons un premier mouillage mais qui nous positionne un peu trop près de nos voisins. Alors, nous recommençons pour nous mettre un peu plus loin, là où si par chance les autorités nous permettent de rester un peu, nous pourrons aller nous promener à terre l'esprit tranquille, en laissant Brindacier dans un mouillage sûr, protégé mais loin des autres. Nous n'avons pas fini de mouiller que déjà le collègue du militaire d'Isabela arrive à bord d'un water taxi avec un agent nommé Bolivar. Et re-belote, ils nous disent que sans autografo (une autorisation qu'il faut demander 6 semaines avant l'arrivée aux Galapagos), il n'est pas possible de rester plus de 3 jours. Là, Bolivar nous indique que cette autorisation dépend du Ministère de "nousnavonspascomprislequel" en Equateur et qu'elle est très difficile à obtenir. Toutefois, il essaie de faire jouer ses relations pour voir s'il peut nous l'obtenir. Après plusieurs minutes, ça y est, à priori c'est possible. Le moral remonte un peu mais nous restons tout de même sur nos gardes. Nous piquons un peu du nez en attendant l'arrivée des autorités car la nuit a été longue et nous avons tous les deux très mal dormi. Brrrr, l'eau est beaucoup plus fraîche ici !!!
Pendant la fumigation et les 4 heures suivantes, nous devons quitter le bateau. Nous allons donc à terre avec Bolivar, notre agent, qui nous emmène chez lui et nous explique un peu ce que nous pouvons faire à San Cristobal. Il nous montre le courrier qui contient notre demande d'autografo et qui doit partir demain par avion vers l'Equateur. Ca y est, nous reprenons notre respiration peu à peu. D'après ce que nous avons lu sur internet sur la difficulté d'avoir un autografo sur place, nous pensons que nous avons vraiment eu de la chance et que nous sommes tombés sur les bonnes personnes pour résoudre notre problème. Du 18 au 29 mai 2017 : Escale à San Cristobal (Galapagos) Jacqueline sur la jupe arrière de Brindacier
C'est totalement irresistible pour Sandrine !!! Il faut qu'elle aille voir si Jacqueline serait partante pour jouer un peu dans l'eau avec elle. Le hic, c'est qu'elle roupille à côté de l'échelle de bain et que ce serait bien d'avoir à poste une échelle pour pouvoir remonter en cas de problème. Attente de long de Brindacier en espérant le retour de Jacqueline ... Nous paressons un peu sur Brindacier, appréciant d'être enfin légitimes aux Galapagos. Robin, en manque de sucreries et se doutant qu'il aura beaucoup de mal à trouver ici du Nutella et autres confiseries se lance dans la confection de fondants au chocolat. Il a désormais une totale maîtrise de la cuisson !!! Une douce pensée pour Frédérique qui nous a appris à faire un peu la cuisine. Si tu nous lis, tu vois, la recette des fondants au chocolat est arrivée jusqu'aux Galapagos !!! Robin à la fabrication (et dégustation ...) des fondants au chocolat
Puis vers midi, nous appelons un bateau taxi sur le canal 14 de la VHF pour aller à terre. Avant d'aller déguster notre bon repas d'arrivée offert par le Capitaine, nous allons au distributeur de billets pour retirer de quoi terminer de payer notre Autografo. Petit resto de l'arrivée Lors de notre repas, Bolivar, notre agent passe nous apporter notre Autografo !!! Nous passerons payer le solde de ce précieux sésame demain. Nous l'avons, yessssss !!! Notre Autografo !!! Le ventre plein, nous commençons la recherche d'un club de plongée. Ce n'est pas ce qu'il manque ici. Une boutique sur 3 est un centre de plongée !!! Comment choisir !!! Nous jetons notre dévolu sur un centre qui semble faire plus de plongée bouteille que de promenade en PMT (Palmes Masque Tuba). Nous essayons de négocier à tout crin mais finalement, nous ne sommes pas certain d'avoir obtenu quelque chose. Ici, les plongées sont à prix d'or !!! Pour le site de "Kicker Rock", pour la journée incluant 2 plongées, il faut compter 140$US / personne. Le pire étant la journée sur le site de "Espanola" à 250$US incluant une seule plongée et une promenade sur l'île !!! Bon, c'est vrai que le site est assez loin mais je ne suis pas certaine que ce soit plus loin que Port Cros en partant de Bormes les Mimosas ... Pour Sandrine qui d'habitude est payée pour plonger, la pilule est un peu rude à avaler !!! Mais on s'y attendait et ça a l'air vraiment incroyable. Nous payons donc 340$US / personne pour 6 plongées chacun. Rendez-vous est pris pour dimanche matin à 8h30 !!! Ceci fait, nous allons faire un tour au Centro de interpretation qui se situe à 15 minutes de marche du centre ville. C'est un centre dans lequel est expliqué la formation de l'archipel des Galapagos, son évolution, son histoire, l'évolution de sa faune et une projection sur son avenir. C'était très intéressant. Promenade d'un pas décidé vers le centro de interpretation Visite du centro de interpretation
C'est à la suite de son séjour aux Galapagos que Charles Darwin a élaboré sa théorie de l'évolution et une partie du centro de interpretation y fait référence et met en évidence quelques évolutions majeures sur certaines espèces : les pinsons, les tortues, les cormorans, les iguanes. Oh, une explication des pinsons rien que pour Chef ... Un lézard à l'auditorium du centro de interpretation Sur le retour nous trouvons enfin des cartes postales !!! Nous n'en avions pas trouvé à Aruba ni à Panama. Du coup, nous nous lâchons et en sélectionnons 20. Mais à 3,50$US le timbre, nous révisons notre position et allons en reposer 10 ... Tant pis, il va falloir choisir les destinataires ... A la nuit tombante, après une très agréable journée, nous retournons sur Brindacier en bateau taxi. Au moment de mettre le pied dans le cockpit, nous reculons précipitament. Une grosse otarie s'en largement installée sur un des bancs du cockpit et dans la pénombre nous aurions pu lui marcher dessus !!! C'est un gros pépère qui ouvre tout juste un oeil en nous apercevant. Mais pour lui, pas question de bouger !!! Allez savoir pourquoi, mais celui-ci se prénomme René ... René passe la nuit dans le cockpit Nous pouvons comprendre son engouement pour Brindacier. C'est confortable. Une petite houle exerce un doux balancement qui endort. Et surtout, vu la crise du logement sur la plage, au moins là, c'est la paix !!! La crise du logement des otaries sur la plage du centre ville
Bon, devant le fait accompli et pour éviter qu'il ne s'affole, quoique cela semble très loin de sa nature profonde ..., nous utilisons notre entrée de secours : le hublot de la cabine avant. Ainsi donc, dès ce matin, Robin, après longuement nettoyé le cockpit des poils et diverses traces laissées par René pendant la nuit, installe un filet anti-intrusion à l'arrière de Brindacier. Avec ça, nous ne devrions plus avoir de visiteurs impromptus sur le pont ... Installation d'un filet anti-intrusion
Quelques minutes après la fin de l'installation du filet, Jacqueline revient s'installer dans la jupe arrière. Ni une ni deux, Sandrine va essayer de jouer avec elle. La descente le long de l'échelle de bain de fortune n'est pas très pratique et l'eau est plutôt fraîche ... Mise à l'eau scabreuse ... Mais ça en vaut la peine car Jacqueline est vraiment toute proche. Malheureusement, quelles que soient les pitreries réalisées par Sandrine devant son nez, rien n'y fait. Elle a décidé de dormir, un point c'est tout !!! Jacqueline et Sandrine
En fait, nous nous rendons compte que Jacqueline a un problème de santé et que c'est certainement pour ça qu'elle préfère dormir. Elle a pas mal de pus autour des yeux. Nous prenons des photos pour les montrer plus tard aux employés du parc pour savoir ce qu'ils en pensent. Nous espérons que ce n'est pas trop grave et qu'elle pourra guérir toute seule. Si un vétérinaire lit ces lignes, son avis est le bienvenu ... Les yeux de Jacqueline
Sandrine profite d'être dans l'eau pour aller à la nage voir notre voisin de mouillage, un Santorin gréé en sloop de Amel. Il est français et ça nous ferait plaisir de discuter avec lui. Il nous invite prendre l'apéro le soir même sur son bateau. Chouette, une nouvelle connaissance. Aujourd'hui, nous décidons d'aller à la plage nommée la Loberia. Normalement, nous devrions y voir des iguanes marins, des tortues marines et des otaries. Les iguanes des Galapagos
La plage en elle-même est très jolie avec de gros rouleaux en arrière plan. Trop gros d'ailleurs pour que nous nous y risquions en bodyboard ... Et puis, il y a plus intéressant : 2 tortues marines dont une très grosse qui ne sont pas du tout farouche lorsque l'on s'approche d'elles en apnée et surtout une jeune otarie très joueuse !!! Jeux avec une jeune otarie
La maman, inquiète par trop de proximité, voulue par la jeune otarie et non par nous, il faut le préciser, est arrivée fissa pour s'interposer. C'est vraiment une grosse bête qui a de bonnes dents. Aussi, nous reculons comme elle semble le souhaiter alors que sa jeune progéniture a l'air franchement déçu de cette interruption. Ce n'est pas grave, nous reviendrons. La maman guette, sa progéniture indisciplinée derrière elle ...
Après cette marche au soleil, nous nous reposons un peu avant d'aller prendre l'apéro chez notre voisin. Cet apéro prend un air d'expédition qui nous fait bien rire. Toutefois, nous rions quand même un peu jaune quand nous voyons plusieurs otaries le long de la coque de Brindacier lors de notre mise à l'eau. Jacqueline étant de sortie ce soir, nous pouvons utiliser l'échelle de bain de la jupe arrière. Robin a toutefois mis en place l'échelle de fortune au cas où elle serait rentrée avant notre retour ... Nous avons été très bien accueillis et nous avons passé une excellente soirée à discuter. Heureusement, notre voisin Jean-Lou nous a gentillement proposé de nous ramener en annexe. Pour un peu, on l'aurait embrassé !!! Suite à notre marche d'hier, nous préférons nous reposer sur Brindacier aujourd'hui et nous n'allons à terre qu'en fin d'après-midi pour mettre à jour le site internet. Ca ne marche pas très bien dans le premier bar, ce qui a l'air de bien arranger Robin car c'est une bonne excuse pour en essayer un second. Il est vrai que la pancarte à son entrée donne envie de s'y arrêter. Et puis, le cadre sur la baie est très joli. Le wifi est une bonne excuse pour tester les bars du coin ...
Dimanche 21 mai est notre première journée de plongée. Nous prenons un bateau pour aller faire deux plongées à Kicker Rock, appelé aussi Leon Dormido. Le bateau s'arrête une première fois devant une plage de sable blanc où tout le monde se met à l'eau avec tout l'équipement. Cela permet de s'assurer que tout va bien, que le lestage est correct, ... Pendant ce temps, le couple de non plongeurs va grenouiller un peu en PMT (Palmes, Masque et Tuba) pour voir les tortues et les otaries qui peuplent cette jolie plage. Après une petite pause déjeuner, nous faisons 5 minutes de bateau pour aller sur le site des plongées prévues. C'est un gros rocher qui émerge de plusieurs mètres de l'eau avec un grand tombant qui l'encercle. Nous y rencontrons des tortues, des requins petits et grands et lors de la seconde plongée, nous avons la chance de voir des requins marteaux. Malheureusement, l'eau n'est pas très claire et les images prises avec la GoPro sont très opaques. Mais nous ne pouvons pas résister à l'envie de vous en montrer quelques unes ... Des tortues
Des requins
Les roches sont peu colonisées mais c'est très poissonneux. Nous avons fait deux belles plongées et si ce n'est le prix, nous les aurions bien refaites une deuxième fois pour mieux voir les requins. Mais bon, pas de précipitation, en Polynésie, nous ne devrions pas en manquer ... Le lendemain est une journée de repos. Nous paressons sur le bateau à qui mieux mieux jusqu'à 10h30, heure à laquelle nous appelons un bateau taxi pour aller nous promener à terre. Des otaries dans la base navale et Robin au canon
La promenade sous la végétation assez basse est agréable. Nous y voyons quelques fleurs, des pinsons (peut-être cannibales, qui sait ?!?), de jeunes iguanes, ... Des libellules, des pinsons, des fleurs et des panneaux inattendus ...
Nous atteignons les spots de surf où les surfeurs se font fait un petit abri sur la plage. Aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de vagues mais ça a l'air de suffir pour débuter. Un peu de surf aux Galapagos
Le soleil cogne fort aujourd'hui et comme Camille peut le constater, nous suivons ses conseils : lunettes de soleil et chapeau ... Sur le chemin du retour nous croisons à nouveau plein d'otaries. Leurs positions sont vraiment incroyables. Elles squattent tout ce qu'elles trouvent pour roupiller tout leur saoul !!! Un kiosque dans la base navale avec des otaries et de petits iguanes marins
Franchement, Sandrine adorerait travailler ici !!! Le ventre plein, nous accompagnons Jean-Lou jusqu'au Centro de interpretation et nous continuons ensuite vers la plage Playa Punta Carola. La mise à l'eau n'est pas très facile car c'est marée basse et il y a pas mal de rocher à fleur d'eau. Mais ça en vaut la peine car une fois dans l'eau, nous pouvons observer plein de tortues absolument pas gênées par notre présence. C'est simple, pour elle, nous n'existons pas !!! La journée se termine sur Brindacier en terminant notre bouteille de Pineau des Charentes avec Jean-Lou. Et hop, au lit car demain le bateau de plongée vient nous prendre directement sur Brindacier vers 8h30. Mardi 23 mai est notre deuxième jour de plongée. Nous plongeons dans deux petites grottes très jolies puis ensuite sur une grande épave juste dans la baie. Il y a pas mal de courant lors de ces deux plongées mais Robin est maintenant un bon plongeur et ça ne lui pose aucun problème. A la fin des plongées, par deux fois, une otarie nous fonce directement dessus et nous tourne autour très gracieusement. C'est un délice pour les yeux !!! Le pilote du bateau de plongée et notre moniteur Bon, cette fois-ci, peut-être que la GoPro aurait marché mais pour le savoir, il aurait fallu l'emmener ... Tant pis, nous ne pouvons pas vous montrer les deux très beaux tombants que nous avons vus avec ces grandes gorgones jaunes et ces raies de toutes les tailles, de l'énorme à la riquiqui !!! Robin attend que le bateau du club de plongée arrive avec Victor notre moniteur à son bord
L'après-midi, après une bonne salade de pommes de terre aux anchois préparée par Sandrine, nous nous reposons. La journée se termine tranquillement à bord. Le lendemain, Sandrine apporte à la nage une clé USB à notre voisin Jean-Lou. A son retour, elle nettoie la ligne de flottaison de Brindacier qui commence à brunir un peu. Une fois le travail terminée, c'est avec surprise qu'elle voit arriver vers elle une jeune otarie avide de jeu. Et là, c'est parti pour 15 minutes de spectacle !!! Jeux avec une jeune otarie
Après 15 minutes, Sandrine est épuisée ... Au grand désespoir de l'otarie qui continue à la narguer en se cachant le long de la coque et en regardant discrètement si Sandrine replonge ou pas. Il faut dire que dans l'eau, ce sont de vraies fusées !!! C'est vraiment fantastique de pouvoir jouer ainsi avec des animaux sauvages en totale liberté. C'est leur choix de venir ou pas et là, ce n'est que du BONHEUR !!! Bon, par contre, la maman otarie qui faisait la sieste non loin de là finit par trouver que ça suffit et s'approche doucement de Brindacier. Ce n'est pas le même morceau et bien qu'elle semble paisible, la prudence est de mise et Sandrine remonte sur Brindacier malgré le regard éploré de la jeune otarie. Pas d'inquiétude, on remet ça dès que possible !!! La maman otarie en pleine sieste Après avoir dégusté un bon poulet au curry préparé par Robin, nous partons nous promener en partant cette fois-ci du côté gauche du port. Le soleil cogne fort et il faut se protéger les épaules, les yeux et la tête. Promenade sous le soleil
Quelques points de vue sont vraiment très beaux et nous repérons une jolie crique avec de l'eau claire où nous aimerions bien revenir car nous avons complètement oublié nos affaires de baignade !!! Crevette en plein apprentissage ...
Vendredi 26 mai, Bolivar, notre agent, nous emmène faire un tour de l'île avec Jean-Lou. Ils nous arrêtent aux endroits à voir sur l'île. L'arbre tri-centenaire
La maison dans l'arbre
Vue de la terrasse de la maison et pont suspendu pour y accéder La descente entre les racines de l'arbre
L'abri sous l'arbre, entre ses racines
Le restaurant aux 22 000 bouteilles !!!
Puis, Bolivar nous fait visiter le centre des tortues de San Cristobal. Ces tortues terrestres sont endémiques à San Cristobal. Elles sont moins grosses que d'autres sous-espèces des Galapagos qui en compte 7. Nous pouvons même voir un essai de reproduction. Mais finalement, la femelle est partie sans plus s'occuper de son prétendant. Jeunes tortues d'environ 2 ans Une tortue d'environ 15 ans très attirée par notre appareil photo
Deux mâles sont intéressés par la même femelle mais le plus fort éloigne son concurrent et profite de sa chance pendant que l'autre part bouder dans son coin. Essai de reproduction
L'amoureux évincé boude dans sa carapace
Elles ont l'air lente mais quand elles ont besoin d'aller vite, elles se lèvent sur leurs pattes et ainsi la carapace ne touche plus le sol. D'autre part, celle-ci a une forme évasée au niveau du cou pour leur permettre de tendre leur long cou et d'attraper ainsi les feuilles un peu hautes avec lesquelles elles se nourissent. Une tortue arrive au pas de charge Nous nous dirigeons ensuite vers la plage de Puerto Chino. Le sable est blanc et très fin. Les jolies nous auraient permis de faire du bodyboard, mais dans l'ignorance, nous ne les avons pas pris avec nous, snifff ... Puerto Chino Après une pause déjeuner, nous laissons Bolivar dans la voiture et nous montons voir El Junco, une retenue naturelle d'eau douce dans le cratère d'un ancien volcan. San Cristobal est la seule île des Galapagos a en avoir une. Malheureusement, le brouillard ne nous permet pas de bien la voir. Nous prenons des paris sur la longueur de ce petit lac : Jean-Lou propose 3km, Sandrine 1852 mètres et Robin 300 mètres. Descente de El Junco et Bolivar en pleine action
Puis, nous rentrons tranquillement au port où nous allons retirer suffisamment de dollars au distributeur pour pouvoir payer nos prochains jours à Isabela car à priori, cette île ne possède pas de distributeur et le paiement par carte est taxé de 21% !!! Tous les samedis matin, il y a la feria à Puerto Baquerizo Moreno. C'est en fait le marché des fruits et légumes. Nous y allons tôt sur les conseils de Bolivar, vers 7h15 nous sommes sur place. En fait, il n'y a pas énormément de stands mais tout à l'air bien frais. Nous faisons le plein pour une semaine de peur que ça ne se garde pas plus longtemps. Robin insistant pour acheter des bananes s'est fait une belle frayeur en se retrouvant nez à nez avec une grosse araignée qui avait élue domicile dans le régime qu'il avait sélectionné !!! Le marché de fruits et légumes Dans la rue, on voit de petits triporteurs qui proposent des plats pour le petit déjeuner. Ici, le petit déjeuner est composé des mêmes aliments que pour un repas normal : viande, poisson, riz, ... Triporteur pour petit déjeuner Sur le chemin du retour vers Brindacier, nous trouvons une église ouverte. Elle est très jolie à l'intérieur, très claire. Les vitraux sont des scènes animalières des Galapagos. Une église à San Cristobal
De retour sur Brindacier, nous assistons à une discussion animée entre deux otaries qui convoitent toutes les deux la jupe arrière. Finalement, la première arrivée gardera sa place ... La crise du logement dans la jupe arrière Nous passons samedi et dimanche à nous laisser vivre. Robin bricole un peu sur Brindacier, reprise des coutures des anneaux à friction de la trinquette, inspection sans succès du winch arrière tribord, protection contre le ragage du tuyau de gaz de la cuisinière, recherche sans succès de la provenance de l'eau de mer trouvée dans le moteur. Les otaries autour de Brindacier
Nous avons décidé de partir vers Isabela lundi en début d'après-midi. Comme nous l'avons déjà vu deux fois, il y a 85 milles à parcourir entre San Cristobal et Isabela. Un départ en début d'après-midi devrait nous permettre d'y arriver de jour. Le mouillage étant petit, nous espérons qu'il n'y aura pas trop de monde. Cette nuit, vers 04h00, Sandrine en se levant pour aller faire pipi, s'est rendue compte qu'un de ces bateaux de passager était vraiment trop proche de Brindacier. Ni une ni deux, elle empoigne la vouvouzela pour réveiller l'équipage de ce gros bateau qui vient raser les moustaches de l'étrave de Brindacier. La vouvouzela est vraiment un moyen très efficace !!! Surprise nocturne
Bon, ce n'était que partie remise car au réveil, ce lundi matin, nous en trouvons un autre au même endroit !!! Nous lui indiquons que nous désirons partir vers midi et qu'il faudra certainement qu'il bouge car il se trouve exactement sur le trajet de notre mouillage ... Ok pour lui. Il ne reste qu'à voir le moment venu ... En attendant, nous allons à terre une dernière fois pour acheter du pain, des yaourts nature si on en trouve, récupérer le zarpe de sortie chez Bolivar, mettre le site à jour, envoyer les cartes postales et essayer de payer la sur-consommation du téléphone de Sandrine pour en avoir au moins qui marche, celui de Robin étant bloqué depuis 3 jours ... Désolée pour la fête des mères, mais rien à faire, impossible d'appeler !!! Pour aller à terre, nous prenons un bateau taxi comme d'habitude. Ils nous connaissent bien maintenant et pour nous faire plaisir, ils ralentissent à l'approche de la colonie d'otarie qui scatte un bateau abandonné pour nous permettre de les prendre en photos. C'est hallucinant de voir avec quelle facilité elles arrivent à monter sur la plateforme arrière !!! Une colonie d'otarie établie sur un bateau au mouillage
Le système de bateau taxi est vraiment très efficace à San Cristobal. Il suffit de demander una lancha sur le canal 14 de la VHF et ils viennent vous chercher sur votre bateau. Il en coûte 1$US par trajet par personne. Ils vous amènent sur le ponton qui se trouve au centre de la ville. Les bateaux de passagers ont tous plusieurs pneumatiques et font plusieurs allers/retours pour déposer leurs clients à terre. Quelques fois, il y a la queue au ponton pour embarquer et débarquer mais cela fonctionne très bien. Le service est disponible de 6h30 à 20h00 à peu près. Les bateaux taxi
Ici, tous les pneumatiques sont équipés d'un gros filet protecteur à l'étrave car le moteur reste embrayé en marche avant pendant que les passagers montent ou descendent. De ce fait, l'étrave du bateau reste en appui constant contre le ponton. La queue au ponton
Lundi 29 mai, nous partons donc vers Isabela en espérant que cette fois-ci, nous ne serons pas refoulé ... 29 et 30 mai 2017 : Navigation de San Cristobal (Galapagos) à Isabela (Galapagos) - 85 milles Dès le début de la traversée, nous voyons le voilier Sapajou sur notre AIS. N'ayant pas réussi à les joindre par VHF, nous leur envoyons un SMS avec le téléphone de Sandrine qui fonctionne à nouveau depuis qu'elle a réussi à le recharger (une grande aventure !!!). Vers 05h00 du matin, le vent faiblit et nous nous mettons au moteur avant d'enrouler le génois. Sandrine aime bien faire les manoeuvres de mouillage et de port en douceur, sur l'erre du bateau, sans avoir à compter sur le moteur. Elle trouve cela plus esthétique ... Heureusement qu'il n'y a aucun danger autour et un seul voilier dans le mouillage. Nous déroulons un peu de génois histoire de redonner un peu d'élan à Brindacier pour atteindre l'endroit où nous voulons poser l'ancre mais pas trop pour ne pas rentrer dans le voilier de devant sans pouvoir s'arrêter. Notre mouillage à Isabela
Nous appelons notre agent sur le canal 68 de la VHF. C'est chouette, il parle anglais et cela rend la discussion plus facile ... Il faut que l'on continue nos cours d'espagnol !!! L'officiel reparti, nous gonflons l'annexe, installons le moteur Hors-Bord et la préparons pour aller à terre. Nous avons lu sur internet que le ponton où laisser l'annexe est entouré de rocher affleurants. Aussi, nous prenons à bord un petit mouillage pour pouvoir mettre une ancre à l'arrière de l'annexe afin de la maintenir loin des rochers qui pourraient l'abimer. Nous allons rencontrer notre agent, James Hinckle, à son restaurant à l'autre bout de la ville. Cela nous donne un aperçu de Puerto Villamil. Il y a pas mal de tour operator et de restaurant. Bien qu'il fasse presque froid sur la terrasse du restaurant, Robin offre le repas d'arrivée à Isabela. C'est très bon et nous jouissons du fait d'être enfin légitime sur cette île dont Sandrine rêvait !!!
|
© 2019 |
008 - Mai 2017 |