Du 29 avril au 6 mai 2017 : Escale à Panama City
Le Balboa Yacht Club est un mouillage sur bouée où il est interdit d'utiliser son annexe. Aussi, pour aller à terre nous appelons à la VHF un bateau taxi ou nous faisons un signe de la main au premier qui passe. Le sifflement marche aussi très bien mais quelque fois, il vaut mieux continuer à se tenir aux haubans parce que le mouillage est rouleur. Nous devrions nous entrainer à siffler avec une seule main ... Ce sera une bonne occupation pour la prochaine traversée.

Nous ne voulons pas trop trainer à Panama car nous aimerions être aux îles Gambier pour la semaine du 14 juillet pour assister aux festivités tout en passant 20 jours aux Galapagos au passage. Quand on rajoute le temps de ces deux traversées, 10 jours et 30 jours, à l'équation, cela donne un planning un peu serré !!! Et oui, nous courons, nous courons encore après le temps ... Mais quand les raisons sont si bonnes, ce n'est pas trop grave.

Nous ne sommes pas très à l'aise au Balboa Yacht Club car nous devons présenter nos passeports, notre permit cruising et notre check out (sortie) de notre dernière escale. Or, nous n'avons pas fait de permit cruising (183$US d'économie) car normalement nous n'en avons pas besoin si nous ne faisons que traverser le canal, ce qui est notre cas. Mais ce n'est pas si clair ... Alors, nous ne sommes pas certains d'être dans les règles.
Ensuite, pour gagner du temps, Tito, notre agent, nous a fait tamponner nos passeports pour la sortie de Panama. Officiellement, nous avons donc quitté Panama le 29 avril. De plus, nous n'avons plus notre zarpe (check out ou papier de sortie du bateau) de notre escale précédente car nous l'avons donné à Shelter Bay Marina pour faire notre entrée ... Bon, tout ça mis bout à bout fait que nous n'avons pas du tout envie de montrer nos papiers au bureau du Balboa Yacht Club.
Heureusement pour nous, nous sommes arrivés le soir, un dimanche et les bureaux étaient fermés. Le lendemain, c'est le 1er mai et personne n'est venu nous courir après nous demander nos papiers.

En attendant, si nous ne voulons pas trainer ici, nous devons faire l'avitaillement au plus vite. Et hop, le lendemain matin de notre arrivée, le 1er mai, nous sautons dans un taxi qui nous emène au PriceSmart, l'équivalent de Métro chez nous. Eric, notre ami grutier, nous a gentillement prêté sa carte pour y avoir accès. Nous comptons pour une autonomie de 10 semaines.

Préparation de la liste des courses

Notre taxi nous dépose à l'entrée du PriceSmart pour 8$US et reviendra nous chercher 1h30 plus tard pour nous ramener vers Brindacier pour 10$US en nous donnant un bon coup de main pour tout charger dans la voiture. Pour aller du taxi au ponton, nous utilisons un chariot avec le monsieur qui va avec : 10$US !!! Les à-côtés finissent par revenir chers !!!

L'avitaillement au PriceSmart et le retour en bateau taxi

    

Maintenant que tout est à bord, nous devons tout déballer pour limiter le nombre de poubelles en traversée, tout laver et éplucher pour éviter l'invasion des cafards qui peuvent se cacher dans les cartons, sous les étiquettes des boîtes de conserve, ... C'est assez long à faire mais nous avons l'habitude et l'enlèvement des étiquettes, le marquage du contenu de la conserve, le lavage et le séchage s'enchainent à un rythme effréné !!!
En plus, ce soir, nous avons invité Folligou à venir prendre l'apéro à bord de Brindacier et nous devons libérer le cockpit pour pouvoir nous assoir ...

Rangement de l'avitaillement à bord ...

    

Mais surtout ...

    

Puisque nous avons le rythme, le lendemain, nous partons à l'assaut du marché des fruits et légumes. Il parait qu'ils n'ont jamais été mis au frigo et donc qu'ils se conserveront longtemps. C'est très sympa. Les marchandises sont vraiment très belles et les quantités sont impressionantes. Il y a une grande halle rien que pour les ananas !!! Les mangues délicieuses sont à 1$US les 7, les gros ananas à 1$US pièce et tout à l'avenant ... Dommage que nous ne puissons en porter plus !!!

Avitaillement du frais

    

Nous attendons Tito qui doit nous amener notre zarpe (papier de sortie du territoire de Brindacier). Nous espérons qu'il nous aidera à payer nos nuits au Balboa Yacht Club sans avoir à montrer nos papiers ... Cela nous gènerait de partir sans payer notre dû. Surtout que nous envisageons d'aller juste à côté, au mouillage suivant, plus calme au niveau du bruit et gratuit (ou presque mais nous allons vous expliquer ...). Finalement, c'est Tito qui va nous sortir de l'embarras en allant négocier directement avec le gardien de la gitoune au bout du ponton qui nous fait payer 57,90$US pour 2 nuits sans nous demander aucun papier. Merci Tito !!!

Une petite douche le soir pour évacuer toute la transpiration de la journée, car à 35°C dans le bateau et 63% d'humidité dans le bateau, ce n'est plus de la transpiration, c'est du dégoulinage !!! Une petite bière avec du Wifi au bar et hop, dodo pour un départ prévu vers 7h00 le lendemain matin direction le mouillage de La Playita. Il a l'air moins bruyant que celui-ci.

Notre voisin au Balboa Yacht Club

3 milles plus loin, nous posons notre ancre dans 11 mètres de fond en prévision de la marée qui peut atteindre 5 mètres ... Nous nous mettons assez loin de l'entrée de la marina afin d'être tranquille et d'être loin des autres voiliers afin de ne pas avoir peur de se faire rentrer dedans quand nous partirons en promenade.

Le pont des Américains en arrière-plan et toujours des cargos

    

Ce premier jour à La Playita, nous nous attaquons à la fuite de notre réservoir d'eau douce tribord. Cette fuite nous poursuit depuis plusieurs mois déjà. lorsque nous avons trouvé qu'elle provenait du réservoir tribord, c'était déjà un grand pas. A Shelter Bay Marina, la veille de la traversée du canal, nous avons refait les joints des trappes du dessus, mastiqué les piquages sur le côté et refait un peu de mastic époxy sur un côté. Nous l'avons refait les pleins.

Mais voilà, après 2 jours de navigation tranquille dans le canal, il ne reste plus qu'un quart dans ce réservoir, soit environ 150 litres partis dans les fonds !!! Grrrr, nous mettons en place notre ancienne pompe de transfert de gasoil ainsi que la pompe de cale pour essayer d'assécher les fonds au maximum. Nous ouvrons à nouveau les trappes du réservoir pour essayer de trouver d'où vient la fuite mais sans succès.

Mise en place de la pompe

    

Et les shadocks pompaient, pompaient, ...

Piou, ça suffit pour aujourd'hui. La pompe vient de rendre l'âme !!! Une petite pause s'impose pour aller visiter la vieille ville, c'est à dire la ville d'origine de Panama City appelé Casco Viejo. Etant plus éloigné qu'au Balboa Yacht Club, nous payons plus cher de taxi, entre 7 et 12$US l'aller. Sans compter qu'ici, nous devons payer 50$US pour avoir le droit de laisser notre annexe au ponton pendant une semaine, c'est à dire du lundi au dimanche inclus. Nous avons de la chance d'être arrivés un mardi ... Bon, les tarifs sont au prorata à partir du jeudi. Mais ce serait dommage de ne pas profiter du séjour pour visiter un peu.

Le lendemain, nous inversons le programme et partons visiter le musée du canal le matin. Au retour, nous croisons nos amis du voilier Sapajou que nous avons rencontré à Shelter Bay Marina. Ils nous racontent qu'eux aussi, ils ont eu des fuites à leur réservoir d'eau douce. Il était trop rempli et s'étant retrouvé sous pression, le dessus du réservoir en contreplaqué/époxy s'était désolidarisé des côtés. Cela ressemble fortement à ce que nous pensions ...
Le problème, c'est que pour réparer ça, il faudrait sortir le réservoir et cela demanderait pas mal de temps.
Nous filons acheter une nouvelle pompe (105$US avec les tuyaux !!!) pour terminer l'assèchement des fonds. Manque de chance, la pompe n'est pas adaptée pour ce que nous lui demandons de faire. Elle doit être sous le niveau du liquide à aspirer. Le Mac Giver se réveille en nous et nous voici avec une grosse seringue en train d'extirper les derniers litres restants !!!

Pour nous remonter le moral, ce soir, nous accueillons à bord l'équipage de "L'ïle du papillon" pour leur dernier apéro avant l'appareillage vers Tahiti où ils ont prévu d'aller en ligne directe, c'est à dire 4800 milles sans escale !!!

Serge, le skipper de l'île du papillon a pris froid sous la climatisation et Yves, le propriétaire se réchauffe raisonnablement au Ricard

    

Le retour en annexe est plus hasardeux que l'arrivée ...

Après de longues réflexions et concertations, nous décidons de ne pas réparer le réservoir d'eau douce ici, dans l'urgence et surtout de ne pas le remplir à nouveau avec le risque de voir encore les fonds se remplir d'eau et surtout ne pas avoir assez d'eau pour la traversée.
Nous le réparerons aux Marquises où nous pensons rester un long moment (au moins 5 mois) pendant la période des cyclones. Pour traverser le Pacifique, nous comptons environ 3 litres par jour par personne pour boire et manger et ce pendant 50 jours pour compter large, soit 300 litres. Il nous reste un réservoir de 220 litres. Nous devons donc compléter ce qu'il manque avec des bouteilles d'eau. Mais où les mettre ?!?

Pourquoi pas dans le réservoir endommagé lui-même ??? Nous prenons les mesures afin d'acheter des bouteilles d'eau dont le format nous permettrait d'en faire rentrer un maximum. Nous complèterons avec 3 bidons de 20 litres que nous avons déjà à bord.

Prise de mesure de l'intérieur du réservoir

Notre charmant taxi, José, nous emène au supermarché Rey pour faire nos emplètes. Il discute avec une responsable de rayon afin de récupérer les 110 bouteilles de 1 litres dont nous avons besoin. Nous en profitons pour rajouter quelques oeufs, les galettes de fajitas et la semoule qui nous manquaient et regarder les rayons bizarroïdes de dessert à base de gelée. Tout est chargé dans le taxi avec une grande efficacité !!! Et le tout fini dans l'annexe ...

                            Le rayon gelée dessert                                             L'approvisionnement en eau                                          

         

Comme le dit si bien notre comique préféré Roland Magdane : "Mais combien pèse la boîte de haricots verts quand on la mange ?!?" !!! Nos 110 bouteilles d'eau vont du rayon au taxi, du taxi au parking, du parking à la brouette, de la brouette à l'annexe, de l'annexe au cockpit, du cockpit à la couchette et enfin de la couchette au réservoir !!! Ouf, ça fait lourd à la fin, non ?!? Mais l'important, c'est que nous ne devrions pas manquer d'eau (220l dans le réservoir bâbord + 66l en bouteilles prévues initialement + 110l avec les nouvelles bouteilles + 60l en bidons = 456l) ...

Notre nouveau réservoir d'eau ... Bouhouhou ...

Avant de partir, Robin nettoie la jupe arrière de Brindacier qui s'est un peu noirci avec l'échappement du moteur. Autant traverser le Pacifique avec les fesses propres. Cela intrigue fortement un pélican qui vient tourner autour de nous en nous épiant avec insistance.

Un pélican intrigué

    

Un petit coup d'oeil à la météo nous signale un cyclone possible un peu plus au Nord. Rassurez-vous, les cyclones ne descendent pas là où nous sommes, enfin normalement ... Il pourrait même happer les vents contraires pour nous et nous dégager ainsi un bon créneau météo pour aller aux Galapagos sans avoir trop à lutter contre le vent ou la pétole. Héhéhé, ça s'annonce bien. Reste à confirmer tout ça demain samedi pour voir si on part dimanche matin !!!

Ce samedi, dernier jour à Panama City, nous arpentons les centres commerciaux à la recherche d'un nouveau réveil car celui de Robin a rendu l'âme. Après plusieurs heures de recherche, nous tombons sur un oeuf !!! En fait, il s'agit d'un minuteur pour surveiller la cuisson des oeufs. A peine sortis du magasin, nous l'essayons. Malheureusement, il ne sonne pas. Ca ne va pas être facile pour Robin de se réveiller toutes les 20 minutes sans réveil ...

Robin et son oeuf ...

A Allbrook Mall, le centre commercial où finalement nous trouvons un vrai réveil (denrée rare désormais ...), nous nous arrêtons manger un hamburger. Toute une partie du centre commercial est dédiée à la restauration rapide. Ils sont tous les uns à côté des autres !!!

Espace restauration rapide à Allbrook Mall à Panama City

Et puis, c'est le retour en taxi pour terminer ce qu'il nous reste à faire avant de partir demain : rédiger le site web en ligne, faire une lessive, changer une vis du régulateur d'allure, changer un élastique du régulateur d'allure, attacher l'ancre dans la jupe arrière car elle a laissé sa place sous la table du carré aux 60 litres d'eau en bidon, prendre une douche, ...

Nous terminerons la soirée en mangeant un ceviche au resto du coin qui offre un accès internet pour mettre le site web en ligne et prendre une dernière météo. Puis, nous remonterons le moteur hors-bord et l'annexe à bord pour être fin prêt à partir demain matin. Nous avons même eu l'occasion d'allumer une petite bougie dans une très belle église pour nous porter chance pour ce début de traversée du Pacifique.

Nous sommes prêts !!! Rendez-vous dans 2 semaines aux Galapagos ...

Du 7 mai au 16 mai 2017 : Navigation de La Playita (Panama) à Isabela (Galapagos)- 999 milles

Jour 1 : Dimanche 7 mai 2017 (124 milles parcourus dont 124 sur la route)
Il fait chaud et il pleut. Il est 7h30 du matin et nous partons vers les Galapagos aujourd'hui !!!
Préparation du pont du bateau, arrimage de l'annexe sur le roof, petit déjeuner et hop, remontée de l'ancre.
Le mouillage à la Playita de Panama se fait dans une vase verdâtre et collante qui macule intégralement le davier et la pointe avant du pont lors de la remontée de la chaîne. L'ancre elle-même garde une belle croute de glaise malgré une tentative de nettoyage au seau d'eau.

Nous quittons le mouillage à 10h30, contournons les îles au Sud de Panama et faisons route plein Sud pour déborder le Cap Mala. La navigation de 1000 milles que nous entamons à l'instant est réputée pour ses calmes et ses vents variables en direction. Le trajet est également connu pour ses grains et ses orages brefs mais intenses.
Il s'agit d'une zone autour de l'équateur (nous sommes au départ à 08°50N) à la transition des alizées de Nord-Est de l'hémispère Nord et des alizées de Sud-Est de l'hémisphère Sud.

Pour l'instant, nous subissons surtout les calmes et c'est au moteur que nous avançons toute la journée et toute la nuit. Nous passons entre les grains.

La pétole, le ciel gris et les grains ...

    

Nous consommons le gasoil stocké dans la quille. Celui-ci est toujours un peu chargé en huile. En effet, l'espace libre dans la quille au-dessus du lest était comblé auparavant par de l''huile. Nous l'avons remplacée par du gasoil  mais un mélange dans les fonds s'est opéré avec le peu d'huile que nous n'avions pas réussie à extraire et nous voilà avec du gasoil huileux. Conclusion : Malgré les dilutions régulières avec du gasoil pur, le moteur fume beaucoup.
Pour le décrasser, nous montons son régime à 2500 tours/minute pendant 5 minutes toutes les 3 heures (au changement de quart). Ca crache tout noir, puis tout gris et enfin, plutôt plus du tout.

Jour 2 : Lundi 8 mai 2017 (116 milles parcourus dont 110 sur la route)
Quelques rares éclaircies mais le ciel est majoritairement gris. La matinée se passe au moteur, sur une mer calme et sous quelques averses.

A midi, salade de chou frais avec tomates, oignons, fromage et ananas frais en dessert. Il est vrai que nous avons le plein de frais !!!

Mangues et citrons verts dans le portique


Vers 14h00, nous tentons d'avancer à la voile. Il y a 12 noeuds de vent apparent de face. Le régime moteur est réduit, le génois déroulé et le régulateur d'allure installé.
Lors de l'arrêt du moteur, ce dernier cale de lui-même. Beuuuuuu ... Peut-être le ralenti est-il mal réglé ?!? ... Bon, à voir ...

Le vent ne tient pas et au bout de quelques minutes, c'est la pétole !!! Allez, zou, nous roulons le génois et re-démarrons le moteur. Aïe, celui-ci peine à démarrer mais finalement se lance.
C'est reparti pour des heures de moteur. Mais à 19h30, nous entendons le moteur caler à nouveau !!! Il était à 1800 tr/mn et s'est arrêté tout seul ?!? Et mince !!! Alors ça, nous n'aimons pas du tout !!!
Bon, heureusement que le vent se lève un peu et nous arrivons à faire quelques noeuds à la voile sous régulateur d'allure.

Nous nous rendons compte en déroulant le génois que celui-ci est désendraillé en bas du profil de l'enrouleur et décousu sur une vingtaine de centimètre sur sa chute.
Robin file à l'avant mettre un brelage en bas du génois pour éviter que le génois continue à sortir du profil de l'enrouleur. De plus, nous enroulons un tour pour que la voile ne tire plus sur le bas. Pour la couture qui se défait, nous n'avons pas le choix, nous devrons attendre la prochaine escale pour réparer ...

Le génois qui se décoût ...

La nuit n'est pas agréable car nous réfléchissons aux origines possibles de la panne moteur et les grains ont décidé de passer la nuit avec nous ... Il pleut et le vent varie en force constamment.

Nous entamons une petite liste des causes potentielles de l'arrêt du moteur. Désormais, nous parlerons d'un arrêt plutôt que d'une panne, c'est meilleur pour le moral surtout quand en plus, on touche du bois ... Il faut se rappeler que notre moteur est primordial pour les navigations que nous envisageons par la suite, canaux de Patagonie et Antarctique. C'est une des raisons pour lesquels nous l'avons changé. Il est tout neuf !!! A peine 350 heures !!! Bon, pas la peine de crier au loup tout de suite, analysons la liste :

  • Problème d'encrassement des injecteurs dû à l'huile dans le gasoil
  • Problème d'alimentation en gasoil
  • Problème électrique
  • Manque de ventilation de la cale moteur
  • Bactéries ou autre dans le gasoil
  • Manque d'huile dans le moteur
  • Manque de refroidissement du moteur, ...

Voilà de quoi occuper nos rêves ... Snifff, snifff, où sont les otaries des Galapagos ??? Comment entrer dans les mouillages encadrés d'écueils sans notre moteur et sans risque ??? Mais demain sera un jour meilleur !!! Ca, c'est une certitude !!!

Jour 3 : Mardi 9 mai 2017 (114 milles parcourus dont 105 sur la route)
Pluie, pluie, pluie et encore pluie !!! Le ciel est tout gris et cela rend l'ambiance morose. Pas un seul photon pour exciter nos panneaux solaires ...
Le vent, lui, est bien présent. Nous faisons du près entre 4 et 6 noeuds, route au Sud pour espérer toucher les vents de Sud-Est et les courants portants.

A 07h00, heure locale (soit 12h00 UTC), nous contactons par BLU le "réseau du Capitaine". Pour rappel, cette association québequoise anime tous les jours à la même heure, une vacation ouverte aux radio-amateurs en mer.
Sandrine discute donc avec Nicole du réseau du Capitaine, située au Québec.
Nous communiquons notre position, informons de notre "arrêt intempestif" du moteur. Un autre voilier plus au Sud-Ouest que nous discute également sur le réseau. Nous obtenons ainsi des renseignements sur la position des orages et décidons de virer de bord pour faire de l'Ouest.

Vacation journalière en BLU

Vers 08h00, nous ouvrons deux petits paquets de la boîte aux trésors que nous avons à bord qui contiennent une cravate parfaite pour le déguisement pour la venue de Neptune lors du passage de l'équateur et une petite blagounette qui nous amuse beaucoup.

Au cours de la journée, le ciel reste gris, la pluie continue de tomber et la gîte du bateau nous décourage d'attaquer l'expertise du moteur.
Nous mangeons un bon taboulet maison (pas un en boîte pour une fois ...) avec des tomates fraiches, oignons, concombre, poivrons, ... Excellent !!!

La préparation du taboulet maison

Dans l'après-midi, Robin est motivé pour reprendre la tension des haubans bâbord, sous le vent actuellement) qui sont vraiment trop mous. Voilà qui est chose faite. Il faudra penser à faire l'autre côté à la première occasion. Puis, nous retournons à nos lectures.

Reprise de la tension des haubans bâbord

Dans la fin de l'après-midi, la pluie s'arrête enfin, le soleil ne perce pas mais la luminosité s'améliore. Coooooool !!! Les panneaux solaires chargent les batteries et nous pouvons enfin aérer un peu le bateau dans lequel il règne 30°C et 80% d'humidité !!!
Vers 19h00, la lune se faufile entre les nuages et quelques étoiles la suivent. Cela donne l'impression que le lourd manteau nuageux que nous portons au-dessus de notre tête se dissipe.
La nuit se passe entre les grains sous un ciel assez clair.

Enfin, on voit la lune !!!

Jour 4 : Mercredi 10 mai 2017 (106 milles parcourus dont 89 sur la route)
Pour changer : Pluie, pluie, pluie et encore pluie ...
Laissons tomber la douce hypothèse d'hier soir selon laquelle les nuages font partie du passé ... Non, non, non, nous voilà de nouveau sous du "tout gris, tout pluie" ...

Les points sextant de Sandrine, points de soleil ou points d'étoiles sont totalement impossibles depuis notre départ de Panama. Mais nous ne doutons pas que derrière cette masse nuageuse, le soleil existe toujours ... Et tant pis pour le sextant, nous avons 3 GPS à bord !!!

A 07h00, discussion avec Nicole du réseau du Capitaine. Encore de bonnes infos sur la météo, surtout sur les orages pour lesquels nous n'avons pas d'autre source d'information que Nicole.
Le vent faiblit, moins de 10 noeuds apparents au près. Nous décidons de nous attaquer au moteur. Allez go go go !!!

Ouverture du capot moteur et inspection générale ==> Ok, rien à signaler. Quelques petites traces d'huile tout de même au fond de la cale mais cela résulte probablement de la dernière vidange.
Passage d'un sopalin sur et sous le bloc moteur pour s'assurer qu'il n'y a pas de fuite ==> Ok, rien à signaler.
Circuit de refroidissement eau et liquide semblent ok.
Analyse du circuit d'alimentation en gasoil : Nous démontons la poire d'amorçage que nous avions ajoutée entre le réservoir journalier et la pompe électrique d'alimention en gasoil du moteur. Cette poire avait pour objectif d'aider à réamorcer le circuit de gasoil lors d'une purge de ce dernier.
Mais depuis quelques temps, cette poire en caoutchouc spécial hydrocarbure semblait s'écraser sous le phénomène d'aspiration de la pompe.
La forte chaleur dans la cale moteur après 40 heures de fonctionnement a peut-être ramolli le caoutchouc de la poire et celle-ci se serait écrasée au point de bloquer l'alimentation en gasoil du moteur. Nous la retirons donc et la remplaçons par un robinet de gasoil sur lequel nous montons les embouts adaptés.

Le retrait de la pompe d'amorçage

    

Le raboutage des deux bouts de durite avec un robinet

    

Et oui, sans la poire, il faut bien relier les deux morceaux de durite (un peu courts, d'ailleurs ...). Mais n'ayant pas de raccord en ligne 8mm - 8mm, nous faisons avec les moyens du bord, c'est le cas de le dire ... Nous faisons donc la jonction avec ce robinet que nous avions dans notre stock de pièces détachées. A l'occasion, nous pourrons toujours mettre une durite d'un seul tenant quand nous en trouverons une. Le gasoil qui s'est écoulé de part et d'autre de la poire semble sain.
Nous optons pour ne pas démarrer le moteur tout de suite afin d'attendre que la pâte à joint posée sur le filetage des embouts du robinet sèche.

La journée s'écoule sous une pluie incessante. C'est pire qu'hier. Nous restons enfermés toute la journée à l'intérieur de Brindacier dans la chaleur et l'humidité ambiante.
Les batteries reçoivent 0 Watts des panneaux solaires.
A midi, nous mangeons encore des produits frais. Nos corps n'en reviennent pas !!! c'est la fête : carottes rapées et le reste du taboulé. En dessert, yaourt et Nutella (quand même ...).

16h40 : Pétole. Nous décidons de démarrer le moteur. VROUMMMMM, il démarre. Nous le montons progressivement à 1800 tr/mn et tout se passe bien. Pas de fuite au nouveau robinet. Nous croisons les doigts et touchons du bois ...
Nous en profitons pour charger les batteries qui n'étaient pas très basses (97,5%) car nous naviguons au régulateur d'allure.

Temps couvert ...

19h00 : Pour fêter le fonctionnement de notre moteur et nous porter chance, nous prenons un petit apéro bières-chips en jouant au Puissance 4. Victoire pour Sandrine !!!
A 19h35, une légère brise revient et il est temps de se remettre à la voile.

Par contre, le vent est pleine face. Sur un bord, nous faisons du WNW et sur l'autre du SSE. Or, nous voulons faire du SW !!! Autant dire qu'aucun des deux bords n'est satisfaisant. Tant pis, nous ferons un quart de 3 heures bâbord amure, puis un quart de 3 heures tribord amure, etc ...
A chaque virement de bord, nous devons enrouler le génois car il ne peut pas passer d'un bord sur l'autre sans cela à cause de l'étai largable qui se trouve sur sa route et l'empêche de passer. Le génois est dur à enrouler, aussi, nous utilisons un winch pour le faire. Lors d'un de ces virements de bord, le winch arrière tribord (le 46ST) ne marche plus en petite vitesse. Grrrr, ce sont pourtant des winchs récents !!! Il a peut-être été malmené lors du passage du canal de Panama ?!? Bon, un truc de plus à ajouter sur la liste des réparations à faire à l'escale. Le hic est que nous ne savons pas si nous avons les pièces de rechange idoines ... A voir ... Encore ...

Finalement, nous restons essentiellement bâbord amure car c'est le meilleur bord. Notre route est au 290° et nous visons 245°. Mais bon, en faisant de l'Ouest, nous nous éloignons de la ligne orageuse indiquée par Nicole.
Au cours de la nuit, le vent monte un peu et adonne nous permettant de ne plus faire de Nord mais bien du WSW, c'est à dire route directe vers les Galapagos.

Jour 5 : Jeudi 11 mai 2017 (124 milles dont 110 sur la route)
Ha, ha, ha, quelques rayons de soleil semblent percer les nuages !!! L'ensoleillement s'annonce plus sympathique aujourd'hui que les jours précédents.
De plus, le vent adonne. Depuis 07h00 du matin, nous sommes quasiment en route directe. D'une manière générale, nous n'avons pas de difficulté à faire de l'Ouest. Cependant, il nous est plus dur de faire du Sud car c'est de là que le vent vient.
Enfin, à cet instant, la direction est plutôt bonne.

Un ciel moins couvert !!!

Comme d'habitude, à 07h00 heure locale, Sandrine s'entretient avec son homologue radio-amatrice québéquoise, Nicole. Nous annonçons au réseau du Capitaine que notre moteur semble bien tourner, nous donnons notre position ainsi que nos conditions de navigation.
Ces dernières sont bonnes ce matin car le soleil confirme son apparition entre les nuages. Le vent souffle du Sud à environ 13 noeuds et la mer est peu agitée.
Un clapot assez creux se forme cependant et cumulé à la gîte, celui-ci secoue tout de même pas mal Brindacier.

Nous modifions notre rythme des quarts. C'est décidé. En effet, nous croisons tellement peu de cargos dans le Pacifique que nous allongeons la durée de sommeil du responsable de quart à 30mn au lieu des 20mn initiales. Cela permet de ne se réveiller que 6 fois au lieu de 9 fois auparavant.

Profitant de ce nouveau luxe, Robin s'endort hors quart vers 10 heures du matin mais ne se réveille pas pour son quart de 12h ... Gentillement, Sandrine le laisse dormir jusqu'à 13h, jusqu'à ce que la faim de Madame prenne le dessus et crie "A table" !!!
En effet, depuis 09h00 ce matin, elle est aux fourneaux et ça chahute pas mal. Cuisiner devient très sportif !!!
Tous les poivrons du bord sont passés au four, épluchés, épépinés, égouttés et mis dans un bain d'huile avec de l'huile avec de l'ail écrasé. Ils se conserveront mieux ainsi normalement.
Puis, c'est la préparation du repas de midi : Salade de concombre, tomates et oignons agrémentée d'une sauce au yaourt et accompagnée de galettes de fajitas revenues au beurre. A cela s'ajoutent deux petites mangues bien préparées pour le dessert. Parfait pour le petit déjeuner de Robin ...

Beau soleil à 14h00. Les batteries sont chargées à 100%. Au cours de l'après-midi, nous déplions une de nos cartes du Pacifique achetées à Panama. Nous en avons acquises deux : L'une couvre la partie "Amérique centrale - Galapagos - Ile de Pâques - Amérique du Sud" et l'autre couvre la partie "Ile de Pâques - Polynésie française - Iles Fidji - Tonga et Nouvelle Zélande".
Sur la première, nous pointons nos positions à 12h00 de chaque journée écoulée depuis le départ.
Il reste de la route à faire !!! Mais avec les conditions actuelles, pas de problème.

A l'heure de goûter, nous entamons un jeu. Nous avons à bord, bien sûr le stock de Nutella de Robin, mais en plus, Sandrine a ajouté deux pots de pâte à tartiner aux noisettes (quel gâchis d'argent ...).
Mais en les goûtant, la ressemblance, odeur, goût, texture est franchement pas mal.
Alors, à tour de rôle, nous devons deviner à l'aveugle de quel pot provient le contenu des cuillères que nous goûtons.
Mais des experts tels que nous ne se font pas avoir, même si la ressemblance est très réussie !!! C'est un sans faute pour l'un comme pour l'autre.
A noter tout de même que la pâte à tartiner coûte la moitié du prix du Nutella ...

Reconnaissance en aveugle du Nutella

    

La nuit tombe, c'est l'heure de l'assiette de pâtes pour le repas du soir de Robin (non, non, nous ne faisons pas que manger pendant les navigations ...).
Ce soir, lune et étoiles sont visibles entre les nuages qui eux, ne nous quittent jamais vraiment ...

Jour 6 : Vendredi 12 mai 2017 (105 milles parcourus dont 69 sur la route)
Nous poursuivons agréablement notre navigation sous un ciel devenu alizéen. Le vent nous permet d'être toutes voiles dehors (hormis le petit enroulage de génois pour éviter qu'il ne se désendraille ...).
Le régulateur d'allure assur très bien son rôle de barreur permanent du bateau.

Quant à la direction du vent, celle-ci ne veut toujours pas jouer la partie avec nous. Nous passons la matinée à faire de l'Ouest, voir parfois du Nord-Ouest (environ 300°) et nous nous décidons à tirer un grand bord au Sud pour revenir sur la route où les vents devraient être mieux orientés.
Enfin, quand on dit Sud, au mieux nous arrivons même à faire du Sud-Est !!!
Conclusion, la navigation est agréable mais ce n'est pas la journée la plus rentable en terme de distance parcourue vers les Galapagos ... C'est même la plus mauvaise jusqu'à maintenant avec seulement une avancée de 69 milles vers l'objectif pour 105 milles parcourus sur l'eau.

Notre route sinueuse ...

Mais ce n'est pas grave car nous profitons dece beau temps pour séjourner dans le cockpit au soleil, retendre les haubans tribord (bâbord ayant été fait il y a 2 jours).

Une bonne répartition des rôles ...

    

Pendant que Sandrine fait bronzette dans le cockpit et que Robin travaille d'arrache pied sur le gréement, nous entendons à plusieurs reprises un avion qui semble proche de nous. Notre Merveille, le détecteur de radar, se déclenche. Au bout de la troisième audition, nous le voyons passer, volant bas sur notre bâbord, puis il fait demi-tour et passe sur notre tribord.
La VHF est en veille sur le canal 16 mais pas d'appel de la part des aviateurs. L'appareil ressemblait à un avion de recherche décrivant des carrés pour parcourir de manière exhaustive une zone déterminée. Cela restera un mystère ... Dommage, nous aurions bien aimé discuter un peu avec eux pour savoir ce qu'ils faisaient.

Un avion de recherche ?!?

A midi, nous attaquons les poivrons à l'huile et à l'ail préparés hier par Sandrine. Ils sont suivis par la classique salade de chou de Robin, toujours aussi délicieuse. Et en dessert, nous terminons par un bout de pastèque de Panama. Nous mangeons au maximum nos produits frais avant qu'ils ne se gâtent.

Non seulement ça a l'air bon, mais ça l'est !!!

    

En compléments de nos lectures assidues, la journée est remplie par des interventions pas toujours marrantes : L'évier de la salle de bain communique avec celui de la cuisine. Donc, à la gîte, l'eau ne s'écoule pas vers la mer mais vers le lavabo des toilettes qui déborde !!! C'est dommage, hein ?!?
Bon, le problème n'existe que bâbord amure. No problemo sur bâbord amure. Bon, allez, on vire, c'est l'heure de faire la vaisselle ...

Nous avons également le presse-étoupe qui fuit toujours malgré les nouveaux joints spi que nous avons mis en place lors du carénage à Panama. Grrrrr, ça commence vraiment à énerver !!!

Le soir, le vent mollit mais le courant et notre vent-vitesse permettent de maintenir 5 à 6 noeuds. La mer est belle. C'est vraiment agréable.
A ce moment-là, un oiseau vient se poser sur l'annexe sanglée sur le roof. L'animal fait environ la taille d'un goéland avec des ailes blanches à bout noir, un bec bleuté et des pattes rouges. Nous l'étudions faire sa toilette qu'il effectue avec beaucoup plus d'application que nous ne le faisons nous-même ...

D'après Sandrine, il s'agit là d'un oiseau bi-ionique. Allez savoir pourquoi ?!?
Nous l'appellerons SuperBird. Nous le photographions avant qu'il ne s'envole au bout de quelques dizaines de minutes sur le pont.
Il virevolte autour du bateau, pêche, reste quelques temps avec nous, puis disparaît.

SuperBird avec Brindacier

    

La nuit est calme, nous dormons toujours bien. Le vent mollit encore et le régulateur perd parfois la boule à cause du manque de vent apparent mais nous nous en sortons bien car nous n'avons à intervenir qu'une seule fois alors que nous n'avons que 7 noeuds de vent apparent.

Jour 7 : Samedi 13 mai 2017 (144 milles parcourus dont 140 sur la route)
Allo, allo, la journée débute avec un petit coup de BLU au réseau du Capitaine. Hier, nous n'avons pas communiqué avec eux car cela demande à Sandrine de se lever à 07h00, c'est à dire pendant son quart de sommeil de 06h00 à 09h00, et hier, elle a eu la flemme ...

Aujourd'hui, nous allons régler ce problème d'horaire en décidant de changer d'heure un peu plus tôt que d'habitude. Tous les 15° de longitude parcourus vers l'Ouest, nous reculons d'une heure. C'était le cas par 75°W en arrivant à Panama et nous devrons le faire avant d'arriver aux Galapagos qui se situent à 90°58'W. Alors autant le faire dès maintenant, à 85°45'W ...
Nous gagnons en confort car la vacation BLU avec le réseau du Capitaine se fera maintenant à 06h00 heure locale (c'est à dire toujours à 12h00 UTC) et donc à la fin du quart de Sandrine, lui évitant ainsi de réveiller après tout juste 1 heure de sommeil.

Grâce à la BLU, en plus de la météo quotidienne que nous recevons et de quelques échanges avec les familles, nous prenons des nouvelles de nos amis Carole et Daniel sur Folligou.
C'est avec eux que nous avons passé le canal de Panama une première fois en tant que handliners.

Ils sont partis des îles Perlas en même temps que nous de La Playita à Panama City. Leur objectif est les îles Gambier avec peut-être une escale aux îles Galapagos.
Nous communiquons par mail entre notre BLU et leur téléphone Iridium via Skyfile. Le 10 mai, ils étaient à 25 milles dans notre Nord-Ouest.

Le point quotidien sur la carte

    

Voyant cela, nous avons convenu d'un rendez-vous par VHF le lendemain à midi sur le canal 72. Malheureusement, nous devions nous être éloigné l'un de l'autre car nous n'avons pas réussi à nous joindre.
Finalement, ils ont piqué plein Sud pour aller chercher les alizées de Sud-Est et faire route directe vers les îles Gambier. Nous espérons bien les revoir là-bas.

Les conditions de navigation sont toujours excellentes !!! Nous marchons entre 5 et 6 noeuds sur une mer belle à peu agitée en route directe. Une vague a tout de même réussi à rentrer dans Brindacier dont le hublot du carré était ouvert. Les coussins tribord du carré sont trempés et surtout le nouveau réveil tout neuf de Robin ...

Séchage des coussins du carré

Dire que le précédent a fini noyé lui aussi ... Oupsss ... Et dire que les deux fois, l'ouverture des hublots était à l'initiative de Sandrine ... De là, il n'y a qu'un pas à soupçonner une conspiration ...
Après un démontage, sèchage, aspersion de produit pour circuits imprimés et révision de la part de Robin, le réveil décide de repartir comme si rien ne s'était passé. Oufff ...

Réparation de réveil, oupsss ...

Aujourd'hui est une journée "animaux". Nous avons eu le droit à une trentaine de dauphins communs avec le bout du rostre blanc sautant autour de nous pendant une vingtaine de minutes. Puis, 4 gros globicéphales noirs dont un vraiment balèze mais qui sont passés trop loin sur l'arrière de Brindacier pour qu'on puisse les prendre en photo.

Observation des dauphins dans le balcon avant

Et enfin, plein d'oiseaux. Le meilleur, c'est MiniBird. D'après Sandrine, toujours, ça doit être l'accolite de SuperBird ...
MiniBird se perche sur le balcon avant, se toilette et s'endort paisiblement. A minuit, nous effectuons 2 virements de bord, dont un intempestif avec génois à contre (erreur du régulateur suite au manque de vent apparent). Mais pas de problème pour MiniBird, il reste là, imperturbable !!!

MiniBird sur le balcon avant

Dans la nuit, arrive MiniBird2 qui se pose à côté de MiniBird. Brindacier devient un transporteur d'oiseaux du large. Finalement, nos deux MiniBird s'envolent vers 06h30 du matin après une nuit très calme.

En parlant d'animaux, nous nous attendons à en voir beaucoup aux îles Galapagos. Sandrine, en tant que Chef d'Expédition, organise tout cela. Elle passe l'après-midi à préparer les papiers qui nous seront demandés à l'arrivée : Check out de Panama avec le îles Gambier comme destination, la facture prouvant que nous avons sorti Brindacier en carénage avant de venir, la déclaration du Capitaine que nous avons une cuve à eaux noires et sa description, un certificat de fumigation (bricolé à partir de la facture des nuits passées au Balboa Yacht Club à Panama City, chuuuuut ...), la preuve de la dernière révision du moteur.

Puis, elle liste les choses à faire sur Brindacier avant l'arrivée pour mettre toutes nos chances de notre côté pour obtenir une autorisation de rester 20 jours. Enfin, la durée de notre séjour est à l'appréciation du Capitaine du port !!! Ayant très très, mais alors très envie de rester 20 jours à Isabela, nous mettons tous les atouts de notre côté : Mise en place de 3 poubelles pour faire du tri sélectif (ce qui semble une abération sur un voilier de 12m !!!), nettoyage de la cuisinière, nettoyage de la poussière, lessivage de la jupe arrière encrassée par la fumée du moteur, vérification de la propreté de la coque sous l'eau, ...

Ensuite, elle établit la liste des choses particulièrement intéressantes à voir sur l'île d'Isabela, en plus bien sûr de la faune que nous espérons rencontrer partout. Ha là là, ça va coûter cher !!! Mais ça va être super !!!

Jour 8 : Dimanche 14 mai 2017 (120 milles parcourus dont 118 sur la route)
Ce matin, la propagation des ondes ne nous permet pas de joindre le réseau du Capitaine. Nous les entendons, eux aussi, mais pas suffisament pour engager une discussion.
Le soleil brille, le vent léger souffle du Sud et la mer est belle.

Nous décidons donc de  braver les requins du Pacifique et de plonger dans l'eau. L'objectif est de vérifier la propreté de la carène avant d'entrer dans la réserve des Galapagos. En effet, à l'arrivée d'un voilier, un plongeur vient vérifier la propreté de la carène et il est arrivé qu'un voilier se fasse renvoyer hors de la réserve (40 milles aller, 40 milles retour !!!) pour aller nettoyer sa coque !!!
Nous n'avons pas envie de prendre ce risque même si nous avons sorti de l'eau Brindacier à Panama pour lui refaire un bel anti-fouling tout propre.

Le bateau est stoppé à la cape courante, c'est à dire génois à contre, grand voile choquée et barre amarée sous le vent. Ainsi, Brindacier se positionne vent de travers et dérive tout doucement, à environ 0,7 noeuds, au gré du vent et des courants.
Afin de faciliter un éventuel grattage de coque, un bout est mis en place de l'avant à l'arrière du bateau. Il permettra de se tenir le long de la coque sans forcer alors que le bateau avance un peu.
Pour la sécurité, un second bout est filé par l'arrière avec un pare-battage flottant à son extrémité pour le faire flotter.
Et enfin, toujours pour la sécurité, nous allons à l'eau l'un après l'autre.

Bien sûr, la première dans l'eau, c'est Sandrine !!! Palmes, masque, tuba et maillot pour la photo et hop, plouf ...

Baignade en plein Pacifique

Quelques petites colonies d'anatifs ont quand même réussi à se coller sous la coque !!! Au moins, nous arriverons serein à Isabela sans avoir la mauvaise surprise de nous faire refouler ... Pendant que nous y sommes, nous nettoyons la ligne de flottaison. Ca fait tout de suite plus propre !!!

Nettoyage des anatifs et de la ligne de flottaison

    

Tant qu'à faire Brindacier tout beau, autant faire de même avec l'équipage ... Arrive donc l'heure des douches à l'eau du Pacifique équatorial. Il faut reconnaître qu'après 8 jours en mer, cela fait du bien.
Nous profitons de notre douchette solaire remplie à Panama pour nous rincer à l'eau douche chaude. Quel luxe !!!
Dire que la première baignade de Robin dans le Pacifique fut pour se laver !!!

Une bonne petite douche pour sentir bon à l'arrivée ...

    

Toujours dans un soucis de paraître plus propre que propre vis à vis des autorités sanitaires des Galapagos, Robin s'attaque au nettoyage de la jupe arrière qui a été toute noircie par les fumées d'échappement générées par notre gasoil huileux. C'est très très sale mais notre produit magique, le Cif, en arrive à bout.

Enfin, nous nettoyons la fiente d'oiseau que notre colonie de SuperBird et MiniBird a délicatement déposée sur le balcon, le pont et le tangon ...

Après cette bonne baignade par 00°13'N et 87°41W, nous nous jetons sur le repas composé d'une omelette aux oignons, fromage, chorizo, avec carottes rapées et pastèque en dessert, le tout arrosé d'un bon vin rouge chilien.
Brindacier, quant à lui, a repris une route directe à 5,5 noeuds vers les Galapagos.

Ah oui, la bonne nouvelle : Vers 17h4 nous pensons avoir trouvé la fuite d'huile de notre presse-étoupe !!! Il semblerait qu'il n'y ait pas de communication avec l'eau de mer mais que l'huile fuit par le graisseur Stauffer qui n'est pas serré à fond, ce qui est normal (qu'il ne soit pas serré à fond ...).
Nous savons, suite à une découverte antérieure d'une autre fuite ..., qu'une communication entre l'huile de la partie arrière du presse-étoupe et la graisse de sa partie avant existe. Ce serait dû à un joint spi défectueux qui nécessite un démontage de l'arbre pour le changer.
Tout devient logique !!! Nous resserons donc le graisseur Stauffer et nous allons maintenant observer la suite des évènements.

Le niveau du vase d'expansion du presse-étoupe sous haute surveillance ...

Les Galapagos sont réputées pour être mal cartographiées. Nous excluons donc une arrivée de nuit au mouillage d'Isabela. Or, il nous reste environ 200 milles à parcourir et Brindacier file entre 6 et 6,5 noeuds au près. Cela signifie une arrivée vers minuit le 16 mai.
Ne pouvant accélérer, il faut ralentir !!! Nous enroulons donc le génois au 3/4. Nous gardons seulement un petit bout de toile à l'avant pour arriver à faire du près. Nous sommes donc sous GV haute et génois à 4 ris et nous marchons encore entre 4,5 et 5 noeuds.
C'est comme si nous partions en Corse de Toulon et que dès le départ nous devions ralentir pour arriver de jour. Incroyable, non !!!

Lors de cette manoeuvre, nous avons pu observer un splendide coucher de soleil, quasiment sur l'équateur. Les dégradés de couleur tant en horizontal qu'en vertical étaient époustouflants. C'était magnifique et Robin en a profité pour faire de très belles photos.

Coucher de soleil sur l'équateur

    

S'en est suivi une très belle voûte céleste mixte entre les constellations de l'hémisphère et celle de l'hémisphère Sud, car oui, l'équateur est tout proche !!!

Et c'est à 20h00 16 minutes et 46 secondes que Brindacier bascule de l'autre côté de la planète, là où les dépressions tournent dans le sens horaire et les anticyclones dans le sens anti-horaire, là où les alizées viennent du Sud-Est et non plus du Nord-Est, là où la période des cyclones est l'inverse de celle d'où nous venons ... C'est à dire, de l'autre côté de l'équateur !!!

C'est l'équateur !!!

Comme le veut la tradition, Neptune, dieu des mers et des océans est venu nous rendre visite. Malgré la nuit, il est apparu dans le cockpit, annoncé par quelques coups de corne de brume (plutôt de vouvouzela ...). Il était bien présent avec sa barbe blanche et son trident pour saluer l'arrivée de Brindacier et de son équipage dans l'hémisphère Sud !!!
Nous le remercions chaudement de son accueil.

Neptune nous accueille dans l'hémisphère Sud !!!

    


Jour 9 : Lundi 15 mai 2017 (119 milles parcourus dont 119 sur la route)
Une journée qui change ... Et oui, une grande journée car aujourd'hui nous n'avons pas que l'océan comme paysage mais nous voyons la TERRE !!!
Après la vacation radio habituelle avec le réseau du Capitaine, Robin s'écrit TERRE TERRE droit devant !!!
Voilà San Cristobal qui pointe le bout de son nez. C'est l'île la plus orientale des Galapagos mais nous n'avons pas prévu de nous y arrêter car sans autografo (300$US et 6 semaines d'attente pour l'obtenir si on nous l'accorde), nous ne pouvons nous arrêter que dans un seul endroit et nous avons choisi Isabela.
Nous poursuivons donc notre route sous voilure réduite pour arriver de jour à Isabela.

C'est sympa de faire de la navigation côtière sous ce beau temps après 8 jours de grand large. Nous observons de belles plaines, verdoyantes à cette saison, et divers monticules semblables à de petits volcans. Ahhhh, c'est le début des Galapagos !!!

Arrivée sur les Galapagos

A l'heure de manger la traditionnelle salade de chou avec ananas en dessert, nous voici totalement envahi par les mouches !!! Il doit y en avoir 30 dans le bateau. Et elles ne sont pas farouches !!! Elles viennent piquer dans nos assiettes et même dans nos verres de vin !!! Et ça, ça ne se fait pas ...
A grands coups de Raid insecticide pour mouches et moustiques nous dézinguons tout ça. Pas très écolo il faut l'avouer mais nous qui espérons éviter la fumigation, autant ne pas grouiller d'insectes à l'arrivée, même si ce sont des locaux ...

Nous observons les traces que font les bateaux locaux via leur transpondeur AIS sur notre lecteur de carte. Comme le pressentait Sandrine, ils naviguent sur la terre !!!
La cartographie des îles Galapagos est imprécise et ça se sait. Maintenant, c'est confirmé.
Nous relevons les passages empruntés par les bateaux qui rentrent et sortent de Puerto Villamil afin de modifier notre route d'arrivée et de la calquer sur la leur.
Nous maximisons les chances que tout se passe bien en arrivant de jour et en suivant les traces des bateaux locaux. Voici une nouvelle utilisation de l'AIS vraiment pratique !!!

Après avoir revu notre route d'atterissage à Puerto Villamil, Sandrine s'attaque aux derniers préparatifs de Brindacier en vue de l'inspection sanitaire : nettoyage du coin cuisine, tri des fruits et légumes avariés. Tout est prêt pour l'arrivée.

Pendant ce temps, Robin, plongé dans sa lecture, entend un sifflement récurrent dans la cabine avant. Il scrute les évents des réservoirs, le compresseur du frigo. Mais non, ce n'est pas là l'origine du bruit. Cela semble venir de dehors.
En sortant sur le pont, nous nous voyons entourés d'une quantité de dauphins phénoménale !!! Entre 50 et 100 ... Difficile à dire.
Ils nagent dans la vague d'étrave, sur les côtés et font des bonds magnifiques.

Des dauphins partout !!!

    

De nombreux oiseaux volent autour de nous et pêchent. Ainsi, nous observons des scènes de chasse avec des dizaines de thon qui bondissent hors de l'eau. En quelques minutes, nous avons vu une scène de vie intense le long des côtes.
Les Galapagos promettent d'être à la hauteur de nos espérances !!!

Le soleil se couche entre les îles des Galapagos


Jour 10 : Mardi 16 mai 2017 (arrivée)
La nuit s'est déroulée paisiblement. Nous avons mis un peu le moteur au matin car il n'y avait vraiment plus beaucoup de vent. Mais après 4 heures de fonctionnement, celui-ci fait à nouveau mine de vouloir s'arrêter.
Robin saute dehors pour augmenter le régime et éviter ainsi qu'il cale. Pendant ce temps, Sandrine se précipite pour ouvrir le capot moteur (retrait des poubelles de tri et de la lourde échelle de descente) pour ventiler le moteur et voir d'où le problème pourrait venir.

Et là, horreur et p'tits bonhommes !!! Il y a du liquide au fond de la cale moteur. Elle qui était si propre il y a 2 jours !!! Grrrr ...
Bon, le moteur a bien voulu continuer comme si de rien n'était. Le vent étant un peu revenu, nous le laissons 5 minutes au ralenti pour qu'il refroidisse avant de mettre le génois et de l'éteindre pour pouvoir mettre les mains dans la cale sans danger.
Oufff, contrairement à ce que nous pensions, ce n'est pas du gasoil mais de l'eau. Nous pensons qu'elle peut venir de l'évier de la salle de bain qui a débordé quand nous étions à la gîte.
Ce n'est pas le tout, il faut tout nettoyer avant l'arrivée pour ne pas avoir de soucis sur notre inspection sanitaire ...

Et voilà, il est presque 8 heures du matin, nous apercevons au loin les mâts des voiliers au mouillage. Nous sommes impatients de poser l'ancre !!!

16 et 17 mai 2017 : Navigation de Isabela (Galapagos) à San Cristobal (Galapagos) - 85 milles
Il arrive que des voiliers fassent de faux départ suite à une avarie quelconque après quelques heures de navigation et reviennent au mouillage ou au port qu'ils viennent de quitter.
Mais nous, nous faisons mieux !!! Nous faisons une fausse arrivée !!! Et oui, à notre très grand désespoir, nous nous sommes fait refouler des Galapagos !!!

Voilà ce qu'il s'est passé. Nous sommes arrivés en vue d'Isabela le 16 mai, après une nuit de navigation entre les îles qui composent l'archipel des Galapagos. Nous sommes entrés avec précaution dans le mouillage car l'arrivée est bordée de récifs à tribord et la carte est complètement décalée. Robin, aux jumelles, indique qu'il aperçoit deux bouées de chenal, une rouge à laisser à tribord et une verte à laisser à bâbord (l'inverse de ce que l'on fait en Europe). Nous y allons donc tranquillement en espérant que le moteur ne va pas caler ...
Nous sommes aux anges !!! Nous n'avons pas encore mouillé l'ancre que nous voyons notre première otarie sur la balise du chenal. Ca promet !!!
Nous passons derrière un petit cargo et nous posons notre ancre dans 5m30 à l'abri de la houle sous les rochers des îles Tintoras qui bordent Isabela.

Notre première otarie

Cargo derrière lequel nous avons mouillé et Las Tintoras devant nous

    

Une fois mouillé, vers 9h00, nous appelons un agent sur le canal 67 à la VHF (obligatoire pour faire les formalités d'entrée aux Galapagos) selon les indications que nous avions trouvé sur internet avant de partir de Panama. Personne ne répond. Nous essayons alors d'appeler le capitaine du port sur le canal 16 de la VHF. Il nous répond mais tout en espagnol et nous ne comprenons rien du tout.
En désespoir de cause, nous attendons sur Brindacier en laissant la VHF allumée. Au bout d'une demi-heure environ, arrive un militaire et une autre personne en uniforme blanc.

Et là, après de longues discussions très difficiles de par notre espagnol à peine existant (nous en sommes toujours à la leçon 7 sur 40 ...) nous comprenons qu'il n'y a vraiment rien à faire. Le capitaine du port ne nous autorise qu'un arrêt de 2 heures pour aller chercher quelques bidons de gasoil et acheter un peu de frais !!! Et en plus, un seul de nous deux a le droit d'aller à terre.

Devant notre désarroi, nos deux officiels essaient d'appeler plusieurs personnes pour voir s'ils peuvent infléchir la décision du Capitaine du port. Mais rien n'y fait : 2 heures, pas plus !!!
Avec toute l'application que nous avons mis dans la préparation du bateau et tout ce plaisir que nous avions anticipé à cette escale, la chute est rude, très rude même !!!
Nous avons beau dire que nous voulons bien payer un autografo, faire tout ce qu'ils veulent, que nous devons recoudre le génois, ... mais rien à faire, la décision reste inchangée.
A priori, Isabela ne peut pas être le premier port d'arrivée aux Galapagos. D'après ce que nous comprenons, il n'y a pas les moyens ici de faire toutes les inspections nécessaires. Alors nous leur disons que s'il faut aller sur une autre île, pas de soucis, nous sommes prêts à faire demi-tour et à y aller. Tout sauf continuer vers les îles Gambier sans pouvoir profiter de cette escale magique qui nous avait tant fait rêver.

Finalement, le militaire voyant notre total désespoir téléphone à un de ses collègues sur l'île de San Cristobal. Il nous dit que nous pouvons essayer de faire une entrée à San Cristobal sans dire que nous sommes passés par Isabela. Il nous donne le numéro de son collègue et nous dit de l'appeler à peu près une heure avant d'arriver à San Cristobal.

Bien qu'il faille revenir sur nos pas de 85 milles, nous n'hésitons pas à accepter cette proposition. Sinon, nous devons continuer vers les îles Gambier à 30 jours de navigation de là et dire adieu aux merveilleuses plongée avec les requins marteau, les raies manta. La nage en palmes, masque et tuba avec les otaries. L'observation des tortues géantes et des iguanes marins ...

Nous mangeons un plat de pâtes en silence, le coeur au trente sixième dessous en discutant de cette arrivée terrible pour le moral. Puis, nous préparons une nouvelle route pour aller à Puerto Baquerizo Moreno en espérant que nous serons accepté car c'est loin d'être gagné !!! Il est 14h00, nous remontons l'ancre et nous mettons le cap sur San Cristobal, île devant laquelle nous sommes passés sans nous arrêter hier soir.

Nouveau passage devant l'île Tortuga au Sud d'Isabela

17 mai 2017 : Arrivée à San Cristobal (Galapagos)
Voilà, nous y sommes. Après une nuit de navigation, le moral dans les chaussettes, presque certains d'avoir fait demi-tour pour rien, nous appelons le collègue du militaire d'Isabela. Comme d'habitude, nous ne comprenons rien à ce qu'il dit. Grrrrr, nous payons cher notre paresse à continuer les cours d'espagnol. La barrière de la langue est tout à fait franchissable quand nous avons l'interlocuteur en face de nous mais totalement opaque quand ce n'est pas le cas. Au téléphone ou à la VHF, c'est une discussion de sourds !!! Enfin, bref, nous arrivons à comprendre que nous pouvons mouiller et que nous verrons après ...

Nous faisons un premier mouillage mais qui nous positionne un peu trop près de nos voisins. Alors, nous recommençons pour nous mettre un peu plus loin, là où si par chance les autorités nous permettent de rester un peu, nous pourrons aller nous promener à terre l'esprit tranquille, en laissant Brindacier dans un mouillage sûr, protégé mais loin des autres.

Nous n'avons pas fini de mouiller que déjà le collègue du militaire d'Isabela arrive à bord d'un water taxi avec un agent nommé Bolivar. Et re-belote, ils nous disent que sans autografo (une autorisation qu'il faut demander 6 semaines avant l'arrivée aux Galapagos), il n'est pas possible de rester plus de 3 jours.
Ecoutant attentivement la conversation dans la mesure de notre compréhension, nous arrivons à glisser au moment judicieux que si c'est nécessaire, nous sommes tout à fait d'accord pour payer un autografo.

Là, Bolivar nous indique que cette autorisation dépend du Ministère de "nousnavonspascomprislequel" en Equateur et qu'elle est très difficile à obtenir. Toutefois, il essaie de faire jouer ses relations pour voir s'il peut nous l'obtenir. Après plusieurs minutes, ça y est, à priori c'est possible.
Bon, maintenant il nous informe de ce que cela va nous coûter ... Nous le savions déjà, c'est cher, très cher !!! Mais c'est ça ou un départ direct vers les îles Gambier sans possibilité de voir les Galapagos.
Alors nous décidons de casser la tirelire, de puiser dans les réserves. Nous allons débourser environ 2000$US pour obtenir la permission de rester 60 jours aux Galapagos et d'accéder à San Cristobal, Isabela et Santa Cruz.
Bolivar nous dit qu'il va s'occuper de nous et qu'il va revenir dans l'après-midi avec les services compétents pour faire notre entrée aux Galapagos.

Le moral remonte un peu mais nous restons tout de même sur nos gardes. Nous piquons un peu du nez en attendant l'arrivée des autorités car la nuit a été longue et nous avons tous les deux très mal dormi.
Sur les conseils de Bolivar, Sandrine retourne faire un tour d'inspection de la coque pour vérifier qu'elle n'a pas oublié quelques anatifs. Bien lui en a pris car il en restait quelques uns qui ont vite été enlevés.

Brrrr, l'eau est beaucoup plus fraîche ici !!!

    


Vers 15h30, les voilà !!! Un bateau taxi nous amène au fur et à mesure une dizaine de personnes à bord : l'inspection sanitaire, le plongeur pour vérifier l'état de la coque, l'immigration, la fumigation, les autorités du parc, ...
En bref, cela dure environ 1h00. Ils remplissent plein de papiers, ouvrent les planchers, vérifient nos paquets de pâtes, un gilet de sauvetage, prennent le moteur en photo, ...
Au début nous avons eu peur car nous aurions dû avoir l'autographo avant d'arriver et un des officiel a failli repartir tout de suite en refusant d'aller plus loin dans la procédure. Mais heureusement, Bolivar nous a sauvé la mise en téléphonant à quelqu'un qui a confirmé que nous aurons l'autografo demain matin !!!
Ouf, ça y est, c'est fini. Le plongeur a confirmé que notre coque était nickel. Les autorités sanitaires sont reparties avec un paquet de pâtes de Guadeloupe qui contenait des bestioles bien visibles.

Pendant la fumigation et les 4 heures suivantes, nous devons quitter le bateau. Nous allons donc à terre avec Bolivar, notre agent, qui nous emmène chez lui et nous explique un peu ce que nous pouvons faire à San Cristobal. Il nous montre le courrier qui contient notre demande d'autografo et qui doit partir demain par avion vers l'Equateur. Ca y est, nous reprenons notre respiration peu à peu. D'après ce que nous avons lu sur internet sur la difficulté d'avoir un autografo sur place, nous pensons que nous avons vraiment eu de la chance et que nous sommes tombés sur les bonnes personnes pour résoudre notre problème.
Il est certain que nous le payons cher, mais nous vous dirons dans quelques temps si ça en valait la peine ...

Du 18 au 29 mai 2017 : Escale à San Cristobal (Galapagos)
Nous avons dormi comme des bébés !!! Ce matin, vers 6h00, une envie pressante fait sortir Sandrine sur le pont. Et là, oh surprise, malgré l'exiguité de notre jupe arrière, une petite otarie est venue s'installer !!! Ce n'est pas très grand mais elle a trouvé le moyen de s'y faire une place.
Elle n'est pas farouche du tout. Nous la prénomons Jacqueline. Ne demandez pas pourquoi car nous ne le savons pas nous-même. Ca semblait juste naturel, ce prénom lui allait comme un gant.

Jacqueline sur la jupe arrière de Brindacier

    

C'est totalement irresistible pour Sandrine !!! Il faut qu'elle aille voir si Jacqueline serait partante pour jouer un peu dans l'eau avec elle. Le hic, c'est qu'elle roupille à côté de l'échelle de bain et que ce serait bien d'avoir à poste une échelle pour pouvoir remonter en cas de problème.
Ca n'arrête pas Sandrine qui se jette dans la fabrication d'une échelle de fortune à l'aide d'un bout accroché au galhauban bâbord qui descend le long de la coque avec des boucles espacées correctement permettant d'y mettre un pied pour se hisser à bord.
Malheureusement, les rayons du soleil ont réveillé Jacqueline qui repart à l'eau avant la fin de la réalisation de l'échelle. Tant pis, elle reviendra peut-être demain ...

Attente de long de Brindacier en espérant le retour de Jacqueline ...

Nous paressons un peu sur Brindacier, appréciant d'être enfin légitimes aux Galapagos. Robin, en manque de sucreries et se doutant qu'il aura beaucoup de mal à trouver ici du Nutella et autres confiseries se lance dans la confection de fondants au chocolat.  Il a désormais une totale maîtrise de la cuisson !!! Une douce pensée pour Frédérique qui nous a appris à faire un peu la cuisine. Si tu nous lis, tu vois, la recette des fondants au chocolat est arrivée jusqu'aux Galapagos !!!

Robin à la fabrication (et dégustation ...) des fondants au chocolat

    

Puis vers midi, nous appelons un bateau taxi sur le canal 14 de la VHF pour aller à terre. Avant d'aller déguster notre bon repas d'arrivée offert par le Capitaine, nous allons au distributeur de billets pour retirer de quoi terminer de payer notre Autografo.

Petit resto de l'arrivée

Lors de notre repas, Bolivar, notre agent passe nous apporter notre Autografo !!! Nous passerons payer le solde de ce précieux sésame demain. Nous l'avons, yessssss !!!

Notre Autografo !!!

Le ventre plein, nous commençons la recherche d'un club de plongée. Ce n'est pas ce qu'il manque ici. Une boutique sur 3 est un centre de plongée !!! Comment choisir !!! Nous jetons notre dévolu sur un centre qui semble faire plus de plongée bouteille que de promenade en PMT (Palmes Masque Tuba). Nous essayons de négocier à tout crin mais finalement, nous ne sommes pas certain d'avoir obtenu quelque chose. Ici, les plongées sont à prix d'or !!! Pour le site de "Kicker Rock", pour la journée incluant 2 plongées, il faut compter 140$US / personne. Le pire étant la journée sur le site de "Espanola" à 250$US incluant une seule plongée et une promenade sur l'île !!! Bon, c'est vrai que le site est assez loin mais je ne suis pas certaine que ce soit plus loin que Port Cros en partant de Bormes les Mimosas ... Pour Sandrine qui d'habitude est payée pour plonger, la pilule est un peu rude à avaler !!! Mais on s'y attendait et ça a l'air vraiment incroyable. Nous payons donc 340$US / personne pour 6 plongées chacun. Rendez-vous est pris pour dimanche matin à 8h30 !!!

Ceci fait, nous allons faire un tour au Centro de interpretation qui se situe à 15 minutes de marche du centre ville. C'est un centre dans lequel est expliqué la formation de l'archipel des Galapagos, son évolution, son histoire, l'évolution de sa faune et une projection sur son avenir. C'était très intéressant.

Promenade d'un pas décidé vers le centro de interpretation

Visite du centro de interpretation

    

C'est à la suite de son séjour aux Galapagos que Charles Darwin a élaboré sa théorie de l'évolution et une partie du centro de interpretation y fait référence et met en évidence quelques évolutions majeures sur certaines espèces : les pinsons, les tortues, les cormorans, les iguanes.

Oh, une explication des pinsons rien que pour Chef ...

Un lézard à l'auditorium du centro de interpretation

Sur le retour nous trouvons enfin des cartes postales !!! Nous n'en avions pas trouvé à Aruba ni à Panama. Du coup, nous nous lâchons et en sélectionnons 20. Mais à 3,50$US le timbre, nous révisons notre position et allons en reposer 10 ... Tant pis, il va falloir choisir les destinataires ...

A la nuit tombante, après une très agréable journée, nous retournons sur Brindacier en bateau taxi. Au moment de mettre le pied dans le cockpit, nous reculons précipitament. Une grosse otarie s'en largement installée sur un des bancs du cockpit et dans la pénombre nous aurions pu lui marcher dessus !!! C'est un gros pépère qui ouvre tout juste un oeil en nous apercevant. Mais pour lui, pas question de bouger !!! Allez savoir pourquoi, mais celui-ci se prénomme René ...

René passe la nuit dans le cockpit

Nous pouvons comprendre son engouement pour Brindacier. C'est confortable. Une petite houle exerce un doux balancement qui endort. Et surtout, vu la crise du logement sur la plage, au moins là, c'est la paix !!!

La crise du logement des otaries sur la plage du centre ville

    

Bon, devant le fait accompli et pour éviter qu'il ne s'affole, quoique cela semble très loin de sa nature profonde ..., nous utilisons notre entrée de secours : le hublot de la cabine avant.
Nous le refermons soigneusement car nous n'aimerions pas nous retrouver avec une otarie de 80 kg ou plus dans notre lit !!! C'est incroyable de voir par où celui-ci s'est faufilé pour arriver dans le cockpit !!!
Bon, c'est décidé, la jupe arrière d'accord mais le cockpit et le pont, non. Demain, nous installerons une barrière de fortune pour éviter qu'elles puissent monter sur le pont.

Ainsi donc, dès ce matin, Robin, après longuement nettoyé le cockpit des poils et diverses traces laissées par René pendant la nuit, installe un filet anti-intrusion à l'arrière de Brindacier. Avec ça, nous ne devrions plus avoir de visiteurs impromptus sur le pont ...

Installation d'un filet anti-intrusion

    

Quelques minutes après la fin de l'installation du filet, Jacqueline revient s'installer dans la jupe arrière. Ni une ni deux, Sandrine va essayer de jouer avec elle. La descente le long de l'échelle de bain de fortune n'est pas très pratique et l'eau est plutôt fraîche ...

Mise à l'eau scabreuse ...

Mais ça en vaut la peine car Jacqueline est vraiment toute proche. Malheureusement, quelles que soient les pitreries réalisées par Sandrine devant son nez, rien n'y fait. Elle a décidé de dormir, un point c'est tout !!!

Jacqueline et Sandrine

    

En fait, nous nous rendons compte que Jacqueline a un problème de santé et que c'est certainement pour ça qu'elle préfère dormir. Elle a pas mal de pus autour des yeux. Nous prenons des photos pour les montrer plus tard aux employés du parc pour savoir ce qu'ils en pensent. Nous espérons que ce n'est pas trop grave et qu'elle pourra guérir toute seule. Si un vétérinaire lit ces lignes, son avis est le bienvenu ...

Les yeux de Jacqueline

    

Sandrine profite d'être dans l'eau pour aller à la nage voir notre voisin de mouillage, un Santorin gréé en sloop de Amel. Il est français et ça nous ferait plaisir de discuter avec lui. Il nous invite prendre l'apéro le soir même sur son bateau. Chouette, une nouvelle connaissance.

Aujourd'hui, nous décidons d'aller à la plage nommée la Loberia. Normalement, nous devrions y voir des iguanes marins, des tortues marines et des otaries.
Après un déjeuner copieux et délicieux à 5$US / personne dans un petit resto, nous nous mettons en route. 20 à 30 minutes plus tard, nous tombons sur notre premier iguane. Ils sont vraiment particuliers. Ils ressemblent à des dragons !!!

Les iguanes des Galapagos

    

    

La plage en elle-même est très jolie avec de gros rouleaux en arrière plan. Trop gros d'ailleurs pour que nous nous y risquions en bodyboard ... Et puis, il y a plus intéressant : 2 tortues marines dont une très grosse qui ne sont pas du tout farouche lorsque l'on s'approche d'elles en apnée et surtout une jeune otarie très joueuse !!!

Jeux avec une jeune otarie

    

La maman, inquiète par trop de proximité, voulue par la jeune otarie et non par nous, il faut le préciser, est arrivée fissa pour s'interposer. C'est vraiment une grosse bête qui a de bonnes dents. Aussi, nous reculons comme elle semble le souhaiter alors que sa jeune progéniture a l'air franchement déçu de cette interruption. Ce n'est pas grave, nous reviendrons.
Finalement, nous rentrons sur Brindacier fatigués mais heureux, heureux, heureux ...

La maman guette, sa progéniture indisciplinée derrière elle ...

    

Après cette marche au soleil, nous nous reposons un peu avant d'aller prendre l'apéro chez notre voisin.
Le hic, c'est qu'ici, nous nous déplaçons en taxi à 1$US / trajet / personne. Nous dépensons donc 4$ / jour en bateau taxi. Reculant devant cette nouvelle dépense, nous décidons d'aller chez notre voisin à la nage ...
Mais voilà, il fait nuit, l'eau est fraîche, nous devons mettre des affaires de rechange dans un sac étanche et prévoir une lampe pour nous signaler au cas où un bateau déciderait de nous passer dessus par inadvertance.
Brrrr, on ne peut pas dire que nous mourons d'envie de nous mettre à l'eau mais l'odeur des cacahuettes et la perspective d'une discussion sympathique sont les plus forts.

Cet apéro prend un air d'expédition qui nous fait bien rire. Toutefois, nous rions quand même un peu jaune quand nous voyons plusieurs otaries le long de la coque de Brindacier lors de notre mise à l'eau. Jacqueline étant de sortie ce soir, nous pouvons utiliser l'échelle de bain de la jupe arrière. Robin a toutefois mis en place l'échelle de fortune au cas où elle serait rentrée avant notre retour ...
Nous palmons de bon coeur pour parcourir les 200 mètres qui nous séparent de notre voisin. Nous scrutons attentivement les remous autour de nous. Bon, d'accord, d'accord, les otaries sont plutôt des animaux sympas, mais mettez-vous 2 secondes à notre place, à nager dans des eaux inconnues, par nuit noire, se sachant entourés de bestioles sauvages de plus de 100kg avec de belles quenottes, que penseriez-vous  ?!?

Nous avons été très bien accueillis et nous avons passé une excellente soirée à discuter. Heureusement, notre voisin Jean-Lou nous a gentillement proposé de nous ramener en annexe. Pour un peu, on l'aurait embrassé !!!
Ainsi se finit cette excellentissime journée. Nous nous jettons au lit en espérant que celle de demain sera aussi bonne ...

Suite à notre marche d'hier, nous préférons nous reposer sur Brindacier aujourd'hui et nous n'allons à terre qu'en fin d'après-midi pour mettre à jour le site internet. Ca ne marche pas très bien dans le premier bar, ce qui a l'air de bien arranger Robin car c'est une bonne excuse pour en essayer un second. Il est vrai que la pancarte à son entrée donne envie de s'y arrêter. Et puis, le cadre sur la baie est très joli.

Le wifi est une bonne excuse pour tester les bars du coin ...

    

Dimanche 21 mai est notre première journée de plongée. Nous prenons un bateau pour aller faire deux plongées à Kicker Rock, appelé aussi Leon Dormido. Le bateau s'arrête une première fois devant une plage de sable blanc où tout le monde se met à l'eau avec tout l'équipement. Cela permet de s'assurer que tout va bien, que le lestage est correct, ... Pendant ce temps, le couple de non plongeurs va grenouiller un peu en PMT (Palmes, Masque et Tuba) pour voir les tortues et les otaries qui peuplent cette jolie plage.

Après une petite pause déjeuner, nous faisons 5 minutes de bateau pour aller sur le site des plongées prévues. C'est un gros rocher qui émerge de plusieurs mètres de l'eau avec un grand tombant qui l'encercle. Nous y rencontrons des tortues, des requins petits et grands et lors de la seconde plongée, nous avons la chance de voir des requins marteaux. Malheureusement, l'eau n'est pas très claire et les images prises avec la GoPro sont très opaques. Mais nous ne pouvons pas résister à l'envie de vous en montrer quelques unes ...

Des tortues

 


Des requins

    

Les roches sont peu colonisées mais c'est très poissonneux. Nous avons fait deux belles plongées et si ce n'est le prix, nous les aurions bien refaites une deuxième fois pour mieux voir les requins. Mais bon, pas de précipitation, en Polynésie, nous ne devrions pas en manquer ...

Le lendemain est une journée de repos. Nous paressons sur le bateau à qui mieux mieux jusqu'à 10h30, heure à laquelle nous appelons un bateau taxi pour aller nous promener à terre.
Nous avons décidé d'aller voir les spots de surf pour savoir s'il nous serait possible d'y faire du bodyboard. Pour cela, il faut entrer dans la base navale de San Cristobal. C'est très étonnant pour nous de pouvoir y entrer car ce n'est pas chez nous que la gendarmerie maritime laisserait les touristes rentrer dans la base pour aller à la plage !!!
Après avoir laissé nos passeports à l'entrée, nous passons dans la base où se prélassent des otaries avant d'atteindre le début du chemin marqué par un vieux canon.

Des otaries dans la base navale et Robin au canon

    

La promenade sous la végétation assez basse est agréable. Nous y voyons quelques fleurs, des pinsons (peut-être cannibales, qui sait ?!?), de jeunes iguanes, ...

Des libellules, des pinsons, des fleurs et des panneaux inattendus ...

    

    

Nous atteignons les spots de surf où les surfeurs se font fait un petit abri sur la plage. Aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de vagues mais ça a l'air de suffir pour débuter.

Un peu de surf aux Galapagos

    

Le soleil cogne fort aujourd'hui et comme Camille peut le constater, nous suivons ses conseils : lunettes de soleil et chapeau ... Sur le chemin du retour nous croisons à nouveau plein d'otaries. Leurs positions sont vraiment incroyables. Elles squattent tout ce qu'elles trouvent pour roupiller tout leur saoul !!!

Un kiosque dans la base navale avec des otaries et de petits iguanes marins

    

Franchement, Sandrine adorerait travailler ici !!!
Bon, il est maintenant temps d'aller se restaurer. Nous croisons notre voisin Jean-Lou et nous mangeons un almuerzo (menu du midi incluant soupe, plat principal et jus de fruit pour 5$US / personne) tout en discutant avec lui. Nous l'invitons à venir prendre l'apéro ce soir sur Brindacier.

Le ventre plein, nous accompagnons Jean-Lou jusqu'au Centro de interpretation et nous continuons ensuite vers la plage Playa Punta Carola. La mise à l'eau n'est pas très facile car c'est marée basse et il y a pas mal de rocher à fleur d'eau. Mais ça en vaut la peine car une fois dans l'eau, nous pouvons observer plein de tortues absolument pas gênées par notre présence. C'est simple, pour elle, nous n'existons pas !!!

La journée se termine sur Brindacier en terminant notre bouteille de Pineau des Charentes avec Jean-Lou. Et hop, au lit car demain le bateau de plongée vient nous prendre directement sur Brindacier vers 8h30.

Mardi 23 mai est notre deuxième jour de plongée. Nous plongeons dans deux petites grottes très jolies puis ensuite sur une grande épave juste dans la baie. Il y a pas mal de courant lors de ces deux plongées mais Robin est maintenant un bon plongeur et ça ne lui pose aucun problème. A la fin des plongées, par deux fois, une otarie nous fonce directement dessus et nous tourne autour très gracieusement. C'est un délice pour les yeux !!!
La GoPro ayant refusée de filmer, nous n'avons pas d'images à vous montrer cette fois-ci. Mais ce n'est que partie remise car demain nous y retournons !!!

Le pilote du bateau de plongée et notre moniteur

Bon, cette fois-ci, peut-être que la GoPro aurait marché mais pour le savoir, il aurait fallu l'emmener ... Tant pis, nous ne pouvons pas vous montrer les deux très beaux tombants que nous avons vus avec ces grandes gorgones jaunes et ces raies de toutes les tailles, de l'énorme à la riquiqui !!!
Nos deux dernières plongées à San Cristobal étaient très réussies et comme le club nous connait maintenant, c'est du service à domicile !!! Ils viennent nous chercher tout équipés directement sur Brindacier et nous y ramène. Le top !!!

Robin attend que le bateau du club de plongée arrive avec Victor notre moniteur à son bord

    

L'après-midi, après une bonne salade de pommes de terre aux anchois préparée par Sandrine, nous nous reposons. La journée se termine tranquillement à bord.

Le lendemain, Sandrine apporte à la nage une clé USB à notre voisin Jean-Lou. A son retour, elle nettoie la ligne de flottaison de Brindacier qui commence à brunir un peu. Une fois le travail terminée, c'est avec surprise qu'elle voit arriver vers elle une jeune otarie avide de jeu. Et là, c'est parti pour 15 minutes de spectacle !!!
L'otarie vient se cacher derrière le safran et surveille Sandrine qui nage autour. Mais elle ne peut pas résister !!! Dès que Sandrine plonge, elle vient jouer avec elle. Elle est extrèmement rapide et essaie d'imiter toutes les positions prises par Sandrine mais bien entendu en beaucoup beaucoup mieux !!!

Jeux avec une jeune otarie

    

    

Après 15 minutes, Sandrine est épuisée ... Au grand désespoir de l'otarie qui continue à la narguer en se cachant le long de la coque et en regardant discrètement si Sandrine replonge ou pas. Il faut dire que dans l'eau, ce sont de vraies fusées !!! C'est vraiment fantastique de pouvoir jouer ainsi avec des animaux sauvages en totale liberté. C'est leur choix de venir ou pas et là, ce n'est que du BONHEUR !!!

Bon, par contre, la maman otarie qui faisait la sieste non loin de là finit par trouver que ça suffit et s'approche doucement de Brindacier. Ce n'est pas le même morceau et bien qu'elle semble paisible, la prudence est de mise et Sandrine remonte sur Brindacier malgré le regard éploré de la jeune otarie. Pas d'inquiétude, on remet ça dès que possible !!!

La maman otarie en pleine sieste

Après avoir dégusté un bon poulet au curry préparé par Robin, nous partons nous promener en partant cette fois-ci du côté gauche du port. Le soleil cogne fort et il faut se protéger les épaules, les yeux et la tête.

Promenade sous le soleil

    

Quelques points de vue sont vraiment très beaux et nous repérons une jolie crique avec de l'eau claire où nous aimerions bien revenir car nous avons complètement oublié nos affaires de baignade !!!
De retour en ville, nous observons avec attendrissement une minuscule otarie que nous surnommons "crevette". Si jeune, elle a déjà très bien adoptée la philosophie de ses ainés : dodo, sieste, un côté, l'autre côté, sur le dos, sur le ventre, ...

Crevette en plein apprentissage ...

    

Vendredi 26 mai, Bolivar, notre agent, nous emmène faire un tour de l'île avec Jean-Lou. Ils nous arrêtent aux endroits à voir sur l'île.
Tout d'abord une cabane tout à fait habitable, avec douche, WC, lits, frigo fonctionnels située dans un arbre tri-centenaire. Mais ce n'est pas tout, il y a aussi une cave entre les racines de l'arbre !!! En bref, c'est la cabane que nous aurions tous rêvé avoir un jour ...
Le bar restaurant quant à lui, est fabriqué à partir de 22000 bouteilles de bières en verre !!! Tout ce qui se trouve ici est fait à partir d'objets recyclés et ce n'est pas du tout moche.

L'arbre tri-centenaire

    

La maison dans l'arbre

    

Vue de la terrasse de la maison et pont suspendu pour y accéder

         

La descente entre les racines de l'arbre

    

L'abri sous l'arbre, entre ses racines

    

Le restaurant aux 22 000 bouteilles !!!

    

Puis, Bolivar nous fait visiter le centre des tortues de San Cristobal. Ces tortues terrestres sont endémiques à San Cristobal. Elles sont moins grosses que d'autres sous-espèces des Galapagos qui en compte 7. Nous pouvons même voir un essai de reproduction. Mais finalement, la femelle est partie sans plus s'occuper de son prétendant.
Dans la nature, seulement 1 oeuf sur 10 donnerait naissance à une tortue. Afin de repeupler l'île, le parc naturel récupère les oeufs et les met dans un incubateur. Ensuite, les jeunes tortues sont élevées dans de petits parcs jusqu'à l'âge de 5 ans avant d'être lachées dans le parc des tortues.
Bolivar nous a expliqué, sauf erreur de compréhension de notre part, que le parc espère ainsi suffisamment repeupler l'île pour ne plus avoir besoin d'utiliser des incubateurs d'ici 30 ans et laisser ainsi la nature reprendre son rythme.

Jeunes tortues d'environ 2 ans

Une tortue d'environ 15 ans très attirée par notre appareil photo

    

Deux mâles sont intéressés par la même femelle mais le plus fort éloigne son concurrent et profite de sa chance pendant que l'autre part bouder dans son coin.

Essai de reproduction

    

L'amoureux évincé boude dans sa carapace

    

Elles ont l'air lente mais quand elles ont besoin d'aller vite, elles se lèvent sur leurs pattes et ainsi la carapace ne touche plus le sol. D'autre part, celle-ci a une forme évasée au niveau du cou pour leur permettre de tendre leur long cou et d'attraper ainsi les feuilles un peu hautes avec lesquelles elles se nourissent.

Une tortue arrive au pas de charge

Nous nous dirigeons ensuite vers la plage de Puerto Chino. Le sable est blanc et très fin. Les jolies nous auraient permis de faire du bodyboard, mais dans l'ignorance, nous ne les avons pas pris avec nous, snifff ...

Puerto Chino

Après une pause déjeuner, nous laissons Bolivar dans la voiture et nous montons voir El Junco, une retenue naturelle d'eau douce dans le cratère d'un ancien volcan. San Cristobal est la seule île des Galapagos a en avoir une. Malheureusement, le brouillard ne nous permet pas de bien la voir. Nous prenons des paris sur la longueur de ce petit lac : Jean-Lou propose 3km, Sandrine 1852 mètres et Robin 300 mètres.
Nous redescendons pour demander la réponse à Bolivar mais il a l'air tellement bien que nous n'osons pas le déranger ...

Descente de El Junco et Bolivar en pleine action

    

Puis, nous rentrons tranquillement au port où nous allons retirer suffisamment de dollars au distributeur pour pouvoir payer nos prochains jours à Isabela car à priori, cette île ne possède pas de distributeur et le paiement par carte est taxé de 21% !!!
En fin d'après-midi, un bateau taxi vient nous rapporter nos jerricans de gasoil remplis par Bolivar après notre excursion. Ca y est, le plein de gasoil est fait.

Tous les samedis matin, il y a la feria à Puerto Baquerizo Moreno. C'est en fait le marché des fruits et légumes. Nous y allons tôt sur les conseils de Bolivar, vers 7h15 nous sommes sur place. En fait, il n'y a pas énormément de stands mais tout à l'air bien frais. Nous faisons le plein pour une semaine de peur que ça ne se garde pas plus longtemps. Robin insistant pour acheter des bananes s'est fait une belle frayeur en se retrouvant nez à nez avec une grosse araignée qui avait élue domicile dans le régime qu'il avait sélectionné !!!

Le marché de fruits et légumes

Dans la rue, on voit de petits triporteurs qui proposent des plats pour le petit déjeuner. Ici, le petit déjeuner est composé des mêmes aliments que pour un repas normal : viande, poisson, riz, ...

Triporteur pour petit déjeuner

Sur le chemin du retour vers Brindacier, nous trouvons une église ouverte. Elle est très jolie à l'intérieur, très claire. Les vitraux sont des scènes animalières des Galapagos.

Une église à San Cristobal

    

De retour sur Brindacier, nous assistons à une discussion animée entre deux otaries qui convoitent toutes les deux la jupe arrière. Finalement, la première arrivée gardera sa place ...

La crise du logement dans la jupe arrière

Nous passons samedi et dimanche à nous laisser vivre. Robin bricole un peu sur Brindacier, reprise des coutures des anneaux à friction de la trinquette, inspection sans succès du winch arrière tribord, protection contre le ragage du tuyau de gaz de la cuisinière, recherche sans succès de la provenance de l'eau de mer trouvée dans le moteur.
Pendant ce temps, Sandrine termine enfin la couture de la deuxième housse du gros pare-battage puis retourne grenouiller avec les otaries qui s'en donnent toujours à coeur joie autour de Brindacier.
Nous avons maintenant pas mal de vidéos avec les otaries et nous allons travailler un peu pour essayer de vous les mettre sur le site. Elles sont tellement belles à voir dans leur élément que nous aimerions vraiment le partager avec vous. Dès que nous aurons un meilleur débit internet, nous essaierons, promis.

Les otaries autour de Brindacier

    

Nous avons décidé de partir vers Isabela lundi en début d'après-midi. Comme nous l'avons déjà vu deux fois, il y a 85 milles à parcourir entre San Cristobal et Isabela. Un départ en début d'après-midi devrait nous permettre d'y arriver de jour. Le mouillage étant petit, nous espérons qu'il n'y aura pas trop de monde.
Ici, en revanche, depuis quelques jours, c'est la guerre du logement au mouillage. Il y a beaucoup de bateaux de charter à moteur.

Cette nuit, vers 04h00, Sandrine en se levant pour aller faire pipi, s'est rendue compte qu'un de ces bateaux de passager était vraiment trop proche de Brindacier. Ni une ni deux, elle empoigne la vouvouzela pour réveiller l'équipage de ce gros bateau qui vient raser les moustaches de l'étrave de Brindacier. La vouvouzela est vraiment un moyen très efficace !!!
Très gentillement, voyant qu'ils étaient vraiment trop près, Seaman remonte son mouillage et va poser son ancre un peu plus loin.

Surprise nocturne

    

Bon, ce n'était que partie remise car au réveil, ce lundi matin, nous en trouvons un autre au même endroit !!! Nous lui indiquons que nous désirons partir vers midi et qu'il faudra certainement qu'il bouge car il se trouve exactement sur le trajet de notre mouillage ... Ok pour lui. Il ne reste qu'à voir le moment venu ...

En attendant, nous allons à terre une dernière fois pour acheter du pain, des yaourts nature si on en trouve, récupérer le zarpe de sortie chez Bolivar, mettre le site à jour, envoyer les cartes postales et essayer de payer la sur-consommation du téléphone de Sandrine pour en avoir au moins qui marche, celui de Robin étant bloqué depuis 3 jours ... Désolée pour la fête des mères, mais rien à faire, impossible d'appeler !!!
Et puis, il faut aussi appeler les impôts qui refusent l'adresse de l'organisme qui gère le courrier de Sandrine comme adresse dans sa déclaration d'impôts. Ah là là, les papiers, quelle galère quand on n'est pas dans le moule !!!

Pour aller à terre, nous prenons un bateau taxi comme d'habitude. Ils nous connaissent bien maintenant et pour nous faire plaisir, ils ralentissent à l'approche de la colonie d'otarie qui scatte un bateau abandonné pour nous permettre de les prendre en photos. C'est hallucinant de voir avec quelle facilité elles arrivent à monter sur la plateforme arrière !!!

Une colonie d'otarie établie sur un bateau au mouillage

    

Le système de bateau taxi est vraiment très efficace à San Cristobal. Il suffit de demander una lancha sur le canal 14 de la VHF et ils viennent vous chercher sur votre bateau. Il en coûte 1$US par trajet par personne. Ils vous amènent sur le ponton qui se trouve au centre de la ville. Les bateaux de passagers ont tous plusieurs pneumatiques et font plusieurs allers/retours pour déposer leurs clients à terre. Quelques fois, il y a la queue au ponton pour embarquer et débarquer mais cela fonctionne très bien. Le service est disponible de 6h30 à 20h00 à peu près.

Les bateaux taxi

    

Ici, tous les pneumatiques sont équipés d'un gros filet protecteur à l'étrave car le moteur reste embrayé en marche avant pendant que les passagers montent ou descendent. De ce fait, l'étrave du bateau reste en appui constant contre le ponton.

La queue au ponton

    

Lundi 29 mai, nous partons donc vers Isabela en espérant que cette fois-ci, nous ne serons pas refoulé ...

29 et 30 mai 2017 : Navigation de San Cristobal (Galapagos) à Isabela (Galapagos) - 85 milles
Voilà un parcours que nous connaissons bien pour l'avoir déjà fait 2 fois ...
Nous sommes partis de San Cristobal vers 17h30 sous GV et génois 1 ris (toujours à cause du fait qu'il est un peu désendraillé en bas). Le vent souffle force 3 à peu près, en plein travers. Ce sont des conditions idéales.
Brindacier file entre 6 et 7 noeuds sans a-coups.
Nous reprenons nos quarts de manière très naturelle, comme si ces deux semaines d'escale n'avaient pas existées.

Dès le début de la traversée, nous voyons le voilier Sapajou sur notre AIS. N'ayant pas réussi à les joindre par VHF, nous leur envoyons un SMS avec le téléphone de Sandrine qui fonctionne à nouveau depuis qu'elle a réussi à le recharger (une grande aventure !!!).
Ayant bien reçu notre SMS, ils nous contactent par VHF et nous pouvons ainsi leur donner les coordonnées de Bolivar pour faire les formalités d'entrée aux Galapagos. Nous espérons qu'ainsi, ils auront moins de difficultés que nous à leur arrivée. D'après ce qu'ils nous disent, leur traversée entre Panama et les Galapagos a été difficile. Ils ont rencontré beaucoup de grains avec 30 noeuds de vent et on fait beaucoup de près dans une mer agitée. Nous avons vraiment beaucoup de chance au niveau météo pour le moment. Touchons du bois pour que cela continue !!!

Vers 05h00 du matin, le vent faiblit et nous nous mettons au moteur avant d'enrouler le génois.
Nous suivons la trace que nous avions faite lors de notre dernier passage pour rentrer dans le mouillage.
Juste avant, nous montons le moteur à 2500 tours/minutes pendant 4 minutes, histoire de le décrasser un peu après tourné 3 heures à 1800 tr/mn.
Robin trouve qu'il a du mal à monter dans les tours, mais bon, il le fait quand même.

Sandrine aime bien faire les manoeuvres  de mouillage et de port en douceur, sur l'erre du bateau, sans avoir à compter sur le moteur. Elle trouve cela plus esthétique ...
Bien lui en prend car 100 mètres avant le largage de l'ancre, le moteur cale !!!!! Arghhhhhhhh quelle horreur !!!!!!
Et en plus, ce S..... ne veut plus redémarrer !!! Et dans la panique de l'instant, nous avons oublié que nous étions branchés sur les batteries de service et non sur la batterie moteur. Nous avons tout de suite senti la différence de pêche au démarrage. Espérons que nous ne les avons abîmées. Quoi qu'il en soit, quelle que soit le parc de batterie utilisé, le moteur ne veut pas redémarrer !!!

Heureusement qu'il n'y a aucun danger autour et un seul voilier dans le mouillage. Nous déroulons un peu de génois histoire de redonner un peu d'élan à Brindacier pour atteindre l'endroit où nous voulons poser l'ancre mais pas trop pour ne pas rentrer dans le voilier de devant sans pouvoir s'arrêter.
Ca y est, à 08h10, l'ancre est posée dans 5 mètres de fond avec 40 mètres de chaîne dans l'eau à peu près là où nous voulions.

Notre mouillage à Isabela

    

Nous appelons notre agent sur le canal 68 de la VHF. C'est chouette, il parle anglais et cela rend la discussion plus facile ... Il faut que l'on continue nos cours d'espagnol !!!
Une personne de l'Armada vient à bord 1 heure après pour vérifier nos papiers et faire une petite inspection : toilettes, extincteurs, fusées de détresse, trousse de premiers secours, carte nautique, ... Tout est conforme cette fois-ci et nous avons l'autorisation de rester à Isabela.

L'officiel reparti, nous gonflons l'annexe, installons le moteur Hors-Bord et la préparons pour aller à terre. Nous avons lu sur internet que le ponton où laisser l'annexe est entouré de rocher affleurants. Aussi, nous prenons à bord un petit mouillage pour pouvoir mettre une ancre à l'arrière de l'annexe afin de la maintenir loin des rochers qui pourraient l'abimer.
C'est la première fois que nous faisons cette manoeuvre et le premier lâcher de l'ancre de Sandrine est un peu archaïque malgré la préparation soigneuse de Robin ... Bon, nous ferons mieux la prochaine fois.

Nous allons rencontrer notre agent, James Hinckle, à son restaurant à l'autre bout de la ville. Cela nous donne un aperçu de Puerto Villamil. Il y a pas mal de tour operator et de restaurant.
Après quelques minutes de marche, nous arrivons au restaurant Booby Trap où nous discutons longuement avec James. C'est une mine d'information. Il est très heureux que nous désirions rester 4 semaines car la plupart des voiliers restent au maximum 1 semaine et ont peu de temps pour pleinement profiter d'Isabela.
Il nous indique les principaux points d'intérêt de l'île, le prix approximatif des excursions, les endroits que l'on peut visiter par nous-même, ...

Bien qu'il fasse presque froid sur la terrasse du restaurant, Robin offre le repas d'arrivée à Isabela. C'est très bon et nous jouissons du fait d'être enfin légitime sur cette île dont Sandrine rêvait !!!
Seul point noir au tableau : notre panne moteur ...

 

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008 - Mai 2017