Du 1er au 7 janvier 2017 : TRANSATLANTIQUE de Las Palmas, île de Gran Canaria - Archipel des Canaries à Bequia 1er janvier 2016 (149 milles parcourus) Vers 12h00, le Merveille détecte un cargo avant que nous puissions le voir. Le système fonctionne bien. Nous le photographions car il passe assez près de nous. Un cargo en plein océan sur notre route A midi, pâtes aux coques devant un petit film de circonstance : "Bienvenu à bord". 2 janvier 2017 (138 milles) 3 janvier 2017 (150 milles parcourus) Le reste de la journée se déroule tranquillement. Robin gagne bataille Corse sur bataille Corse. C'est à se demander si c'est encore la peine de jouer ... Nous croisons beaucoup de bancs d'algues. Nous n'avons pas le souvenir d'en avoir croisé autant il y a 4 ans. Algues sur le parcours Pour la nuit, nous remplaçons le pilote hydraulique par le régulateur d'allure afin d'économiser l'électricité. Nous avons largement de quoi soutenir le pilote hydraulique pendant la nuit, mais nous n'aimons consommer plus que ce que l'on charge. Et la nuit, les panneaux solaires ne chargent pas les batteries ... 4 janvier 2017 (134 milles parcourus) En empannant la GV, nous découvrons que nous avons déchiré le lazzybag tout neuf avec la retenue de bôme que nous avions mis en remplacement du frein de bôme. Grrrrrrr, le lazzybag tout neuf !!! Une nouvelle réparation dans la liste des travaux à réaliser. Ces petits aléas ne nous empèchent pas d'admirer le vol des oiseaux qui tournent autour de Brindacier et leurs plongeons soudain dans les vagues pour attrapper des poissons trop près de la surface. Un oiseau pêcheur La météo nous annonce un vent un peu soutenu lors de notre passage dans la passe entre Saint Vincent et Bequia à notre arrivée. Dans le guide nautique, il est indiqué que cette passe peut être dangereuse en cas de vent fort car elle est étroite (5 milles environ) et avec pas mal de courant. 5 janvier 2017 (118 milles parcourus) Jeux de société La terre approche, nous croisons plusieurs cargos dans la journée et dans la nuit. Nous remplaçons à nouveau le régulateur d'allure par le pilote hydraulique pour faire un meilleur cap et rester le plus possible sur notre route. 6 janvier 2017 (146 milles en 25 heures) Robin prépare notre dernier déjeuner de cette transat : de délicieuses faritas. Pendant la nuit, nous croisons plusieurs cargos dont un qui doit se dérouter pour nous. Le vent souffle bien et nous avançons bien, un vrai régal !!! 7 janvier 2017 Arrivée dans la passe de Saint Vincent L'Atlantique est derrière, la mer des Caraïbes devant ...
A 6h54 heure locale, 10h54 heure UTC, nous mettons le moteur en route. Nous hissons le pavillon Q pour indiquer aux Douanes que nous ne sommes pas encore en règle. Hissage du pavillon Q A 07h30, heure locale, l'ancre est posée dans 2m40 sur un fond de sable un peu dur avec 20 mètres de chaîne. Pas plus de chaîne pour ne pas être trop près du voilier qui se trouve derrière nous et de ceux qui sont sur bouée et n'évitent donc pas comme nous. Mais ici, ce n'est pas très compliqué car le vent vient généralement toujours du même côté. Admirality Bay - BEQUIA Nous avons toute la journée devant nous pour nous reposer, nous laver (il était temps ... et surtout, les douaniers pourraient ne pas apprécier notre odeur ...), nous promener, ... apprécier d'être arrivés ... Conclusions sur la Transat aller Petits soucis au cours de la première semaine dus au fait que nous n'avions pas eu le temps de naviguer avec Brindacier avant de partir. Nous les avons donc découverts au début de la Transat et nous les avons résolu du mieux que nous avons pu avec les moyens du bord. Heureusement, comme nous étions conscients de ce manque, nous avions embarqué pas mal de matériel pour nous permettre de remédier aux problèmes les plus courants : bouts en quantité de différents diamètres, tuyaux contre le ragage, poulies et manilles en plus, pas mal de dyneema pour faire des estropes, tout l'outillage nécessaire pour bricoler à bord : perceuse sans fil, disqueuse sans fil, clés, scie, bois, plastique, ...
La BLU : Une réussite totale. Elle nous a permis d'avoir tous les renseignements météo dont nous avions besoin sans aucune restriction et totalement gratuitement. Nous avons pu envoyer et recevoir des mails tous les jours (d'une taille raisonnable bien entendu). Cela nous a permis entre autre de pouvoir faire approvisionner les pièces qui nous manquaient suite aux avaries rencontrées ou à un oubli avant de partir. Nous avons envoyé notre position tous les jours à une adresse spécifique qui permet de l'afficher automatiquement sur un site internet consultable par tout le monde. L'autonomie électrique : Nous avons pu voir que nous ne pouvons pas utiliser le pilote automatique hydraulique de manière continue sans recharger régulièrement les batteries avec le moteur. Les panneaux solaires et l'éolienne permettent d'utiliser le pilote toute la journée tout en rechargeant un peu les batteries en cas de grand soleil mais ce n'est pas suffisant si on veut utiliser le pilote 24h/24h ou en cas de ciel couvert. C'est un problème que nous allons devoir résoudre si le régulateur d'allure ne peut pas assurer dans les vents du Grand Sud et que le soleil n'est pas présent pour recharger les batteries. Acheter un hydrogénérateur ou faire tourner régulièrement le moteur ou barrer. C'est une décision que nous allons devoir prendre avant de quitter la Guadeloupe ... Les winchs : Ca faisait un peu riche ces trois paires de winchs dans le cockpit (52ST Andersen, 46ST Andersen, 46ST Lewmar). Mais à l'usage, c'est le top !!! Il faut dire qu'il y en a des bouts qui reviennent dans le cockpit : écoutes de génois, écoutes de trinquette, écoute de tangon, écoute de GV, drosse de l'enrouleur, drosse du frein de bôme. Finalement, on n'arrive à se servir de tous ces winchs. Il manque même quelques taquets mais heureusement, les taquets d'amarrage sont à proximité et sont très largement sollicités. Cette configuration est vraiment très bien. Un bon point pour notre préparation. Les instruments extérieurs : Nous avons limité les instruments extérieurs à la girouette-anémomètre et au répétiteur qui nous donne la vitesse, la profondeur, le cap à suivre, l'écart par rapport à la route. Et c'est très largement suffisant. C'est petit, ça ne prend pas de place, ça ne consomme pas trop d'électricité. C'était un bon choix. Lorsque nous arrivons près des côtes, si nécessaire nous sortons la petite tablette avec son GPS intégré et OpenCpn pour voir la route à l'extérieur. Mais généralement, le PC à l'intérieur suffit largement. La vie à bord : Elle suit son cours entre la lecture, beaucoup de lecture sur les liseuses qui ne prennent pas de place et son très économes en électricité, le repas du midi, les jeux de société, l'entretien du bateau, l'approfondissement de certains sujets selon les envies de chacun : sextant, cours d'espagnol, prochaines escales, routes à prévoir, ... Les quarts de 3 heures chacun nous conviennent parfaitement. La veille : Nous pouvons dormir par tranche de 20 minutes pendant nos quarts. Toutes les 20 minutes, que ce soit le jour ou la nuit, celui qui est de quart doit faire un tour d'horizon pour voir s'il n'y a pas de bateau en vue, si les voiles sont bien réglées, si nous sommes sur la bonne route ... Le Merveille reste allumé en permanence et il nous a permis de repérer des cargos que nous n'avions pas vu et ainsi de mieux gérer notre trajet par rapport à eux. Etant donné sa très faible consommation, il nous a convaincu. Cette fois, c'est décidé, malgré la présence de l'AIS et du radar, il reste à bord où il a prouvé son utilité. Du 8 au 14 janvier 2017 : Escale à Bequia aux Grenadines Nous avons consacré notre premier journée à nous reposer, récupérer nos mails à terre, nous baigner et encore nous reposer. Ah si, il ne faut surtout pas oublier notre restaurant de l'arrivée : un super bon restaurant français où nous avons dégusté de la langouste ... C'est bon bon ...
Après une transat et une arrivée au petit matin, on pique du nez ... Après cette première journée, le deuxième jour de notre escale étant un dimanche, nous nous sommes encore reposé ... Fabrication d'un fantôme
Il est peut-être un peu petit mais malgré tout, il est très efficace !!! Bon, ce n'est pas tout ça, il ne faut quand même pas trop se laisser aller car Brindacier se charge de nous rappeler à l'ordre. Il est temps de s'y remettre. Nous faisons le tour des shipchandlers car malheureusement nous avons oublié d'emporter un kit de réparation pour annexe ... Nous en profitons pour acheter un pontet pour réparer le frein de bôme et des morceaux de durite de plusieurs diamètres pour faire des protections anti-ragage. Nos baignades finissent par du grattage de coque car nous avons une culture d'anatifes qui s'est initiée lors de la transat. C'est hallucinant de voir tout ce qui a pu se fixer à la coque en l'espace de trois semaines alors que nous avancions à environ 6 noeuds !!! Les anatifes à l'arrivée à Bequia Nous trouvons un voilier chez qui nous allons pouvoir faire réparer la bande anti-UV du génois qui part en cacahuète et le lazzybag que nous avons abîmé. On verra ça demain. Pour le moment, nous préparons l'apéro pour nos invités : deux bateaux que nous avons rencontré à La Graciosa aux Canaries. Nous sommes pressés de les entendre nous raconter leur transat, leurs impressions, ... Et vive les apéros !!! Troisième jour d'escale, il est 06h30 du matin, il n'y a pas vent. Nous sautons sur l'occasion pour dégréer le génois pour pouvoir l'emener chez le voilier. Enfer et damnation, un gros grain passe. Nous n'avons pas le temps de le descendre avant l'arrivée du vent du grain. Nous l'enroulons vite fait avant que le vent ne se prenne dedans. Ca a l'air simple comme ça, mais ça ne l'est pas tant que ça car le génois fait 55 mètres carrés. Il est assez lourd à manipuler. En plus, comme il a pas mal plu cette nuit, le voilier ne sera pas heureux car en général ils n'aiment pas les voiles mouillées ... Seul gros bémol, nous nous rendons compte que notre belle drisse de génois faite sur mesure (épissure à oeil, mixte dyneema / polyester) est abîmée au niveau du réa. Mais que se passe-t-il donc sur ce bateau pour qu'aucun bout ne lui résiste !!! Encore un problème de ragage à régler et là, nous ne voyons pas d'où vient le problème !!! Et hop, dans la liste des choses à faire ... Encore ... On verra ça le moment venu, la drisse peut encore tenir jusqu'à la Martinique. Direction le voilier qui ouvre à 8h00. Transport du génois chez le voilier
Le voilier nous plaît bien. Le contact passe bien. Il nous propose de faire les travaux pour 1450 $EC, soit environ 510 euros pour enlever l'ancienne toile anti-UV et nous en mettre une nouvelle sous un délai de 3 jours. En France, nous aurions dû compter environ 1000 euros. Banco, nous acceptons son devis. Et puis, tout ce qui est fait n'est plus à faire. Ca nous évitera de courir en Guadeloupe après un voilier qui, si ça se trouve nous aurait fait payé beaucoup plus cher. Nous lui laissons le génois et nous nous mettons d'accord pour lui apporter le lazzybag dès qu'il sera sec et voir éventuellement pour lui faire faire une protection pour l'annexe. En effet, notre annexe est en PVC ce qui la rend assez sensible aux UV. Une bâche de protection contre les UV permettrait de la protéger un peu et ainsi de la faire durer longtemps. Il faut bien être conscient que c'est notre principal moyen de locomotion quand nous sommes au mouillage. Et nous allons être au mouillage la plupart du temps. Nous devons donc la bichonner. Une protection d'annexe coûte environ 600 euros en France. Le voilier nous la propose pour 400 euros et son travail est réputé bien fait. Alors, nous allons peut-être nous laisser tenter ... A voir ... En attendant, nous devons aller à la banque retirer assez de liquide pour payer le voilier car sinon il faut acquitter 4% en plus si nous payons en carte de crédit. Nous allons devoir utiliser toutes nos cartes de crédit car leurs plafonds respectifs limitent les retraits. Ca y est, nous nous sommes décidés, nous allons faire faire une bâche de protection pour l'annexe. Pendant que nous y sommes, nous emmenons aussi la GV pour faire réparer le trou au niveau du gousset de latte et voir si on peut faire des protections contre le ragage sur les bas-haubans. Brindacier se retrouve tout nu sans génois ni GV. Fabrication du mannequin de la protection de l'annexe
Les jours passent au gré des baignades, des visites chez le voilier, des cafés-bières au bar Wifi, ... La mer est toujours chaude et transparente. On est bien. Nous décidons de réparer notre fuite de l'annexe ce soir afin qu'elle soit prête pour mettre la bâche de protection si elle est prête demain. Le soucis est que le trou que nous trouvons est mal placé et que nous ne pouvons pas mettre une grosse rustine ronde. Alors nous rusons, nous mettons une petite rustine qui arrive au ras du boudin de protection puis une grosse rustine sur la petite rustine pour assurer une meilleure étanchéité. Croisons les doigts pour que ce soit le seul trou de l'annexe car nous n'en avons pas trouvé d'eau avec l'eau savonneuse ... Réparation de l'annexe : petite rustine, grosse rustine
Installation de la bâche de protection de l'annexe, et voilà ...
Entre chaque visite chez le voilier, nous visitons de nouveaux recoins de Bequia : un petit musée, un nouveau ship, une église anglicane très jolie avec ses cloches à l'extérieur ... Musée de Bequia, shipchandler
Nous apprenons au musée que Bequia construisait de gros voiliers jusqu'à 91 pieds il y a encore peu de temps. Le dernier a été construit en 1985. C'est incroyable de voir ça alors qu'il y a très peu de moyen ici pour la fabrication et la manutention. Nous sommes admiratifs. Nous apprenons aussi à notre grand désespoir que pour des raisons historique Bequia a le droit de tuer deux baleines par an. Cela se passe généralement au mois d'avril. Nous essaierons de ne pas être dans le coin à ce moment-là ... Une église anglicane
Bon, ce n'est pas le tout d'avoir de jolies voiles nickel, maintenant il faut les protéger. Après un petit cocktail de fruits revigorant, Robin se lance dans la fabrication des fourreaux pour les haubans. Cocktail revigorant et fabrication des fourreaux
Pour faire des fourreaux, il faut prendre un bout et en tirer les torons afin de récupérer les plus fins. Ensuite, chaque petit toron est coupé en longueurs de 20 cm. Tous ces petits morceaux de 20 cm sont ensuite attachés sur une garcette d'environ 2 mètres par des têtes d'alouette. On se retrouve donc avec une guirlande plucheuse d'environ 2 mètres à laquelle on a laissé quelques centimètres de livre à chaque extrémité afin de pouvoir l'attacher au hauban. Finalisation de la fabrication d'un fourreau
12 janvier, depuis ce matin une belle houle rentre dans le mouillage. Nous sommes mouillés dans 2m80 de fond mais lorsque nous sommes arrivés, c'était marée haute. Lors de nos baignades successives autour de Brindacier nous nous étions bien rendus compte qu'il y avait moins de fond. Il restait environ 40 cm sous la quille, ce qui suffisait largement. Nous en avions profité pour vérifier l'étalonage de notre sondeur avec une sonde à main. Lorsqu'il indique 2m10, il y a en réalité 2m50. Ca va dans le bon sens. Mais ce soir, en rentrant d'un délicieux petit restaurant où nous avons (encore ...) contribué à l'extinction de la langouste, nous avons vu qu'un voilier proche de nous semblait posé sur le fond. Heureusement pour lui, le fond composé principalement de sable est tendre ... Ni une ni deux, dès notre arrivée à bord nous allumons le sondeur. Arghhh, 1m90 !!! C'est notre tirant d'eau. Nous ne sommes pas loin de toucher. Ce sont les grandes marées en ce moment et nous pensons être à la plus basse mer. Du coup, ça ne devrait pas descendre plus bas. Mais sitôt couchés, nous sentons Brindacier toucher le fond. Re-arghhh !!! Ce n'était pas violent mais quand même, un bateau c'est fait pour flotter, pas pour draguer le fond !!! Alors nous remontons l'ancre et nous cherchons un nouveau mouillage plus profond. Ce n'est pas évident de trouver une bonne place au mliieu de toutes ces bouées que les locaux louent aux plaisanciers et pas trop loin du village en annexe. Finalement, en slalomant dans la nuit au milieu des bouées et des bateaux, nous jetons l'ancre dans 4 mètres de fond. Nous attendons plusieurs minutes pour voir comment nous évitons au milieu des autres afin de vérifier que nous ne toucherons personne quel que soit la direction du vent. Au réveil de ce matin 13 janvier, un monsieur vient toquer à la coque pour nous demander combien de temps nous comptons rester. Comme nous pensons rester plusieurs jours, il nous dit que là où nous sommes mouillés nous l'empêchons de mettre un bateau sur une bouée (il a tout à fait raison d'ailleurs ...) et qu'il aimerait bien que nous partions pour mouiller ailleurs. Alors, nous remettons le moteur en route et cette fois-ci, suivant ses conseils, nous allons mouiller de l'autre côté de la baie, là où la houle ne se fait pas sentir. Tout va bien. Nous éteignons le moteur et commençons cette nouvelle journée chez le voilier où nous récupérons le lazzybag réparé. En route nous assistons à la reprise de peinture du bord du toit d'une petite superette. Alors là, c'est vraiment un travail d'artiste ... Comment peindre le bord du toit ... Maintenant que nous avons toutes nos voiles, il est temps de tout remettre en place et de mieux protéger les points de ragage. La drisse de génois est entourée d'une durite vulcanisée sur toute sa longueur. Nous montons au mât pour vérifier qu'elle se met bien en place dans le réa et que l'étarquage de la drisse de génois est bien dosé. Drisse de génois protégée en place Haut de l'enrouleur de génois bien positionné Nous en profitons pour prendre quelques photos panoramiques du haut du mât avant de nous lancer dans la mise en place de la GV avec son lazzybag tout réparé. Brindacier du haut du mât de Brindacier et baie de Bequia
Mise en place de la GV Cela fait maintenant une semaine que nous sommes à Bequia. Nous en avons bien profité et il est temps pour nous de remonter vers la Martinique. Un créneau météo moins défavorable que ceux des autres jours est prévu pour demain dimanche 15 janvier. Aujourd'hui sera donc dédié à faire les papiers de sortie aux douanes et à l'immigration, mettre à jour le site internet, préparer la route vers la Martinique et profiter de ces derniers moment dans cette baie magnifique. Au-revoir Bequia et à bientôt, sans faute !!! 15 janvier 2017 : Navigation de Admiralty Bay - île de Bequia au Marin - île de la Martinique Robin à la batterie !!! Après cet intermède, nous sommes rentrés sur Brindacier, nous avons dégonflé et rangé notre annexe avec sa belle housse avant de remonter l'ancre. Nous voilà parti à 14h00 pour 19 heures de navigation. Toute la journée est émaillée de grains. La voilure que nous avons choisie nous permet de les étaler sans changer quoi que ce soit. Nous sommes un peu sous-toilés entre les grains mais un peu sur-toilés dans les grains. Pour éviter de changer les voiles toutes les 30 minutes, nous restons comme ça. Mais malheureusement pour nous, le vent est plus Nord que prévu et nous l'avons en face. Nous mettons donc le moteur en route pour avancer et là, nous entendons un sifflement de mauvais augure au niveau de la ligne d'arbre !!! Passage des grains sur Saint Vincent Nous passons entre les îles de Saint Vincent et Sainte Lucie de nuit. Il y a un fort courant qui nous fait caper presque vers l'Est, soit entre les deux îles alors que nous voulons passer à l'Ouest de Sainte Lucie. La nuit, on perd ses points de repère et nous doutons tellement de notre route que nous finissons par allumer l'ordinateur pour vérifier notre position sur la carte, allumer la tablette qui utilise son GPS interne et allumer le GPS portable. Tout est normal, nous sommes bien où nous pensons être et nous allons bien où nous pensons aller mais en crabe ... En début de nuit, désespérés par le sifflement de l'arbre d'hélice nous décidons de vérifier que le tuyau qui amène l'huile du vase d'expansion au presse-étoupe n'est pas bouché ou pincé. Pour ce faire, nous sommes obligés de vider tous les coffres sous la couchette double bâbord et donc aussi tout ce qu'il y a dessus. Et voilà, nous arrivons enfin dans la baie du Marin. Ouf, nous sommes vraiment content que cette navigation se termine !!! Après une petite recherche d'un endroit où mouiller parmi tous ces bateaux, nous posons l'ancre à 10h15 dans 5 mètres de fond avec 20 mètres de chaîne histoire de ne pas rentrer dans un de nos voisins ... Arrivée dans la baie du Marin en Martinique Du 16 au 20 janvier 2017 : Escale en Martinique Ici, l'annexe est reine. Elle permet d'aller partout : de la marine à l'aire de carénage, de l'aire de carénage au leader price qui a aménagé un ponton exprès pour pouvoir faire ses courses en annexe !!! Le ponton du leader price Ce premier jour nous permet quand même de trouver un beau réservoir tout neuf pour remplacer celui du moteur hors bord qui fuit au niveau du bouchon. A ce prix là, 72€, il aurait pu être en or !!! Mais bon, rappelons le, le moteur avec l'annexe sont notre moyen de déplacement principal. Sans ces éléments, nous sommes cloués au bateau. Alors quand il faut, il faut ... Nous commençons à regarder pour acheter une annexe à fond rigide pour nos futures périgrinations dans le froid et surtout dans des endroits où l'annexe risque de cotoyer des rochers agressifs qui risqueraient d'anéantir rapidement notre petite AX3. Sandrine a une préférence pour un fond aluminium et Robin pour une Zodiac Cadet Compact avec un fond en plastique et un tableau arrière pliable. Hé oui, les très très gros avantages de notre AX3 sont sa légèreté et le fait qu'en traversée nous pouvons la ranger à l'intérieur du bateau, sous la descente. 17 janvier 2017 : En ce second jour d'escale, nous paressons un peu. Petit film le matin au lit. Puis, nettoyage de la jupe arrière pleine du noir de la fumée du moteur (ce point sera certainement résolu lorsque nous aurons fini d'écouler le mélange gasoil/huile que nous trainons dans nos réservoirs de gasoil). Ceci fait, nous nous mettons en route vers la marina récupérer notre beau réservoir tout neuf du moteur HB, faire le plein d'essence pour l'annexe et faire un repérage du leader price. A 15h00 précise, nous sommes au rendez-vous fixé par notre voisin de derrière qui nous soupçonne d'être sur son ancre et qui veut s'en aller sans nous bousculer. Nous avançons donc sur notre mouillage le temps de le laisser partir et nous revenons à notre place. Changement du réservoir du moteur HB En fait, peut-être vous rappelez-vous que nous trainons une petite fuite d'huile au presse-étoupe depuis toujours. Pour les néophites, le presse-étoupe est la partie qui permet à l'arbre d'hélice de passer de l'intérieur du bateau (côté moteur) à l'extérieur du bateau (côté hélice). Il assure l'étanchéité afin de permettre à l'arbre de tourner et de transmettre l'énergie du moteur à l'hélice sans faire entrer d'eau de mer dans le bateau. Nous avons changé les deux premiers joints du presse-étoupe lors de la première mise à l'eau de Brindacier mais sans réussir à circonscrire la fuite. Arrivés à Porto Santo, nous avons resserré les boulons au niveau de la jonction entre l'arbre et le cardan et la fuite semblait avoir diminué. Depuis quelques temps, il n'était plus nécessaire de rajouter régulièrement une seringue d'huile dans le vase d'expansion alors nous avions pensé que le problème était résolu. Mais que nenni !!! En fait, il semble qu'au lieu de remplacer l'huile perdu par la fuite par l'huile du vase d'expansion, maintenant, l'huile perdue par la fuite est remplacée par de l'eau de mer comme en témoigne cette jolie coloration blanchâtre dans le tuyau qui amène l'huile du vase d'expansion au presse-étoupe. Et là, c'est pas cool du tout du tout du tout !!! L'eau de mer n'est pas faite pour lubrifier des pièces en mouvement !!! Grrrrrr, pourvu que rien ne soit abimé. Mélange eau-huile à la purge du presse-étoupe
Nous purgeons le presse-étoupe et nous voyons l'huile descendre dans le vase d'expansion. Bon, ça avance. Nous savons désormais que le tuyau qui va du vase d'expansion au presse-étoupe n'est pas bouché. Nous remplissons le vase d'expansion et nous laissons comme ça. Nous verrons demain si quelque chose a bougé : couleur blanche à la purge, changement de niveau dans le vase d'expansion, ... 18 janvier 2017 : nous nous attaquons aux évents qui sont ouverts à l'extérieur du bateau. Hé oui, nous avions oublié de vous dire qu'à la suite du trajet Bequia - Martinique, nous avons désormais des réservoirs d'eau douce salée !!! Beuarkkk, pas bon à boire !!! En fait, les réservoirs rigides nécessitent un évent afin de permettre à l'air de rentrer quand on le vide. Ainsi, le réservoir n'est pas en dépression. Sur Brindacier, les tuyaux des évents des deux réservoirs d'eau se rejoignent sous le pont en un seul tuyau qui se branche sur un passe-pont. Le fait que l'évent aboutisse dehors permet qu'en cas de débordement des réservoirs, lors d'un remplissage par exemple, le trop plein aille sur le pont et non pas à l'intérieur du bateau. Le problème est que lorsque le pont est sous l'eau comme cela a été le cas sur le trajet Bequia - Martinique à cause des vagues que l'on prenait de face, l'eau de mer rentre alors par l'évent et va dans les réservoirs. Quelle mauvaise surprise que de boire de l'eau salée à l'arrivée !!! De plus, le principe est le même pour l'évent du réservoir gasoil tribord qui arrive sur le côté de la coque. C'est un point que nous avions en tête depuis longtemps mais auquel nous n'avions pas encore eu le temps de nous attaquer. Comme quoi, quand on pense qu'un truc cloche, il faut le résoudre dès qu'on y pense ... Travaux sur les évents
En cours de route nous sommes interrompus par Victor qui vient nous prêter son annexe, une Highfield UltraLight de 2m40 pour que nous puissions faire des essais avec : la monter sur le pont, la ranger sur le pont, la monter dans le portique, l'essayer avec notre moteur, ... Nickel, elle va bien et nous pourrions même opter pour le modèle du dessus, la 2m60. Nous verrons ça demain. En attendant, il est temps de prendre l'apéro avec Gérard du voilier Sherkan qui vient nous rejoindre. 19 janvier 2017 : nous nous levons hyper motivés pour terminer notre opération "Events". Les tuyaux sont coupés, les robinets installés, les cols de cygne pour éviter les débordements à la gîte sont préparés avec une bouteille de récupération des trop pleins et les évents sur le pont sont bouchés au mastic époxy. A l'intérieur, nous avons laissé un bout de tuyau branché dessus avec un bouchon au bout au cas où il y aurait des fuites au niveau du mastic époxy à l'extérieur. Nous remontons le vaigrage et hop : point final !!! Les évents : avant - après
Nous décidons de partir demain pour Grande Anse afin de profiter un peu de la baignage car le Marin n'est pas un endroit très indiqué pour ça. Mais avant de partir, la question de l'annexe revient sur le tapis : nous l'achetons, nous ne l'achetons pas, nous l'achetons, nous ne l'achetons pas ... Finalement, nous l'achetons !!! 20 janvier 2017 : le ThéloChoup est plié et rangé dans son sac sous la descente. Nous le déballerons à nouveau en Guadeloupe pour bien le nettoyer et le ranger de manière impeccable pour ne pas qu'il s'abîme. Ce sera notre annexe de secours en cas de problème avec la nouvelle. Fifi est hissée sur le pont et sanglée pour les 16 milles qui nous séparent de Grande Anse. Fifi sur le pont Avant de partir, nous allons faire le plein d'eau (ouf, enfin de l'eau douce), de gasoil et d'essence pour l'annexe au ponton dans le port du Marin. Nous sommes arrivés au bon moment, personne au quai. Quand nous repartons, quatre bateaux font la queue ... Brindacier fait les pleins au Marin : Qu'est-ce qu'il est beau !!! Navigation de rêve !!! Génois tangonné, petit vent léger, musique dans le cockpit en dégustant une bonne salade de choux. Nous passons tranquillement sous voile au pied du rocher du diamant et nous arrivons à Grande Anse comme des fleurs à 16h15. Le rocher du Diamant La belle vie ...
21 janvier 2017 : Journée aux anses d'Arlet (Grande Anse) avec Tony. Rédaction à venir. 22 janvier 2017 : Navigation de Grande Anse - île de la Martinique à Roseau - île de la Dominique La remontée... d'une algue Le plaisir d'avancer à la voile Nous sommes accueillis par les locaux qui veulent nous amarrer à leurs bouées et nous vendre des fruits ou de l'essence. Nous optons pour Marcus (car c'est sa bouée qui est la plus près du ponton à annexe...).
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004 - Janvier 2017 |