Du 1er au 7 janvier 2017 : TRANSATLANTIQUE de Las Palmas, île de Gran Canaria - Archipel des Canaries à Bequia

1er janvier 2016 (149 milles parcourus)
Pour cette nouvelle année, nous avons ouverts deux petits cadeaux de notre boîte aux trésors "Pirates". L'un d'eux est une énigme. Un cryptogramme qui nous occupe la matinée à déchiffrer. C'est Robin qui aboutit le premier !!! Ca nous a occupé un bon moment. C'était très sympa.

Vers 12h00, le Merveille détecte un cargo avant que nous puissions le voir. Le système fonctionne bien. Nous le photographions car il passe assez près de nous.

Un cargo en plein océan sur notre route

A midi, pâtes aux coques devant un petit film de circonstance : "Bienvenu à bord".
Nous marchons toujours autour des 7 noeuds. Les conditions sont idéales et le soleil est revenu !!!

2 janvier 2017 (138 milles)
Petite journée de Transat classique. Le vent oscille entre 13 et 18 noeuds apparents. Nous marchons à environ 6 noeuds de moyenne.
Pas de gros travaux aujourd'hui mais une journée lecture, sextant, dodo, ...
Nous faisons une bonne moyenne journalière mais nous craignons une baisse de vent dans les jours à venir.
Qui va gagner le pari sur la date d'arrivée ??? Ca commence à se préciser sérieusement ...
La réponse dans quelques jours ...

3 janvier 2017 (150 milles parcourus)
Le vent est juste dans l'axe de notre route. Aussi, nous ne pouvons la suivre directement car le régulateur d'allure fait trop d'écarts pour nous permettre de rester dans l'axe du vent sans empanner.
Alors, sentant l'arrivée proche, nous décidons de mettre en route le pilote hydraulique qui est, nous vous le rappelons, le meilleur barreur du bord ... Nous devrons juste surveiller plus attentivement le niveau de charge des batteries.

Le reste de la journée se déroule tranquillement. Robin gagne bataille Corse sur bataille Corse. C'est à se demander si c'est encore la peine de jouer ...

Nous croisons beaucoup de bancs d'algues. Nous n'avons pas le souvenir d'en avoir croisé autant il y a 4 ans.

Algues sur le parcours

Pour la nuit, nous remplaçons le pilote hydraulique par le régulateur d'allure afin d'économiser l'électricité. Nous avons largement de quoi soutenir le pilote hydraulique pendant la nuit, mais nous n'aimons consommer plus que ce que l'on charge. Et la nuit, les panneaux solaires ne chargent pas les batteries ...

4 janvier 2017 (134 milles parcourus)
Nous allons trop au Nord par rapport à notre route. Nous enroulons donc le génois pour ne rester que sous GV 1 ris afin que le génois ne soit plus déventé.

En empannant la GV, nous découvrons que nous avons déchiré le lazzybag tout neuf avec la retenue de bôme que nous avions mis en remplacement du frein de bôme. Grrrrrrr, le lazzybag tout neuf !!! Une nouvelle réparation dans la liste des travaux à réaliser.

Ces petits aléas ne nous empèchent pas d'admirer le vol des oiseaux qui tournent autour de Brindacier et leurs plongeons soudain dans les vagues pour attrapper des poissons trop près de la surface.

Un oiseau pêcheur

La météo nous annonce un vent un peu soutenu lors de notre passage dans la passe entre Saint Vincent et Bequia à notre arrivée. Dans le guide nautique, il est indiqué que cette passe peut être dangereuse en cas de vent fort car elle est étroite (5 milles environ) et avec pas mal de courant.
Bon, soit on s'arrête à la Barbade pour attendre que le vent faiblisse pour embouquer la passe, soit on y va car 25 à 30 noeuds de vent, c'est une force de vent très courante ici.
Nous déciderons devant la Barbade et selon les dernières prévisions météo que nous aurons reçues.

5 janvier 2017 (118 milles parcourus)
Aujourd'hui, repos : lecture, repas chips - Sardines - Bière - Jambon, film Armagedon, bataille Corse, Yam's, ...

Jeux de société

La terre approche, nous croisons plusieurs cargos dans la journée et dans la nuit.

Nous remplaçons à nouveau le régulateur d'allure par le pilote hydraulique pour faire un meilleur cap et rester le plus possible sur notre route.

6 janvier 2017 (146 milles en 25 heures)
La Barbade est en vue !!!
Le vent prévu dans la passe de Saint Vincent est toujours d'environ 25 noeuds mais nous décidons d'y aller car Bequia nous tend les bras !!! Et surtout, nous pensons que ce n'est pas un vent trop fort, sinon, nous aurions décidé de nous arrêter à la Barbade. Pas d'inquiétude inutile, en général, nous sommes prudents ...

Robin prépare notre dernier déjeuner de cette transat : de délicieuses faritas.

Pendant la nuit, nous croisons plusieurs cargos dont un qui doit se dérouter pour nous. Le vent souffle bien et nous avançons bien, un vrai régal !!!

7 janvier 2017
Nous arrivons dans la passe de Saint Vincent au petit jour, juste au bon moment pour ne pas la passer de nuit.
Le vent souffle bien et nous sommes contents de n'avoir que la GV avec 1 ris alors que nous sommes au portant à une vitesse de 6,8 noeuds. Le relief de Bequia est visible sur bâbord.

Arrivée dans la passe de Saint Vincent

L'Atlantique est derrière, la mer des Caraïbes devant ...

    

A 6h54 heure locale, 10h54 heure UTC, nous mettons le moteur en route. Nous hissons le pavillon Q pour indiquer aux Douanes que nous ne sommes pas encore en règle.
Une fois derrière l'île de Bequia, la mer est plus paisible et nous permet de choisir tranquillement un endroit où poser notre ancre dans cette grande baie nommée Admiralty Bay.

Hissage du pavillon Q

A 07h30, heure locale, l'ancre est posée dans 2m40 sur un fond de sable un peu dur avec 20 mètres de chaîne. Pas plus de chaîne pour ne pas être trop près du voilier qui se trouve derrière nous et de ceux qui sont sur bouée et n'évitent donc pas comme nous. Mais ici, ce n'est pas très compliqué car le vent vient généralement toujours du même côté.

Admirality Bay - BEQUIA

Nous avons toute la journée devant nous pour nous reposer, nous laver (il était temps ... et surtout, les douaniers pourraient ne pas apprécier notre odeur ...), nous promener, ... apprécier d'être arrivés ...

Conclusions sur la Transat aller

Petits soucis au cours de la première semaine dus au fait que nous n'avions pas eu le temps de naviguer avec Brindacier avant de partir. Nous les avons donc découverts au début de la Transat et nous les avons résolu du mieux que nous avons pu avec les moyens du bord. Heureusement, comme nous étions conscients de ce manque, nous avions embarqué pas mal de matériel pour nous permettre de remédier aux problèmes les plus courants : bouts en quantité de différents diamètres, tuyaux contre le ragage, poulies et manilles en plus, pas mal de dyneema pour faire des estropes, tout l'outillage nécessaire pour bricoler à bord : perceuse sans fil, disqueuse sans fil, clés, scie, bois, plastique, ...
Les principales avaries ont été les suivantes :

  • La drisse de GV coincée entre les deux réas en haut du mât => Nous l'avons décoincée et intervertie avec la balancine d'un diamètre plus important évitant ainsi qu'elle puisse passer entre les deux réas.
  • Le régulateur d'allure mal réglé ==> Nous l'avons démonté à nouveau, réglé et remonté (2 fois ...).
  • Les estropes du frein de bôme cassées ==> Nous les avons remplacées soit par des manilles, soit par des estropes plus grosses protégées du ragage par des tuyaux.
  • La poulie du frein de bôme explosée ==> Nous verrons à l'arrivée avec Walder d'où peut venir notre problème. En attendant, nous remplaçons le frein de bôme par une retenue de bôme, un bout que nous attachons entre le milieu de la bôme et un des taquets de garde au milieu du bateau.
  • L'écoute du génois abimée par le tangon ==> Nous avons réalisé 3 versions de cette écoute dont la dernère composée de deux tuyaux cousus et remplis de mousse expansive semble tenir dans le temps.
  • La cuisinière qui tombe de son cardan d'un côté ==> Nous avons fait sauter le téton qui la posait sur le cardan à la perceuse, nous avons démonté le dessus pour remplacer le téton par un boulon avec un écrou frein. Cette solution est provisoire en attendant le remplacement des côtés que nous avons fait approvisionné via la BLU. Désormais, la cuisinière reste en position bloquée quand on ne cuisine pas au lieu de suivre la gîte sur son cardan.
  • La poulie de l'enrouleur de génois qui quitte le balcon avant ==> Nous remettons un émérillon sur la poulie et nous la transfilons plus serrée au balcon avant avec une protection anti-ragage.
  • Le lazzybag a beaucoup ragué à différents endroits ==> Nous sommes quitte pour faire quelques patch à l'arrivée pour boucher quelques petits trous sur notre beau lazzybag tout neuf.
  • La bande anti-UV du génois est craquée à certains endroits ==> Nous aurions du insister pour la changer avant notre départ. Maintenant il va falloir la changer aux Antilles.
  • La GV a beaucoup ragué sur les haubans ==> Nous fabriquerons et installerons des fourreaux de protection lors d'une prochaine escale.

La BLU : Une réussite totale. Elle nous a permis d'avoir tous les renseignements météo dont nous avions besoin sans aucune restriction et totalement gratuitement. Nous avons pu envoyer et recevoir des mails tous les jours (d'une taille raisonnable bien entendu). Cela nous a permis entre autre de pouvoir faire approvisionner les pièces qui nous manquaient suite aux avaries rencontrées ou à un oubli avant de partir. Nous avons envoyé notre position tous les jours à une adresse spécifique qui permet de l'afficher automatiquement sur un site internet consultable par tout le monde.
Il nous reste à savoir comment joindre le CHU de Toulouse via la BLU en cas de problème médical.
Cela nous a permis d'économiser 1000 euros environ d'unités du téléphone satelitte Iridium du bord.

L'autonomie électrique : Nous avons pu voir que nous ne pouvons pas utiliser le pilote automatique hydraulique de manière continue sans recharger régulièrement les batteries avec le moteur. Les panneaux solaires et l'éolienne permettent d'utiliser le pilote toute la journée tout en rechargeant un peu les batteries en cas de grand soleil mais ce n'est pas suffisant si on veut utiliser le pilote 24h/24h ou en cas de ciel couvert. C'est un problème que nous allons devoir résoudre si le régulateur d'allure ne peut pas assurer dans les vents du Grand Sud et que le soleil n'est pas présent pour recharger les batteries. Acheter un hydrogénérateur ou faire tourner régulièrement le moteur ou barrer. C'est une décision que nous allons devoir prendre avant de quitter la Guadeloupe ...

Les winchs : Ca faisait un peu riche ces trois paires de winchs dans le cockpit (52ST Andersen, 46ST Andersen, 46ST Lewmar). Mais à l'usage, c'est le top !!! Il faut dire qu'il y en a des bouts qui reviennent dans le cockpit : écoutes de génois, écoutes de trinquette, écoute de tangon, écoute de GV, drosse de l'enrouleur, drosse du frein de bôme. Finalement, on n'arrive à se servir de tous ces winchs. Il manque même quelques taquets mais heureusement, les taquets d'amarrage sont à proximité et sont très largement sollicités. Cette configuration est vraiment très bien. Un bon point pour notre préparation.

Les instruments extérieurs : Nous avons limité les instruments extérieurs à la girouette-anémomètre et au répétiteur qui nous donne la vitesse, la profondeur, le cap à suivre, l'écart par rapport à la route. Et c'est très largement suffisant. C'est petit, ça ne prend pas de place, ça ne consomme pas trop d'électricité. C'était un bon choix. Lorsque nous arrivons près des côtes, si nécessaire nous sortons la petite tablette avec son GPS intégré et OpenCpn pour voir la route à l'extérieur. Mais généralement, le PC à l'intérieur suffit largement.

La vie à bord : Elle suit son cours entre la lecture, beaucoup de lecture sur les liseuses qui ne prennent pas de place et son très économes en électricité, le repas du midi, les jeux de société, l'entretien du bateau, l'approfondissement de certains sujets selon les envies de chacun : sextant, cours d'espagnol, prochaines escales, routes à prévoir, ... Les quarts de 3 heures chacun nous conviennent parfaitement.

La veille : Nous pouvons dormir par tranche de 20 minutes pendant nos quarts. Toutes les 20 minutes, que ce soit le jour ou la nuit, celui qui est de quart doit faire un tour d'horizon pour voir s'il n'y a pas de bateau en vue, si les voiles sont bien réglées, si nous sommes sur la bonne route ... Le Merveille reste allumé en permanence et il nous a permis de repérer des cargos que nous n'avions pas vu et ainsi de mieux gérer notre trajet par rapport à eux. Etant donné sa très faible consommation, il nous a convaincu. Cette fois, c'est décidé, malgré la présence de l'AIS et du radar, il reste à bord où il a prouvé son utilité.

Du 8 au 14 janvier 2017 : Escale à Bequia aux Grenadines
Bequia, c'est vraiment une escale agréable : on peut se baigner au mouillage dans une eau chaude et transparente, il y a plein de petits bars et resto sympas à terre, les gens sont gentils, on trouve toutes les commodités (shipchandler, eau, gasoil, avitaillement, wifi, ...) et le mouillage est gratuit si on ne se met pas sur une bouée.
Enfin bref, vous l'aurez compris, nous sommes comme des coqs en pâte !!!

Nous avons consacré notre premier journée à nous reposer, récupérer nos mails à terre, nous baigner et encore nous reposer. Ah si, il ne faut surtout pas oublier notre restaurant de l'arrivée : un super bon restaurant français où nous avons dégusté de la langouste ...

C'est bon bon ...

    

Après une transat et une arrivée au petit matin, on pique du nez ...

Après cette première journée, le deuxième jour de notre escale étant un dimanche, nous nous sommes encore reposé ...
Pas que nous en avions particulièrement besoin car la transat n'a pas été particulièrement éprouvante, mais autant profiter de cette ambiance paisible et nous laisser porter ...
Mais sous la pression de la chaleur qui règne à l'intérieur du bateau, Robin se lance dans la confection d'un fantôme, morceau de tissu qui permet d'orienter le vent vers l'intérieur du bateau.

Fabrication d'un fantôme

          

Il est peut-être un peu petit mais malgré tout, il est très efficace !!!

Bon, ce n'est pas tout ça, il ne faut quand même pas trop se laisser aller car Brindacier se charge de nous rappeler à l'ordre.
Son moyen du jour pour nous dire que nous avons trop paressé est la crevaison de l'annexe. Grrrrr ... Le boudin bâbord se dégonfle doucement et il faut le regonfler deux fois par jour.

Il est temps de s'y remettre. Nous faisons le tour des shipchandlers car malheureusement nous avons oublié d'emporter un kit de réparation pour annexe ... Nous en profitons pour acheter un pontet pour réparer le frein de bôme et des morceaux de durite de plusieurs diamètres pour faire des protections anti-ragage.

Nos baignades finissent par du grattage de coque car nous avons une culture d'anatifes qui s'est initiée lors de la transat. C'est hallucinant de voir tout ce qui a pu se fixer à la coque en l'espace de trois semaines alors que nous avancions à environ 6 noeuds !!!

Les anatifes à l'arrivée à Bequia

Nous trouvons un voilier chez qui nous allons pouvoir faire réparer la bande anti-UV du génois qui part en cacahuète et le lazzybag que nous avons abîmé.
Le seul soucis est qu'évidemment, pour réparer le génois, il faut l'emener chez le voilier ...

On verra ça demain. Pour le moment, nous préparons l'apéro pour nos invités : deux bateaux que nous avons rencontré à La Graciosa aux Canaries. Nous sommes pressés de les entendre nous raconter leur transat, leurs impressions, ...
Robin coupe des petits dés de jambon, nous ouvrons un paquet de chips, mettons quelques bières au frais et c'est parti, une bonne soirée en vue.

Et vive les apéros !!!

Troisième jour d'escale, il est 06h30 du matin, il n'y a pas vent. Nous sautons sur l'occasion pour dégréer le génois pour pouvoir l'emener chez le voilier. Enfer et damnation, un gros grain passe. Nous n'avons pas le temps de le descendre avant l'arrivée du vent du grain. Nous l'enroulons vite fait avant que le vent ne se prenne dedans.
Quelques minutes après, le grain étant passé, nous recommençons la manoeuvre avec succès cette fois-ci.
Le génois est ficelé, emballé dans le sac de la trinquette et installé dans l'annexe.

Ca a l'air simple comme ça, mais ça ne l'est pas tant que ça car le génois fait 55 mètres carrés. Il est assez lourd à manipuler. En plus, comme il a pas mal plu cette nuit, le voilier ne sera pas heureux car en général ils n'aiment pas les voiles mouillées ...
Pour dégréer le génois, nous devons le dérouler entièrement et il ne faut pas que le vent rentre dedans et le fasse porter car ce serait comme si nous naviguions alors que nous sommes à l'ancre.
Dès qu'il est déroulé, nous ne devons donc pas trainer à l'affaler sur le pont. Une fois là, il faut ensuite le plier, ou au moins essayer. Mais ce n'est pas facile car la voile est grande et le pont encombré ...
Une fois emballé, il faut ensuite le mettre dans l'annexe sans le faire tomber à l'eau. Et il est lourd ... Là, nous utilisons la drisse de spi pour le descendre.
Toute l'opération s'est parfaitement déroulée si ce n'est que la voile est un peu mouillée.

Seul gros bémol, nous nous rendons compte que notre belle drisse de génois faite sur mesure (épissure à oeil, mixte dyneema / polyester) est abîmée au niveau du réa. Mais que se passe-t-il donc sur ce bateau pour qu'aucun bout ne lui résiste !!! Encore un problème de ragage à régler et là, nous ne voyons pas d'où vient le problème !!! Et hop, dans la liste des choses à faire ... Encore ... On verra ça le moment venu, la drisse peut encore tenir jusqu'à la Martinique.

Direction le voilier qui ouvre à 8h00.
Ouf, il était moins une, nous arrivons à l'abri juste avant un gros grain qui déverse des tonnes d'eau sur la mer.

Transport du génois chez le voilier

    

Le voilier nous plaît bien. Le contact passe bien. Il nous propose de faire les travaux pour 1450 $EC, soit environ 510 euros pour enlever l'ancienne toile anti-UV et nous en mettre une nouvelle sous un délai de 3 jours. En France, nous aurions dû compter environ 1000 euros. Banco, nous acceptons son devis. Et puis, tout ce qui est fait n'est plus à faire. Ca nous évitera de courir en Guadeloupe après un voilier qui, si ça se trouve nous aurait fait payé beaucoup plus cher. Nous lui laissons le génois et nous nous mettons d'accord pour lui apporter le lazzybag dès qu'il sera sec et voir éventuellement pour lui faire faire une protection pour l'annexe.

En effet, notre annexe est en PVC ce qui la rend assez sensible aux UV. Une bâche de protection contre les UV permettrait de la protéger un peu et ainsi de la faire durer longtemps. Il faut bien être conscient que c'est notre principal moyen de locomotion quand nous sommes au mouillage. Et nous allons être au mouillage la plupart du temps. Nous devons donc la bichonner. Une protection d'annexe coûte environ 600 euros en France. Le voilier nous la propose pour 400 euros et son travail est réputé bien fait. Alors, nous allons peut-être nous laisser tenter ... A voir ...

En attendant, nous devons aller à la banque retirer assez de liquide pour payer le voilier car sinon il faut acquitter 4% en plus si nous payons en carte de crédit. Nous allons devoir utiliser toutes nos cartes de crédit car leurs plafonds respectifs limitent les retraits.

Ca y est, nous nous sommes décidés, nous allons faire faire une bâche de protection pour l'annexe. Pendant que nous y sommes, nous emmenons aussi la GV pour faire réparer le trou au niveau du gousset de latte et voir si on peut faire des protections contre le ragage sur les bas-haubans. Brindacier se retrouve tout nu sans génois ni GV.
Pour la fabrication de la protection de l'annexe, le voilier emmène l'annexe dans son atelier, à l'abri des grains qui ont décidé de passer au-dessus de nos têtes toute la journée. Il réalise un mannequin en toile plastique transparente. Nous reviendrons la chercher demain.

Fabrication du mannequin de la protection de l'annexe

    

Les jours passent au gré des baignades, des visites chez le voilier, des cafés-bières au bar Wifi, ... La mer est toujours chaude et transparente. On est bien. Nous décidons de réparer notre fuite de l'annexe ce soir afin qu'elle soit prête pour mettre la bâche de protection si elle est prête demain. Le soucis est que le trou que nous trouvons est mal placé et que nous ne pouvons pas mettre une grosse rustine ronde. Alors nous rusons, nous mettons une petite rustine qui arrive au ras du boudin de protection puis une grosse rustine sur la petite rustine pour assurer une meilleure étanchéité. Croisons les doigts pour que ce soit le seul trou de l'annexe car nous n'en avons pas trouvé d'eau avec l'eau savonneuse ...
L'opération se fait en plusieurs étapes : Hissage de l'annexe sur le pont, dégonflage de l'annexe, mise à plat de la zone à travailler, grattage léger au papier à poncer des parties à encoller (annexe et rustine), encollage au pinceau de l'annexe et de la petite rustine, attente de 20 minutes, nouvel encollage des deux parties, attente de 20 minutes et pose de la petite rustine sur le trou. Même opération pour le collage de la grande rustine. De 20 minutes en 20 minutes, la nuit est tombée ... Robin en a profité pour laminer Sandrine à la bataille Corse !!!

Réparation de l'annexe : petite rustine, grosse rustine

    


Aujourd'hui, 12 janvier, nous récupérons en plus du génois hier, la GV réparée et nous assistons à l'installation de la protection de l'annexe. Nous serrons un peu les fesses car pour fixer la bâche, le voilier perce un trou dans le boudin de protection de l'annexe et nous avons un peu peur qu'il traverse le boudin en lui-même. Mais non, finalement, tout va bien.

Installation de la bâche de protection de l'annexe, et voilà ...

    

Entre chaque visite chez le voilier, nous visitons de nouveaux recoins de Bequia : un petit musée, un nouveau ship, une église anglicane très jolie avec ses cloches à l'extérieur ...

Musée de Bequia, shipchandler

    

Nous apprenons au musée que Bequia construisait de gros voiliers jusqu'à 91 pieds il y a encore peu de temps. Le dernier a été construit en 1985. C'est incroyable de voir ça alors qu'il y a très peu de moyen ici pour la fabrication et la manutention. Nous sommes admiratifs. Nous apprenons aussi à notre grand désespoir que pour des raisons historique Bequia a le droit de tuer deux baleines par an. Cela se passe généralement au mois d'avril. Nous essaierons de ne pas être dans le coin à ce moment-là ...
Le propriétaire du musée, Mr Sargeant est réputé pour la fabrication de ses maquettes de bateau. Il a été chargé il y a plusieurs années de cela d'organiser la visite de la reine Elisabeth à Bequia et a profité de cette occasion pour lui offrir une magnifique maquette.

Une église anglicane

    

Bon, ce n'est pas le tout d'avoir de jolies voiles nickel, maintenant il faut les protéger. Après un petit cocktail de fruits revigorant, Robin se lance dans la fabrication des fourreaux pour les haubans.

Cocktail revigorant et fabrication des fourreaux

    

Pour faire des fourreaux, il faut prendre un bout et en tirer les torons afin de récupérer les plus fins. Ensuite, chaque petit toron est coupé en longueurs de 20 cm. Tous ces petits morceaux de 20 cm sont ensuite attachés sur une garcette d'environ 2 mètres par des têtes d'alouette. On se retrouve donc avec une guirlande plucheuse d'environ 2 mètres à laquelle on a laissé quelques centimètres de livre à chaque extrémité afin de pouvoir l'attacher au hauban.
Ensuite, on attache une extrémité de la guirlande au hauban et on entortille la guirlande par des tours serrés autour du hauban en remontant. En haut, on attache l'autre extrémité de la guirlande. Et voilà, on a une jolie protection contre le ragage d'une voile sur un hauban. En plus, ça fait très "vieille marine" ...

Finalisation de la fabrication d'un fourreau

    

12 janvier, depuis ce matin une belle houle rentre dans le mouillage. Nous sommes mouillés dans 2m80 de fond mais lorsque nous sommes arrivés, c'était marée haute. Lors de nos baignades successives autour de Brindacier nous nous étions bien rendus compte qu'il y avait moins de fond. Il restait environ 40 cm sous la quille, ce qui suffisait largement. Nous en avions profité pour vérifier l'étalonage de notre sondeur avec une sonde à main. Lorsqu'il indique 2m10, il y a en réalité 2m50. Ca va dans le bon sens.

Mais ce soir, en rentrant d'un délicieux petit restaurant où nous avons (encore ...) contribué à l'extinction de la langouste, nous avons vu qu'un voilier proche de nous semblait posé sur le fond. Heureusement pour lui, le fond composé principalement de sable est tendre ... Ni une ni deux, dès notre arrivée à bord nous allumons le sondeur. Arghhh, 1m90 !!! C'est notre tirant d'eau. Nous ne sommes pas loin de toucher. Ce sont les grandes marées en ce moment et nous pensons être à la plus basse mer. Du coup, ça ne devrait pas descendre plus bas. Mais sitôt couchés, nous sentons Brindacier toucher le fond. Re-arghhh !!! Ce n'était pas violent mais quand même, un bateau c'est fait pour flotter, pas pour draguer le fond !!!

Alors nous remontons l'ancre et nous cherchons un nouveau mouillage plus profond. Ce n'est pas évident de trouver une bonne place au mliieu de toutes ces bouées que les locaux louent aux plaisanciers et pas trop loin du village en annexe. Finalement, en slalomant dans la nuit au milieu des bouées et des bateaux, nous jetons l'ancre dans 4 mètres de fond. Nous attendons plusieurs minutes pour voir comment nous évitons au milieu des autres afin de vérifier que nous ne toucherons personne quel que soit la direction du vent.
Et hop, dodo ...

Au réveil de ce matin 13 janvier, un monsieur vient toquer à la coque pour nous demander combien de temps nous comptons rester. Comme nous pensons rester plusieurs jours, il nous dit que là où nous sommes mouillés nous l'empêchons de mettre un bateau sur une bouée (il a tout à fait raison d'ailleurs ...) et qu'il aimerait bien que nous partions pour mouiller ailleurs. Alors, nous remettons le moteur en route et cette fois-ci, suivant ses conseils, nous allons mouiller de l'autre côté de la baie, là où la houle ne se fait pas sentir.
Après quelques nouveaux slaloms entre les bateaux au mouillage et les bouées, nous jetons l'ancre dans 5 mètres de fond et nous vérifions à nouveau que nous ne toucherons personne si le vent tourne.

Tout va bien. Nous éteignons le moteur et commençons cette nouvelle journée chez le voilier où nous récupérons le lazzybag réparé. En route nous assistons à la reprise de peinture du bord du toit d'une petite superette. Alors là, c'est vraiment un travail d'artiste ...

Comment peindre le bord du toit ...

Maintenant que nous avons toutes nos voiles, il est temps de tout remettre en place et de mieux protéger les points de ragage. La drisse de génois est entourée d'une durite vulcanisée sur toute sa longueur. Nous montons au mât pour vérifier qu'elle se met bien en place dans le réa et que l'étarquage de la drisse de génois est bien dosé.

  Drisse de génois protégée en place               Haut de l'enrouleur de génois bien positionné                

         

Nous en profitons pour prendre quelques photos panoramiques du haut du mât avant de nous lancer dans la mise en place de la GV avec son lazzybag tout réparé.

Brindacier du haut du mât de Brindacier et baie de Bequia

    

Mise en place de la GV

Cela fait maintenant une semaine que nous sommes à Bequia. Nous en avons bien profité et il est temps pour nous de remonter vers la Martinique. Un créneau météo moins défavorable que ceux des autres jours est prévu pour demain dimanche 15 janvier. Aujourd'hui sera donc dédié à faire les papiers de sortie aux douanes et à l'immigration, mettre à jour le site internet, préparer la route vers la Martinique et profiter de ces derniers moment dans cette baie magnifique. Au-revoir Bequia et à bientôt, sans faute !!!

15 janvier 2017 : Navigation de Admiralty Bay - île de Bequia au Marin - île de la Martinique
Nous avons pris notre temps pour partir tranquillement de ce mouillage qui nous plaît bien et aussi pour ne pas arriver de nuit en Martinique. Nous avons été apporter les livres que nous voulions donner au restaurant Fig Tree. Nous en avons profité pour écouter avec ravissement et étonnement un groupe de musiciens composés d'un banjo, une série de boîte de conserves en guise de xylophone et une grosse caisse à base d'un gros bidon. C'était très chouette et Robin a même pu nous montrer ses restes de batteur !!!

Robin à la batterie !!!

Après cet intermède, nous sommes rentrés sur Brindacier, nous avons dégonflé et rangé notre annexe avec sa belle housse avant de remonter l'ancre. Nous voilà parti à 14h00 pour 19 heures de navigation.
Etant donné qu'il n'est pas toujours facile de savoir le vent que nous allons rencontrer dans les passes entre les îles, nous hissons la GV avec 1 ris et la trinquette. Si cela ne suffit pas, nous pourrons toujours dérouler un peu de génois en plus le moment venu.

Toute la journée est émaillée de grains. La voilure que nous avons choisie nous permet de les étaler sans changer quoi que ce soit. Nous sommes un peu sous-toilés entre les grains mais un peu sur-toilés dans les grains. Pour éviter de changer les voiles toutes les 30 minutes, nous restons comme ça.

Mais malheureusement pour nous, le vent est plus Nord que prévu et nous l'avons en face. Nous mettons donc le moteur en route pour avancer et là, nous entendons un sifflement de mauvais augure au niveau de la ligne d'arbre !!!
Ca, c'est pas cool du tout ... Alors nous ralentissons le régime moteur jusqu'à ce que le sifflement disparaisse. Mais du coup, il nous arrive de faire du 2,5 noeuds dans les passes avec les voiles et le moteur et les vagues de face. C'est rageant, inconfortable mais il n'y a rien à faire, il faut prendre son mal en patience. En attendant, nous observons les grains qui passent et les arcs en ciel qui les accompagnent.

Passage des grains sur Saint Vincent

Nous passons entre les îles de Saint Vincent et Sainte Lucie de nuit. Il y a un fort courant qui nous fait caper presque vers l'Est, soit entre les deux îles alors que nous voulons passer à l'Ouest de Sainte Lucie. La nuit, on perd ses points de repère et nous doutons tellement de notre route que nous finissons par allumer l'ordinateur pour vérifier notre position sur la carte, allumer la tablette qui utilise son GPS interne et allumer le GPS portable. Tout est normal, nous sommes bien où nous pensons être et nous allons bien où nous pensons aller mais en crabe ...

En début de nuit, désespérés par le sifflement de l'arbre d'hélice nous décidons de vérifier que le tuyau qui amène l'huile du vase d'expansion au presse-étoupe n'est pas bouché ou pincé. Pour ce faire, nous sommes obligés de vider tous les coffres sous la couchette double bâbord et donc aussi tout ce qu'il y a dessus.
Un virement inattendu et hop, tout se renverse dans les coffres !!! Grrrrr ...
La tête en bas dans les coffres avec les retours d'échappement du moteur qui reviennent à l'intérieur et c'est parti pour un état bien barbouillé avec un joli mal de tête. Si on y ajoute le soucis de l'arbre d'hélice, les grains à répétition, la route qui paraît bizarre, les vagues de face, le fait qu'on ait oublié de manger avant de partir, le régulateur d'allure qui ne tient pas le cap et le pilote pas trop bien non plus, etc ... Ca nous fait une traversée pas du tout sympathique !!!

Et voilà, nous arrivons enfin dans la baie du Marin. Ouf, nous sommes vraiment content que cette navigation se termine !!! Après une petite recherche d'un endroit où mouiller parmi tous ces bateaux, nous posons l'ancre à 10h15 dans 5 mètres de fond avec 20 mètres de chaîne histoire de ne pas rentrer dans un de nos voisins ...

Arrivée dans la baie du Marin en Martinique

Du 16 au 20 janvier 2017 : Escale en Martinique
Nous commençons ce premier jour d'escale en nous offrant un bon hamburger dans un restaurant de la marina. Nous profitons d'être à terre pour faire les papiers d'entrée à la Capitainerie et une reconnaissance des magasins du coin.

Ici, l'annexe est reine. Elle permet d'aller partout : de la marine à l'aire de carénage, de l'aire de carénage au leader price qui a aménagé un ponton exprès pour pouvoir faire ses courses en annexe !!!

Le ponton du leader price

Ce premier jour nous permet quand même de trouver un beau réservoir tout neuf pour remplacer celui du moteur hors bord qui fuit au niveau du bouchon. A ce prix là, 72€, il aurait pu être en or !!! Mais bon, rappelons le, le moteur avec l'annexe sont notre moyen de déplacement principal. Sans ces éléments, nous sommes cloués au bateau. Alors quand il faut, il faut ...

Nous commençons à regarder pour acheter une annexe à fond rigide pour nos futures périgrinations dans le froid et surtout dans des endroits où l'annexe risque de cotoyer des rochers agressifs qui risqueraient d'anéantir rapidement notre petite AX3. Sandrine a une préférence pour un fond aluminium et Robin pour une Zodiac Cadet Compact avec un fond en plastique et un tableau arrière pliable.
Au Marin, il y a beaucoup d'annexe ce qui nous permet de bien les étudier et les comparer. Nous rencontrons quelqu'un qui a une annexe qui nous plairait bien et nous propose de l'essayer et de nous l'amener un soir sur Brindacier pour que nous essayons de lui trouver une place sur le pont.

Hé oui, les très très gros avantages de notre AX3 sont sa légèreté et le fait qu'en traversée nous pouvons la ranger à l'intérieur du bateau, sous la descente.
Une annexe semi-rigide devra être stockée sur le pont et ça ne nous plaît pas du tout car il faut lui trouver LA bonne place et qu'elle ne nous gêne pas dans les manoeuvres, en particulier avec le tangon ou la trinquette. C'est donc une occasion à ne pas rater d'essayer d'en caser une sur le pont en vrai, autrement qu'avec un mètre.

17 janvier 2017 : En ce second jour d'escale, nous paressons un peu. Petit film le matin au lit. Puis, nettoyage de la jupe arrière pleine du noir de la fumée du moteur (ce point sera certainement résolu lorsque nous aurons fini d'écouler le mélange gasoil/huile que nous trainons dans nos réservoirs de gasoil). Ceci fait, nous nous mettons en route vers la marina récupérer notre beau réservoir tout neuf du moteur HB, faire le plein d'essence pour l'annexe et faire un repérage du leader price.

A 15h00 précise, nous sommes au rendez-vous fixé par notre voisin de derrière qui nous soupçonne d'être sur son ancre et qui veut s'en aller sans nous bousculer. Nous avançons donc sur notre mouillage le temps de le laisser partir et nous revenons à notre place.
Puis, pendant que Robin change le réservoir du moteur Hors Bord, Sandrine analyse le problème du presse-étoupe.

Changement du réservoir du moteur HB

En fait, peut-être vous rappelez-vous que nous trainons une petite fuite d'huile au presse-étoupe depuis toujours. Pour les néophites, le presse-étoupe est la partie qui permet à l'arbre d'hélice de passer de l'intérieur du bateau (côté moteur) à l'extérieur du bateau (côté hélice). Il assure l'étanchéité afin de permettre à l'arbre de tourner et de transmettre l'énergie du moteur à l'hélice sans faire entrer d'eau de mer dans le bateau.

Nous avons changé les deux premiers joints du presse-étoupe lors de la première mise à l'eau de Brindacier mais sans réussir à circonscrire la fuite. Arrivés à Porto Santo, nous avons resserré les boulons au niveau de la jonction entre l'arbre et le cardan et la fuite semblait avoir diminué. Depuis quelques temps, il n'était plus nécessaire de rajouter régulièrement une seringue d'huile dans le vase d'expansion alors nous avions pensé que le problème était résolu.

Mais que nenni !!! En fait, il semble qu'au lieu de remplacer l'huile perdu par la fuite par l'huile du vase d'expansion, maintenant, l'huile perdue par la fuite est remplacée par de l'eau de mer comme en témoigne cette jolie coloration blanchâtre dans le tuyau qui amène l'huile du vase d'expansion au presse-étoupe. Et là, c'est pas cool du tout du tout du tout !!! L'eau de mer n'est pas faite pour lubrifier des pièces en mouvement !!! Grrrrrr, pourvu que rien ne soit abimé.

Mélange eau-huile à la purge du presse-étoupe

    

Nous purgeons le presse-étoupe et nous voyons l'huile descendre dans le vase d'expansion. Bon, ça avance. Nous savons désormais que le tuyau qui va du vase d'expansion au presse-étoupe n'est pas bouché. Nous remplissons le vase d'expansion et nous laissons comme ça. Nous verrons demain si quelque chose a bougé : couleur blanche à la purge, changement de niveau dans le vase d'expansion, ...

18 janvier 2017 : nous nous attaquons aux évents qui sont ouverts à l'extérieur du bateau. Hé oui, nous avions oublié de vous dire qu'à la suite du trajet Bequia - Martinique, nous avons désormais des réservoirs d'eau douce salée !!! Beuarkkk, pas bon à boire !!! En fait, les réservoirs rigides nécessitent un évent afin de permettre à l'air de rentrer quand on le vide. Ainsi, le réservoir n'est pas en dépression. Sur Brindacier, les tuyaux des évents des deux réservoirs d'eau se rejoignent sous le pont en un seul tuyau qui se branche sur un passe-pont. Le fait que l'évent aboutisse dehors permet qu'en cas de débordement des réservoirs, lors d'un remplissage par exemple, le trop plein aille sur le pont et non pas à l'intérieur du bateau. Le problème est que lorsque le pont est sous l'eau comme cela a été le cas sur le trajet Bequia - Martinique à cause des vagues que l'on prenait de face, l'eau de mer rentre alors par l'évent et va dans les réservoirs. Quelle mauvaise surprise que de boire de l'eau salée à l'arrivée !!!
Bon, il vaut mieux s'en rendre compte maintenant plutôt que lors d'une longue traversée ...

De plus, le principe est le même pour l'évent du réservoir gasoil tribord qui arrive sur le côté de la coque. C'est un point que nous avions en tête depuis longtemps mais auquel nous n'avions pas encore eu le temps de nous attaquer. Comme quoi, quand on pense qu'un truc cloche, il faut le résoudre dès qu'on y pense ...
Finalement, ce rappel à l'ordre est le bienvenu car il y a un ship tout près qui possède un énorme stock de robinets et embouts en tout genre. Ca va nous permettre de changer notre système d'évent en deux temps trois mouvements.
Nous nous attaquons au démontage des vraigrages, nous prenons les mesures et faisons la liste des fournitures nécessaires. Nous partons faire nos courses et nous commençons les travaux.

Travaux sur les évents

    

En cours de route nous sommes interrompus par Victor qui vient nous prêter son annexe, une Highfield UltraLight de 2m40 pour que nous puissions faire des essais avec : la monter sur le pont, la ranger sur le pont, la monter dans le portique, l'essayer avec notre moteur, ... Nickel, elle va bien et nous pourrions même opter pour le modèle du dessus, la 2m60. Nous verrons ça demain. En attendant, il est temps de prendre l'apéro avec Gérard du voilier Sherkan qui vient nous rejoindre.
Bon, une fois l'apéro terminé, il faut déblayer la cabine avant de tous les coussins et vaigrade du carré pour pouvoir récupérer notre couchette ...

19 janvier 2017 : nous nous levons hyper motivés pour terminer notre opération "Events". Les tuyaux sont coupés, les robinets installés, les cols de cygne pour éviter les débordements à la gîte sont préparés avec une bouteille de récupération des trop pleins et les évents sur le pont sont bouchés au mastic époxy. A l'intérieur, nous avons laissé un bout de tuyau branché dessus avec un bouchon au bout au cas où il y aurait des fuites au niveau du mastic époxy à l'extérieur. Nous remontons le vaigrage et hop : point final !!!

Les évents : avant - après

    

Nous décidons de partir demain pour Grande Anse afin de profiter un peu de la baignage car le Marin n'est pas un endroit très indiqué pour ça. Mais avant de partir, la question de l'annexe revient sur le tapis : nous l'achetons, nous ne l'achetons pas, nous l'achetons, nous ne l'achetons pas ... Finalement, nous l'achetons !!!
Nous voilà parti pour le magasin où nous choisissons le modèle 2m60 car nous pouvons mettre dessus un moteur plus puissant et qu'elle nous semble mieux pour naviguer en cas de vent fort. L'avant remonte moins et devrait moins prendre le vent.
Arghhhh, 1860€ de moins dans la réserve. Mais ce n'est pas grave car nous avions prévu cette dépense dès le départ. En effet, un fond en aluminium paraît mieux adapté pour aller poser des lignes d'amarres dans les rochers en Patagonie. Et puis, comme le dit Robin, tant qu'à s'offrir une belle annexe toute neuve, autant en profiter dès maintenant !!!
Nous rentrons donc sur Brindacier avec deux annexes : le ThéloChoup en tête (la Bombard AX3 de Thélonious Sphère avec laquelle nous sommes partis de Toulon) suivi de Fifi (le HighField UL 260), notre nouveau destrier.
Il ne reste plus qu'à lui trouver un moteur adapté un peu plus puissant en deux temps. On verra dans les îles non françaises où les deux temps sont encore autorisés. L'idéal serait un Tohatsu 8cv ...

20 janvier 2017 :  le ThéloChoup est plié et rangé dans son sac sous la descente. Nous le déballerons à nouveau en Guadeloupe pour bien le nettoyer et le ranger de manière impeccable pour ne pas qu'il s'abîme. Ce sera notre annexe de secours en cas de problème avec la nouvelle. Fifi est hissée sur le pont et sanglée pour les 16 milles qui nous séparent de Grande Anse.

Fifi sur le pont

Avant de partir, nous allons faire le plein d'eau (ouf, enfin de l'eau douce), de gasoil et d'essence pour l'annexe au ponton dans le port du Marin. Nous sommes arrivés au bon moment, personne au quai. Quand nous repartons, quatre bateaux font la queue ...

Brindacier fait les pleins au Marin : Qu'est-ce qu'il est beau !!!

Navigation de rêve !!! Génois tangonné, petit vent léger, musique dans le cockpit en dégustant une bonne salade de choux. Nous passons tranquillement sous voile au pied du rocher du diamant et nous arrivons à Grande Anse comme des fleurs à 16h15.
Et plouf, directement dans l'eau pour aller vérifier l'ancre dans 5 mètres de fond et surtout nous laver ...

Le rocher du Diamant                                                                            La belle vie ...

                       

21 janvier 2017 : Journée aux anses d'Arlet (Grande Anse) avec Tony. Rédaction à venir.

22 janvier 2017 : Navigation de Grande Anse - île de la Martinique à Roseau - île de la Dominique
Ce matin, réveil de bonne heure : 06h30. Aujourd'hui nous partons naviguer vers La Dominique. Il parait que l'île est très belle et que les gens sont accueillants. Nous allons donc vérifier tout cela.
Tout d'abord, nous préparons le bateau pour cette petite nav de 51 milles nautiques. Nous remontons Fifi (notre super annexe semi-rigide flambante neuf) sur le pont et l'attachons. Petit check-up à l'intérieur car nous allons faire du près.
07h30 : L'ancre est remontée sur le davier et nous quittons Grande Anse. Tout d'abord au moteur car sous l'île de la Martinique nous ne touchons que très peu de vent. Ainsi nous passons au large de Fort de France au moteur, appuyés par la GV haute et le génois. Nous coupons de temps en temps le moteur mais le vent n'est pas suffisamment établi pour ne faire que de la voile.
A 11h00, Mise à l'eau d'une ligne de pêche. Celle-ci ne remontera qu'une grosse algue mettant fin à nos espoirs de barbecue pour fêter notre arrivée le soir même ...
A 11h30 : Nous envoyons toute la toile. Le vent est arrivé ! Nous touchons 16 noeuds de vent apparent à 50° sur tribord. Nous filons à 6 noeuds de moyenne. Les conditions sont sympas : vent, soleil, mer peu agitée à belle et pas de grains en perspective.
A 16h00 : Nous passons derrière la pointe sud de La Dominique et alors là... piouuuuu pétole d'un coup. Nous filons au moteur pour les 30 dernières minutes en ligne droite sur une bouée car pour cette escale nous nous amarrerons sur un corps mort. En effet, bien que nous préférions le mouillage forain (sur ancre), les fonds de Roseau en Dominique ne s'y prêtent pas car les abords des côtes sont très rapidement profonds (pour exemple, notre bouée à environ 50m de la plage est mouillée par 26m de fond).

                            La remontée... d'une algue                                                          Le plaisir d'avancer à la voile

                                                               

Nous sommes accueillis par les locaux qui veulent nous amarrer à leurs bouées et nous vendre des fruits ou de l'essence. Nous optons pour Marcus (car c'est sa bouée qui est la plus près du ponton à annexe...).
Marcus est un Dominicain sympa qui s'occupe bien de ses mouillages et qui organise pour les naviguateurs de passage des visites de l'île et fournit tous types de services. Nous attendrons demain pour en profiter car il est maintenant temps d'aller dormir ...

 

 

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004 - Janvier 2017