5 janvier 2018 : Navigation de Tahuata à Ua Huka - archipel des Marquises (65 milles parcourus) Nous partons en fin de journée car nous préférons faire cette navigation de nuit pour arriver de jour dans ce mouillage que nous ne connaissons pas. Le génois est moins utile à l'intérieur ... Nous profitons de cette arrivée pour tester notre radar que nous n'avons pas vu fonctionner depuis longtemps. Et là, oh surprise, il ne détecte rien !!! Arghhhhh, encore un truc à ajouter à la liste ... Bon, nous l'éteignons et nous verrons bien plus tard. Pourtant la côte est immanquable ... Arrivée à Ua Huka
Nos amis des voiliers Ivitu et Tekao Noa sont au mouillage et nous passons près d'eux leur dire bonjour avant de mouiller 50 mètres de chaîne dans 14 mètres de fond. Ici, c'est l'anarchie, les bateaux n'arrêtent pas d'éviter dans n'importe quel sens !!! Heureusement, il n'y a que 2 catamarans et 3 mono-coques. Nous avons largement assez de place pour ne pas nous cogner. Du 6 au 11 janvier 2018 : Escale à Ua Huka - archipel des Marquises Après une nuit de navigation, nous avons la flemme de porter l'annexe. Aussi, nous nous dirigeons vers la baie voisine du village de Hokatu où nous pouvons attacher l'annexe à un ponton en rocher muni de marches et la mouiller à l'arrière. Ce n'est pas le top mais ça peut le faire pour une courte halte, juste le temps de visiter un peu le village. Notre annexe dans la baie d'Hokatu
C'est très mignon. Il y a une épicerie, une église et c'est tout. Sur le petit quai devant le slip de mise à l'eau, nous rencontrons un groupe de personnes qui préparent un grand barbecue. Les pêcheurs ont récupéré pas mal de poissons et d'oursins. Le festin s'annonce bien. De notre côté, nous repartons vers Brindacier pour le repas et la sieste. Le lendemain, nous ressortons le génois du carré où décidément il n'est pas à sa place. Nous le déroulons sur le pont et Sandrine se remet à la couture. Chacun se repose et vaque à ses occupations. Finalement, nous décidons de partir demain matin pour Vaipaee rejoindre nos amis car sinon, nous aurons toujours un train de retard sur eux et nous ne pourrons pas nous promener ni pêcher en leur compagnie. Mais nous avons eu tort. Et pourtant nous le savons : la paresse et le laisser-aller ne sont pas de mise sur un voilier !!! Heureusement, rien de fâcheux n'est arrivé mais nous n'avons pas apprécié de passer au vent des rochers en ne comptant que sur notre moteur, qui soit-dit en passant nous faisait encore défaut il y a peu. Nous n'avons pas du tout apprécié non plus de voir notre belle annexe surfer sur les vagues à l'arrière de Brindacier avec son moteur au risque de se renverser. Bref, nous nous sommes promis de ne pas recommencer. Adieu paresse et laisser-aller ... La baie de Vaipaee est assez étroite et la houle, canalisée par les falaises qui la bordent, rentre à l'intérieur. Heureusement pour nous, en ce moment, il n'y en a presque pas. Brindacier au mouillage de Vaipaee Voici une nouvelle vallée très jolie qui se découvre devant nos yeux. L'accès à terre est facile en accrochant l'annexe au ponton avec une ancre arrière ou en la montant sur le slip de mise à l'eau en utilisant des roues comme nous en avons installé sur notre annexe. Elles sont bien ces roues, n'est-il pas ?!? ... Dès notre premier tour à terre, nous nous renseignons pour trouver un point d'eau potable pour remplir nos jericans et sur un accès internet pour voir où en est la commande de notre kayak gonflable acheté avec les sous de la vente de notre seconde annexe et de son moteur. Ca tombe bien, tout se trouve au niveau de la poste : l'eau et l'internet. Pour l'internet, nous achetons une carte qui permet de se connecter au spot Wifi de la poste. Ce n'est pas très pratique car il faut s'asseoir par terre et faire fi des moustiques qui nous adorent !!! Mais nous avons absolument besoin de régler quelques points : kayak, impôts sur les revenus, suivi des pièces commandées qui devraient être apportées par le Papa et l'Oncle de Robin, ... De retour vers Brindacier, nous croisons Nicolas qui nous indique un grand hangar sur la plage dans lequel nous pourrions continuer la couture du génois. L'idée est vraiment excellente et enfin, nous pourrions le terminer !!! La journée du lendemain est entièrement consacrée à la réparation du génois. Nous le mettons dans l'annexe facilement grâce à la drisse de spi, puis nous l'emenons dans le hangar avec le diable. Là, nous pouvons l'étaler en entier et le vérifier point par point. Objectif : ne plus avoir un seul point qui défaille !!! Transfert du génois dans le hangar
Pendant que Sandrine coud, Robin s'occupe de l'intendance : Pique-nique du midi pour faire au plus vite, plein d'eau douce avec le diable et les jericans. Pause repas et suite de la couture
L'après-midi, Robin se joint à Sandrine et brûle tous les bouts des coutures afin qu'ils ne se défassent pas. C'est un travail minitieux pour ne pas brûler la voile. Le temps passe, le soleil se couche et nous continuons à la frontale car nous sommes très motivé. Cela fait bientôt 2 semaines que nous travaillons sur le génois et il est temps de passer à autre chose !!! Quand il faut finir, il faut finir ...
Et voilà : terminé !!! Oufff, ça fait du bien de ne plus avoir de couture à faire. Le bout des doigts est devenu totalement insensible !!! A chaque jour suffit sa peine dit-on. Mais aussi, à chaque jour une peine est bonne ...Maintenant, il reste à régler l'usure de la drisse en haut du mât. Robin a une idée de génie, comme d'habitude me direz-vous mais quand même il faut les apprécier à leur juste valeur ... Bon, c'est facile à dire, mais beaucoup moins à faire car il faut arriver à changer la drisse de réa en haut du mât. Sandrine part donc en reconnaissance en haut du mât avec une espèce de crochet en fil de fer. Prête pour la reconnaissance des réas pour la drisse de génois Malheureusement, rien n'y fait. Impossible d'attraper quoi que ce soit derrière les réas. Il va falloir trouver une autre astuce. Nous pensons alors à utiliser un fil de pêche lesté de quelques plombs que nous lâcherions du haut du mât par le réa bâbord. La partie est remise à plus tard car ça bouge trop dans le mouillage et le fil risquerait de s'enrouler dans les drisses et autres fils électriques à l'intérieur du mât. Fidèles à notre promesse de ne plus laisser la paresse et le laisser-aller monter à bord de Brindacier, nous enlevons le moteur hors-bord de l'annexe et nous préparons la trinquette pour cette petite navigation de 4 milles. Avant de pouvoir partir vers l'île aux oiseaux, nous devons d'abord récupérer notre ancre arrière. Robin se lance et Sandrine rigole !!! C'est la valse de l'annexe ... Nous pouvons au moins affirmer maintenant qu'il est très très très difficile de la retourner !!! La valse de l'annexe : un coup à droite, un coup à gauche, la tête dans l'eau ...
Trève de rigolade, une fois l'ancre arrière récupérée, nous remontons l'ancre avant et nous partons vers la baie de Haavei. Mouillage à Haavei Le lendemain, nous partons tous en annexe dans la baie voisine pour faire une ballade et essayer de voir des chevaux sauvages. L'arrivée à terre est un peu acrobatique et chaque voilier met en oeuvre une stratégie différente. Randonnée à l'anse Hatuana
Arrivée sur la plage et mouillage des annexes
Une fois à terre, nous montons sur le plateau à gauche de la plage et nous tombons sur une horde de chevaux sauvages. C'est magique !!! Une horde de chevaux sauvages
D'après ce que l'on nous a dit, Ua Huka est la seule île des Marquises où il reste aujourd'hui des chevaux sauvages. Dans toutes les autres îles, même s'ils sont en liberté, ils appartiennent à quelqu'un. Ici, on peut acheter un cheval pour 500€ s'il n'est pas dressé et 800€ s'il est dressé. Nous suivons la trace de la horde et nous nous arrêtons au pied d'une falaise pour pique-niquer en regardant ce paysage magnifique. Pique-nique à Ua Huka
A la descente, nous suivons le lit d'une rivière asséchée où nous trouvons nos graines préférées pour faire des bijoux. La vallée des graines à bijoux
La météo annonce très peu de vent pour le lendemain. Aussi, bien que Tekao Noa et Ivitu décident de rester à Ua Huka, nous préférons partir vers Nuku Hiva et le mouillage d'Anaho réputé pour son calme afin de pouvoir remettre le génois en place. 12 janvier 2018 : Navigation de Ua Huka à Nuku Hiva - archipel des Marquises (31 milles parcourus) Nous quittons le beau mouillage de Haavei direction la baie d'Anaho de l'île de Nuku Hiva. Il n'y a pas de vent et c'est pourquoi nos amis restent à Hua Huka. Mais comme de toute façon nous n'avons pas de génois, sauf fort vent, nous devrons faire les 31 milles au moteur. Alors autant y aller maintenant ... Après environ 6 heures de moteur, nous arrivons dans la belle baie d'Anaho. C'est effectivement un mouillage très très calme. Son seul défaut est son fond bourré de patates de corail dans lesquelles on entend la chaîne raguer. A chaque scrounch, on imagine la galvanisation sauter et ça nous fait mal au coeur. Si nous avions des bouées, nous aurions pu essayer de soulever un peu la chaîne mais visiblement, même ainsi, nos voisins entendent leur chaîne raguer aussi. Etant mouillé trop devant le chenal d'accès à la plage et entouré de trop de patates de corail, nous décidons de remouiller un peu plus profond, plus en avant dans la baie. Bien nous en prend car finalement, nous entendons la chaîne raguer dans une seule direction du vent. Ce n'est pas la panacée, mais c'est mieux ... La côte Nord de Nuku Hiva Du 12 au 25 janvier 2018 : Escale à Nuku Hiva - Archipel des Marquises La baie d'Anaho
Pour rappel, notre drisse de génois s'use en haut du mât. Lors de l'affalage du génois pour le recoudre, nous nous sommes rendus compte que cette solution n'était pas satisfaisante car la durite finirait par se percer et la drisse par se couper. C'est là que Robin a eu un éclair de génie, enfin, considéré comme tel pour le moment tant que la solution n'est pas validée, nous dirons donc potentiellement un éclair de génie ... Pour ce faire, Sandrine prépare un fil de pêche terminé par une série de plomb en ogive pour servir de messager à la drisse de génois. Elle monte en haut du mât et après bien des difficultés arrive à passer les ogives dans le réa bâbord. Robin étant prêt à récupérer le fil par la sortie de drisse en bas du mât, les plombs sont lâchés d'un seul coup pour éviter qu'ils ne s'enroulent dans d'autres drisses. Il faut dire qu'il y en a un bon nombre à l'intérieur ... Petit déjeuner et promenade sur la plage d'Anaho (en manches longues pour contrer les nonos ...)
La plage d'Anaho est protégée par une barrière de corail très peu profonde. Pour aller à terre en annexe, il est nécessaire d'emprunter un chenal et d'arriver à la plage avec le moteur relevé puis à pied en trainant l'annexe derrière. Le village est composé de quelques maisons avec des terrains très bien entretenus. C'est très calme et isolé. Ici, pas de route, pas d'électricité, pas de téléphone, ... Un chemin reliant Anaho au village de Hatiheu de la baie voisine franchit un petit col. Ici, le cheval est roi. Les quelques habitants se déplacent à cheval, transportent leurs marchandises (fruits, légumes, copra, ...) à cheval, ... Un cheval au travail Comme cette baie est reposante !!! C'est donc à plusieurs que nous allons chercher des légumes au maraicher dans une des baies voisines. Cela donne lieu à une ballade de quelques heures lors de laquelle nous trouvons des graines utilisées dans la fabrication des colliers marquisiens. Nous en ramassons un stock en vue de les rapporter à Karine de Fatu Hiva. Ces graines sont vraiment très belles. C'est hallucinant de voir ce que la nature peut créer !!! Nous trouvons une très belle plage mais dont l'orientation est propice à la récupération de tous les déchets rejetés par l'homme dans la mer. C'est hallucinant de voir ce que l'homme peut détruire !!! Déchetterie naturelle ou mine d'or selon le point de vue ... Cela ne nous empêche pas de programmer un pique-nique sur cette même plage le lendemain midi. En effet, le maraîcher n'étant pas là, nous devrons revenir. Nous avons l'eau à la bouche juste à l'idée de ses tomates, concombres, aubergines, ... La journée suivante est consacrée pour aller au village de Hatiheu par le chemin qui passe par la croix blanche située sur le col. La ballade est jolie et le point de vue sur le mouillage vraiment très sympa. De plus, le sol est jonché de graines rouges !!! C'est décidé, au retour, nous en ramasserons une grande bouteille pour Karine. Une fois le col passé, après les graines, ce sont les mangues. Il y en a des quantités. Elles n'attendent que nous. Il va vraiment falloir se mettre aux confitures. Ca y est, Robin se lance. Il décide de les ramasser au retour. Coup d'oeil au point culminant du chemin Une fois au village, nous allons nous poser sur les marches devant la poste pour faire un peu d'internet. Heureusement que nous avions acheté une carte prépayée d'accès internet car la poste est fermée. Internet, quand tu nous tiens ... Mais c'est quand même très pratique, voire indispensable pour régler à distance les différents problèmes administratifs qui ne nous lâchent pas : impôts divers, locataires qui ne paient pas, courrier à traiter, ... La poste, reconnaissable partout aux Marquises grâce à ses couleurs L'église de Hatiheu et ses belles sculptures en bois
Après cette petite pause, nous nous retrouvons tous au restaurant chez Yvonne réputé pour être l'un des meilleurs de l'île. Nous nous sentons obligés de le tester en vue de l'arrivée prochaine de la famille de Robin ... En plus des mangues et des graines, nous trouvons aussi des noix de cajou que nous ramassons. Malheureusement, nous ne savons pas que la noix de cajou non grillée contient un acide agressif pour la peau. C'est Domitille qui en fera l'expérience à ses frais ... Ramassage des noix de cajou A notre retour, il fait nuit mais la coco fermentée n'attend pas. Nous préparons rapidement le taioro en ajoutant l'oignon et l'ail dans les saladiers pour le faire goûter à nos amis. Merci Marie-Noëlle pour ta recette, c'est une réussite. Dommage que n'avions pas de poisson cru pour aller avec. Nous ferons mieux la prochaine fois. Un créneau météo se dessine pour pouvoir aller aux îles du Nord, Eiao, Hatutaa Hatutu et Motu One. Mais la houle nous semble encore trop forte et nous décidons de sauter ces îles. Nous disons au-revoir aux Voiliers Ivitus et Tekao Noa qui décident de tenter tout de même l'expérience. Nous espérons les retrouver plus tard. Dommage, nous aurions aimé chasser la langouste, la chèvre, ... avec eux. Nous sommes impatients d'entendre leur récit à notre prochaine rencontre. De nouveau seuls au mouillage, en tout cas sans voilier ami, Robin en profite pour se lancer dans le rangement de l'annexe dans le portique. Pour faciliter son hissage, il décide d'enlever le régulateur d'allure qui ne devrait pas nous servir avant longtemps. Il est très facile à démonter mais moins facile à ranger. Démontage et rangement du régulateur d'allure
Puis, c'est au tour de l'ancre Spade de 15kg qui nous sert de mouillage arrière. Là, c'est plus compliqué mais elle aussi fini par trouver sa place sous la descente, à côté de l'ancienne GV de Brindacier. Pour le plaisir : petit rappel de la danse de Robin pour récupérer le mouillage arrière ...
Préparation de notre nouvelle ancre arrière Bon, maintenant que le ménage est fait dans le portique, il ne reste plus qu'à essayer d'y monter l'annexe. Ca marche mieux, c'est indéniable. Il faut tout de même se mettre dans la jupe pour la pousser hors de l'échelle puis de la barre mais c'est beaucoup plus facile. L'annexe enfin calée dans le portique C'est à ce moment-là que Sandrine a décidé de nous faire une démonstration de ses talents de cascadeuse ... Comme c'était beau !!! Si nous avions pu la filmer, nul doute que nous aurions gagné le premier prix de vidéo gag !!! En fait, le second bout a dérapé au moment où elle tirait de tout son poids dessus. Elle a basculé du banc du cockpit où elle était debout directement dans l'eau, en passant par la jupe arrière. C'est assezdifficile à expliquer comment mais nous allons essayer. Il a entendu quelques chocs sur le trajet avant un joli plouf. Il s'est précipité pour la récupérer dans l'eau où ses pieds, ayant doublé tout le reste de son corps avaient amerri en premier, suivis des jambes, des fesses, etc ... En bref, ce qui avait quitté le cockpit en dernier avait touché l'eau en premier, la jupe arrière ayant fait office d'espace de stockage temporaire de la masse en mouvement ... Le hic étant les objets contondants parsemant la jupe comme par exmple les puits de dérive. D'ailleurs, l'un d'eux est venu s'inscruter dans le dos de Sandrine. Enfin bref, Robin, ayant eu très peur de se retrouver seul à bord, s'est précipité pour la sortir de l'eau. On ne sait jamais, un requin aurait pu passer par là pour terminer la tâche ... C'est d'ailleurs suite à cette belle chute que nous avons conclu que l'adrénaline est un moteur puissant pour remonter quelqu'un à bord car la remontée s'est faite en une fraction de seconde sans échelle !!! Vue de la plage de Anaho Ce 23 janvier, nous partons vers le mouillage de Haahopu. 14 milles de navigation tranquille où nous espérons dérouler enfin le génois !!! L'essai est couronné de succès : Plus de petits trous en vue ni de couture défectueuse et plus que tout, le graissage forcené de l'enrouleur par Robin semble porter ses fruits au-delà de toute espérance !!! Plus besoin du winch pour enrouler le génois !!! Dire qu'il venait juste d'être réparé aux petits soins par Sandrine ... Bon, il est vrai que le vent est vraiment léger, mais quand même, Robin sent une grande différence. Dommage que le dos cassé de Sandrine l'empêche d'essayer à son tour car vu le sourire ravi de Robin, le bonheur est au rendez-vous. Il reste juste un petit couinement à circonvenir et l'affaire sera dans le sac. Le mouillage prévu initialement n'est pas très engageant. Une grosse houle y rentre directement et la baie ne semble pas exceptionnelle. Nous décidons de continuer directement vers la baie de Teioa réputée bien protégée. Nous voilà partis pour 15 milles de plus. Nous avions anticipé ce problème en partant suffisament tôt pour pouvoir arriver de jour à ce second mouillage. Bien nous en a pris et c'est vers 17h10 que nous mouillons dans la magnifique baie de Teioa où sont déjà mouillés 2 mono-coques et 2 catamarans. Le mouillage de Teioa
Nous remettons l'annexe à l'eau et nous allons rendre visite à notre voisin le plus proche qui nous explique avec gentillesse les trucs et astuces de cette baie : mettre l'annexe sur la plage en face plutôt qu'à celle du village qui a trop de rouleaux, prendre le sentier dans les rochers à gauche pour rejoindre le village, traverser la rivière à gué, acheter des fruits chez unetelle, manger chez unetelle, prendre le sentier pour aller à la cascade, ... Bref, rien de mieux qu'un autre bateau pour avoir les informations dont nous avons besoin !!! Nous suivons tous ses bons conseils et nous retrouvons la plupart des équipages dans le jardin de Tekii et Kua qui discutent à qui mieux mieux. Nous faisons leur connaissance et nous prenons bonne note des choses intéressantes à faire ici pour les partager avec la famille de Robin quand ils seront là. Nous commandons 12 pamplemousses, 2kg de citron et 4 ananas pour le lendemain avant de repartir avec 4 énormes avocats dans le sac. C'est la première fois que nous payons des fruits depuis notre arrivée aux Marquises. Jusqu'à présent nous avions fait du troc avec notre grosse glenne de corde ou nous en avions reçu en cadeau. Mais c'est juste aussi de les payer. En plus, le prix n'est vraiment pas excessif : 4 énormes avocats et un fruit de l'arbre à pain pour 500 francs Pacifique, soit moins de 4 euros !!! Ainsi, après avoir récupéré tous nos fruits, nous montons l'annexe sur le pont pour la ranger en vue de la traversée de 26 milles vers Ua Pou. Nous profitons du fait qu'elle soit sur le pont pour chercher la fuite du boudin bâbord que nous sommes obligé de regonfler un peu tous les deux jours. Armés d'une éponge trempée dans l'eau savonneuse, nous scrutons toute bulle suspecte pouvant apparaître sur la surface du boudin. Rien de rien !!! Bon, autre possibilité, une fuite de la valve. Suite à nos remarques constructives envoyées à Highfield sur leur annexe UltraLight 2m60, nous avions reçu gracieusement de leur part des bandes d'anti-dérapant ainsi que deux valves de rechange. Avant d'en changer une, nous décidons de resserer celle du boudin incriminé. On ne sait jamais, ça pourrait être aussi simple que cela ... Nous aurions pu ne pas la serrer assez lorsque nous l'avions enlevée pour vider l'eau qui s'était invitée dans les boudins lors de la traversée entre La Guadeloupe et Antigua en mars 2017. Ceci fait, il ne reste plus qu'à attendre pour voir et espérer que ce soit aussi simple ... La nuit tombe, tout est prêt pour un départ tôt demain matin. Vendredi 26 janvier 2018 : Navigation de Nuku Hiva à Ua Pou - archipel des Marquises (26 milles parcourus) Le bonheur de faire un peu de voile !!! L'arrivée dans la baie de Hakateu est assez impressionnante car il y a vraiment une belle houle et la digue ne nous permet pas de voir la place qu'il y a derrière ni si la protection est suffisante pour mouiller. De toute façon, nous y sommes ... A 14h10, nous mouillons l'ancre dans 5 mètres de fond avec 30 mètres de chaine qui font reculer le bateau vers la plage. Finalement, Brindacier se trouve au-dessus d'un fond de sable entre 2m60 et 3m30 de profondeur selon la marée. Nickel !!! Du 27 au 30 janvier 2018 : Escale à Ua Pou - Archipel des Marquises Aujourd'hui samedi, nous assistons à un match de football en salle et un tournoi de pétanque. Ils jouent tous vraiment bien. Accès internet dans un snack très sympa Nous en profitons pour mettre un peu le site à jour. Dommage que nous ayons un si gros retard dans sa rédaction ... Bon, nous l'avons déjà promis, nous allons vraiment essayer de reprendre un rythme plus régulier dans sa mise à jour ... Ensuite, direction la pension en haut de la colline pour nous renseigner sur la possibilité de faire une randonnée à cheval. Là, nous faisons chou blanc en ce qui concerne le cheval. En revanche, nous tombons sur un guide de randonnée qui nous propose plusieurs ballades à faire avec lui. La pension en haut à gauche de la plage
Nous prenons rendez-vous pour une visite guidée en 4x4 d'une demi-journée lundi matin. Nous gardons en réserve les randonnées pédestres lorsque le papa de Robin et son oncle viendront nous voir. Petite boucle transformée en GRANDE boucle ...
Le dos de Sandrine nous ralentissant fortement, nous avons même imaginé un moment devoir dormir à la belle étoile ... Nous avons toutefois noté une très nette accélération lors de la traversée d'un champ de taureaux !!! C'est donc à la tombée de la nuit, que nous retrouvons notre annexe posée sur la plage, là où nous l'avions laissée le matin. La marée basse réduisant significativement notre trajet retour à la rame sur Brindacier, c'est avec délectation que nous nous jetons sur les bouteilles d'eau du frigo. Retour à la tombée de la nuit sur Brindacier ![]() Ce deuxième jour à Ua Pou est consacrée au repos et à diverses occupations sur Brindacier : Retrait du frein de bôme dont Robin n'est pas très satisfait, rattrapage de la rédaction du site internet, ... Du coup, nous nous retrouvons si proche que nous nous toucherons dès que Brindacier évitera !!! Etant donné que nous allons passer toute la matinée à terre demain, Robin préfère tout mettre en branle pour installer un mouillage arrière et profiter l'esprit tranquille de la journée de demain. Il a raison mais franchement, ce cata a une attitude vraiment sans gêne !!! Mouillage de Ua Pou avec l'installation de Rheffic Finalement, notre excursion en 4x4 a été repoussé à l'après-midi. A la place, nous allons faire quelques courses dont du tissu pour fabriquer des draps housse pour les deux couchettes arrière. En effet, à force de poser dessus le matériel, les draps d'origine ne sont plus du tout présentables pour y faire dormir Alain et Didier. Fabrication des draps housse pour les couchettes arrières Ceci fait, nous allons directement à la pension pour faire un peu d'internet et essayer de trouver un magnétron pour notre radar qui ne détecte plus rien à plus de 0,5 milles. Ici, ça n'a pas trop d'importance car nous ne l'utilisons pas mais nous en aurons peut-être besoin lorsque nous serons dans le grand Sud ... Après un bon repas à la pension, nous partons pour notre excursion. Nous sommes 6 dans le 4x4 plus Jérôme, notre guide. L'avantage d'avoir un guide c'est d'avoir plein d'explications sur l'histoire des Marquises, sa culture passée et actuelle ... Les pierres fleuries
Après être passés chez l'artisant, nous allons voir si nous réussissons à en trouver sur la plage de Hohoi. Tout le monde réussit sauf nous mais par contre nous craquons sur quelques beaux galets verts tout rond ... Aïe aïe aïe, le capitaine va raler comme quoi le bateau est trop chargé ... De retour sur Brindacier, nous admirons pour la première fois le pic le plus haut de l'île mis en valeur par la lumière du soir. C'est magique !!! Coucher de soleil à Ua Pou Le matin, nous voyons un marquisien baigner une jument accompagnée par son poulain. Il tient la jument par une longe mais le poulain est en liberté et fait des cabrioles sur la plage n'osant pas rejoindre sa mère dans l'eau. Cette dernière journée à Ua Pou se passe tranquillement : quelques achats, repas au snack avec accès internet, promenade sur la digue et discussion avec un marquisien. Un poti marara Nous avons décidé de partir tôt demain matin vers Nuku Hiva afin de préparer l'arrivée d'Alain et Didier : location de la voiture, lavage du bateau, vidange du moteur, ... Mercredi 31 janvier 2018 : Navigation de Ua Pou à Nuku Hiva - archipel des Marquises (26 milles parcourus) Héhéhé, encore la valse de l'ancre arrière : à partir de l'annexe ...
Directement dans l'eau : tout seul, puis avec Rheffic ...
Pendant ce temps-là, Sandrine boit tranquillement son café en les regardant faire. Franchement, ses côtes ont bon dos ... Nous effectuons quelques tours dans le mouillage, le temps de rincer l'ancre principale et de hisser la GV à l'abri de la houle. Brindacier avec son beau génois bien recousu
Son scratch qui retient le point d'amure contre l'étai pour éviter qu'il se désendraille Brindacier qui vole avec Ua Pou en arrière plan, l'annexe bien calée dans le portique : que du bonheur Brindacier avance entre 5,5 et 6,5 noeuds sous un beau soleil. Nous enroulons un peu le génois à proximité de l'arrivée car le vent est maintenant à 19 noeuds apparents. Nous retrouvons plusieurs voiliers amis ou déjà rencontrés. Après un déjeuner à bord, nous retrouvons Jean-Lou, Edith et Yves avec qui nous avions passé le nouvel an. Ils nous proposent d'aller manger à la pizzeria le soir avec eux. De retour ur Brindacier, nous nous endormons comme des bébés car la journée a été longue et matinalement sportive pour certains ...
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016 - Janvier 2018 |