Du 1er au 5 octobre 2016 : Navigation Gibraltar - Archipel de Madère (Porto Santo)

Nous avons largué les amarres comme prévu, ce matin à 06h30 afin d'avoir la marée favorable.
Et c'était le top du top !!!
On a avionné !!! Petit vent arrière de 9 à 12 noeuds apparents, sous GV seule, on a avancé jusqu'à 8,5 noeuds !!! On a même des preuves ...

Passage du détroit de Gibraltar ...

Et surtout, c'était vraiment chouette de passer le détroit de Gibraltar à la voile car sur 4 fois, c'est la première où ça arrive ... En plus, sous un beau soleil, que dire de plus, à part répéter que c'était vraiment le bonheur total !!!

Nous avons emené avec nous le journal de bord de Thélonious Sphère, le voilier avec lequel nous avions fait notre précédent voyage. C'est sympa, ça nous permet de comparer. Et là, vous n'allez pas en revenir, en 6 heures, nous avions fait la même distance qu'en 12 heures la fois précédente !!!

Et puis, on aime bien regarder les gros champignons qui poussent dans la mer lors de la rencontre des courants. C'est franchement étrange et si c'est un peu fort, ça peut secouer un peu. Mais, quand la météo est aussi clémente qu'aujourd'hui, que le vent est dans le sens du courant et qu'on sait qu'il va continuer à faire beau, il n'y a qu'à profiter de l'instant présent ... On a bien essayé de vous photographier les champignons en question, mais c'est toujours très difficile de rendre compte de l'état de la mer en photo, on fait de notre mieux ...

Champignons aux conflits de courant ...

    

Le bonheur n'a pas été au rendez-vous tout le monde, car le voilier Maumo que nous avons rattrappé avant que le vent soit suffisant pour mettre les voiles, s'est rendu compte que malgré le nettoyage de son échangeur par un mécanicien, l'alarme de son moteur sonne toujours ...

Nous le plaignons sincèrement car finalement, le vent est tombé vers 18h00, nous obligeant à démarrer le moteur. Ils vont vraiment galérer sans vent et sans moteur, au gré des courants au milieu des rails. En plus, la nuit tombée, on se rend compte que la mer est truffée de filets !!! Heureusement, les bateaux de pêche restent à côté de leur gagne-pain et nous avons été dérouté deux fois gentiment par eux dans la nuit noire. En fait, ils nous éclairent fortement pour nous faire comprendre qu'on ne passe pas là où il faut. La première fois, nous n'avons rien compris et les pêcheurs sont venus rapidement sur nous pour nous demander de nous dérouter et de les suivre. Ils nous ont fait passé du bon côté du filet. Ils étaient franchement sympas, c'était cool.
Nous en avions déduit qu'il fallait laisser la bouée qui clignote en vert sur notre tribord. Alors, le coup suivant, nous avons voulu laisser la bouée clignotante rouge à bâbord. Ca paraissait logique, non ?
Et ben non !!! Les pêcheurs nous ont dérouté pour la laisser à tribord aussi ... En plus, nous nous étions mis dans la trace du catamaran qui nous précède depuis le début de l'après-midi (Lento). Mais apparement, nous étions encore trop près du filet.

Une fois ce champ de filet dépassé, la nuit s'annonce calme et tranquille, à part le bruit du moteur bien entendu ...

Le reste de la traversée est passée comme une lettre à la poste, vent portant entre 15 et 20 noeuds avec une belle houle. Nous qui étions habitués à une moyenne de 4,5 à 5 noeuds, nous sommes épatés par la vitesse de Brindacier. Nous avons fait des pointes à 9,6 noeuds au GPS et une moyenne de 7,33 noeuds sur 3 heures !!! Quand on fait une moyenne de 7,33 noeuds, cela signifie qu'on est souvent bien au-dessus de cette vitesse et effectivement, nous avons vu très couramment 8,5 noeuds s'inscrire sur le GPS !!!

Bon, ne vivant pas encore totalement dans le pays merveilleux, quelques petits problèmes qu'il va falloir résoudre rapidement ont été détectés en cours de route :

  1. La production d'électricité n'est pas suffisante pour alimenter le frigo et le pilote hydraulique sur une longue durée, grrrrr !!!
  2. Le régulateur d'allure ne semble pas fonctionner, re-grrrrrrrrr !!! (Cliquez sur le lien pour en savoir plus)
  3. La BLU ne marche pas, super-grrrrrrrrr !!! (Cliquez sur le lien pour en savoir plus)
  4. Le loch ne marche toujours pas, re-re-grrrrrrr ...

Résultat des courses, nous avons dû barrer pendant la journée, chose tout à fait inhabituelle pour nous ... La prochaine escale s'annonce encore sous le signe du bricolage, pffff !!!

Mais comme malgré tout, nous avons eu suffisamment d'énergie pour laisser le pilote travailler la plupart du temps, nous avons pu faire la deuxième manche du concours de gateau aux yaourts. Voici le résultat en image :

Gateau au yaourt n°2

           

Doré à l'extérieur, moëlleux à l'intérieur. Une tuerie !!! Presqu'aussi bon que celui de Mamie. Bon, effectivement, la forme est un peu à revoir ... Le concours reste ouvert.

Autre occupation, nous avons ouvert notre première surprise dans notre boîte à cadeaux. Ah oui, il faut vous expliquer d'abord ce qu'est la boîte à cadeaux. C'est en fait, comme son nom l'indique une très très jolie boîte dont l'intérêt principal en plus de son esthétique est d'être remplie de cadeaux divers et variés choisis en fonction de l'humeur de la famille de Robin. Et pour cette première découverte, nous vous laissons deviner ce que ça peut bien être, mais on vous prévient tout de suite, vous allez avoir du mal à trouver la bonne réponse ... Merci Camille !!! Maintenant, il va falloir l'utiliser ...

Ouverture de la boîte à cadeaux

                                      

La traversée était jolie et l'arrivée tout autant. Et c'est le sourire aux lèvres que nous avons franchi l'entrée du port de Porto Santo le 5 octobre à 5h00 du matin. C'est avec la conscience du travail bien accompli que nous avons rejoint les bras de Morphée pour mieux re-découvrir cette île bien reposés ...

Du 5 au 12 octobre 2016 : Porto Santo (Archipel de Madère)

Nous retrouvons avec plaisir l'ile de Porto Santo. C'est une de nos trois escales préférées de ce côté de l'Atlantique. C'est une ile petite, relativement aride, avec de belles plages et d'un calme exceptionnel. Contrairement à il y a 4 ans, cette fois nous optons pour rester au mouillage devant l'entrée du port. L'endroit est protégé par une digue périphérique, nous avons accès aux douches et au wifi et un petit bar (le seul et unique) a ouvert sur le port, nous permettant de rencontrer les autres marins du coin.

Le port de Porto Santo et le mouillage protégé        Les nouveaux arrivants peignent sur le mur le logo de leur bateau

    

Premier réveil, le 6 octobre, C'est FREDOM qui a mouillé son ancre juste devant nous... 48 heures plus tard, nous voyons arriver au port MOMAU qui a connu une traversée assez éreintante (petit bateau, moteur en panne, pilote en panne...). Après quelques apéros bien sympatiques, FREDOM décide de partir rapidement vers Madère.

De notre côté, nous nous sommes mis en mode Vacances !!! Mousse au chocolat, baignade, apéros. Les travaux restant à faire sur BRINDACIER attendront la Gracisosa (prochaine escale aux Canaries). Nous rencontrons un nouveau bateau : Rayon Vert. C'est un RM10.60 qui émet en AIS et que nous avons suivi tout au long de la navigation vers Porto Santo. Rayon Vert est parti pour un tour du monde; nous nous recroiserons fort probablement.

MOMAU nous lance un défi : Le dimanche 10 Octobre sera une journée dédiée aux jeux avec comptabilisation des points entre les deux bateaux. Les jeux de plages sont : la balle dans l'eau + freesbee + raquette de plage. Les jeux du soir sont : bataille Corse + blind test + Time's up. RESULTAT : Ex-aequo ! Nous nous départagerons à la prochaine escale ...

Journée plage et défi

                   

 Lundi 11 octobre, nous louons un scooter pour faire le tour de l'île. Déjà fait il y a 4 ans mais ca vaut le coup de le refaire ! Les paysages sont désertiques, les maisons atypiques et le calme remarquable.

Notre scooter !!!

Îles annexes de Porto Santo et petite maison isolée

    

Ensuite c'est reparti pour prendre la météo et attendre le bon créneau pour partir vers les Canaries. Une vilaine dépression arrivant sur Madère en fin de semaine nous oblige à partir de Porto Santo un peu plus tôt que nous l'aurions aimé. C'est donc ce mercredi 12 octobre que nous faisons les formailtés administratives pour quitter l'île, que nous plions l'annexe et que nous nous préparons à partir pour 2,5 jours de mer. Direction : La Graciosa aux Canaries !

Du 13 au 15 octobre 2016 : Navigation Archipel de Madère (Porto Santo) - La Graciosa (Archipel des Canaries)

Bon, ben cette traversée ne restera pas dans les annales ... Voulant éviter trop de vent (fort la veille et un peu au départ), finalement, nous n'en avons pas eu assez et surtout plein portant !!! Du coup, des voiles qui battent, qui battent et finalement : moteur pour finir...

Un grain au départ de Porto Santo

         

Nous en avons tout de même profité pour hisser pour la première fois notre trinquette sur son nouvel étai et essayé de mettre en ciseau les deux voiles d'avant car cette configuration de la voilure sera certainement celle que nous utiliserons le plus souvent lors de la transat.

Génois et trinquette en ciseau avec GV ferlée

Et puis, encore plein de trucs qui ne fonctionnent pas comme nous l'aimerions. Déjà lors de la navigation entre Gibraltar et Porto Santo, un panneau solaire sur deux et l'éolienne ne fonctionnaient pas. Du coup, on avait dû barrer assez souvent. Ce n'est pas très grave mais c'est très rageant quand on a passé autant de temps à préparer le bateau !!! Finalement, les petits soucis éléctriques ont été résolus lors de l'escale à Porto Santo. Les gros sujets restants sur le tapis sont : le régulateur d'allures et la BLU... (le chauffage, l'eau chaude etc... c'est pas le plus urgent...)

Les sujets a régler sont maintenant :

  • L'enrouleur qui surpatte de manière presque systématique nous empêchant d'enrouler le génois. Ca, il faut vraiment le résoudre car on peut déchirer le génois, casser quelque chose, partir au tas, ... Enfin bref, vous l'aurez compris, on ne repartira pas bien loin si ce point n'est pas résolu.

Déroulage et enroulage manuel de la drosse de l'enrouleur surpattée

                               

 

  • La prise de ris qui oblige à vraiment tirer trop fort sur les bosses de ris faisant ainsi sortir la bosse de ris de la poulie au niveau du bout de la bôme. Du coup, la bosse de ris n°1 est déjà tellement esquintée qu'il va falloir la changer de côté !!! Là, par contre, on a peut-être une solution en vue : comme l'écoute de GV est trop courte, on ne peut pas choquer la GV à fond pour la faire fasseiller quand on prend un ris. Du coup, il y a toujours un peu beaucoup de vent dans la voile quand on prend le ris aux allures portantes. C'est sûr qu'on pourrait aussi remonter au vent pour prendre le ris mais parfois la mer est assez formée et c'est mieux de prendre le ris en lâchant simplement suffisamment d'écoute pour que la GV fasseille. Le prochain essai consiste donc à rallonger l'écoute de GV pour pouvoir ouvrir la voile au maximum. A tester ...

Que de bouts sur un voilier !!!

  • Le loch ne fonctionne toujours pas malgré un bon nettoyage en apnée à Porto Santo qui nous avait permis de voir qu'il fonctionnait et que donc le problème ne venait pas de nos branchements. Et là, plus rien ?!? Deux pistes en vue : il est de nouveau bloqué car pas assez bien nettoyé (solution idéale), les données que le loch envoie sont en conflit avec d'autres données qui circulent sur le bus Seatalk (plus compliqué à résoudre) ... Nous sommes bon pour que l'un de nous retourne à l'eau dans le port faire tourner la roue à aubes pendant que l'autre allume tous les instruments un par un ... Vive l'apnée !!!
  • Le régulateur d'allure qui ne veut toujours pas marché malgré tout le mal que nous nous sommes donné à Porto Santo, le temps passé à le remonter avec application, sans compter l'aide téléphonique de Cap Horn à Québec. Mais rien à faire, la pale ne veut pas rester dans l'eau et quand elle y va par miracle, le régulateur compense beaucoup trop : on fait 90° d'un côté puis 90° de l'autre !!! Il va pourtant falloir qu'il marche ce truc !!! Dernière piste en vue, quelque chose s'est tordu dans la tringlerie de la base lorsque Brindacier a cogné le quai à Toulon un jour de grand vent. Le soucis est que nous n'arrivons pas à démonter cette partie, la dernière qui nous a encore échappée. Mais au point où nous en sommes, de toute façon, quelle que soit la manière dont nous devrons nous y prendre, il va se démonter !!! Non mais, qui est le maître ici : lui ou nous ?!?
  • La BLU qui ne marche toujours pas malgré une reprise de soudure accrobatique sur l'antenne dans le coffre arrière !!! Grrrrrr ... C'est tout de même notre seule source de récupération de la météo en navigation actuellement. Pistes de résolution : appeler à l'aide le réseau du capitaine, demander à tous les voiliers du ponton qui ont une BLU, faire intervenir un professionnel quand nous serons à Las Palmas en espérant en retrouver celui qui trainait sur les pontons il y a 4 ans.
  • Le rangement de la GV n'est vraiment pas top. Nous nous sommes donc décidé à faire faire un lazzy bag. Reste à prendre les mesures et à trouver un voilier qui puisse nous le faire le temps d'une escale à un prix raisonnable ...

C'était sûr qu'avec presque zéro navigation avant de partir nous allions rencontrer des problèmes. Mais là, franchement, il y en a un peu trop  !!!
Heureusement que nous connaissons le bateau par coeur. Ainsi, à Porto Santo nous avons facilement trouvé la panne de l'éolienne et du panneau solaire. Et en plus, c'était beaucoup moins grave que ce que nous pensions. En effet, les fils qui passent dans le portique sont intacts, oufff. Ca remonte le moral !!!

Quand  même, vivement la fin de la période travaux car en plus de ça, il y a toujours de l'entretien à faire : des points de ragage à protéger, des petits bricolages sympas pour améliorer le bateau ...
Normalement, la réalisation de ces petits travaux d'entretien sont agréables et remplissent ce qui reste d'une journée en escale après les promenades, baignades, discussions de ponton, apéro, ... Mais là, même si on prend le temps de vivre (il ne faut quand même pas pousser mémé dans les orties !!!), il y a toujours en arrière plan les trucs qu'il faut absolument résoudre car ils sont importants pour la navigation.

Et là, nous ne parlons même pas de ce qui n'a pas encore été abordé et qui doit être fait avant le départ pour la transat : la programmation de l'alarme AIS, le changement des cartouches des gilets de sauvetage, le grabag pour la survie, ...

Bon, vous l'aurez compris, il va falloir se relever les manches pour que tout soit mis à niveau et que nous retrouvions le plaisir de naviguer avec un bateau au point où tout fonctionne correctement sans coincer. Y'a plus qu'à ...

Mais rassurez-vous, nous ne déprimons pas pour autant, on râle un peu, beaucoup, ... C'est tout.

                          Petite pause déjeuner en nav                                            Repos hors quart

            

C'est ainsi que nous arrivons à La Graciosa à 9h20 après presque 2 jours de mer devant un lever de soleil splendide.

Lever de soleil sur La Graciosa

Nous devons montrer patte blanche et approcher au coup de sifflet du gardien du port avant d'avoir l'autorisation d'accoster. C'est comme ça ici, si on n'a pas réservé, on se fait virer, il n'est pas possible de se mettre à quai, même s'il y a des places libres sur les pontons !!!

Comme nous avions réservé dans les règles, nous n'avons pas eu de problème et nous sommes fin prêts à prendre à bras le corps tous ces petits problèmes afin de leur faire la peau au plus vite et pouvoir profiter pleinement de cette escale que nous adorons ...

Du 15 au xx octobre 2016 : La Graciosa (Archipel des Canaries)

Jour 1, 15 octobre, à La Graciosa : repos, retrouvailles avec Frédérique et Dominique de Frédom, visite du village, repérage des supermarchés, des bars, du wifi, ... Et cerise sur le gâteau : ouverture d'un nouveau cadeau de la boîte à surprise !!!

Et hop : un petit cadeau !!!

                             

Ohhhh, une jolie décoration pour notre prochain gateau ...

Jour 2, 16 octobre, à La Graciosa : Heureuse rencontre avec un voisin de ponton radio-amateur qui nous conseille fortement d'enlever les boucles que nous avions faites sur le fil qui sert d'antenne BLU. D'après lui, cela peut faire des selfs qui coupent le rayonnement et donc empêchent le passage du signal. Puis, il explique qu'il faut que l'antenne soit tunée que ce soit en émission comme en réception car sinon le coupleur d'antenne ne permet pas au signal de passer. Bon, finalement, on ne peut pas recevoir les fax météo comme avant, il faut tuner ...
Nous consacrons donc une partie de cette journée à démonter l'antenne et à la refaire en espérant que ça fonctionne mieux. Malheureusement, nous ne pouvons pas tester cette nouvelle configuration ici car il y a trop de minerai aux alentours et même notre voisin avec son installation tip top n'arrive pas à recevoir. A tester lors de la prochaine navigation ...

Jour 3, 17 octobre à La Graciosa : La décision de faire faire un lazybag étant prise, il faut maintenant trouver le fabricant, l'endroit où récupérer l'objet et prendre les mesures de la bête. C'est la mission du jour. Nous consultons 2 fabricants à Hong Kong et le voilier qui nous a fait le tourmentin et la housse de trinquette. Nous choisissons finalement sans aucune hésitation notre fabricant français. Il est dans les prix, il parle français et il peut nous le faire suffisament rapidement pour qu'on puisse l'avoir avant la transat. C'est parti, le mètre, le cahier et le stylo sont sortis : nous prenons les mesures. Nous n'avons pas intérêt à nous tromper ... Les schémas sont faits, la commande est passée et payée. Il ne reste plus qu'à trouver l'endroit où recevoir le colis. Nous verrons ça demain avec la capitainerie ...

Jour 4, 19 octobre, à La Graciosa : Activité du jour : l'expertise du régulateur d'allure. Et là, oh miracle, en le démontant nous avons une illumination !!! Mais voilà pourquoi la pale ne voulait pas rester dans l'eau : on l'a monté à l'envers !!! On re-démonte, on remonte et maintenant, il devrait mieux marcher. Il ne reste plus qu'à sortir du port pour essayer. On verra ça demain ...
En attendant, jeu de dés sur Frédom. Un vrai plaisir de vacanciers !!!

Jour 5, 20 octobre, à La Graciosa : Ce matin, première et deuxième leçon d'espagnol avec la méthode 40 leçons pour apprendre l'espagnol. Cette fois-ci, pas question de s'arrêter à la leçon 5 !!! Puis, il est temps de tester le régulateur d'allure. Petit vent de 10 noeuds. Idéal pour sortir de la place de port mais un peu léger pour voir si le régulateur est suffisant pour Brindacier. Mais ça devrait au moins permettre de voir s'il fonctionne. Et oui, tout de suite nous voyons la différence !!! Non seulement la pale descend dans l'eau, mais elle y reste et barre le bateau !!! Au près, c'est bon, au portant c'est bon aussi. Bon, d'accord, les écarts de route au portant sont importants mais il n'y a que 8 noeuds de vent apparent ... C'est le pied !!! Un problème de moins !!! Nous allons pouvoir commander les pièces de rechange et voir si on peut avoir une pale plus longue. Y'a plus qu'à faire de beaux schémas cotés et envoyer le tout pour la commande ...
Pour fêter ça, ce soir, apéro à 6 bateaux au bar du coin après une nouvelle partie de dés chez Frédom.
Par contre, l'enrouleur continue à surpatter à qui mieux mieux quelle que soit l'allure à laquelle on le déroule. Bon, on verra ça au prochain tour ...

Un petit tour en mer...

Jour 6, 21 octobre, à La Graciosa : Ca y est, troisième leçon d'espagnol passée. Ne rien lâcher ... En dehors de ça, aujourd'hui, nous testons le transfert du gasoil entre la quille et le réservoir journalier. Nous avons un doute sur son fonctionnement car la pompe n'est pas censée remonter du gasoil à plus de 30 cm sous son niveau et le piquage dans la quille est à environ 1 mètre sous elle. Nous en profitons pour faire une jauge du niveau dans la quille avec une ancienne latte de GV de La Cécilia (le précédent voilier de Robin). Première marque à 240 litres et il nous semble qu'on peut encore en mettre le double !!! En premier lieu, nous transférons en 20 minutes, 20 litres dans un bidon avec la pompe. Cela nous permet de vérifier que le gasoil est propre et pas trop pollué par la quille que nous n'avons pas nettoyée, juste vidée de son huile. Le gasoil est nickel, quoiqu'un peu huileux quand même ... Ce premier bidon est ensuite transféré dans le réservoir tribord. Même opération avec un deuxième bidon. Nous étalonons la jauge de la quille à 200 litres. Nous continuons avec encore 2 bidons de 20 litres que nous transférons cette fois de la quille dans le réservoir bâbord. Cela se confirme : 20 minutes pour récupérer 20 litres dans la quille.

Transfert de gasoil de la quille

Autre activité de la journée : la prise de mesure de l'écoute de GV qui s'est avérée trop courte depuis que le palan est passé de 4 à 6 brins. Et oui, il fallait y penser ... C'est un petit travail agréable sous un beau soleil. Puis mise à jour du site, mail pour commander les pièces du régulateur d'allure, mail pour prévenir la capitainerie d'Arrecife à Lanzarote de la réception du lazybag pour nous, mail pour le fabricant du lazybag pour lui dire où nous l'envoyer. Piouuuu, que de mails. Ce serait vraiment plus pratique si le port fournissait du Wifi au lieu d'aller cavaler au bar avec le PC sous le bras.
Ce soir, apéro sur Brindacier avec le voilier Frédom et le voilier Aguaïze. Pour l'occasion, nous préparons un cake aux olives, miam miam ... C'est amusant car nous avions visité Aguaïzé pour l'acheter avant de voir Brindacier.

Jour 7, 22 octobre, à La Graciosa : Nous continuons nos tests de transfert de gasoil. La pompe a du mal à pomper en profondeur... ca commence à se sentir... aaargh
Sinon nous essayons de cuisiner un maximum pour faire des progrès en ce domaine car sur ce sujet nous partons de loin. Pour l'instant, vu les températures estivales, nous sommes plutôt salades et petits plats légers d'été. Beaucoup moins de restaurants que le mois précédent, où nous étions aux Baléares et en Espagne et où nous avions explosé le budget "bouffe" !
Et bien sûr, la leçon 4 d'espagnol pour Sandrine.

Jour 8, 23 octobre, à La Graciosa : Aujourd'hui réveil à 07h45 ! Ouhlalalala notre réveil biologique est plutôt vers 09h00 d'après ce que nous avions remarqué ces dernières semaines. Oui mais aujourd'hui c'est PLONGEE !!!
Rendez-vous à 8h45 au Centro de Buceo, embarquement sur le gros bateau et direction La Cocina. La Cocina est une petite crique de l'île de la Graciosa où le snorkeling a du succès. Pour la plongée avec bouteille, le bateau va mouiller un peu plus loin et hop tous à l'eau. La plongée est sympa (mérous, dentis, crevettes microscopiques mais pas de raies...). Retour vers midi, apéro et repas sur Brindacier suivie d'une sieste bien méritée !
En prévision de l'apéro du soir pendant une partie de dés sur Frédom, Sandrine se met à faire des feuilletés aux saucisses... Pas mal du tout !

Petits feuilletés aux saucisses pour l'apéro

D'accord, d'accord, il y en a beaucoup ... Et encore plus quand finalement la partie de dés n'a pas lieu ... C'est de notre faute, on ne s'était pas assuré avant que Frédom serait là ce soir. Y'a plus qu'à tout manger ...

Jour 9, 24 octobre, à La Graciosa : Aïe aïe aïe mais qu'est-ce donc que cette météo !!! Aujourd'hui il fait froid, il pleuvine et il y a du vent ! On se croirait en Bretagne ! Obligé de sortir les polaires et le calot malouin !

Frisquet ce matin !

Pour la journée, finalisation des transferts de gasoil. A priori, ça se confirme, depuis notre pompage dans la quille, la pompe de transfert va moins vite. Nous croisons les doigts pour ne pas l'avoir abîmée. Ce serait dommage car elle marchait super bien et sans elle, les choses se compliquerait vraiment. Et puis, nous avons calculé que la quille pourrait stocker 320 litres utilisables. Nous réfléchissons sérieusement à acheter une pompe de secours. Mais à 200€, il faut encore réfléchir un peu et puis ce n'est pas si facile à trouver.

Puis, nous attaquons la mise en route et les essais de nos balises MOB1. Ce sont des petites balises que nous allons attacher à nos gilets de sauvetage.

Test d'une des balises MOB1

Si l'un de nous tombe à l'eau, le gilet est sensé se gonfler automatiquement et mettre en route la balise. Celle-ci émet un signal AIS qui peut être repéré par tous les navires à moins de 5 milles de distance. Nous avons en plus installé une alarme AIS sur Brindacier dans laquelle nous avons programmé le numéro MMSI de nos deux balises. Ainsi, si l'une des balises se met en route (en cas de chute à la mer par exemple), une grosse alarme devrait sonner dans le bateau et avertir celui qui est à bord que l'autre est tombé à l'eau. Tant que le bateau est à moins de 5 milles (environ 10km) de la balise, sa position instantanée est affichée sur la carte du PC du bord permettant ainsi de revenir directement sur elle et de récupérer la personne à l'eau.
Bon, l'essai n'est pas concluant pour aujourd'hui ... Aucune réception de la balise sur la VHF ou l'alarme AIS ou le PC. Bouhouhouhououououou, pourquoi ça ne marche jamais du premier coup !!!
Nous préparons un petit mail au fabricant des balises et de l'alarme pour lui demander d'où peut venir le problème. Nous ne voulons pas faire de multiples essais car chaque essai diminue l'autonomie de la batterie et donc le temps dont on dispose pour récupérer une personne à la mer. Prochains essais selon la réponse du fabricant. Mais de toute façon, il va falloir que ça fonctionne !!!

Jour 10, 25 octobre, à La Graciosa : Bon, étant donné que la météo annonce 2 jours de temps maussade, nous allons tenter de faire de la cuisine de saison : Un pot au feu. C'est Robin qui s'y colle pendant que Sandrine retourne faire de la plongée avec le club local.

Le bateau de plongée et la plongeuse

                       

Première étape pour le cuistot : aller chercher de l'aide. Et bien sûr, qui de mieux de placé que Frédérique (chef de cuisine) et Dominique sur FREDOM pour palier les manques du débutant !!! Toutd'abord les ingrédients à acheter, la préparation (assez simple, il faut le reconnaitre) et la cuisson... assez longue.  Le résultat est au top ! Avec un petit vin rouge et du pain :-)

La préparation, Le coup de main de Dominique et le repas !   

     

Jour 11, 26 octobre, à La Graciosa : Le temps étant toujours un peu gris, la journée s'écoule au fil des parties de dés, de cartes, de films dans la cabine et du reste d'un succulent pot-au-feu ! Sandrine concocte pour le coup un gateau au yaourt décoré de petits parasols ! (Camille et Florie, vous les reconnaîtrez sûrement !!!)

 Décoration spéciale

Jour 12, 27 octobre, à La Graciosa : La météo étant redevenue estivale, nous revenons à des activités plus graciosèsques : c'est à dire ballade et baignade. Direction la superbe plage de Las Conchas. Environ 1h30 de marche sympathique au milieu des volcans suivie d'une délicieuse baignade dans de l'eau limpide et chaude !

La ballade

                

       La baignade

               

Ce qui est particulièrement ludique à Las Conchas, ce sont les rouleaux sur la plage. La baignade est dangereuse à cause du courant mais il est possible de s'amuser dans les vagues du bord de plage !

 Les vagues

                     

Jour 13, 28 octobre, à La Graciosa : Journée cuisine encore. Cette fois c'est Frédérique qui nous apprend à faire le poulet au citron et surtout SURTOUT les fondants au chocolat ! C'est excellent. Dommage que la carte SD de l'appareil photo ait rendue l'âme ne nous permettant pas d'avoir des images de ces bons moments à vous montrer.

En fin d'après midi, un orage menace. Le vent monte, c'est parfait pour se refaire un coup de cerf volant. Et oui, c'est ici à La Graciosa, que nous nous sommes mis à aimer faire du cerf volant. Nous en avons deux (dont celui de Robin qui lui a été offert à Noël 2013, date qui lui valut de perdre un pari avec Sandrine dont l'enjeu est une semaine de fourneaux et vaisselle complète ...). Du coup, Robin ressort souvent son beau cerf volant et s'amuse bien (rase motte, looping, vrille, crash dans le sable ou dans l'eau...).

Session cerf volant avant l'orage

Jour 14, 29 octobre, à La Graciosa : Journée plongée.
Départ le matin 08h45. Plongée entre l'île de la Graciosa et Montaña Clara. Joli site très poissonneux.
Retour en faisant le tour de La Graciosa en bateau. Très chouette.
Après midi repos... après tous ces efforts.

Jour 15, 30 octobre, à La Graciosa : Nous ré-attaquons les bricolages sur le bateau. Il est décidé de se mettre sur le changement des embases des winchs Andersen qui sont fendus. Ce sont des Winchs ST46 ANDERSEN achetés d'occasion sur Leboncoin et dont l'une des embases en plastique était fendue. Ca n'est pas grave en soi mais lors du montage des winchs les embases ont littéralement explosées et la poupée avait tendance à frotter dessus et donc à mal tourner. Nous avions les pièces de rechange - il ne restait qu'à les monter. Aujour'hui c'est chose faite ! Par contre nous avons rencontré d'autres bateaux qui ont connu la même avarie sur des winchs neufs. En plus, le dessus de leurs winchs aussi a craqué. Au vu des prix des winchs et du coût des pièces de rechange, ANDERSEN devrait faire profil bas. C'est décevant. Les autres winchs que nous avions acheté sont également des ANDERSEN ST52 mais "tout inox" donc pas d'embase plastique et pas de problème.

Jour 16, 31 octobre, à La Graciosa : Nous poursuivons sur les winchs. Nos beaux ANDERSEN ST52 fonctionnent parfaitement mais nous les avions montés sur des supports en caoutchouc comblés de Sika. Cela obstrue les drains qui permettent aux winchs de se vider d'eau lorsque des paquets de mer mouillent le cockpit. A la longue, les engrenages risquent de vieillir plus vite que la normale. Donc, nous les re-démontons et supprimons les supports en caoutchouc puis nous remontons le tout. Ca a l'air tout simple et facile, d'ailleurs, ça l'est, mais il faut tout de même : démonter les vaigrages, enlever le sika, ce qui enlève la peinture, repeindre, reposer les winchs et remonter les vaigrages ...
Mais cette fois pour les winchs c'est fini !!! Ils sont superbes !!!

ANDERS.ST52 / ANDERS.ST46 / LEW.ST46 : Nos winchs !

 

 

 

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001 - Octobre 2016