Du 1er au 14 juin 2018 : Escale à Rangiroa - archipel des Tuamotu
Rangiroa est une escale que nous dédions à la plongée, la plongée et encore la plongée !!!
Mais encore mieux, c'est une escale que nous allons partager avec nos amis d'Ivadel pour notre plus grand plaisir !!!
Nous ne lésinons pas et nous prenons d'entrée des forfaits 10 plongées au club Yaka plongée situé en bord de plage à gauche du grand hotel sur pilotis. C'est le club qu'Enzo nous avait conseillé.

Là encore, comme à Fakarava, c'est le top : Le matériel est impeccable, l'ambiance très sympathique, les bateaux nickel et les moniteurs Thomas, Virginie et Jean-Marie veille à la sécurité. Il faut dire que plonger dans la passe requiert de bien connaître les lieux tant le courant peut être important.

Afin de se sentir plus à l'aise, Caroline a décidé de passer son PE40 (Plongeur Encadré à 40 mètres). Du coup, Philippe aussi. Pendant les plongées techniques de Caroline et Philippe avec leur moniteur Jean-Marie, Sandrine fait réviser les exercices de remontée à Robin. Ainsi, tout le monde s'aguérit un peu plus, ce qui est plutôt bien pour gérer le courant dans la passe tout en appréciant pleinement tout ce que l'on peut y rencontrer.

Robin révise la théorie du niveau 2

Exercice de parachute pour tout le monde. Attention aux noeuds ...

  

En fait, c'est la période de reproduction des requins gris et nous pouvons en voir de grands groupes. Ce rassemblement attire les grands prédateurs comme les requins marteau et les requins tigre. Ce sont eux que nous espérons croiser dans la passe. Jean-Marie connaît le coin par coeur et nous positionne dans des passages stratégiques où nous avons toutes les chances de les croiser. Bingo !!! Nous sommes chanceux !!! A chacune de nos plongées, nous croisons un animal particulier. Et ce n'est pas peu dire. Les plongées ici sont incroyables.

Poisson pierre dans son trou et en pleine eau

    

Espadon voilier en plein eau

Banc de barracudas

Diodon et poisson mangeur de bulles

    

Valse avec les grands dauphins

Poisson papillon

Rencontre avec un requin marteau

Mérou surpris et raie manta

    

Pointes blanches posées sur le fond

Rencontre surprise pour Robin

Si vous désirez voir plus de photos, n'hésitez pas aller sur la page News ...

Mais il n'y a pas que la plongée, il y a aussi l'après-plongée. L'ambiance est tellement sympathique que nous apportons régulièrement des patisseries pour le café post-imersion ... Il faut dire que Philippe est patissier de métier et qu'il a trouvé en Robin un apprenti zélé et très motivé !!!

Apprentissage de la fabrication des tartelettes au citron : Tout un art !!!

    

Révision le soir après les cours ...

Brioches torsadées

On comprend mieux pourquoi le bateau de plongée s'arrêtait tous les matins devant nos voiliers pour nous demander ce qu'il y aurait à grignoter au retour ...

Après l'effort, le réconfort, n'est-ce pas Jean-Marie ...

    

Le midi, nous déjeunons souvent chez Lili, un petit restaurant à la cuisine délicieuse et copieuse. Le soir, nous sortons : repas ou apéritif chez Joséphine, une pension qui possède une terrasse en bois juste dans la passe. Un lieu idéal pour observer les dauphins et discuter en sirotant tranquillement un cocktail. C'est aussi l'occasion de se faire belles pour les filles, luxe rarissime sur un voilier ...

Soirées paisibles et pleines de bonheur

    

    

    

Nous prenons toutefois le temps de visiter un peu Rangiroa. Pour cela, nous louons des vélos pour une journée et nous allons jusqu'au village de Avatoru. La route est longue et une halte dans un restaurant en bord de plage est la bienvenue. Nous nous arrêtons dans une jolie boutique de paréo peints à la main et Sandrine craque, encore ... Il faut dire qu'elle en a une quantité industrielle à bord ...
Et puis il y a aussi la visite d'une ferme perlière, le cours de danse tahitienne pour Sandrine, la visite du village de Tiputa avec son église, la démonstration de ping pong de Caroline, ...

Eglise de Tiputa

Cours de danse tahitienne pour Sandrine et ping pong pour Philippe

    

Nous resterions bien encore à Rangiroa mais il faut avancer sur le parcours. D'autres îles nous attendent et la météo est bonne pour y aller. Alors c'est avec un pincement au coeur que nous disons au-revoir à tout le monde. Merci pour tous ces bons moments passés ensemble !!!

L'équipe de rêve en pleine eau

15 juin 2018 : Navigation de Rangiroa à Makatea - archipel des Tuamotu (78 milles)
Nos moments avec Caroline et Philippe sont tellement agréables que nous décidons de continuer un bout de chemin ensemble. Notre prochaine escale est Makatea, une île des Tuamotu à part, qui ne ressemble à aucune autre.

Nous levons l'ancre ensemble et sortons du lagon de Rangiroa par la passe de Tiputa à la voile sans manquer de dire au-revoir au passage au bateau de plongée de Yaka Plongée.
Nous avons de la chance car le vent nous permet d'aller sur un seul bord vers Makatea même s'il est un peu faible et nous oblige à mettre un peu le moteur.

Sortie de Rangiroa avec Ivadel et Yaka Plongée en arrière plan

Le problème à Makatea est qu'on ne peut absolument pas mouiller car les fonds descendent à plus de 60 mètres à moins de 50 mètres du rivage bordé d'un récif coralien peu profond. Il y a quatre bouées disponibles pour les bateaux de passage pour leur permettre faire une halte à Makatea. L'une d'elle étant sous l'eau, il faut savoir où elle se trouve pour l'utiliser. Il n'en reste donc plus que 3 pour nous.
Nous sommes chanceux car il en reste juste une pour nous lorsque nous arrivons au lever du jour. Ivadiel est arrivé depuis déjà longtemps et avait gentillement préparé des pare-battage sur son côté pour nous permettre de nous mettre à couple s'il n'y avait pas de bouée pour nous.

16 juin 2018 : Escale à Makatea - archipel des Tuamotu
A peine arrivés, nous appelons Ivadel par la VHF pour leur demander comment on s'organise pour aller à terre. Etant donné qu'ils ont la plus grosse annexe, ils proposent de venir nous prendre.
Nous avons rendez-vous à 8h00 au quai pour faire une excursion sur l'île et déjeuner à terre.

Un catamaran de charter vient prendre la bouée immergée et dépose à terre ses clients pour la même excursion que nous. Il n'y a pas assez de place dans la voiture et nous devons attendre le prochain tour pour monter au village.
En attendant, des jeunes viennent nous dire que Brindacier est mal amarré. Robin a mis une bonne longueur d'amarre et nous leur indiquons qu'il n'y a pas de problème et que nous sommes bien attachés à la bouée. D'ailleurs, rien n'avait bougé lorsque nous attendions que Philippe et Caroline viennent nous chercher.

Las d'attendre la voiture, nous décidons de monter à pied au village. Ca monte un peu mais la ballade est sympa.
Makatea a un relief très particulier. Il s'agit d'un plateau coralien surélevé jusqu'à 113 mètres au-dessus du niveau de la mer et truffé de mines de phosphates qui ont été fermées du jour au lendemain en 1966.
De cette activité minière, il reste des vestiges du chemin de fer qui permettait d'acheminer le phosphate du plateau à la mer pour le charger sur les bateaux.

Locomotive d'un autre temps

Dorénavant, Makatea est une île paisible d'environ 90 habitants. Le projet de réouverture d'une mine est un sujet grand sujet de controverse actuellement au sein de la population. Certains sont pour et d'autres sont contre, préférant développer l'écotourisme pour lequel Makatea serait parfaite : plongée sous-marine, escalade de splendides falaises, randonnées, ... Qui vivra verra ...

Une maison paisible du village de Makatea

Arrivés au village nous trouvons enfin notre guide qui n'a toujours pas trouvé de voiture pour venir nous chercher au quai. Comme quoi, nous avons bien fait de monter à pied ...
Mais à peine arrivés, voilà qu'il reçoit un coup de fil signalant que le bateau accroché sur la bouée la plus au Sud est parti avec la bouée !!!
Arghhh, c'est Brindacier !!! Bon, nous ne nous inquiétons pas trop car on nous l'avait déjà dit ce matin et à priori, tout allait bien ... Mais bon, quand même, dans le doute, nous voilà repartis au petit trot vers le quai car il n'y a toujours pas de voiture ...

Caroline, quant à elle, reste au village pour essayer de trouver une voiture. Quelle efficacité, la voilà qui nous rejoint à mi-parcours avec le Maire dans sa voiture. Il nous prend au passage et nous voilà tous devant le quai à voir Brindacier continuer de s'éloigner au loin dans un grain !!! Re-arghhhhh !!!

Heureusement que l'annexe de Philippe est grande et puissance. Nous voilà partis tous les trois à fond les manettes vers Brindacier qui s'éloigne tout seul comme un grand. Pendant ce temps-là, Caroline, toujours aussi efficace, reste avec le Maire pour gérer la situation à terre.

Finalement, nous rattrappons Brindacier qui dérive toujours bien amarré à sa grosse bouée !!! Nous montons à bord, mettons le moteur en route et déplaçons la bouée et tout ce qui va avec en remorque à l'arrière de Brindacier.
Si ça a l'air simple expliqué ainsi, dans les faits, ça ne l'est pas !!! Il faut savoir que non seulement Brindacier est parti avec la bouée mais aussi avec une cinquantaine de mètres de chaine d'un diamètre énorme. Et tout ça, ça pèse lourd ...

Mise en remorque de la bouée d'amarrage

    

Après 30 minutes de remorquage laborieux, nous larguons la bouée à proximité d'Ivadel pour pouvoir mettre Brindacier à couple. Avec la bouée en remorque, la manoeuvre n'aurait pas été possible tellement elle est lourde.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là car il faut maintenant sécuriser la bouée pour éviter qu'elle ne s'en aille à nouveau mais aussi pour qu'aucun autre bateau ne vienne s'amarrer dessus.

En bref, nous sommes mis à contribution pour essayer de récupérer la chaîne en plongeant attacher un bout au fond à son extrémité. C'est Sandrine qui s'y colle. Normal, c'est la plus expérimentée. Elle descend, elle descend, elle descend ... L'eau est tellement transparente que nous ne nous sommes pas rendu compte de la profondeur et lorsqu'elle arrive à 42 mètres, elle regrette un peu d'avoir pris la petite bouteille de 7 litres ...

Récupération infructueuse de la chaîne traitresse

    


Toujours est-il que nous n'arrivons toujours pas à remonter la chaîne. Cette fois, ce sont Philippe et Robin qui descendent détacher le bout sous la surveillance de Sandrine qui reste le nez dans l'eau à la surface. Finalement, pendant que nous y sommes, nous en profitons pour vérifier le système d'amarrage de la bouée d'Ivadel. Ce serait dommage que les deux bateaux partent ensemble à la dérive ...

Tout ceci nous a pris la matinée. Il est trop tard pour faire notre excursion mais nous avons tout de même bien mérité notre repas !!! Nous repartons vers le quai, un brin inquiet de laisser Ivadel et Brindacier à couple, en espérant cette fois, profiter de la voiture du Maire pour remonter au village ...

Ivadel et Brindacier à couple pendant le déjeuner à Makatea

    

Cette pause déjeuner était vraiment la bienvenue. Nous nous sommes régalés de mets que nous n'avions jamais goûté auparavant : Crabe de cocotier, pain coco, ...
Nous repartons vers nos voiliers le ventre plein et avec la voiture de notre hôte pour une fois ...

Quelle expérience étrange tout de même de revenir au mouillage et de ne plus y voir son bateau !!! Même si tout s'est bien terminé, nous espérons bien que cela ne se reproduira plus.

Du 16 au 17 juin 2018 : Navigation de Makatea - archipel des Tuamotu à Tahiti - archipel de la Société (153 milles)
Ne voulant pas passer toute la nuit à couple, nous décidons de partir le soir même pour Tahiti.
Nous avançons plutôt bien jusqu'à 2h00 du matin, heure à laquelle nous mettons le moteur suite au manque de vent. Nous l'éteignonsà à 06h40 pour le rallumer à 11h00.
Nous ne l'éteindrons plus jusqu'à l'arrivée afin d'essayer de l'atteindre de jour.

Malheureusement, ce n'est pas possible. Quelques grains se succèdent à l'approche de Tahiti et nous offrent un splendide coucher de soleil.

Coucher de soleil sur Tahiti

Nous voyons sur l'AIS qu'Ivadel s'est arrêté dans un mouillage juste au Sud-Est de Tahiti. Après nous être assurés auprès d'eux par VHF que l'entrée de ce mouillage est clair, nous décidons de nous y arrêter aussi.

Bon, c'est vrai que la passe est claire, mais étroite et de nuit, ce n'est pas très cool ... D'où une légère prise de bec à bord pour divergence de point de vue entre Robin à l'avant qui devine le fond et Sandrine à la barre à l'arrière qui suit la carte ... Le principal étant que tout le monde est arrivé au mouillage sans rien avoir touché !!!

Le lendemain matin, nous transférons nos bouteilles de plongée qu'Ivadel avait gardé à bord pour les regonfler. Joli manoeuvre capitaine !!!

Transfert des blocs de plongée

    

Puis, nous partons ensemble direction Taravao, mouillage réputé pour sa tranquillité entre Tahiti Nui et Tahiti Iti. En fait, Tahiti est formée de deux parties reliées entre elles par un ishme. La plus grande s'appelle Tahiti Nui et la plus petite Tahiti Iti.

Du 18 juin au 5 juillet 2018 : Escale à Tahiti - archipel de la Société
Philippe et Caroline ont acheté leur catamaran à un chantier en faillite. Il n'était pas terminé et ce sont eux qui ont tout fait par la suite. C'est dire s'ils sont calés en stratification !!!
En plus, Philippe a vraiment l'air d'avoir envie de réaliser avec nous la capote de roof que nous envisageons depuis que celle en tissu a craqué sous l'assaut d'une vague lors de la traversée Marquises - Gambier. Suite à cette avarie nous nous sommes dit qu'elle ne résisterait certainement pas aux assauts des quarantièmes rugissants, voire plus ...

Nous nous étions mis d'accord avec Manu, du voilier Paprika, pour que l'on fabrique ensemble nos capotes à Raiatea. Mais devant le bon vouloir irresistible de Philippe et son savoir faire certain, nous craquons et décidons de nous lancer dans la fabrication dès maintenant.
Philippe a 4 à 5 jours à nous consacrer. Il va falloir s'activer !!!

Tout d'abord, location d'une voiture pour aller acheter les fournitures. Dans le même temps, recherche très active d'un lieu abrité de la pluie pour la fabrication. Une capote de roof, ça a l'air petit sur le bateau, mais en fait, c'est énorme !!! Ouf, le club de voile juste devant le mouillage accepte de nous laisser une petite place devant un container muni d'une bâche de quelques mètres carrés abritant une petite dalle en béton.
C'est parti !!!

Nous ramenons toutes les fournitures dans le container du club de voile assez surpris de nous voir arriver avec quatres plaques de contreplaqué de 4mm de 2m par 3m attachées directement sur le toit de la voiture de location ...

Jour 1 : Démontage de l'arceau en bois de l'ancienne capote et transport à terre
Pour ne pas perdre de temps, nous démontons l'arceau de support en bois de l'ancienne capote dès le premier soir, après avoir couru partout pour acheter les fournitures et trouver un emplacement pour travailler. Afin de ne pas perdre la forme de l'arceau, nous vissons des cales en bois à ses extrémités avant de le décoller du pont.
Il se dégage facilement. C'est une heureuse surprise car nous n'avions aucune idée de la manière dont il était fixé. Nous qui pensions y passer une partie de la nuit, nous sommes ravis car 1h30 a suffit !!!

Démontage de l'arceau et transport à terre

    

Jour 2 : Mise en place du contreplaqué côté et dessus
L'arceau en bois ainsi que la structure en inox de l'ancienne capote en tissu va nous servir de support pour donner la forme aux plaques de contreplaqué de 4mm que nous allons poser en deux épaisseurs collées par de l'époxy.
Tout d'abord faire tenir la structure avec des garcettes car sans le tissu tout s'effondre.

Mise en place de la structure

    

Découpe des contreplaqués et fixation avec des rislans

         

Pendant ce temps, Caroline et Sandrine s'empressent d'aller à Papeete commander les plexiglass car on ne peut pas le faire par téléphone ni par mail. Il faut aller sur place choisir la couleur, indiquer les coupes à faire et payer un accompte. La coupe ne peut se faire dans la foulée, il faut revenir deux jours après récupérer les plexi coupés à la bonne dimension. Il faut qu'on s'organise car c'est bientôt le week-end et ce serait dommage d'arrêter les travaux par manque de matière première. Nous avons absolument besoin de la compétence de Philippe pour poser ces hublots !!! Au secours, le temps passe trop vite, Papeete est trop loin, ...

Jour 3 : Mise en place du contreplaqué avant et stratification de l'extérieur
Les contreplaqués sont stratifiés entre eux à l'époxy avec des bandes de tissu bibiais de 300. Puis, elles sont entièrement recouverte d'un tissu bibiais de 600.
Les joints entre les plaques sont faits d'époxy chargées. On devient expert !!! Merci philippe ...

Pose des contreplaqués avant avec les formes pour les hublots

    

Atelier stratification et joints

    

Nous commençons à être très organisés :  Vers 6h30 le matin, Philippe, Robin et Sandrine partent avec une annexe travailler à terre. Caroline nous rejoint plus tard et s'occupe de l'intendance avec un soin particulièrement apprécié : Sandwich le midi avec petite bière fraîche et biscuits au chocolat. Selon les besoins, Sandrine part acheter les fournitures manquantes et travaille le reste du temps. Quant la nuit tombe et que l'objectif de la journée est atteint, tous les outils sont rangés dans le container, puis c'est l'heure de la douche et d'un petit repas préparé avec attention par Caroline sur Ivadel. Nous sommes comme des coqs en pâte !!! Nous n'aurions pu rêver mieux. MERCI LES AMIS !!!

Jour 4 : Stratification de l'intérieur, renfort de l'arceau en bois et pose du tube de l'arrête
Le dessous du support en bois était un peu pourri par endroit. Nous l'avons donc gratté et poncé jusqu'à revenir à une base saine puis nous l'avons stratifié afin de revenir à l'épaisseur et la forme d'origine, enfin on espère ...

Réfection de l'arceau de support en bois

    

Ca y est, c'est le jour J pour aller récupérer les plexis.  Caroline et Sandrine repartent en voiture pour Papeete. Elles arrivent quelques minutes avant la fermeture. Ouf, ils sont prêts. Et en plus, ils sont beaux. Nous les avions choisi bleutés et ça rend bien. L'épaisseur de 6mm semble bonne aussi : assez épais pour être solides mais pas trop pour être formés.
Elles en profitent pour faire un peu les boutiques, grignoter un bout au marché, acheter un ukulélé à Sandrine ...

Lors de nos différentes courses, nous avons senti monter la fièvre de la coupe du Monde. Nous étions complètement passés au travers !!! Mais ici, tout le monde regarde les matchs : le caissier du magasin de bricolage, les clients dans le hall du Carrefour, ...

La fièvre de la coupe du Monde commence ...

    

Jour 5 : Pose et stratification des trois hublots sauf sous les cales
Les hublots sont bombés. Aussi, nous avons essayé de les chauffer pour leur faire prendre la forme. Mais finalement, nous avons réussi à leur faire prendre la forme sans les chauffer, juste en les forçant à rester en place avec des cales en bois.

Découpe des hublots et de leur emplacement

Essai de thermoformage des hublots puis finalement maintien avec des cales en bois

    

Il faut dire que la technique préconisée par Philippe pour poser les hublots n'est pas des plus faciles même si d'un point de vue esthétique c'est vraiment chouette !!!
La plupart du temps, les hublots sont fixés par de gros boulons pas beaux mais on a l'habitude des les voir ainsi. Sur Ivadel, Philippe et Caroline ont encastré les hublots dans la strat et le rendu est vraiment superbe. Nous ne sommes pas très très chauds pour utiliser la même méthode car cela paraît plus longs, plus difficile, ... Mais Philippe y tient et ça a l'air de ne lui poser aucun problème de réalisation. Alors go, on fonce !!!

Pose du Sika 295 UV sous le hublot puis dessus

    

Stratification du hublot sur le Sika frais avec une bande de tissu uni-directionnel de 200

    

Pareil pour les hublots de côté, et hop, voilà le travail !!!

    

Mission accomplie !!! Philippe nous a dirigé de main de maître jusqu'à la pose des hublots. Il peut partir voguer vers de nouveaux horizons en nous laissant la main pour la suite. Ce soir, c'est la fête !!!

Du super boulot bien fait, ça se fête !!!

Jour 6 : Ponçage intérieur et extérieur sauf les hublots
Bon, maintenant que le chef et la reine de l'intendance sont partis, il va falloir se débrouiller seuls. Pendant que Robin se lance dans le ponçage, Sandrine part au supermarché acheter les sandwichs du midi.

Faut se débrouiller tout seuls maintenant ...

    

Jour 7 : Stratification sous les cales des hublots et enduit de l'intérieur
L'enduit est une première pour nous et nous suivons scrupuleusement les conseils de notre gourou Philippe. Nous ne voulons pas le décevoir et nous nous appliquons pour qu'il soit content de notre travail quand nous le croiserons à nouveau.

Enduit de l'intérieur

    

Jour 8 : Ponçage de l'enduit intérieur et enduit de l'extérieur
Sandrine ne voulant pas passer plus de temps que nécessaire à Taravao sous la pluie et dévorée par les moustiques, elle ne lésine pas sur la couche d'enduit. A tel point, qu'il faut se réapprovisionner en époxy à Papeete !!! Il n'y aura qu'une seule couche d'enduit mais Robin va devoir poncer, poncer, poncer ...

Ponçage de l'enduit intérieur et enduit de l'extérieur

    

Les journées s'enchaînent à un rythme soutenu : début des travaux à 6h30, pose sandwich vers 12h00, fin des travaux vers 19h30, douche et dodo.
Le plus important est d'enchaîner correctement les couches afin qu'elles sêchent la nuit pour ne pas nous retarder la journée et que l'on puisse retourner la capote sur une partie sêche lorsque c'est nécessaire. Ah, la planification, il n'y a que ça de vrai ...

Jour 9 : Enduit du tube et ponçage de l'enduit intérieur et extérieur
Nous avons renforcé le bord de la capote en stratifiant sur toute sa partie arrière, un tube annelé que l'on trouve dans le rayon électricité de tout magasin de bricolage qui se respecte. Par contre, il faut bien poncer ce tube, l'enduire, reponcer, faire des joints congés de chaque côté, ... C'est du travail mais le résultat est à la hauteur !!!

Tube de renfort et ponçage de l'enduit

    

Jour 10 : Primaire partout et première couche de peinture
Ca y est, ça commence à ressembler à un produit fini, quel bonheur !!!

Couche de primaire

    

Première couche de peinture

    

Quelques dérapages ...

    

Jour 11 : Seconde couche de peinture et pose du Sika sur les hublots
Vous avez peut-être remarqué que toutes les applications au rouleau sont réalisées par Sandrine et le ponçage par Robin. Il s'agit là d'utiliser au mieux les capacités de chacun : Sandrine est plus petite et peut donc peindre assise par terre sous la capote pendant que Robin alimente avec attention l'anti-moustique et Robin a les bras plus longs et plus musclés pour poncer les grandes surfaces ...

Nous gérons les manoeuvres à bord sur le même principe. Pour la prise de ris par exemple, Sandrine est en pied de mât car elle est trop petite pour faire le travail de Robin à l'arrière, consistant à vérifier que la bosse de ris est bien positionnée dans son réa et ne pince pas la voile. C'est tout simple ...

Jour 12 : Rapatriement de la capote sur Brindacier
Aujourd'hui, nous avons invité à manger sur Brindacier Sylvie et Eric du voilier Don Quichotte avec qui nous avions sympathisé à La Graciosa, aux Canaries, lors de notre voyage en 2012. Nous avions gardé le contact depuis tout ce temps et suivi leur parcours avec attention. Ils s'étaient installés pour travailler un peu en Martinique puis avaient traversé le Pacifique pour la Polynésie Française où ils ont vendu Don Quichotte pour s'installer à terre.
C'est un vrai plaisir de les revoir. Ils n'ont pas changé mais sont maintenant devenus des terriens ... Sylvie travaille en tant qu'infirmière à l'hôpital de Taravao pendant qu'Eric se perfectionne en Va'aa, la pirogue de Polynésie.

Nous profitons donc de leur présence pour qu'ils nous aident à ramener la capote sur Brindacier. Ce n'est pas évident car elle est énorme sur l'annexe et il faut arriver à la passer au-dessus du tableau arrière, entre les pataras et la poser à sa place sans l'abîmer. Ce serait dommage tellement elle est belle !!!
Mission réussie mais à notre grand désappointement, l'arceau n'est plus du tout ajusté à la forme du pont. Il y a jusqu'a 2cm de jour à certains endroits !!! Pfffff, on verra ça demain ...

L'arceau ne repose plus sur le pont ...

    

Jour 13 : Ajustement de l'arceau de support sur le pont
Pendant la journée, nous allons essayer de poncer le dessous de l'arceau afin de l'ajuster au mieux au pont. Et ce n'est pas facile car étant donnée sa taille, la capote est difficile à déplacer et il faut travailler dessous.
Nous la surélevons avec des piles de livres et pendant que Robin la tient, Sandrine ponce en dessous. Bien évidemment, tout ça entre deux averses ... Les livres sont donc emballés dans des sacs poubelle, le bimini est déployé et nous envisageons de tout recouvrir d'une grande bâche.
Malheureusement, il y a trop de jour à rattrapper et cette solution n'est pas viable. Grrrrr ... Caler si près du but, c'est rageant !!!
Nous aurions dû soigner le support avant de nous lancer dans la pose des contreplaqués. Trop tard ...

Ajustement de l'arceau sur le pont

    

Jour 14 : Pause à Papeete et bricolages divers
Aujourd'hui, pluie, pluie et pluie ... Il faut dire que Taravao est le coin le plus pluvieux de Polynésie !!! Tant que nous étions à l'abri sous le auvent du container, ça pouvait aller (à part les moustiques), mais maintenant que nous sommes sur le pont, c'est plus compliqué.
Allez, il est clair que nous avons besoin d'une pause. Nous prenons la voiture pour aller à Papeete racheter un peu d'époxy et nous promener un peu. Nous tombons par hasard sur le magasin de pêche que nous avait conseillé Enzo. C'est incroyable le choix de leurres qu'il propose. Les murs en sont couverts !!!

Magasin de pêche

    

Sur le trajet de retour, nous nous arrêtons sur le bord de la route pour faire le plein des bidons d'eau directement à une source aménagée pour cela. D'ailleurs, il y a la queue pour le remplissage.

De l'eau de source dans nos réservoirs !!!

Si nous ne pouvons pas travailler dehors, travaillons à l'intérieur ...

Robin change le filtre à gasoil qui nous avait tant posé de problème par un nouveau tout neuf acheté à Papeete à prix d'or. Il faut dire que nous avons aussi pris plusieurs cartouches de rechange de 10 microns avec. Héhéhé, notre problème de calage du moteur est enfin définitivement réglé !!!

Sandrine quant à elle, démonde navigation pour voir le type de la pile du Bios pour pouvoir en commander une nouvelle. Le PC de navigation ne sauvegarde plus sa configuration depuis plusieurs semaines (date, wifi désactivé, ...). Ca ne l'empêche pas de fonctionner mais c'est contraignant de devoir rentrer la date à la main à chaque démarrage pour pouvoir émettre la bonne position datée par BLU et avoir la bonne heure pour la météo sur OpenCpn. Tant qu'à faire, le PC de divertissement a droit au même traitement. Etant le rechange du PC de navigation et datant de la même année, il devrait avoir le même problème dans peu de temps. Alors, autant anticiper et commander tout de suite une pile Bios pour chaque PC.

Nouveau filtre à gasoil et nouvelle pile Bios

    

Jour 15 : Résinage du dessous de l'arceau de support
Après cette pause d'une journée et la nuit nous ayant porté conseil comme c'est souvent le cas, nous préparons notre contre-offensive sur l'arceau de la capote : Nappe en plastique sur le pont, pose de gros pâtés de résine époxy chargée sur la nappe à l'endroit où il manque de la matière sous l'arceau et pose de l'arceau par dessus en espérant que la résine collera dessus et non sur la nappe ... Il n'y a plus qu'à attendre que la résine sêche ...

Ca y est, le support pose sur le pont !!!

    

Jour 16 : Primaire, ponçage et peinture des raccords de l'arceau de support
Bon, maintenant c'est la routine, il faut faire les finitions sur la base nouvellement résinée : primaire, ponçage, peinture, ... et sêchage malgré la pluie !!!

Ici, nous seulement il pleut beaucoup mais il y a aussi de gros grains qui passent générant de grosses rafales de vent. Depuis que nous avons notre ancre Rocna de 25 kg, nous sommes assez sereins. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde et c'est avec surprise que nous voyons le petit catamaran Mojo de nos amis Capucine et Damien venir directement sur Brindacier à une vitesse assez considérable.
Ni une ni deux, Robin saute dans l'annexe pour essayer de l'arrêter pendant que Sandrine met le moteur en marche pour l'éviter. Mojo passera à quelques mètres de Brindacier. Il s'agit maintenant de le rattrapper avant qu'il n'aille s'échouer plus loin. Robin monte sur Mojo et voit arriver Yanos, propriétaire d'un voilier mouillé à proximité, pour l'aider.
A eux d'eux, ils réussiront à démarrer le moteur Hors Bord de Mojo, remonter son mouillage avec ses deux ancres empennelées et le remouiller un peu plus loin devant Brindacier.

Mojo qui dérape ...

Entre temps, Damien, prévenu par téléphone par Sandrine, arrive à grands coups de rame sur les lieux. Tout va bien. Mojo n'a pas une égratignure. Pour nous remercier, Damien nous invite tous à prendre l'apéro ce soir.
Et là encore, sous les grains, Mojo repart en promenade avec tout le monde à bord ... Cette fois-ci il y a des bras pour remonter les deux ancres. Plutôt que de mal dormir, Damien décide de s'accrocher à une bouée libre un peu plus loin. Nous lui conseillons de changer d'ancre pour une Rocna car après nos expériences sur nos différents bateaux, bien dimensionnées, Spade et Rocna sont deux valeurs sûres.

Jour 17 : Collage de l'arceau sur le pont, boulonnage et joint au Sika
La fixation de la capote sur le pont est une grosse inquiétude pour Robin qui a peur qu'elle ne soit pas assez forte en cas de grosse vague ou de retournement de Brindacier. Mais nous n'avons pas du tout envie de percer des trous dans le pont pour la fixer car qui dit trou dans l'acier dit nid à rouille potentiel ...
Nous la fixons donc comme elle l'était avant en remplaçant toutefois les vis des côtés par des boulons traversant le support. C'est peut-être moins esthétique, mais au moins, c'est plus solide. Pour résumer, l'arceau est collé au Sika 295 UV sur le pont, boulonné à l'avant par deux tiges traversant le rail d'écoute de GV et enfin boulonné de chaque côté au pont par les cadènes de fixation des harnais dans le cockpit. Ca devrait tenir, normalement ...

Fixation de la capote sur le pont

    

Et là, oh joie, oh bonheur, il est enfin temps d'enlever les protections des hublots et d'admirer notre belle capote terminée !!! Quel succès, nous n'en revenons pas de cette réussite !!! Philippe avait raison, sans boulon, c'est vraiment superbe.

Et voilà !!!

    

Maintenant que la capote est terminée, nous n'avons qu'une hâte : Partir vers des cieux plus ensoleillés !!!

 

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021 - Juin 2018