Du 22 octobre au 23 novembre 2018 : Navigation de Rapa - Polynésie Française à Puerto Montt - Chili (3577 milles) Robin prêt à remonter le mouillage Le bateau assurant la navette pour emmener les enfant de Area vers l'école du village principal fait un petit crochet pour venir nous saluer. Les jeunes se ruent tous du même côté de la navette. Ce qui à pour effet de lui donner un peu de gîte sur tribord; c'est marrant. Un grand au-revoir à tous ces enfants pleins de joie de et de bonne humeur. Toute cette marmaille présage d'un bel avenir humain a Rapa. Au-revoir les enfants Et nous voila en pleine action. Le guindeau commence à remonter la chaîne "Vrrrrrrrr" jusqu'à "chtoung"... Mince, coincé sous une patate de corail... Quelques manoeuvres au moteur et hop c'est décoincé. Un peu de tricot ... La chaîne a retrouvé sa place au fond de la baille à mouillage, démanillée de l'ancre. D'une part, cela nous permet de sécuriser la chaine au fond de la baille. Ainsi, elle ne pourrait pas se dérouler en cas de retournement du bateau (touchons du bois pour que cela n'arrive pas ...). D'autre part, nous pouvons ainsi boucher l'écubier avec un bouchon étanche (bouchon en liège enfoncé dans l'écubier et siliconé). Un dernier au-revoir à la baleinière de Rapa qui s'approche de nous avec quelques hommes à bord. Ils sont équipés d'un fusil. Ils partent à la chasse à la vache ou au taureau de l'autre côté de l'ile. Ha. Ok !!! NANA (bye bye en polynésien) nous crient-ils. Au-revoir Rapa 10 noeuds de vent et 3m de houle. Nickel, c'est le bon moment pour porter un toast à la mer, au vent, à Brindacier et à nos amis et famille avec un p'tit coup de Rhum agricole de Tahaa. Le toast du départ
Les premiers jours nous rencontrons un temps de demoisselle et un peu de houle. Nous n'hésitons pas à mettre en route notre beau moteur Yanmar car il est là, il est beaue et il est quasi neuf. Alors autant qu'il serve !!! Nous aimons avoir la météo à bord et ne pas la recevoir les premiers jours est ennuyeux. Heureusement, Sandrine Opérateur et Chef radio du bord (entre autres ...) a de la ressource. Si WINLINK ne fonctionne pas, nous avons la possibilité de recevoir les fichiers gribs via SAILMAIL (BLU pour les non radio-amateur). Et comme une redondance ne nous suffit pas, nous avons encore la possibilité de recevoir la météo avec notre téléphone satellite Iridum,spécialement activé pour notre trajet de retour jusqu'en France. Sandrine à la radio Dès le troisième jour, le vent commence à monter en puissance. Après 24h de GV haute et génois, nous passons à GV 2 ris et trinquette. Lancer du poisson de l'hydrogénérateur tiré derrière Brindacier
Seul petit défaut, l'hydrogénérateur est branché sur le même régulateur que l'éolienne. Par conséquent, nous devons utiliser soit l'un soit l'autre et bien penser à faire les manipulations de passage de l'un à l'autre dans l'ordre. C'est à dire : Sandrine en équilibre dans le portique pour libérer l'éolienne (aïe aïe aïe, l'antenne Wifi apprécie moyennement) ... A part un petit coup de vent très raisonnable, cette première semaine se fait en plein coeur d'un anticyclone. Les vents sont contraires, entre 10 et 15 noeuds et nous contraignent à tirer des bords. Impossible de faire route directe. Le cap à faire est de 120° et le vent vient de l'Est-Sud-Est. Donc vous comprenez le malaise ! Qui a dit qu'il allait faire froid ?!? Lors d'une grosse journée de pluie cumulée à l'allure de près dans une mer un peu plus formée que d'habitude, nous effectuons une analyse de toutes les petites fuites d'eau à l'intérieur. Ensuite, le hublot du carré est doté d'une aération ayant été modifiée pour servir de cheminée à l'ancien poële du bord. De l'eau rentre par cette cheminée. Qu'à cela ne tienne, le lendemain par beau temps, nous confectionons une petite contre-plaque en forex montée au silicone par l'intérieur du hublot. Nous ne verrons plus jamais une goutte d'eau s'infiltrer par ici !!! Nous améliorerons le système pour permettre à nouveau la ventilation plus tard, quand nous serons au mouillage. Enfin, le hublot de la cabine avant a une toute petite fuite par la poignée. Le problème est réglé avec encore un peu de silicone (c'est magique !!!). Séance anti-fuite
Le bilan de cette première semaine est de seulement 631 milles parcourus sur la route, mais essentiellement sous le soleil, en plein anticyclone. Nous calculons qu'à ce rythme, il faudrait 1 mois et demi pour arriver. Mais vu le confort et le plaisir d'être en mer dans ces conditions, cela nous irait volontiers. Alors descendre plein sud ou pas, telle est la question que nous nous posons devant la météo à venir ... La deuxième semaine ressemble à la première. Toujours cet anticylone sur nous ! Pendant 3 jours la pression atmosphérique varie entre 1025 et 1030 hPa. Alors les journées sont douces et calmes. Lorsque nous sommes de quart la nuit, nous faisons notre "tour d'horizon" une fois par heure au lieu de une fois toutes les trentes minutes comme lors de la transpacifique aller. Parfois lorsque c'est la pétole totale, les voiles sont ferlées, la barre est amarrée dans l'axe et nous dormons. Un petit film sous la couette et dodo. La question est : faut-il mettre les feux de navigation ou le feu de mouillage !!! (c'est une plaisanterie ...). La prise de météo par BLU fonctionne à merveille. Nous prenons 2 fichiers par jour. Un fichier de prévision à 4 jours zoomé sur notre route et un fichier très large du Pacifique Sud entre Rapa et le Chili pour une prévision sur une semaine. Exemple d'un fichier météo Et là, nous voyons passer des dépressions qui nous font froid dans le dos !!! Brrrr, certaines sont très grosses. Normalement elles restent au Sud de notre route. Sauf que bien sûr, ce coup-là, en voici une qui décide de remonter et d'impacter toute la zone entre les 50ièmes degrés sud et l'île de Pâques situées vers les 25° Sud. Une grosse dépression nous passe juste devant !!! Nous attaquons la troisième semaine en franchissant le 38ième parrallèle sud. L'ambiance change. Pendant 5 jours, nous ne voyons quasiment pas le soleil. C'est tout gris tout gris. Il ne pleut pas vraiment mais il bruine. Il fait gris et il bruine. L'ambiance change ...
Nous touchons maintenant les vents d'ouest générés par les dépressions passant en-dessous de nous. Comme nous sommes encore bas en latitude, ces vents restent modérés, entre 15 et 20 noeuds. Au cours de cette troisième semaine, nous sommes essentiellement sous GV à 1 ou 2 ris, avec la trinquette. Lorsque le vent le permet, nous déroulons plus ou moins de génois en maintenant la trinquette en place. C'est très agréable car cela permet de gérer aisément la vitesse, tout en réduisant très facilement. Hop on roule le génois et nous voila sous GV arisée et trinquette sans quitter le cockpit. On fait avec ...
Du coup, pour la prochaine dépression, nous affalerons la GV !!! Ah tiens, il reste une fuite. Le hublot de coursive a laissé entrer de l'eau lorsque 2 grosses vagues ont cassé sur le pont. Quelques gouttes d'eau s'infiltre dans le réveil de Robin (sous le hublot malheureusement) qui tombe aussitôt en panne. Ok, au niveau avarie, nous acceptons la panne du réveil mais pas plus !!! Sandrine démonte la bête, sêche tout ca et ca remarche. Bien au chaud sous la couette
Le 13 novembre : jour de fête ! C'est l'anniversaire de Sandrine. Réveil en chanson "joyeux anniversaire" en polynesien ! Ensuite, la vedette du jour a le choix du menu du midi. Très simplement, elle ne demandera que des capellinis à l'arrabiata. Parfait pour Robin qui cuisine. Le gâteau sera un pot de nutella avec des bougies scotchées dessus. Et en cadeau, un beau bracelet orné d'une perle de Tahiti et d'un oiseau en nacre sculptée. Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire ... Autre cadeau, le baromètre remonte, le vent mollit et nous larguons le troisième ris puis le deuxième. Et hop un petit surf à 9,6 noeuds. Encore un cadeau : un albatros vient nous survoler. Ce sont vraiment de beaux oiseaux qui planent magistralement. Ceux que nous voyons ne sont pas très gros : environ 2 mètres d'envergure mais c'est déja pas mal. Remontée du baromètre Le 14 novembre : Encore jour de fête ! Nous entrons dans les 40èmes rugissants. Beau temps, GV haute et génois plein. Soleil et même 20°C à bord à midi. La météo que nous recevons ce jour est plutôt sympa car les prévisons semblent bonnes pour la semaine à venir et il nous reste plus que 1150 milles environ à parcourir. Allez croisons les doigts ... Les occupations à bord sont toujours les mêmes depuis le départ : lecture, cuisine, dodo, cours d'espagnol et rédaction du site (les ecales de polynésie) pour Sandrine et un petit film pendant le repas du midi ou en début d'après-midi. Robin fait régulièrement un tour du pont pour contrôler le gréement, l'accastillage, les points d'usure éventuels, la fixation de l'annexe et de l'ancre. Robin effectue un tour de surveillance et reserre l'ancre
Il y a régulièrement de petits travaux à faire : L'ancre est attachée plus solidement avec une estrope métallique tendue fortement par un ridoir, une manille du palan de GV est reserrée et sécurisée (quand la voile bat au portant c'est fatal pour l'accastillage), une latte de GV est renforcée au niveau d'une petite faiblesse, une goupille de retenue de bôme est changée et l'estrope d'amure de trinquette est changée. Suite à un blocage de cliquet, les deux winchs de trinquette sont démontés et révisés. Manillon de l'écoute de GV sortie et bout anti-torsion abîmé
Vérification des gilets de sauvetage et révision des winchs
La météo pour la dernière semaine n'est pas très stable. Un jour tout semble parfait, les dépressions sont au sud et le vent est de 20 noeuds avec des vagues de 3m50. Mais le lendemain, une excroissance de la dépression crée des vents "théoriques" sur les gribs de 30 noeuds (donc on peut s'attendre à 40) avec des creux de 5m et plus sur notre route. Puis le lendemain ça change encore un peu. Les isobars sont un peu cafouilleux. Puis finalement ça s'établit. Ainsi, en cette dernière semaine, nous naviguons essentiellement sous GV 1 ris et trinquette jusqu'à ce que le baromètre amorce sa chute. Pas une chute vertigineuse, mais une franche descente de la pression. Brindacier sous trinquette seule avec la GV bien ferlée sur la bôme pendant que l'équipage reste au chaud à l'intérieur
Le vent monte, la mer se creuse. Nous sommes au portant à 6 noeuds avec 30 noeuds de vent apparent. Sans GV le pilote est dans ses petits souliers. No problemo. Au petit matin, ça se calme (20 - 25 noeuds). Robin, pendant son quart, motivé, renvoit du génois en complément de la trinquette. Aïe aïe aïe, au bout d'une heure ça remonte en force. Enroulement du génois en urgence et au winch flap flap flap flap ça bat dans tous les sens. Le 22 novembre, nous sommes à la veille de notre arrivée. La météo est sympa : petit vent 13 noeuds portant, la mer est peu agitée et les nuages laissent une bonne part de ciel au soleil. Sêchage des vêtements et remise en place du bout à pavillon
D'après les horaires de marée, il nous faut passer le canal de Chacao vers 9h00 du matin et donc pour cela assurer la dernière nuit à environ 6 noeuds de moyenne. Or le vent mollit à 10 petits noeuds plein portant et malgré la sortie exceptionnelle de toutes les voiles en ciseaux : La GV, le génois tangonné et la trinquette, nous stagnons à 4 noeuds. Tant pis, allez moteur ! Brindacier toutes voiles dehors en ciseaux !!! La dernière nuit se passe donc au moteur sur une mer belle et avec une lune toute pleine. Pleine lune sur l'océan et lever de soleil sur Chiloe
A l'approche de Chiloé, le courant de marée est sortant, nous passons de 6 noeuds à 3 noeuds et la houle d'Ouest se creuse car elle est contraire au courant et les fonds remontent. Les paysages sont beaux. Nous apercevons les premiers pêcheurs. Oh, il y a même des otaries !!! Nous allons peut-être retrouver Jacqueline !!! Heu non, ce sont des lions de mer (ils ont des oreilles) ... La faune de Patagonie nous accueille
Nous longeons la côte Nord de Chiloé. Le courant s'accèlere, 9 noeuds, 10 noeuds au GPS ! Puis 11, 12, 13 et jusqu'à 14,8 noeuds au GPS pour 5,6 noeuds au loch (qui n'est pas bloqué par des coquillages pour une fois ...). Il y a même des tourbillons qui nous secouent un peu ! 14,8 noeuds au GPS, du jamais vu !!! Vers 10h00, nous franchissons la partie la plus étroite du canal de Chacao puis nous progressons dans le golf d'Ancud. Il y a 65 milles à parcourir entre l'entrée du canal et Puerto Montt. Donc nous avons prévu de mouiller pour la nuit sur le parcours et d'arriver le lendemain à la marina. Mais avec ce courant entrant béni, nous passons toute la matinée entre 8 et 11 noeuds. Conclusion : Allez go vers Puerto Montt dans la journée. Nous craignons que le courant sortant suite à l'étale de marée haute à 14h30, nous ralentisse à 2 noeuds. Heureusement, le courant de marée, bien que le marnage soit fort (8m), ne se fait pas trop sentir à l'approche de Puerto Montt. Ainsi, nous passons tout l'après-midi à 6 noeuds, sous un beau soleil, à slalommer entre les îles et avec - enfin - de belles montagnes enneigées en face nous. Les montagnes enneigées en arrière plan Le 23 novembre à 17h30, nous sommes amarrés à la Marina Del Sur de Puerto Montt. Au comble du bonheur, contents de nous et fiers de Brindacier. Du 24 novembre au 6 décembre 2018 : Escale à Puerto Montt (Chili) Les formalités d'entrée sont organisées par la Marina et nous voyons défiler à notre bord la police internationale pour les visas, le SAG pour la partie sanitaire, l'armada chilienne pour le bateau. Il manque juste des douanes qui ne viendront que deux jours après mais qui nous ont autorisé à sortir nour promener hors de la marina quand même car ils avaient reçu les photocopies de nos papiers envoyés par la Marina. Cette première journée à terre est consacrée à la visite du marché d'Angelmo. Robin est au paradis. Il y a du fromage, de la charcuterie et du vin !!! Nous nous offrons le repas de l'arrivée dans un bon restaurant où nous prenons tout notre temps. Nous nous répétons, mais vraiment, quel bonheur et quelle fierté d'être arrivés là !!! Pour certains ce n'est rien, mais pour nous, c'est un grand pas dans notre expérience nautique. Promenade à Anglemo
Le Chili étant un pays d'élevage d'ovins, on y trouve beaucoup de produits à base de laine : pelotes, pulls, ponchos, ... Etals de laine
Nous faisons la liste de ce que nous achèterons pour l'avitaillement et nous prenons un bus pour rentrer à la Marina. Ici, c'est très pratique de se déplacer, il y a plein de bus pour aller partout et en plus pas chers du tout. Ce n'est vraiment pas la peine de louer une voiture. Le trajet journalier en bus Marina - Centre ville Le lendemain, nous prenons notre temps et nous mangeons un almuerzo, équivalent du plat du jour du midi chez nous mais comprenant une entrée, un plat et un dessert, à la Marina. Nous profitons du Wifi pour mettre à jour le site et donner des nouvelles à nos familles. Mais aussi pour trouver les coordonnées d'une personne pouvant nous emener faire une randonnée à cheval de 3 jours dans la vallée de Cochamo réputée pour sa beauté sauvage. Et nous voilà partis, sacs sur le dos, en bus au grand désespoir de Robin qui n'aime pas les transports en commun, vers la vallée de Cochamo. 2h30 de bus plus tard, nous voilà chez Mr Ciro Vivar !!! La vallée de Cochamo est très réputée pour la randonnée et le bus est tellement plein de sacs à dos que le chauffeur en a disparu ... Le bus vers Cochamo
Ciro est venu nous chercher au pied du bus et nous emmène chez lui, une grande maison traditionnelle en bois chauffée au bois. Le poële à bois trône au centre de la cuisine et sert à chauffer, à cuisiner, à sêcher les vêtements, ... Arghhhh, quel dommage que notre espagnol soit si restreint, nous aurions aimé discuter plus avec lui mais c'est difficile car de son côté, il ne parle pas anglais. La maison de Ciro Ce soir, après une bonne douche chaude, nous nous installons avec délectation dans de grands lits moëlleux recouverts de couverture. Les matelas sont au top et il n'est pas nécessaire de nous chanter une berceuse pour nous endormir ... Sandrine déjà au pays des songes Au matin, après un petit déjeuner copieux, nous partons vers le début de la vallée de Cochamo. Nos chevaux sont au top. Ils n'ont peur de rien : ni des chiens qui leur aboient après, ni des rivières qu'ils traversent allègrement, ni des voitures qui les doublent. De plus, ils obéissent au doigt et à l'oeil et ont un pas très sur et très doux dans les chemins tortueux et caillouteux. C'est un enchantement. Sandrine qui en rêvait depuis longtemps est aux anges et son sourire dépasse ses oreilles !!! Le bonheur total !!!
Après 5 heures de cheval, nous arrivons à la cabane de Ciro. Les côtés sont en tôle et le toit en bâche plastique. A l'intérieur, c'est très simple : une table, un banc de chaque côté, un feu de bois par terre et un arbuste dont les feuilles sont comestibles à côté de la table. Pourquoi aller chercher dehors ce qui pousse à l'intérieur ... La cabane de Ciro
Pour les chevaux, c'est très simple, nous leur avons enlevé leur selle et tout ce qui va avec et nous les avons lâchés dans la nature. Ils savent où trouver leur herbe préféré et le ruisseau où s'abreuver. Ils reviendront demain d'eux-même. Pas la peine de les brosser car ils se roulent par terre tout seuls. Libération des chevaux pour la nuit
En ce qui nous concerne, nous devons monter la tente que Ciro a prévu pour nous. Nous sommes des pros, en deux temps trois mouvements, celle-ci est en place. Les matelas sont gonflés et les couvertures étalées. Installation de notre campement
Le diner préparé par Ciro est englouti et nous rentrons dans nos duvets après avoir essayé les ponchos que nous a prêtés Ciro. En fait, ici, les ponchos sont utilisés pour ce qu'ils sont : Des couvertures dans lesquels un trou permet de passer la tête pour se mettre à l'abri. Ciro porte le sien sur le devant de sa selle. Lorsqu'il a un peu froid, il lui suffit de le glisser sur le côté et de passer sa tête dedans. Le soir, il l'étend et s'en sert de couverture. C'est décidé, nous essaierons d'en trouver deux en prévisions des jours plus frisquets sur Brindacier. Pendant que Sandrine médite dans son poncho, Robin se moque ...
Ce second jour, nous allons faire une randonnée à pied. La ballade doit durer 5 heures, 2 heures et demi aller et deux heures et demi retour. Arghhhh, Sandrine n'en peut plus !!! C'est vrai qu'à force de ne rien faire et de manger, son popotin s'est un peu alourdi et que son souffle est court. Ah là là, il va falloir remédier à cela !!! Arghhh, ça monte dur !!!
Ca en vaut la peine ...
Nous arrivons au pied du glacier pour grignoter un petit en-cas avant de redescendre rapidement pour éviter la pluie qui arrive à grands pas. Le spectacle valait vraiment les efforts consentis. La vue est superbe et surtout nous avons les pieds dans la neige !!! Incroyable, dire que quelques semaines auparavant, nous étions dans les lagons de Polynésie. Bon, c'est sûr qu'en prenant l'avion, ce ne serait pas surprenant, mais là, la sensation est totalement différente, nous vous l'assurons. C'est juste irréel !!! Et nous voilà les pieds dans la neige ... Un petit en-cas avant de redescendre
La descente se passe bien et nous arrivons à la cabane heureux de cette randonnée. Ciro nous prépare le repas du soir et nous partons nous coucher le ventre plein sur nos matelas complètement dégonflés et un peu mouillés car nous n'avons pas tendu le double toit assez loin ... Ceux-ci nous attendent bien sagement et à part Estrella qui s'amuse à empêcher Sandrine de lui passer le mords, ils sont équipés rapidement. Nous voilà de nouveau en selle et ravis de nous promener dans ces beaux sous-bois. Belle randonnée à cheval
Nous arrivons chez Ciro vers 16h00. A temps pour avaler un en-cas et attrapper le bus de retour vers Puerto Montt. Quel chouette séjour, vraiment !!! Maintenant que nous nous sommes bien amusés, il est temps de passer aux choses sérieuses : plein de gasoil, avitaillement, achat de vêtements chauds, achat des fournitures pour isoler Brindacier. C'est parti !!! Avitaillement pour deux mois dans les canaux de Patagonie
Découpe des isolations et révision du pilote
Vérification du gréement et installation des tourets et des bidons de gasoil supplémentaires
Après deux semaines passées à Puerto Montt, nous sommes prêts à partir vers le Sud et ses canaux. Nous allons faire notre Zarpe à l'Armada. Il s'agit d'un papier que vous devez avoir avec vous pour naviguer dans les eaux chiliennes. Il indique le parcours que vous avez prévu et précise les instructions à suivre lors de votre périple. Par exemple, nous devons donner notre position tous les jours à 08h00 et 20h00 par le moyen de notre choix. Après une dernière soirée dans le confort d'une marina à discuter avec des visiteurs chiliens très sympathiques qui avaient envie de visiter Brindacier, nous partons nous coucher en prévision de la longue journée de navigation qui nous attend demain. Au-revoir Marina del Sur, nous nous sommes bien reposés et nous avons pu préparer Brindacier correctement pour la suite de notre programme dans un confort agréable. Des lions de mer sur les pontons de Marina Del Sur
Le travel lift utilisant la marée pour sortir les bateaux
Le bâtiment principal et les pontons
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026 - Novembre 2018 |