Du 1er au 6 juillet 2017 : Escale à Isabela (Galapagos)
Isabela possède quelques très belles plages de sable blanc dont plusieurs sont idéales pour le surf. Aussi, plutôt que de sortir nos bodyboard, nous décidons de tenter l'expérience et de prendre un cours de surf histoire de voir si nous serions capable de tenir debout sur une planche ...
Il y a un seul magasin sur l'île qui propose des cours de surf ainsi que la location de planches. Il a l'air très bien et nous nous inscrivons pour un premier cours.

Les planches sont chargées sur le toit de la voiture du magasin et nous nous entassons dedans avec la glacière qui contient un petit en-cas et les lycras mis à notre disposition. La plage est à 5 minutes en voiture, juste après le village de Puerto Villamil.

Et c'est parti, Robin qui n'avait pas réussi à se mettre debout une seule fois en wakeboard il y a 6 ans, s'étonne lui-même de la facilité avec laquelle il y arrive sur sa planche de surf !!! C'est trop cool.

Robin en surf : il est là, il n'est plus là ...

    

    

Quant à Sandrine, c'est une autre paire de manche. Rien à faire, le pied avant ne veut pas passer devant ... Pourtant les vagues sont idéales : Pas trop grosses mais suffisament fortes pour bien nous pousser et nous permettre de les attraper à chaque fois. Finalement, après les conseils avisés du moniteur, elle réussit quand même à monter dessus quelques secondes à chaque fois.

Conseils du moniteur sur la plage

    

Ca va un peu mieux, quoi que ...

    

    

Aïe aïe aïe, difficile de revenir au bodyboard après avoir goûté au surf. Ca manque un peu d'intérêt car une fois dans la vague, il n'y a plus qu'à se laisser aller, c'est tout. Alors qu'en surf, non seulement il faut attraper la vague mais ensuite il y a le challenge d'arriver à se mettre debout et d'y rester ...
C'est décidé, nous allons en refaire. Pour ce deuxième tour, Robin loue une planche et Sandrine reprend un cours histoire de rattraper son retard sur Robin. Cette fois-ci, elle a droit à une planche plus petite, quoique ...

Nouvelle planche pour Sandrine

Après le natural rider (à cheval), voici le natural surfeur ...      Préparation des planches avec de la Wax               

    

Nous ne pouvons pas nous arrêter là !!! Et hop, troisième tour : Nous retournons louer deux planches deux jours après, cette fois-ci sans prendre de cours. Malheureusement, les vagues sont moins bien sur le devant. Elles poussent moins dans la mousse pour Sandrine et Robin n'ose pas se lancer dans celles qui sont plus grosses au fond. Mais bon, c'est cool quand même et Sandrine arrive maintenant à bien tenir debout. La prochaine étape sera de s'attaquer aux vagues avant qu'elles ne cassent, c'est à dire là où elles déroulent. Mais là, c'est une autre paire de manche ... Elles paraissent grosses ...

Nous avons décidé de quitter Isabela pour aller vers Santa Cruz, le troisième arrêt autorisé aux Galapagos par notre autografo, jeudi 6 juillet. Nous pensons y rester quelques jours seulement, le temps de faire l'avitaillement, le plein de gasoil et d'essence et de visiter un peu. Ensuite, ce sera la traversée du Pacifique !!!
Mais surprise !!! Le voilier "Entre-côtes" arrive au mouillage mardi matin. Du coup, nous décidons de repousser notre départ d'un jour afin de faire un peu plus connaissance avec eux. Nous les avions vu arriver à Isabela dans les mêmes conditions que nous, c'est à dire sans aucun papier les autorisant à s'arrêter ici. Nous les avions aidé à trouver une solution et nous sommes ravis qu'ils aient réussi à rester un peu !!!

C'est vrai que nous aimons bien cette île. Après plus d'un mois passé ici, les gens nous connaissent et nous disent bonjour dans la rue. Les vols semblent extrêmement rares. Nous n'avons jamais craint pour l'annexe que nous n'avons jamais attachée ni pour Brindacier que nous avons toujours laissé ouvert. Tous les surfeurs laissent leur sac avec téléphone, ... accroché à un poteau sur la plage pendant qu'ils surfent sans s'inquiéter.

Ce qui nous a fait halluciner aussi, c'est le va et vient presque incessant entre les petits cargos et le quai de déchargement. Dans un sens, on trouve tout ce dont les gens ont besoin pour vivre : vivres, gasoil, gros électro-ménager, voiture, camion, bateau, ... Dans l'autre sens, on voit passer les gros déchêts qui ne peuvent être traités sur l'île : carcasses de voiture, gros encombrants, ... En général, ces va et vient se font avec une lancha qui pousse une barge chargée au flanc du cargo.

Passage d'une barge poussée par une lancha

 Etant mouillé assez proche des petits cargos, nous avons pu assister à deux déchargements épiques.
Le premier était le déchargement d'une voiture et d'un camion. Le procédé est assez simple en fait, mais quand on voit l'instabilité des cargos l'un par rapport à l'autre, c'est assez impressionnant !!!
Le premier cargo, celui qui amène la voiture et le camion du continent, ouvre sa porte avant. Un second cargo, plus petit vient se placer face à lui avec sa propre porte ouverte. Les deux portes se chevauchent tant bien que mal et les véhicules mis en route quelques minutes avant le déchargement passent d'un cargo à l'autre en roulant sur les portes.
Puis, le petit cargo ferme sa porte avant, rejoint le quai de déchargement de l'île, ouvre à nouveau sa porte avant pour laisser sortir le camion et la voiture par leurs propres moyens. Facile non ? Nous n'osons même pas imaginer comment pourrait se passer cette manoeuvre par temps de houle ...

Le gros cargo contenant les véhicules                    Le petit cargo avec sa porte ouverte     

    

Accouplement des deux cargos et transfert

    

Ca y est, c'est chargé ...

Le deuxième déchargement impressionnant fut celui d'un bateau. Celui-ci était tout neuf et les manutentionaires du cargo ont eu beaucoup de mal à trouver son point d'équilibre pour le soulever et le passer au-dessus du franc-bord pour le déposer dans l'eau.

Ouh là là, passera, passera pas, passera, passera pas ...

    

    

    

Hier soir, 4 juillet, nous avons invité "Entre-côtes" à venir prendre l'apéro sur Brindacier. C'était très sympa. Ca nous fait plaisir de voir un peu de monde car depuis le départ de Jean-Lou il y a 3 semaines, nous n'avons pas beaucoup de contacts sociaux. Nous allons finir par devenir des ours ... Reste un peu point à régler pour les apéros sur Brindacier : la lumière dans le cockpit.
Sandrine avait prévu d'utiliser une lampe de camping à gaz mais elle consomme presque une bouteille de gaz par soirée. Ce n'est pas très rentable ...
Robin penche pour l'utilisation de la baladeuse de bricolage. Elle consomme peu et se recharge facilement. Le hic : Sa lumière crue n'est vraiment pas agréable pour une douce soirée de discussion autour d'un verre.
Le lendemain matin, nous avions trouvé, chacun de notre côté, la même solution au problème : Utiliser la prise du pilote électrique de secours qui se trouve dans le cockpit pour y brancher un feu à led que nous suspendrions au portique.
C'est noté dans la liste des choses à faire quand on en aura envie ...

C'est confirmé, nous quittons Isabela vendredi matin pour Santa Cruz. Avant de partir, nous avons envie de vous faire partager nos meilleurs souvenirs d'Isabela à l'aide de quelques photos.

La faune surprenante

    

    

    

La place du village et la pharmacie où l'on trouve les cartes de téléphone

    

D'autres images que nous garderons d'Isabela

    

    

Les paysages

    

    

Pour ce dernier soir à Isabela, nous nous offrons un bon restaurant où nous commandons un ceviche, plat de poisson cru mariné, et une langouste. Oh surprise, la langouste se révèle être une cigale de mer. C'est la première fois que nous en mangeons.

Cigale de mer

    

7 juillet 2017 : Navigation de Isabela (Galapagos) à Santa Cruz (Galapagos) - 47 milles
Nous partons du mouillage vers 7h00 après avoir remonté et plié l'annexe sur la plage avant de Brindacier.
La houle s'est calmée. Il y a peu de vent alors nous mettons le moteur pour pouvoir arriver avant 15 heures et faire ainsi les papiers d'entrée à Santa Cruz avant le week-end. Et puis, ça nous permettra de tester le moteur qui nous l'espérons ne fera plus des siennes. Avec tout le mal que nous nous sommes donnés pour lui, ce serait la moindre des choses, non ?!?

De belles vagues déferlantes marquent les hauts fonds situés au Sud des îles Tintoteras, à la sortie d'Isabela. Nous faisons un très large détour pour passer loin d'elles. Nul doute qu'elles retourneraient Brindacier comme une crêpe !!!

Nous mettons la Grand Voile puis déroulons le génois tout en restant au moteur. Pas de soucis car avec le peu de vent qu'il y a, Brindacier ne gîte pas trop. C'est un vrai bonheur de voir le génois bien réparé et nous entendons l'appel du large ... Bientôt, bientôt, il nous reste encore des choses à voir aux Galapagos.

Arghhhhh, enfer et damnation, après 3 heures de navigation au moteur et à la voile, le moteur s'arrête !!! C'est infernal !!! Nous n'avons plus aucune idée de l'origine de la panne. Nous avons épuisé nos neurones sur le sujet ...
Bon, chaque chose en son temps. D'abord, il faut arriver à Santa Cruz et mouiller au bon endroit, le tout à la voile seule car le moteur refuse de rédémarrer. Il le fera peut-être quand il aura refroidi (croisons les doigts), mais nous devons nous préparer à faire sans ...
Heureusement, le vent sera léger et portant pour mouiller et l'accès au mouillage a l'air facile. Nous rongeons notre frein chacun de notre côté, histoire de digérer tranquillement cette mauvaise nouvelle. Nous faisons aussi une croix sur une arrivée avant 15h00 à Santa Cruz. Mais là, c'est vraiment le cadet de nos soucis.
La seule chose que nous espérons, c'est d'avoir toujours suffisament de vent pour rester manoeuvrant et ne pas nous laisser déporter vers la côté qui se trouve sous le vent et sur laquelle viennent briser de belles déferlantes.

C'est franchement dommage car c'est une belle journée de navigation et nous ne pouvons pas l'apprécier pleinement. Enfin, il faut se faire une raison.
Environ 4 milles avant l'arrivée, nous décidons d'essayer de redémarrer le moteur. En effet, le vent est tombé et nous n'avançons plus qu'à 1,9 noeuds. A ce rythme-là, nous n'arriverons pas avant la nuit. Nous espérions pouvoir démarrer le moteur à la dernière minute pour optimiser les chances qu'il ne cale pas mais autant mettre toutes les chances de notre côté et essayer d'arriver de jour ...

Ouf, il démarre. Gazzzzzzzz !!! Nous mettons la manette des gaz à 1800 tours, son régime de croisière habituel, et nous décidons de ne plus y toucher avant d'arriver. C'est donc à 6 noeuds que nous entrons dans le mouillage. 6 noeuds pour faire un premier tour de repérage, c'est vraiment trop rapide et dangereux pour slalomer entre les bateaux. Nous réduisons donc un peu les gaz avec précaution en ayant toujours en vue un point de mouillage accessible sur l'erre au cas où le moteur s'arrêterait.
Mais non, il est de bonne humeur et accepte tout naturellement de ralentir progressivement.

Nous mouillons derrière un voilier français en aluminium très sympa. Nous avons grandement besoin de fêter notre arrivée comme il se doit. Aussi, nous l'invitons prendre l'apéro sur Brindacier dès que les formalités d'entrée seront terminées.

Apéro d'arrivée à Santa Cruz

    


Et voilà, la journée ne se termine pas si mal. Notre agent nous promet de revenir demain matin avec un mécanicien car cette fois, nous baissons les bras ...
Après quelques ti'punch, nous nous endormons comme des bébés ...

Du 8 au 14 juillet 2017 : Escale à Santa Cruz (Galapagos)

Le moteur, épisode 1 (ou plus ...)
Ce matin, nous attendons le mécanicien de pied ferme. Il arrive les mains dans les poches, ce qui nous étonne un peu. Mais bon, c'est juste un premier rendez-vous ... Nous lui expliquons tant bien que mal les symptômes de la panne. Nous lui ouvrons le compartiment moteur pour lui montrer la bête. Il nous dit tout de suite qu'il faut changer la pompe  d'alimentation du gasoil. D'après lui, elle est fatiguée et son débit n'est pas suffisant pour fournir le gasoil nécessaire à la pompe à injection. Du coup, le moteur, malgré la déficience du débit d'alimentation, vit sur ce qu'il y a dans le filtre à gasoil et la pompe à injection, puis s'arrête quand cette manne est épuisée. Bon, va pour changer la pompe. Nous lui donnons 100$US pour qu'il achète la pompe et revienne nous l'installer mardi matin.

Nous lui parlons aussi de notre gasoil qui était un peu huileux et du doute que nous avons sur la propreté des injecteurs. Il nous dit que ça ne doit pas être ça mais que si on veut, il peut démonter les injecteurs et les passer sur un banc qui permet de voir s'ils sont propres ou pas. Bon, nous verrons ça mardi.
Nous sommes moyennement confiant car si nous n'avions pas insisté pour démarrer le moteur, nous pensons qu'il ne nous l'aurait même pas demandé !!! Ca nous paraît quand même bizarre, mais nous avons peut-être tort ...

Le centre des tortues de Santa Cruz
Que cela ne nous empêche pas de profiter de l'escale !!! Au grand dam de Robin, nous partons visiter le centre des tortues de Santa Cruz (encore un ...). C'est une jolie ballade. Il est vrai que nous connaissons presque par coeur ce qui est écrit sur les panneaux explicatifs, mais quelques fois il y a une nouvelle information.
Par exemple, en 1971, ils ont trouvé la tortue surnommée "Lonesome Georges". La dernière tortue endémique de l'île Pinta des Galapagos. En 1972, elle a été rapartriée dans un endroit protégé sur l'île de Santa Cruz pour qu'elle soit en sécurité. A partir de ce jour, des recherches importantes ont été lancées pour trouver un autre spécimen de son espèce et éviter ainsi que sa race s'éteigne.
Malheureusement, après 40 ans de solitude, "Lonesome Georges" s'est éteint sans descendance dans le centre des tortues de Santa Cruz. Il est maintenant empaillé et exposé dans une salle très protégée des conditions d'environnement : température maintenue à 17°C, filtres anti-poussières anti-bactéries, protection contre les UV, ...

Lonesome Georges

La photo rend mal la taille de l'animal car le haut de sa tête doit être à peu près à 1m40 du sol.
Plus loin, plusieurs carapaces de tortues sont exposées mettant en lumière le squelette intérieur et la manière dont la carapace grandit avec l'animal.

Carapace de tortue

    

Tortues avec un cou vraiment long

Nous continuons notre visite qui nous emène au centre d'interprétation de Darwin. Cette institution est très importante ici. A tel point qu'au dire de certains habitants, ce sont eux qui sont dans des parcs clôturés et non les animaux. Il faut bien reconnaître que ce n'est pas faux ...  Ils n'ont pas le droit d'aller dans le parc et doivent donc rester dans les limites de la ville. Non seulement ils vivent sur une île assez petite mais en plus ils sont limités à une toute petite partie de cette île !!! Il y a de quoi avoir une dent contre le parc, non ?!?

Il n'y a pas que des iguanes marins aux Galapagos. On y trouve aussi plusieurs espèces d'iguanes terrestres dont les caractéristiques varient selon leur île d'origine.

Iguanes terrestres

    

L'étal des pêcheurs
Aux Galapagos, la pêche industrielle est interdite. Il y a 1007 licences de pêche artisanale au total. Nous passons devant l'étal de poissons. Les clients ne payent pas tous leur pitance. En effet, les pélicans et les otaries sont aux aguets du moindre bout de poisson laissé sans surveillance ...

L'étal aux poissons

    

Un pélican trop gourmand récupère une carcasse de poisson qui nous semble bien trop grosse pour lui. Nous avons l'impression que sa poche sous son bec va exploser. Finalement, il recrache sa proie qui est aussitôt récupérée par un autre pélican. Ce dernier réussira à faire passer la carcasse de sa poche à son gosier où elle restera coincée un bon moment.

Un pélican trop gourmand

    

Un genre de héron fait la guerre aux pélicans pour obtenir plus de poissons. Pendant ce temps, l'otarie, habituée des lieux, reste au plus proche de la source ...

Héron contre pélican : Le pélican est au tapis

Le vainqueur roulant des mécaniques ...

Les langoustes trop petites ou portant des oeufs sont mises à part pour être relâchées.

Langoustes à relâcher

Les apéros et accessoires
Aujourd'hui lundi 10 juillet, nous voyons arriver les voiliers qui étaient restés à Isabela : "Entre-côtes", un ovni 365, "Dersou", un Centurion 41S et "Perds pas le Nord", un voilier en acier.
Le mouillage est un peu serré pour faire rentrer tout le monde à une distance raisonnable. Mais tout se passe bien. Ca sent bon les apéro !!! C'est le moment d'améliorer notre système de lumière dans le cockpit de Brindacier.
Au départ, nous utilisions une lampe de camping à gaz. Mais elle grillait une bouteille par soirée. Et oui, les soirées sont longues quelques fois à discuter à batons rompus dans un cockpit ...
Puis, nous avions opté pour la baladeuse à led rechargeable. Economiquement intéressante mais sa lumière blanche gâchait un peu l'ambiance.

Aussi, le problème nous ayant travaillé toute la nuit, au réveil, nous avons eu en même temps la même idée : utiliser la prise du pilote électrique pour y brancher un feu de mouillage que nous avons en secours avec une des deux leds que nous avons en rechange.
Sitôt dit, sitôt fait, surtout que ce soir nous accueillons Marie-Hélène et Christian du voilier Entre-côtes. N'ayant pas trouvé de prise de pilote mâle et ne voulant pas couper le fil d'un de nos deux pilotes de secours (oui, oui, on sait, ça fait beaucoup de pilote mais l'un était sur Brindacier et l'autre en secours sur l'ancien bateau de Sandrine ...), nous optons pour brancher l'éclairage sur la prise allume cigare de la table à carte.

C'est le top, ça marche nickel. La lumière est douce, économique car à led, et facile à installer. Nous l'attachons sous la capote et faisons passer le filde la capote à la prise allume cigare de la table à carte via un petit hublot rond de cockpit : idéal ...

Prêts pour l'apéro

Le musée d'art précolombien
En nous promenant dans la rue qui longe le bord de mer, nous tombons sur un musée peu banal. Il présente une collection d'objets précolombiens en réalité virtuelle. En fait, une photo de chaque objet est collée sur un pic. Nous sommes équipés d'une tablette munie d'écouteurs. Quand nous présentons la tablette devant la photo, l'objet apparaît en 3 dimensions sur la tablette. Il est possible de tourner autour de l'objet et d'en voir ainsi toutes les facettes. C'est plutôt amusant et nous ne risquons pas d'abîmer quoi que ce soit.

Musée en réalité virtuelle

    

Le moteur, épisode 2 (ou plus ...)
Puis, nous partons à la recherche d'un magasin qui vendrait des pompes d'alimentation en gasoil afin de connaître le prix de vente de cette pièce. Nous trouvons le magasin Gaillardo et nous discutons longuement avec un des frêres Gaillardo. Il nous propose gentillement de tester notre pompe que nous avions démontée avant de venir.

Démontage de la pompe d'alimentation de gasoil

A priori, pas de problème, mais nous ne pouvons pas être sûrs que le débit est suffisant. Ce monsieur est très sympa. Il souhaite partir en catamaran jusqu'en Polynésie avec sa famille. Il nous dit que son frêre est mécanicien et que si nous le souhaitons, il pourrait passer voir le moteur. Etant donné que nous nous sommes déjà engagés avec l'autre mécanicien, nous déclinons son offre. Mais franchement, nous avons nettement plus confiance en lui. Tant pis, nous verrons comment ça se passe demain.

Le site internet
Presque tous les midis, nous allons déjeuner dans un petit resto où les almuerzo sont très bons et pas chers (5$US par personne). Le wifi n'est pas trop mauvais et nous en avons absolument besoin car notre hébergeur, dont nous tairons le nom pour le moment, nous dit qu'il ne leur est plus possible de nous fournir un hébergement gratuit !!! Arghhhhhh, ......
Impossible de mettre à jour le site. Tout est bloqué. Nous ne pouvons même pas indiquer que le site est en panne ou diriger vers une autre adresse.

Après plusieurs échanges de mails avec notre hébergeur, voici ce qu'il en ressort :
- Le disque du serveur qui héberge notre site est plein donc l'hébergement gratuit s'arrête là.
- Ils arrêtent de proposer un hébergement gratuit. Malgré cela, leur page d'accueil indique toujours "hébergement gratuit pour toujours" !!!
- Pour continuer à bénéficier d'un hébergement gratuit, ils nous proposent d'utiliser une de leur filiale mais nous perdrons alors notre nom de domaine car il leur appartient. Pour information, notre nom de domaine est brindacier.16mb.com.
- Le seul moyen de garder notre nom de domaine serait de payer notre hébergement (7€/mois, prix dégressif selon le nombre de mois commandé).

Mis devant le fait accompli et n'ayant pas un accès internet suffisament rapide pour trouver mieux, nous avons payé l'hébergement pour 2 ans en espérant que d'ici là, les conditions ne changeront pas une nouvelle fois. Voilà 95€ partis pour un hébergement soi-disant gratuit et illimité dans le temps.
Après plusieurs recherches sur les forums, il semble que ce soit monnaie courante. Ces hébergements gratuits appatent le chaland pour ensuite leur forcer la main pour passer en hébergement payant.

Pour éviter ce travers, nous aurions dû acheter notre nom de domaine. Ce n'est pas très cher, environ 10€ mais nous ne le savions pas. Ainsi, cela permet de changer facilement d'hébergeur sans perdre son nom de domaine par lequel les lecteurs vont sur le site. Tant pis, nous le saurons pour la prochaine fois ... Mais c'est rageant de se faire piéger ainsi !!!
Vous ne pouvez pas le voir mais nous sommes vers de rage, de la bave aux lèvres et les yeux rouges flamboyants !!!

Le moteur, épisode 3 (ou plus ...)
Mardi 11 juillet, est un jour chargé !!! Plein de gasoil : 400 litres livrés en bidon par lancha (taxi boat) à transférer de la lancha au pont puis du pont aux réservoirs. Le tout sans rien abîmer bien entendu ... Concentrés sur l'opération, nous n'avons même pas pensé à prendre une photo. Mais c'était impressionant de voir 13 bidons de 20 litres plus 3 bidons de 45 litres sur le pont de Brindacier et aussi de ramener tous les petits bidons en un seul tour d'annexe !!!
Bien qu'il y ait eu quelques fuites, la quille est maintenant remplie avec 360 litres, le réservoir tribord avec 90 litres, le réservoir bâbord avec 80 litres et nous avons en stock 5 bidons de 20 litres chacun. La ligne de flottaison de Brindacier est de nouveau descendue ... Mais avec ça, nous devrions être tranquille pour un bon moment et ne pas avoir à nous soucier des escales sans ravitaillement possible en gasoil.

Nous attendons le mécanicien qui doit arriver à 10h00. A 10h45, nous appelons notre agent par VHF pour lui dire que le mécanicien n'est pas là. Il nous dit qu'il arrivera vers 11h45. Cela ne nous arrange pas du tout car nous désirons aller à terre manger un almuerzo et en profiter pour essayer de résoudre notre problème d'hébergement du site internet. Nous lui proposons donc 14 heures.
De retour sur Brindacier à 14 heures, nous attendons le mécanicien jusqu'à 15h30, heure à laquelle nous rappelons notre agent ... Finalement, le mécanicien arrive 10 minutes plus tard avec à la main la nouvelle pompe à gasoil et quelques outils destinés à démonter les injecteurs.

Avant son arrivée, nous avions tout préparé pour l'installation de la nouvelle pompe : démontage de l'ancienne pompe, préparation des cosses électriques, remplacement de l'ancienne durite située entre le filtre décanteur et la pompe à gasoil pour en mettre une d'un seul tenant.
Nous n'aimons pas du tout que quelqu'un d'autre que nous bricole dans Brindacier. Nous nous sommes tellement appliqués et nous avons tellement bichonné ce beau moteur tout neuf. Finalement, le mécanicien nous regarde monter la pompe nous-même ...

Ancienne pompe et nouvelle pompe

    

Ancienne durite avec robinet de raccord et nouvelle durite sans robinet

    

Après discussion, nous décidons de ne pas faire vérifier les injecteurs. Nous avons peut-être tort, mais nous n'avons pas confiance dans ce mécanicien. Tant pis, l'avenir nous dira si nous avons eu tort ou raison.

Une autre source de panne pourrait être le gasoil de Panama réputé de mauvaise qualité et avec un peu d'eau dedans. Ca, il paraît que c'est très mauvais pour la pompe à injection. Nous avons purgé nos deux préfiltres décanteurs mais pas très bien le second, celui qui se trouve entre le réservoir journalier et le moteur. Nous décidons donc de le refaire en le démontant complètement. Ainsi, tous les éléments de la chaîne d'alimentation auront été vérifiés et/ou changés.

Les coussins du carré
Au hasard de nos promenades dans Santa Cruz, nous sommes tombés sur l'échope d'un couturier. La housse du coussin d'assise tribord du carré est complètement usée. La mousse est visible en plusieurs endroits. Nous devons donc mettre une nouvelle housse. Le seul tissu que nous ayons à bord est de la polaire, peu adapté à cet usage. Nous regardons donc dans la boutique si nous trouvons un tissu qui pourrait aller. Il y en a bien un assez solide mais sa couleur bleue est un peu flashy ...
Tant pis, ce sera mieux que rien, et si nous le faisons pas avant de partir, le coussin n'arrivera pas entier en Polynésie et il faudra changer la mousse en plus de la housse !!!

Pendant que nous y sommes, Sandrine ayant rempli son quota de couture pour le mois avec la réparation du génois, nous demandons le prix pour la confection du coussin. Quand nous entendons 25$US nous avons l'air très étonné, il faut dire qu'à Toulon, c'était 50€ sans le tissu. Ayant mal interprété notre étonnement, le couturier baisse son prix à 20$US !!!
Que demander de plus !!! L'après-midi même, nous lui apportons notre coussin ainsi que notre sac à dos préféré pour lui faire changer les deux fermetures éclair cassées.

Nous revenons récupérer le tout le lendemain en ayant préparé des sous pour payer le tissu. Mais ce n'était pas nécessaire, les fournitures étaient incluses dans le prix !!! Au total, nous avons payé 28$US pour la confection du coussin avec une fermeture éclair pour pouvoir enlever la housse ainsi que la réparation du sac à dos. Nous avions presque honte ...

Oh le beau coussin bleu ...

Du coup, nous décidons de refaire faire tous nos coussins. Il est vrai qu'un coussin bleu parmi plein de coussins rouges, ça risquait de faire tâche. Mais le bleu étant vraiment bleu, nous choisissons un tissu de drap blanc à petits carreaux bleus pour les dossiers. Cela devrait éclairer un peu le carré. C'est dur de choisir une couleur hors de son environnement. Mais bon, pour le prix, nous nous en contenterons.

Transport des coussins en annexe

Promenade à Bahia Tortuga
Jeudi 13 juillet, nous partons nous promener à pied à Bahia Tortugas. C'est une baie magnifique à environ 45mn de marche du mouillage. Pour y aller, nous empruntons un chemin pavé qui passe dans la campagne. C'est vraiment très beau. Nous y croisons des oiseaux que nous apprécions particulièrement car ils ont un chant très mélodieux. Nous les avons baptisé "chanteurs masqués" eu égard à l'entourage noir de leurs yeux.

Un chanteur masqué

Chemin pour aller à Bahia Tortuga

La première partie de la plage est pleine de rouleaux. C'est un régal pour les surfeurs. Par contre courants peuvent la rendre dangereuse pour la baignade. Qu'à cela ne tienne, au bout de cette grande étendue de sable blanc, se trouve une grande lagune idéale pour la baignade. L'eau y est plus chaude et beaucoup plus tranquille. Sur le trajet, nous croisons beaucoup d'iguanes marins.

Bahia Tortuga

    

Si la promenade vous semble trop longue, des bateaux taxi font des allers retours du port à la lagune où ils s'amarrent le long d'une paroi de lave qui ressemble à celles que l'on trouve à Los Tuneles à Isabela.

Taxi boat pour aller à Bahia Tortuga

Ici, les cactus sont devenus de vrais arbres avec un gros tronc marrons et des feuilles en hauteur. C'est assez impressionant. Selon les îles, ils sont plus ou moins hauts, plus ou moins producteurs de fruits, ...

Cactus à Santa Cruz

    

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un centre de présentation des énergies renouvelables. La Corée est très impliquée aux Galapagos au niveau énergétique. Nous n'avons pas réussi à savoir pourquoi. Le rez de chaussée présente les différents types d'énergie renouvelable connues aujourd'hui. Mais nous restons un peu sur notre faim car les explications sont très très succintes.
Le deuxième étage présente une série de belles photos sur les Galapagos.
Nous aurions aimé voir quelles étaient les énergies renouvelables actuellement mises en oeuvre aux Galapagos et avoir une projection de leur utilisation dans l'avenir. Mais c'est déjà très bien que ce centre existe et soit ouvert gratuitement au public.

Centre de présentation des énergies renouvelables

    

Pour se récompenser d'avoir fait une si loooooongue marche, Robin se requinque avec un énorme donuts couvert de chocolat.

Après l'effort, la récompense ...

Vendredi, les trois voiliers avec qui nous avions lié connaissance avant de partir d'Isabela partent ensemble vers les Marquises. En attendant de les voir lever l'ancre, nous cuisinons deux énormes tranches de poisson que nous sommes allés chercher à l'étal des poissonniers. Un régal !!! Et en plus, c'est vraiment donné : 4,50$US pour les deux grosses tranches de thon rouge !!!

Le thon c'est bon ...

Nous saluons le départ des voiliers à coups de Vouvouzela et leur souhaitons une bonne traversée.

Départ d'autres voiliers vers les Marquises

    

Nous, nous restons encore un peu. Nous profitons de ces derniers jours aux Galapagos pour aller nous promener à Las Grietas, une résurgence d'eau douce et salée encadrée par deux falaises. Le coin est très fréquenté mais ça en vaut la peine. L'eau est bonne et la vue sous-marine est splendide avec le jeu des lumières dans différents tons de bleu. Pour y aller, nous empruntons une lancha qui nous dépose de l'autre côté du mouillage et nous suivons un sentier qui nous mène à une lagune qui servait de bassin de récolte pour le sel, puis à une plage avant d'arriver à la zone de Las Grietas proprement dite.

Las Grietas

    

Ce soir, samedi, Robin nous offre un super bon resto. Il a réservé hier pour être sûr que nous aurons une jolie table juste devant la mer. Vers 19h45, bien habillés (pantalon et chemise pour l'un et robe pour l'autre), nous prenons l'annexe pour y aller. Mais oh surprise, tout est éteint !!! Incroyable !!! Pourtant, il n'y avait aucune ambiguité sur le jour et l'heure ...
Heureusement, il y a un autre restaurant qui a l'air tout aussi digne d'intérêt juste à côté. Nous y dinons donc d'un délicieux poisson fondant dans la bouche. Miammmm, on partirait en traversée rien que pour ça ...

Restaurant luxueux avant le départ

Quand nous rentrons à la nuit, nous pouvons apercevoir de nombreux petits requins à pointes noires qui nagent dans les spots lumineux des pontons.

Requins à pointe noire

    

Heureusement qu'ils sont inoffensifs car demain matin nous devons absolument retourner nettoyer la coque. Nous l'avons fait il y a un peu plus d'une semaine à Isabela, mais tout est de nouveau sale !!! C'est incroyable !!! Toute la coque est de nouveau couverte d'algues !!! Grrrr, faut y aller, espérons que le soleil sera de la partie. Heureusement que l'eau n'est pas trop froide, environ 24 degrés.

Lundi 17 juillet, ça y est, c'est le jour du grand départ pour la Transpacifique !!! Tout est prêt. Nous avons récupéré nos beaux coussins de carré habillés de neuf, les courses de frais sont terminées, Robin a fait le stock de sucreries (à 16$US le pot de 750g de Nutella, il s'est ruiné ...).

Nouvel habillage du carré

    

                                               Avitaillement de frais                                          Complément d'eau douce                  

    

Après nous être trompés en achetant des courgettes (on voit les novices en cuisine ...), nous avons même fini par trouver des concombres ... On dit pepillos en espagnol, nous le saurons pour la prochaine fois.

Il nous reste à mettre une petite bougie à l'église de Puerto Ayora, manger un dernier almuerzo, mettre le site en ligne, prendre une dernière météo et hop, c'est parti !!! Rendez-vous dans à peu près un mois.

Et n'oubliez pas que vous pouvez nous suivre pendant notre traversée grâce à la BLU qui nous permet de mettre à jour la position de Brindacier sur internet tous les jours (selon les conditions de propagation). Pour y accéder, il vous suffit d'aller à cette adresse https://cms.winlink.org:444/maps/PositionReports.aspx?callsign=F4HSA.

Du 17 juillet 2017 au 11 août 2017 : TRANSPACIFIQUE de Santa Cruz - Archipel des Galapagos à Mangareva - Iles Gambier

Jour 1 : Lundi 17 juillet 2017 (94 milles parcourus)
Ce matin, le temps est gris et pluvieux. C'est fréquent en hiver aux Galapagos mais généralement, ça se découvre pendant la journée. Nous restons donc dans une optique de départ aujourd'hui.
Nous avons vraiment pleinement profité des Galapagos et maintenant qu'il est temps de partir, l'appel du large se fait sentir. Nous sommes heureux de repartir vers de nouveaux horizons, de nouvelles îles, de nouveaux amis, ...

Après avoir mis le site en ligne, mangé un dernier almuerzo et bu une dernière bière (sur le sol des Galapagos), nous attaquons la préparation du bateau.
Tout d'abord, le rangement nickel de l'intérieur. Là-dessus, il n'y a pas grand-chose à faire. Puis, remontée de l'annexe et du moteur hors-bord, graissage des parties sensibles de ce dernier et nettoyage de la coque de l'annexe sur laquelle quelques algues sont restées accrochées, désireuses de connaître d'autres eaux ...
Celle-ci est ensuite saucissonée sur le roof, devant la bulle, sous la bôme. Nous préférons la mettre à cette place pour que la plage avant reste dégagée pour les manoeuvres de trinquette ou de tangonnage. Cela permet aussi de garder le hublot de la cabine avant dégagée et ainsi avoir la lumière à l'intérieur et éventuellement pouvoir l'aérer par très beau temps.

Annexe rangée sur le pont

Pendant que Sandrine trace une route de 2963 milles nautiques sur openCPN pour rallier les Galapagos aux Gambier et prépare la liste des fréquences radio qui seront nécessaires pour prendre la météo et échanger des mails par BLU, Robin prépare le pont et remet en place le régulateur d'allure qui avait été partiellement retiré afin d'offrir une jupe arrière plus confortable à Jacqueline, l'otarie préférée de Sandrine.

A 16h55 les derniers tauds et biminis sont retirés, le moteur est démarré (sans problème) et l'ancre est remontée.
Pour une longue traversée de ce type, nous désolidarisons l'ancre de la chaîne de mouillage. Nous attachons l'ancre solidement au balcon avant et à la bite d'amarrage avant centrale. La chaîne, quant à elle, est rentrée entièrement à l'intérieur de la baille à mouillage et reliée au bouchon étanche de l'écubier par un bout. Elle est ainsi très facile à remettre sur l'ancre. Cela permet de boucher efficacement l'entrée de la baille à mouillage et éviter ainsi d'avoir des seaux d'eau qui rentrent à l'intérieur lorsque la mer est agitée.

Au-revoir les Galapagos

Le moteur tourne pendant une heure afin de s'éloigner du mouillage, des cailloux et des déferlantes qui déroulent dans les parages. Puis, les voiles sont établies : GV haute et génois. Le moteur est arrêté. C'est parti !!!

Hissage de la GV et ferlage du lazzybag le long de la bôme

    

La première nuit est très calme. Le vent au près bon plein varie entre 14 et 16 noeuds apparents.
Du plancton phosphorescent illumine l'eau autour de Brindacier. Le sillage est fluo !!! On dirait un méga yacht de Saint Tropez avec des projecteurs qui éclairent sous la coque comme c'est actuellement la mode.
Des dauphins nagent autour de nous. Nous ne voyons que leur trainée lumineuse. C'est très beau !!!

Jour 2 : Mardi 18 juillet 2017 (128 milles parcourus)
Le vent est léger, entre 5 et 15 noeuds apparents. Mais comme nous sommes au bon plein, il y a un peu de pression dans les voiles. De plus, le courant joue la partie avec nous et nous restons à 5 noeuds de moyenne.
Le soleil perce les nuages et voilà une super belle journée en perspective.
Sandrine ressort le sextant, ou plutôt l'un des sextants du bord ..., et se replonge dans les droites de soleil. Erreur de position de la journée : 25 milles par rapport au GPS. Ca va s'améliorer ... C'est sûr ...

Calculs de sextant

A midi, salade chou, tomates, oignons et fromage dans le cockpit, chauffés par le soleil de l'équateur.
Quelques menus travaux nous occupent brièvement : Protection du ragage du frein de bôme sur l'annexe, estrope supplémentaire sur le point d'amure du génois, retenue de bôme avec palan pour plus d'efficacité.
Sinon, c'est lecture assidue : Bolitho pour Robin et Robinson Crusoé pour Sandrine ... ou parties de Yam's.

Quelques travaux sur le pont

Ce soir, nous arrivons à recevoir les fax météo de la station d'Honolulu (rien que le nom fait rêver ...) et à échanger des mails et recevoir un grib via la station de San Diego. Yessss !!! Etant donné que nous avançons vers l'Ouest, nous devons changer de station pour émettre et recevoir en BLU. Là, nous sommes rassurés, nous avons de quoi recevoir la météo pour cette traversée, indiquer notre position et donner de nos nouvelles régulièrement.
Nous avons un téléphone satelitte Iridium à bord, mais tant que nous n'activons pas un forfait Iridium, nous n'avons que la HF comme moyen de communication. Nous avons prévu d'activer le téléphone satelitte pour les traversées plus olé olé : Transpacifique retour, Antarctique, remontée de l'Atlantique Sud.

Dans la nuit, quelques rafales plus puissantes et plus longues nous incitent à prendre quelques tours dans le génois afin de dormir tranquillement.
Le rythme des quarts est vite repris avec des tranches de dodo de 30 minutes autorisées à celui qui est de quart.
Etonnament, nous sommes encore dans des eaux très fréquentées. Nous croisons une dizaine de gros bateaux de pêche au cours de la nuit. Certains n'ont ni radar ni AIS et remorquent derrière eux plusieurs petits canots.

Plein de pêcheurs autour de nous

    

A cette occasion, nous allumons notre VHF / récepteur AIS et apercevons deux voiliers de notre connaissance faisant route vers les Marquises : "Gone with the wind" à 54 milles, un catamaran qui était avec nous au mouillage de Santa Cruz, et "Lurata" à 64 milles, un monocoque également au mouillage avec nous à Santa Cruz. Tous deux sont partis le même jour que nous. Nos routes divergent et ces deux voiliers n'apparaissent plus sur l'AIS au petit matin. Pour eux les Marquises, pour nous les Gambier.

Jour 3 : Mercredi 19 juillet 2017 (126 milles parcourus)
Non mais, qui a dit que le Pacifique Sud entre les Galapagos et la Polynésie était une des zones les plus désertique du monde ?!? Jamais vu autant de bateaux de pêche !!!
Depuis hier soir, nous croisons plusieurs flotilles de 6 à 8 bateaux de taille variable, entre 25 et 50 mètres de long. Certains ont l'AIS en route, d'autres non. En tout cas, aucun d'eux n'a jamais répondu lorsque nous les appelions à la VHF sur le canal de veille 16 pour signaler notre présence et leur demander de modifier leur cap lorsque nous étions en route de collision.
Certains se sont déroutés à la dernière minute, d'autres nous ont obligé à empanner pour les éviter pendant la nuit !!!

Un bateau nous évite pendant la nuit

Leur manège est très étrange. Ils naviguent donc en flotille mais quelques fois nous avons du mal à évaluer leur nombre car certains bateaux se superposent. Ce n'est qu'en zoomant fortement que l'on s'aperçoit qu'il y en a deux. Il est aussi arrivé que l'un d'eux disparaisse complètement de notre écran alors que nous en étions assez proche.

Nous sommes réellement surpris de tout ce trafic. D'autant plus que nous sommes à 300 milles des Galapagos et à plus de 650 milles des côtes d'Amérique du Sud. Ces navires font tous un cap identique à l'Est-Sud-Est, perpendiculaire à notre route. Ils naviguent de manière parfaitement parallèle. Et lorsqu'un groupe disparaît de notre écran, un nouveau apparaît.
Ils ont des numéros MMSI commençant par 412 sauf un ou deux dont le numéro commençait par 900. Pour information, les trois premiers chiffres d'un numéro MMSI indiquent la nationalité du navire. Ils ont tous des noms à consonance asiatique.
Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Où vont-ils ?

Pêcheur croisant Brindacier

    

Nous avons imaginé ce qu'ils pourraient être :
La Corée du Nord aurait déclaré la guerre aux Etats-Unis. A la suite de quoi ils auraient envoyé toute leur flotte, environ 100 navires, en formation serrée et camouflée en pêcheurs pour cingler vers les côtes américaines. Nous avons d'ailleurs vu New York en tant que destination sur un des AIS.
Afin de ne pas se découvrir, ils navigueraient par groupes de 10 unités environ et seraient une dizaine de groupes au total. Un seul groupe allumerait ses AIS à un moment donné et à une position donnée. Les autres seraient éteints. Ainsi, nous aurions l'impression que c'est toujours le même et unique groupe qui navigue. De plus, dans chaque groupe, les bateaux seraient regroupés par paire permettant ainsi de ne faire apparaître que la moitié des navires réellement présents. Ceci expliquerait la juxtaposition de certains AIS.
Pour finir, nous aurions traversé un groupe dans lequel nous aurions été en route de collision avec un sous-marin naviguant en surface. Celui-ci aurait finalement plongé pour nous éviter et de ce fait aurait disparu soudainement de notre écran !!!
Et voilà, ça explique tout, non ?!?
Bon, il faut bien qu'on s'amuse un peu ...

A part ça, en ce qui concerne la navigation, tout va bien : vent léger arrivant sur notre travers bâbord. Quelques grains non violents ne nécessitant pas de réduction de GV mais seulement quelques tours à notre génois.
Le cap est bon, la vitesse est bonne. Sauf au cours de la nuit où le vent tombe franchement alors que la houle persiste. Cela fait battre les voiles et nous détestons ça. Alors nous remplaçons le régulateur d'allure par le pilote hydraulique qui garde un cap plus régulier et limite ainsi le battement des voiles. Revers de la médaille, les batteries baissent pendant la nuit. Heureusement, le soleil de la journée permet de les recharger à 100% avec les panneaux solaires.

La journée est ponctuée par quelques jeux comme encore et toujours le Yam's et le pari habituel que nous faisons à chaque traversée : chacun doit estimer la date et l'heure de l'arrivée à destination, ancre posée au fond. Chaque prévision est notée sur un bulletin secret, rangé entre les jolis bols de la Graciosa. Ils ne seront ouverts qu'à l'arrivée.

Bulletins secrets

Les enjeux sont pour la date d'arrivée estimée : 30 minutes de massage pour Robin ou une journée d'activités au choix pour Sandrine.

Nous ouvrons aussi quelques devinettes de notre boîte à trésors que nous trouvons facilement pour une fois !!!
En revanche, nous peinons sur la devinette reçu du Papa de Robin par BLU. D'ailleurs, si vous voulez nous donner un coup de main, ne vous gênez pas, la voici :
- Mon premier : acide et rare
- Mon second : outil de négation
- Mon troisième : bonnes feuilles
Mon tout : un tour de cochon
Solution à mettre en surlignage pour la voir : surpater

Enfin, seul désagréement à bord, le presse-étoupe perd encore et toujours un peu d'huile malgré les joints spi changés à Panama. Nous décidons de bloquer l'arbre en embrayant la marche arrière. Ca fonctionne mais cette petite perte d'huile non résolue est très énervante !!!
Mais cela ne gâche pas ce délicieux début de Transpacifique.

Jour 4 : Jeudi 20 juillet 2017 (107 milles parcourus)
Temps magnifique !!! Conditions idyliques !!! La mer est belle, le vent léger mais présent.
Brindacier avance tout seul sous régulateur d'allure.

Sandrine en profite pour s'améliorer au sextant. Heu, comment dire ...
Il y a eu comme un raté dans la mesure du point de soleil ... Erreur de 786 milles !!! Heureusement que nous avons deux GPS à bord ...

Sandrine au sextant

    

Dans l'après-midi, à 18h00 heure locale, soit 24h00 UTC, nous conversons par HF avec les voiliers qui étaient avec nous aux Galapagos et qui vont vers les Marquises. Avant le départ de Santa Cruz, certains bateaux (Gone with the wind, Lurata, ...) ont organisé une vacation radio deux fois par jour, à 13h00 et 24h00 UTC sur la fréquence 8173kHz.

Aujourd'hui, nous décidons d'essayer de leur parler. Et ça marche !!! Nous conversons avec le catamaran Gone with the wind qui anime le réseau. Nous échangeons nos positions respectives et nous constatons que du groupe, nous sommes les seuls à aller vers les Gambiers. La BLU est vraiment un bon outil. C'est dommage qu'il faille passer la licence de radio amateur pour avoir le droit de s'en servir en navigation pour autre chose que des mails. Cela doit décourager beaucoup de navigateurs. D'ailleurs, nous avons rencontré très peu de français utilisant la HF en phonie. Voyons le bon côté des choses : notre anglais s'améliore ...

Pour continuer sur la lancée de nos divertissemets, nous estimons maintenant la date et l'heure d'arrivée prévue par l'autre. Allons bon, réfléchissons :
Robin a dû prendre telle vitesse, telle distance ... mais comme il sur-estime toujours la vitesse ...
Sandrine a dû prendre telle et telle hypothèse mais bon, elle prend souvent des marges de sécurité ... Résultat à l'arrivée quand nous ouvrirons ces nouveaux bulletins secrets ...
Les enjeux pour la date estimée par l'autre sont un bon restaurant choisi par le gagnant et offert par le perdant. Le cadre et le contenu des assiettes devra être à la hauteur ...

Et deux bulletins secrets de plus dans l'urne ...

S'ensuit une nuit calme avec un vent assez faible au portant nous obligeant de nouveau à passer sous pilote hydraulique afin d'avoir une route plus stable et des voiles qui ne battent pas.
A partir de là, nous ne touchons à aucun réglage pendant plusieurs heures et nous dormons bien maintenant que nous ne croisons plus de flotilles de pêche (ou d'autre chose ...).

Jour 5 : Vendredi 21 juillet 2017 (147 milles parcourus)
La route se poursuit dans des conditions idylliques. Le soleil brille, la mer est belle et le vent parfait. Nous filons le plein bonheur à 6 noeuds de moyenne.

Dans ce cadre idéal, Sandrine se lance dans la confection d'un repas de midi copieux, équilibré et savoureux. Nous dégustons des carottes fraiches cuites à la vapeur avec des pommes de terre revenues avec des oignons et du chorizo. A cela s'ajoutent des oeufs au plat agrémentés de fromage fondu. Ca peut paraître étrange mais c'est très bon !!!

Et en plus, ça sent bon ...

S'ensuit pour Sandrine une toute aussi copieuse vaisselle !!! Et oui, c'est son jour de repas et cela inclut la vaisselle ... En plus, nous gîtons sur tribord et dans cette configuration, les éviers s'écoulent mal et tendent plutôt à s'évacuer par le lavabo de la salle de bain plutôt que par le passe-coque vers la mer. Pour pallier à ce problème, nous avons installé provisoirement une déviation qui s'écoule dans un seau posé au pied de l'évier de la cuisine. Ca fonctionne, mais à terme, il nous faudra résoudre le problème en plaçant une vnne qui isolera le tuyau du lavabo de la salle de bain de ceux de la cuisine.

Ouh là là, toute cette vaisselle !!!

    

A 16h00, le vent monte un peu, conformément aux prévisions météo prises par BLU les jours précédents. Nous prenons alors le premier ris dans la Grand Voile. Cette dernière, de 40 m2, est assez puissante et le régulateur d'allure a parfois du mal à tenir le bateau lorsque celui-ci devient trop ardent sous GV haute.

Comme toute manoeuvre anticipée, cette première prise de ris dans le Pacifique se déroule parfaitement. Brindacier devient plus doux et la vitesse reste entre 6 et  7 noeuds. Le régulateur nous remercie ...

Avec ce nouveau réglage, nous passons en mode nuit. D'ailleurs, parlons-en de la nuit sur Brindacier : Il se passe des choses étranges. En fait, Sandrine semble disparaître vers 21h00, après la vacation BLU et à partir de là, Robin aperçoit environ toutes les trois heures, un petit fantôme déambulant au travers du carré, passant de la cabine avant à la couchette de quart et vice versa d'un pas mal assuré. Sa démarche titubante ainsi que son sympathique "ouhouhouh" lui apportent le surnom de didoncdidonc? Allez savoir pourquoi ?!?

Apparition du didoncdidonc

 


Quoiqu'il en soit, les quarts sont assurés rigoureusement, soyez en sûrs.

Jour 6 : Samedi 22 juillet 2017 (128 milles parcourus)
Ca y est, nous commençons à toucher les alyzés du Pacifique Sud. Le vent se renforce à 20 noeuds et s'établit SE comme la houle.
Nous envoyons la trinquette en complément du génois et de la GV à 1 ris. Nous aimons bien cette configuration de voile qui en plus de nous satisfaire esthétiquement, nous permet de passer rapidement sous voilure réduite en roulant simplement le génois. Ainsi, en un instant, nous portons la toile adaptée au temps plus musclé.

GV, trinquette et génois : c'est beau ...

    

D'ailleurs, dans l'après-midi, nous passons dans cette configuration, GV 1 ris et trinquette. Le vent monte encore un peu, 24 noeuds apparents au travers. Alors, afin d'assurer une nuit paisible sans avoir à cavaler sur le pont dans le noir, nous prenons le second ris dans la GV.
Là, c'est le top. Brindacier est tout doux, il file à 6 noeuds et le régulateur d'allure ne force pas. Parfait !!!
De plus, sous GV 2 ris et trinquette, le vent peut monter encore, nous sommes sereins.

En ce moment, la propagation des ondes HF nécessaires aux échanges radio n'est pas très bonne. Par conséquent, Sandrine passe 3 heures à essayer de recevoir la météo et l'ensemble des mails que s'échange le groupe de bateaux en route vers les Marquises et que nous avons connu aux Galapagos.

C'est ainsi que nous apprenons qu'un catamaran norvégien nommé Restless avec deux personnes à bord, le skipper norvégien et une équipière française, a une importante voie d'eau. et a lancé un MayDay qui nous est relayé par le MRCC norvégien. Ce dernier est l'organisme en charge de la coordination des secours car le bateau norvégien bat le pavillon de la Norvège. Pour nous, ce serait le CROSS Gris-nez qui serait en charge de la coordination des secours.

Par mail, nous obtenons des renseignements sur les conditions à bord du catamaran. Leur position les situe à environ 8 jours de nous sur notre route directe. 3 pompes de cale maintiennent difficilement le niveau de l'eau à l'intérieur. Alors le skipper a eu la bonne idée d'utiliser l'aspiration d'eau du moteur comme une motopompe. Pour l'instant, cela semble suffire.
La voie d'eau est identifiée : il semble s'agir d'une fissure dans la coque au niveau du pied de mât (à priori traversant).
La tentative de réparation a échoué et la voie d'eau persiste. Un cargo va se dérouter pour lui porter assistance.
De notre côté, nous restons en contact avec les personnes qui suivent cette intervention au cas où notre présence, même tardive, serait nécessaire.

Jour 7 : Dimanche 23 juillet 2017 (131 milles parcourus)
Globalement, le vent se maintient en force et en direction. Nous sommes toujours sous GV réduite à 2 ris et trinquette. Plusieurs fois par jour, le vent descend autour de 15 noeuds apparents et nous sommes alors sous-toilés. Mais le temps de songer à enlever un ris ou envoyer un bout de génois et voilà qu'arrive un grain avec 25 noeuds de vent !!!
Dans les rafales, nous nous disons que finalement, nous ne sommes pas si mal comme ça.

Ainsi, nous validons notre choix de voilure du moment : Porter une surface de voile adaptée aux grains et rester ainsi en permanence. C'est confortable et sécurisant. C'est aussi très reposant car nous ne manoeuvrons quasiment jamais et nous pouvons vaquer tranquillement à nos occupations sans être sans cesse sur le qui-vive.
Du reste, les pointes à 7 - 8 noeuds dans les grains compensent les passages molassons à 4 noeuds. Nous maintenons ainsi une moyenne d'environ 5,5 noeuds.

Aujourd'hui, c'est dimanche. Alors nous nous offrons un petit apéro jeux avec parties de Yam's, bières fraîches et chips. Puis, c'est l'heure du repas en regardant un film sur l'ordinateur. Nous mangeons le reste de la salade de chou de l"avant veille avec des pâtes assaisonnées du reste de la sauce des faritas de la veille. Ben quoi, ce serait dommage de jeter toutes ces bonnes choses ...
Pour le film, nous avons sélectionné "Le vélo" avec Benoît Polworde. Un vrai dimanche de vacances avec derrière un LUNDI AU SOLEIL !!!

18h00, heure locale, il est temps de communiquer avec les autres voiliers qui font route vers les Marquises et ainsi prendre des nouvelles du catamaran en détresse Restless. Le premier essai radio est infructueux. Heuuuuu, comment dire .... Sandrine, je crois que tu fais erreur ... Ca ne sert à rien de parler dans le micro de la VHF quand on veut parler en HF ...
Pfffff, c'est parce qu'il est trop bien équipé ce bateau !!! C'est vrai que les deux micros sont côte à côte mais quand même !!!

Mais c'est lequel ?!?

Finalement, nous apprenons par mail que Restless a infléchi sa route pour aller vers les Marquises au lieu des Gambier. Là, il sera sur la route beaucoup plus fréquentée des voiliers qui traversent de Panama en Polynésie française et il y trouvera plus de facilités pour réparer. Il arrive à étaler sa voie d'eau avec ses pompes. Le contact entre lui et les secours est maintenu grâce à son téléphone satellite Iridium. Il nous est demandé de vérifier nos mails 4 fois par jour au cas où la situation évoluerait et nécessiterait une intervention de notre part.

Jour 8 : Lundi 24 juillet 2017 (134 milles parcourus)
Voilà maintenant une semaine que nous avons quitté les Galapagos. C'est un lundi sous le signe des "grains à gogo" !!! La journée est rythmée par le passage de grains, pluvieux ou non et plus ou moins ventés.

A la tombée de la nuit, nous avons eu un coup de 30 noeuds apparents et avons abattus afin de détendre la situation. Nous soupçonnons notre anémomètre de sous-estimer un peu la force du vent car plusieurs fois, nous avons été surpris par la force des grains alors que l'anémomètre indiquait juste 28 noeuds. Nous ferons un comparatif avec un autre voilier à l'occasion.

Tout cela n'a pas empêché Sandrine de passer plus de 6 heures à faire des droites de soleil, ou en tout cas, essayer ...
Mesures de hauteur, calculs, graphiques, ... A cela s'ajoute le temps à passer à gérer les erreurs de mesures, les erreurs de calcul, les erreurs de tracé, ... Et voilà la journée entièrement occupée !!! Cela étant, c'est en forgeant qu'on devient forgeron ... Et après persévérance, voire acharnement, la route tracée d'après les points sextant de Sandrine se superpose quasi parfaitement avec la route GPS tracée par Robin.

Pendant ce temps, Robin s'attaque à une fournée de fondants au chocolat. Et oui, on ne s'en lasse pas !!! Merci Frédérique !!!
Une des difficultés majeures de cette traversée de un mois est le tout petit stock de Nutella et de kitkat à bord (6x750g de Nutella et environ 40 barres chocolatées). Et oui, les Galapagos sont relativement dépourvues de cette ressource indispensable au bon équilibre (mental sûrement, alimentaire moins sûrement) de Robin. Nous avons quand même trouvé in-extremis 6 pots de Nutella la veille du départ à 16,70$US le pot !!!
De plus, ce n'est pas aux Gambier que nous allons pouvoir refaire le plein de ces cochoncetés ... Oups, pardon, mes doigts ont fourchés, remplacez "cochoncetés" par "produits de base" ... Et après, il faudra tenir les 10 jours de traversée vers les Marquises pour espérer peut-être pouvoir remplir les cales !!!

La cale secrète ...

Bon, normalement, grâce aux conseils avisés de Frédérique du voilier Fredom, Robin est passé maître dans l'art des fondants au chocolat. Sauf que cette fois-ci, allez savoir pourquoi, peut-être la frénésie à la vue de la tablette de chocolat ?!? une erreur de dosage a revu à la baisse la dose de chocolat. Ce sont donc d'excellents fondants au chocolat au beurre demi-sel et en forme de gros champignons (tiens tiens tiens, ça me rappelle une fournée précédente dont Robin s'était bien moqué ...) que nous dégustons pendant que les grains passent sans cesse au-dehors.

Des fondants au chocolat ?!?

    

Après l'effort, la récompense ...

Jour 9 : Mardi 25 juillet 2017 (124 milles parcourus)
Au niveau météo, le temps est agréable à naviguer malgré les passages répétés des grains. Notre configuration de voilure actuelle, GV 2 ris et trinquette, est toujours en place et nous déroulons le génois en fonction de la présence ou non des grains.
C'est assez souple, tout se gère dans le cockpit et ce n'est pas trop mauvais au niveau performance.

C'est aujourd'hui que nous rencontrons les conditions les plus fortes depuis le départ de Santa Cruz. Hors grains, le vent souffle à 20 noeuds apparents à 120° de Brindacier et la houle est grande et par 3/4 arrière.
Au cours de la nuit, nous portons nos gilets et harnais dans le cockpit. Par beau temps, nous ne les portons que pendant les manoeuvres nécessitant de se déplacer sur le pont. Mais dès que le temps se muscle, nous les enfilons pour toute sortie à l'extérieur.

Sorties sur le pont avec le gilet de sauvetage

    

Nos gilets de sauvetage sont autogonflants à percuteur hydrostatique. Nous avons changé les kits de gonflage avant le départ de Toulon. Nous avons complété cet attirail avec 2 sangles sous-cutales, une lampe flash à led et une balise MOB1.

Gilet équipé


Celle-ci doit se mettre en route automatiquement lors du gonflement du gilet et émettre un signal AIS spécifique signalant un homme à la mer sur l'écran du PC et actionnant une alarme de 80 décibels à la table à carte, de quoi réveiller le plus gros des dormeurs !!!
Ainsi, celui qui est resté à bord devrait avoir en permanence la position de celui qui est tombé à l'eau et pouvoir revenir sur lui rapidement.
Après de longues heures de mise au point, nous avons réussi à tester avec succès ce matériel au port de la Graciosa, aux Canaries (voir les mois d'octobre et novembre 2016 dans le journal de bord).

Au cours de cette nuit, nous ne sommes pas les seuls à squatter le cockpit de Brindacier; nous le partageons avec de nombreux poissons volants. Ces poissons suicidaires arrivent régulièrement à sauter sur le pont avec les vagues par paquet de trois ou quatre. Nous les rejetons à l'eau quand c'est possible pour leur donner une nouvelle chance mais quelques fois il faut crapahuter à l'autre bout du pont et soit nous ne les voyons pas, soit il est trop tard pour eux.
Sandrine en a même piétiné un en sortant dans le cockpit. Beurkkk, il était tout gluant !!! Nous avons ainsi retrouvé une tripotée d'écailles gluantes et puantes dans la couchette navigateur le lendemain matin !!!

Jour 10 : Mercredi 26 juillet 2017 (135 milles parcourus)
Encore une belle journée de navigation avec de superbes conditions. Le vent mollissant, nous larguons le deuxième ris de la Grand Voile. Nous sommes maintenant sous GV 1 ris, trinquette et génois.

Quelques animaux nous accompagnent au cours de notre avancement : Pas mal d'oiseaux (des pailles en queue probablement), des dauphins et suite à une découverte sur l'annexe, des calmars ...

Un calmar échoué sur le roof

La journée s'écoule au rythme de longues heures de lecture sur nos liseuses, de parties de Yam's assez équilibrées et d'un repas à base de produits frais qu'il ne faut pas tarder à finir avant qu'ils ne se gâtent.
Ce midi, ce sera la classique salade de chou. Hier, c'était fajitas. Les légumes qui se sont conservés le moins sont les tomates et étrangement, les carottes.
Les oignons, les choux et les concombres sont des valeurs sûres. Les pommes et les poires sont conservées dans le frigo et sont comme neuves après 10 jours de mer. Les pamplemousses, les citrons et les mini-oranges acides des Galapagos attendent leur tour sans soucis dans les filets accrochés sous le portique à l'extérieur.

Finalement, nous constatons que nous mangeons peut-être plus sainement pendant les traversées au long cours que lors des escales à terre, Nutella mis à part bien sûr ...

Jour 11 : Jeudi 27 juillet 2017 (120 milles parcourus)
Aujourd'hui, journée à grains. A l'aube, l'horizon est couvert de grosses masses nuageuses grises avec des rideaux de pluie dessous.

Grains à l'horizon

    

En prévision des rafales de vent qui les accompagnent, nous roulons le génois dès 07h30 du matin et naviguons toute la journée sous GV 1 ris et trinquette. S'ensuit une alternance ininterrompue de bleu, gris, bleu, gris, ... avec un vent moyen de 15-16 noeuds. Nous marchons bien, à presque 6 noeuds de moyenne sur toute la journée.

Après avoir préparé un taboulé maison, Sandrine potasse assiduement la théorie sur le point d'étoile. C'est décidé, à la tombée de la nuit, elle fera son premier point d'étoile.

En attente de la première étoile


Afin de réussir cette opération, nous nous organisons. Il faut relever, dès leur apparition, au moins 3 étoiles remarquables dont les abaques nous fournissent l'azimut et la hauteur de l'astre par rapport à l'horizon.
Sandrine est équipée du sextant et du chronomètre calé sur l'heure UTC.
Quant à Robin, il scrute le ciel pour identifier les étoiles et à défaut de les voir, indiquer à Sandrine la direction à viser grâce au compas de relèvement. C'est toute une organisation !!!

Premier essai de point d'étoile

    

Malheureusement, n'étaient pas invités mais vinrent quand même, une tripotée de nuages obscurcissant notre voûte étoilée et nous contraignant à abandonner l'opération pourtant si bien préparée. Tant pis, nous attendrons une prochaine nuit sans nuages ...

A 17h00, heure locale de Brindacier, nous conversons avec les voiliers en route vers les Marquises. La propagation est correcte et cette fois, c'est Robin qui, dans son meilleur anglais, indique notre position, notre cap et nos conditions de navigation.

Robin à la BLU

Récemment, nous avons reçu par mail BLU, des nouvelles de nos amis du voilier Folligou qui naviguent actuellement entre les Gambier et les Tuamotu. Ils nous demandent si la traversée se passe bien et si nous ne rencontrons pas de vents trop violents. Cette question éveille nos soupçons sur les conditions météo actuelles à l'approche des îles Gambier. Alors, nous chargeons un fichier météo plus vaste que d'habitude, couvrant de notre position actuelle à l'arrivée.

Réception des mails par BLU

Nous recevons le fichier en même temps qu'un mail de notre ami Jean-Lou sur son Amel que nous devons rejoindre aux Gambier. Il nous dit qu'il est parti vers les Tuamoto à cause des 45 noeuds de vent annoncés.
Conclusion : Il y a bien en ce moment et dans les jours à venir un coup de vent sur l'arrivée.

Jour 12 : Vendredi 28 juillet 2017 (100 milles parcourus)
Bon, nous n'avons pas encore fait la moitié du parcours donc tout cela a bien le temps de s'apaiser avant notre arrivée. Mais cela a pour effet immédiat de perturber les alyzés SE et voilà que ce vendredi matin à 07h00 nous n'avons quasiment plus de vent ... C'est compliqué la voile ...

Soyons clairs, ce qui nous préoccupe aujourd'hui, c'est la présence de cette dépression en cours de formation légèrement au Sud de notre route. Les fichiers grib montrent qu'il se passe quelque chose, cependant, ces fichiers sont des données brutes exempts de toute interprétation par des météorologues. Les vents forts sont toujours sous-estimés.
Alors nous allumons la BLU et tentons de charger les fax météo émis par la station d'Honolulu qui propose une analyse de surface et des prévisions de vent et de vagues pour la zone qui nous intéresse.
La propagation des ondes HF est bonne et nous recevons des fax très clairs. Ces derniers confirment la formation d'une dépression évoluant en "Gale", pour reprendre le terme usité, au 20°S 120°W.

Fax météo montrant la dépression

Cela a pour conséquence de générer des vents forts et de la mer dure au niveau de la dépression et perturber les alyzés en les "aspirant". Du moins, c'est ainsi que nous l'interprétons à partir de nos connaissances basiques en mété.

Après avoir superposé notre route théorique avec le fax météo sur opencpn, nous décidons de poursuivre notre route Sud-Ouest en privilégiant l'Ouest au Sud. C'est à dire en restant proche de la bande des alyzés sans descendre vers Miss Gale et ainsi la laisser se combler ou s'évacuer loin de nous.
De toute façon, actuellement, nous sommes plutôt "tanqués" dans 5 noeuds de vent apparent, variable en direction. Alors bon, nous nous disons que nous ne sommes pas si mal ici et que nous allons continuer tranquillement, sans nous presser, à 2 noeuds en attendant que tout cela évolue.
C'est une belle surprise que le régulateur arrive à maintenir le cap au portant avec seulement 5 noeuds de vent apparents !!!

Alors hop, à midi : Gros risotto (nous ne dirons jamais assez merci à Fredom pour leurs leçons de cuisine !!!) et parties de Yam's endiablées.

Robin épluche les oignons du risotto

Dans la soirée, à 21h00, les nouveaux fichiers grib semblent confirmer que la dépression va s'évacuer par le Sud. Allez, c'est bon, nous pouvons relancer la machine sur la route directe. Go go go !!!
Mais nous restons quand même prudents et vigilants car comme dit le dicton "Qui prévoiera le temps, mentira bien souvent ...".

Jour 13 : Samedi 29 juillet 2017 (123 milles parcourus)
C'est la journée des chiffres notables !!!
Et oui, tout d'abord, à 14h15 heure locale, nous avons parcouru la moitié du parcours Galapagos - Gambier !!! C'est à dire 1481,5 milles nautiques, soit 2744 km. Pour cela, nous avons mis un peu moins de 12 jours à une moyenne de 5,4 noeuds.
Ensuite, à 16h15, toujours heure locale, nous avons franchi la barre des 10000 milles nautiques parcourus avec Brindacier depuis son acquisition, soit 18520km.
C'est pas mal quand on sait qu'un voilier, hors exceptions, se déplace à la vitesse d'une bicyclette !!

Alors pour fêter ça, nous attaquons un apéro bières, chips et jeux suivi d'un repas de restes de risotto et salade de chou. Puis, Robin se lance dans la confection d'une pâte à crêpes.

Robin fait des crêpes et les mange ...

En parallèle de ces activités culinaires, nous poursuivons notre suivi météo sur le parcours restant à faire. Le comblement de la dépression et son apaisement se confirment. Ca, c'est vraiment une bonne nouvelle !!!
Par contre, les vents en résultant sont annoncés faibles à très faibles et très portants, donc petite vitesse et voiles qui battent sont à prévoir pour la suite ...

Petite anecdote du jour : En sortant faire un tour d'horizon, Sandrine a aperçu une espèce de radeau fabriqué à partir de rodins de bois et de bambou flotter à tribord. Malheureusement, il était un peu trop loin et nous l'avons dépassé trop vite pour le voir en détail. L'idée de faire demi-tour pour le voir de plus près nous a effleuré mais c'était trop tard, il était hors de vue et nous aurions eu du mal à le retrouver en faisant route face au vent.
Dans le même temps, nous avons vu plusieurs dorades coryphènes jaillirent hors de l'eau pour chasser des poissons volants.
Finalement, il se passe beaucoup de choses autour du bateau en pleine mer mais nous ne les voyons pas souvent car nous passons le plus clair de notre temps à l'intérieur à vaquer à nos occupations à l'abri du vent, des embruns et du soleil des Tropiques.
Mais nous avons quand même pu remarquer qu'à notre grand étonnement, nous croisons des oiseaux presque tous les jours.
Et nous avons aussi un passager clandestin originaire des Galapagos. Nous l'avons nommé Oscar et nous veillons sur lui autant que faire se peut ... Nous espérons qu'en contrepartie du transport il apportera sa contribution au nettoyage de la jupe arrière qui se salit à une vitesse supersonique !!!

Un oiseau du large

    

Oscar travaille à nettoyer la jupe arrière

    

Le beau soleil et le ciel dégagé au-dessus de nos têtes promet un crépuscule favorable à la navigation astronomique. En complément des droites de soleil quotidiennes de Sandrine, nous nous lançons à la tombée de la nuit à la chasse aux étoiles !!!
Suite à un admirable travail d'équipe, nous arrivons à attraper au sextant ARCTURUS, ANTARES et RIGILKENT (Alpha du Centaure).
Sandrine va pouvoir passer une bonne demi-journée à faire des calculs afin de confirmer la position obtenue ce soir avec celle déduite des droites de soleil ...

Sandrine dans les calculs de sextant

Pendant ce temps, Robin en profitera pour relancer une tournée de crêpes au Nutella ...

Jour 14 : Dimanche 30 juillet 2017 (114 milles parcourus)
Un dimanche bien tranquille. Petit vent portant et soleil.
Nous tangonnons le génois sous le vent afin que celui batte le moins possible à cause du dévent de la Grand Voile et des coups de houle. La mer est belle et nous ne manoeuvrons pas autrement que pour la mise en place du tangon.

Cette opération a été bien rodée au cours de la transat. Elle nécessite préparation et méthode car le tangon de Brindacier est un gros bébé en aluminium de la marque Goïot de 4m15 de long et au moins 15cm de diamètre.
C'est un tangon dimensionné à l'ancienne, fait pour supporter un spi lourd.

Tangon de Brindacier

    

De plus, Brindacier n'est pas équipé de l'accastillage nécessaire permettant de le manipuler en le faisant coulisser le long du mât tel qu'on peut le voir sur la majorité des bateaux de croisière d'une taille similaire à la nôtre. Et même si nous le voulions, nous ne pourrions pas utiliser un rail à cet effet car nous avons dû installer le gyrocompas du pilote hydraulique juste à l'endroit où le tangon devrait être placé. De fait, nous devons manipuler ce gros espar à bout de bras ou presque sur un pont qui a une très grande tendance à bouger dans tous les sens.
Enfin, nous devons passer le tangon entre les haubans. Oui, nous sommes heureux d'avoir un mât bien tenu :étai, étai volant de trinquette, bas-haubans avant, galhaubans, bas-haubans arrière, inter, bastaques et double pataras mais tout cela fait du monde autour du mât et gêne les déplacements des 4m15 du tangon ...
Au moins, nous travaillons notre équilibre ...

Par contre, pour l'insertion de l'écoute de génois dans la machoire du tangon, nous sommes au top !!! Nous mettons en oeuvre un système de double écoute :
- le génois est enroulé,
- une écoute "verte" dédiée et bien protégée du ragage de la machoire du tangon est frappée au point d'écoute du génois, passée dans la machoire du tangon et ramenée sur un winch à l'arrière,
- le tangon est mis en place entre le bas-hauban avant et le galhauban,

- le génois est déroulé avec son écoute normale, l'écoute "verte" est molle car toute la traction est dans l'écoute normale du génois,
- l'écoute "verte" est bordée au fur et à mesure que l'écoute normale du génois est choquée transférant ainsi la force du génois de l'une à l'autre sans aucun danger puisque le tangon est déjà fermement en place.

Double écoute de génois pour le tangon

Et voilà, c'est tout simple !!! Pour enlever le tangon, nous suivons exactement l'opération inverse en lâchant progressivement l'écoute "verte" et en reprenant l'écoute normale du génois. Ainsi, la force du génois se retrouve sur son écoute normale et le tangon ne subit plus aucune force. Un jeu d'enfant ...

La satisfaction du travail bien fait !!!

Le reste de la journée est rempli de lecture, yam's, crêpes et une nouvelle tentative pour faire un point d'étoiles.
Il faut dire qu'à notre grand désarrois, le didoncdidonc a disparu depuis plusieurs nuits. Nous pensons qu'en fait il s'agit d'un chasseur d'étoiles et nous espérons fortement le revoir si nous réussissons à en attraper quelques unes dans le sextant.
Cette nuit, nous sommes gâtés avec ce superbe ciel étoilé !!!

Mais où est donc le didoncdidonc ?!?

Jour 15 : Lundi 31 juillet 2017 (118 milles parcourus)
Ce matin, vers 5h00, Sandrine découvre une étoile lors d'un de ses tours d'horizon. Celle-ci est tellement brillante qu'elle illumine la mer. Voyons voyons, depuis qu'elle est plongée dans les livres sur les étoiles, elle a appris à en reconnaître un certain nombre. De ce fait, elle sait tout de suite que ce n'est pas Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel. Mais qui donc est cette intruse.
Après avoir bien répéré sa position dans le ciel, elle descend dans le carré et cherche dans ses livres quelle étoile se trouve dans l'alignement direct d'Aldebaran. Résultat : aucune !!!

Ah mais alors, ce doit être une planête !!! Mais laquelle ?!? Après quelques recherches, il s'avère que les deux planêtes qui sont plus brillantes encore que l'étoile Sirius sont Vénus et Jupiter. Aux jumelles, on devrait pouvoir les différencier car les quatres satellites de Jupiter devraient être visibles. Effectivement, on voit qu'il peut y avoir plusieurs points mais malheureusement, Brindacier bouge trop pour pouvoir en être certain.
Bon, un petit mail vers notre support à terre pour voir s'ils peuvent trouver de quelle planête il s'agit. Quoiqu'il en soit, elle est magnifique et dépasse en luminosité tout ce qu'il y a autour. Elle trace un sillon lumineux sur l'eau et on pourrait même voir notre ombre !!!

Il reste encore suffisamment de pâte à crèpes pour que Robin s'en régale à son petit déjeuner. Malheureusement, le pot de confiture touche à sa fin et il est obligé d'attaquer un pot de Nutella. Va-t-il en avoir assez pour atteindre les îles Gambier ???

Crêpe triskel

En ce moment, nous sommes à fond sur le sextant. A tel point que ce midi, nous sortons les deux sextants pour faire tous les deux un point de soleil et comparer nos mesures ainsi que la facilité d'utilisation de chaque sextant.

Le premier est un sextant russe que nous avions acheté d'occasion il y a cinq ans à Las Palmas lors de notre première transat sur Thélonious Sphère. Il est vraiment chouette avec pas mal de pièces de rechange et des ustensiles pour l'entretenir.
Le second se trouvait sur Brindacier lorsque nous l'avons acheté. Il s'agit d'un sextant haut de gamme, un Frieberger Trommel. Sandrine n'a voulu se séparer ni de l'un ni de l'autre pour d'une part des raisons sentimentales et d'autre part car elle a toujours rêvé d'avoir un Freiberger. Alors nous nous trimballons deux gros caisses qui prennent de la place ... Mais comme dit le dicton : "Ce que femme veut ...".
Toujours est-il qu'aujourd'hui, les deux sont de sortie !!!

Comparaison de sextants

Il s'avère qu'il est plus facile de poser le soleil sur l'horizon avec le Freiberger. Allez savoir pourquoi ?!? Il nous restera à les comparer lors des points d'étoiles le jour où nous y arriverons ...

 

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010 - Juillet 2017