Du 1er au 6 juillet 2017 : Escale à Isabela (Galapagos) Les planches sont chargées sur le toit de la voiture du magasin et nous nous entassons dedans avec la glacière qui contient un petit en-cas et les lycras mis à notre disposition. La plage est à 5 minutes en voiture, juste après le village de Puerto Villamil. Et c'est parti, Robin qui n'avait pas réussi à se mettre debout une seule fois en wakeboard il y a 6 ans, s'étonne lui-même de la facilité avec laquelle il y arrive sur sa planche de surf !!! C'est trop cool. Robin en surf : il est là, il n'est plus là ...
Quant à Sandrine, c'est une autre paire de manche. Rien à faire, le pied avant ne veut pas passer devant ... Pourtant les vagues sont idéales : Pas trop grosses mais suffisament fortes pour bien nous pousser et nous permettre de les attraper à chaque fois. Finalement, après les conseils avisés du moniteur, elle réussit quand même à monter dessus quelques secondes à chaque fois. Conseils du moniteur sur la plage
Ca va un peu mieux, quoi que ...
Aïe aïe aïe, difficile de revenir au bodyboard après avoir goûté au surf. Ca manque un peu d'intérêt car une fois dans la vague, il n'y a plus qu'à se laisser aller, c'est tout. Alors qu'en surf, non seulement il faut attraper la vague mais ensuite il y a le challenge d'arriver à se mettre debout et d'y rester ... Nouvelle planche pour Sandrine Après le natural rider (à cheval), voici le natural surfeur ... Préparation des planches avec de la Wax
Nous ne pouvons pas nous arrêter là !!! Et hop, troisième tour : Nous retournons louer deux planches deux jours après, cette fois-ci sans prendre de cours. Malheureusement, les vagues sont moins bien sur le devant. Elles poussent moins dans la mousse pour Sandrine et Robin n'ose pas se lancer dans celles qui sont plus grosses au fond. Mais bon, c'est cool quand même et Sandrine arrive maintenant à bien tenir debout. La prochaine étape sera de s'attaquer aux vagues avant qu'elles ne cassent, c'est à dire là où elles déroulent. Mais là, c'est une autre paire de manche ... Elles paraissent grosses ... Nous avons décidé de quitter Isabela pour aller vers Santa Cruz, le troisième arrêt autorisé aux Galapagos par notre autografo, jeudi 6 juillet. Nous pensons y rester quelques jours seulement, le temps de faire l'avitaillement, le plein de gasoil et d'essence et de visiter un peu. Ensuite, ce sera la traversée du Pacifique !!! C'est vrai que nous aimons bien cette île. Après plus d'un mois passé ici, les gens nous connaissent et nous disent bonjour dans la rue. Les vols semblent extrêmement rares. Nous n'avons jamais craint pour l'annexe que nous n'avons jamais attachée ni pour Brindacier que nous avons toujours laissé ouvert. Tous les surfeurs laissent leur sac avec téléphone, ... accroché à un poteau sur la plage pendant qu'ils surfent sans s'inquiéter. Ce qui nous a fait halluciner aussi, c'est le va et vient presque incessant entre les petits cargos et le quai de déchargement. Dans un sens, on trouve tout ce dont les gens ont besoin pour vivre : vivres, gasoil, gros électro-ménager, voiture, camion, bateau, ... Dans l'autre sens, on voit passer les gros déchêts qui ne peuvent être traités sur l'île : carcasses de voiture, gros encombrants, ... En général, ces va et vient se font avec une lancha qui pousse une barge chargée au flanc du cargo. Passage d'une barge poussée par une lancha Etant mouillé assez proche des petits cargos, nous avons pu assister à deux déchargements épiques. Le gros cargo contenant les véhicules Le petit cargo avec sa porte ouverte
Accouplement des deux cargos et transfert
Ca y est, c'est chargé ... Le deuxième déchargement impressionnant fut celui d'un bateau. Celui-ci était tout neuf et les manutentionaires du cargo ont eu beaucoup de mal à trouver son point d'équilibre pour le soulever et le passer au-dessus du franc-bord pour le déposer dans l'eau. Ouh là là, passera, passera pas, passera, passera pas ...
Hier soir, 4 juillet, nous avons invité "Entre-côtes" à venir prendre l'apéro sur Brindacier. C'était très sympa. Ca nous fait plaisir de voir un peu de monde car depuis le départ de Jean-Lou il y a 3 semaines, nous n'avons pas beaucoup de contacts sociaux. Nous allons finir par devenir des ours ... Reste un peu point à régler pour les apéros sur Brindacier : la lumière dans le cockpit. C'est confirmé, nous quittons Isabela vendredi matin pour Santa Cruz. Avant de partir, nous avons envie de vous faire partager nos meilleurs souvenirs d'Isabela à l'aide de quelques photos. La faune surprenante
La place du village et la pharmacie où l'on trouve les cartes de téléphone
D'autres images que nous garderons d'Isabela
Les paysages
Pour ce dernier soir à Isabela, nous nous offrons un bon restaurant où nous commandons un ceviche, plat de poisson cru mariné, et une langouste. Oh surprise, la langouste se révèle être une cigale de mer. C'est la première fois que nous en mangeons. Cigale de mer
7 juillet 2017 : Navigation de Isabela (Galapagos) à Santa Cruz (Galapagos) - 47 milles De belles vagues déferlantes marquent les hauts fonds situés au Sud des îles Tintoteras, à la sortie d'Isabela. Nous faisons un très large détour pour passer loin d'elles. Nul doute qu'elles retourneraient Brindacier comme une crêpe !!! Nous mettons la Grand Voile puis déroulons le génois tout en restant au moteur. Pas de soucis car avec le peu de vent qu'il y a, Brindacier ne gîte pas trop. C'est un vrai bonheur de voir le génois bien réparé et nous entendons l'appel du large ... Bientôt, bientôt, il nous reste encore des choses à voir aux Galapagos. Arghhhhh, enfer et damnation, après 3 heures de navigation au moteur et à la voile, le moteur s'arrête !!! C'est infernal !!! Nous n'avons plus aucune idée de l'origine de la panne. Nous avons épuisé nos neurones sur le sujet ... C'est franchement dommage car c'est une belle journée de navigation et nous ne pouvons pas l'apprécier pleinement. Enfin, il faut se faire une raison. Ouf, il démarre. Gazzzzzzzz !!! Nous mettons la manette des gaz à 1800 tours, son régime de croisière habituel, et nous décidons de ne plus y toucher avant d'arriver. C'est donc à 6 noeuds que nous entrons dans le mouillage. 6 noeuds pour faire un premier tour de repérage, c'est vraiment trop rapide et dangereux pour slalomer entre les bateaux. Nous réduisons donc un peu les gaz avec précaution en ayant toujours en vue un point de mouillage accessible sur l'erre au cas où le moteur s'arrêterait. Nous mouillons derrière un voilier français en aluminium très sympa. Nous avons grandement besoin de fêter notre arrivée comme il se doit. Aussi, nous l'invitons prendre l'apéro sur Brindacier dès que les formalités d'entrée seront terminées. Apéro d'arrivée à Santa Cruz
Du 8 au 14 juillet 2017 : Escale à Santa Cruz (Galapagos) Nous lui parlons aussi de notre gasoil qui était un peu huileux et du doute que nous avons sur la propreté des injecteurs. Il nous dit que ça ne doit pas être ça mais que si on veut, il peut démonter les injecteurs et les passer sur un banc qui permet de voir s'ils sont propres ou pas. Bon, nous verrons ça mardi. Le centre des tortues de Santa Cruz Lonesome Georges La photo rend mal la taille de l'animal car le haut de sa tête doit être à peu près à 1m40 du sol. Carapace de tortue
Tortues avec un cou vraiment long Nous continuons notre visite qui nous emène au centre d'interprétation de Darwin. Cette institution est très importante ici. A tel point qu'au dire de certains habitants, ce sont eux qui sont dans des parcs clôturés et non les animaux. Il faut bien reconnaître que ce n'est pas faux ... Ils n'ont pas le droit d'aller dans le parc et doivent donc rester dans les limites de la ville. Non seulement ils vivent sur une île assez petite mais en plus ils sont limités à une toute petite partie de cette île !!! Il y a de quoi avoir une dent contre le parc, non ?!? Il n'y a pas que des iguanes marins aux Galapagos. On y trouve aussi plusieurs espèces d'iguanes terrestres dont les caractéristiques varient selon leur île d'origine. Iguanes terrestres
L'étal des pêcheurs L'étal aux poissons
Un pélican trop gourmand récupère une carcasse de poisson qui nous semble bien trop grosse pour lui. Nous avons l'impression que sa poche sous son bec va exploser. Finalement, il recrache sa proie qui est aussitôt récupérée par un autre pélican. Ce dernier réussira à faire passer la carcasse de sa poche à son gosier où elle restera coincée un bon moment. Un pélican trop gourmand
Un genre de héron fait la guerre aux pélicans pour obtenir plus de poissons. Pendant ce temps, l'otarie, habituée des lieux, reste au plus proche de la source ... Héron contre pélican : Le pélican est au tapis Le vainqueur roulant des mécaniques ... Les langoustes trop petites ou portant des oeufs sont mises à part pour être relâchées. Langoustes à relâcher Les apéros et accessoires Aussi, le problème nous ayant travaillé toute la nuit, au réveil, nous avons eu en même temps la même idée : utiliser la prise du pilote électrique pour y brancher un feu de mouillage que nous avons en secours avec une des deux leds que nous avons en rechange. C'est le top, ça marche nickel. La lumière est douce, économique car à led, et facile à installer. Nous l'attachons sous la capote et faisons passer le filde la capote à la prise allume cigare de la table à carte via un petit hublot rond de cockpit : idéal ... Prêts pour l'apéro Le musée d'art précolombien Musée en réalité virtuelle
Le moteur, épisode 2 (ou plus ...) Démontage de la pompe d'alimentation de gasoil A priori, pas de problème, mais nous ne pouvons pas être sûrs que le débit est suffisant. Ce monsieur est très sympa. Il souhaite partir en catamaran jusqu'en Polynésie avec sa famille. Il nous dit que son frêre est mécanicien et que si nous le souhaitons, il pourrait passer voir le moteur. Etant donné que nous nous sommes déjà engagés avec l'autre mécanicien, nous déclinons son offre. Mais franchement, nous avons nettement plus confiance en lui. Tant pis, nous verrons comment ça se passe demain. Le site internet Après plusieurs échanges de mails avec notre hébergeur, voici ce qu'il en ressort : Mis devant le fait accompli et n'ayant pas un accès internet suffisament rapide pour trouver mieux, nous avons payé l'hébergement pour 2 ans en espérant que d'ici là, les conditions ne changeront pas une nouvelle fois. Voilà 95€ partis pour un hébergement soi-disant gratuit et illimité dans le temps. Pour éviter ce travers, nous aurions dû acheter notre nom de domaine. Ce n'est pas très cher, environ 10€ mais nous ne le savions pas. Ainsi, cela permet de changer facilement d'hébergeur sans perdre son nom de domaine par lequel les lecteurs vont sur le site. Tant pis, nous le saurons pour la prochaine fois ... Mais c'est rageant de se faire piéger ainsi !!! Le moteur, épisode 3 (ou plus ...) Nous attendons le mécanicien qui doit arriver à 10h00. A 10h45, nous appelons notre agent par VHF pour lui dire que le mécanicien n'est pas là. Il nous dit qu'il arrivera vers 11h45. Cela ne nous arrange pas du tout car nous désirons aller à terre manger un almuerzo et en profiter pour essayer de résoudre notre problème d'hébergement du site internet. Nous lui proposons donc 14 heures. Avant son arrivée, nous avions tout préparé pour l'installation de la nouvelle pompe : démontage de l'ancienne pompe, préparation des cosses électriques, remplacement de l'ancienne durite située entre le filtre décanteur et la pompe à gasoil pour en mettre une d'un seul tenant. Ancienne pompe et nouvelle pompe
Ancienne durite avec robinet de raccord et nouvelle durite sans robinet
Après discussion, nous décidons de ne pas faire vérifier les injecteurs. Nous avons peut-être tort, mais nous n'avons pas confiance dans ce mécanicien. Tant pis, l'avenir nous dira si nous avons eu tort ou raison. Une autre source de panne pourrait être le gasoil de Panama réputé de mauvaise qualité et avec un peu d'eau dedans. Ca, il paraît que c'est très mauvais pour la pompe à injection. Nous avons purgé nos deux préfiltres décanteurs mais pas très bien le second, celui qui se trouve entre le réservoir journalier et le moteur. Nous décidons donc de le refaire en le démontant complètement. Ainsi, tous les éléments de la chaîne d'alimentation auront été vérifiés et/ou changés. Les coussins du carré Pendant que nous y sommes, Sandrine ayant rempli son quota de couture pour le mois avec la réparation du génois, nous demandons le prix pour la confection du coussin. Quand nous entendons 25$US nous avons l'air très étonné, il faut dire qu'à Toulon, c'était 50€ sans le tissu. Ayant mal interprété notre étonnement, le couturier baisse son prix à 20$US !!! Nous revenons récupérer le tout le lendemain en ayant préparé des sous pour payer le tissu. Mais ce n'était pas nécessaire, les fournitures étaient incluses dans le prix !!! Au total, nous avons payé 28$US pour la confection du coussin avec une fermeture éclair pour pouvoir enlever la housse ainsi que la réparation du sac à dos. Nous avions presque honte ... Oh le beau coussin bleu ... Du coup, nous décidons de refaire faire tous nos coussins. Il est vrai qu'un coussin bleu parmi plein de coussins rouges, ça risquait de faire tâche. Mais le bleu étant vraiment bleu, nous choisissons un tissu de drap blanc à petits carreaux bleus pour les dossiers. Cela devrait éclairer un peu le carré. C'est dur de choisir une couleur hors de son environnement. Mais bon, pour le prix, nous nous en contenterons. Transport des coussins en annexe Promenade à Bahia Tortuga Un chanteur masqué Chemin pour aller à Bahia Tortuga La première partie de la plage est pleine de rouleaux. C'est un régal pour les surfeurs. Par contre courants peuvent la rendre dangereuse pour la baignade. Qu'à cela ne tienne, au bout de cette grande étendue de sable blanc, se trouve une grande lagune idéale pour la baignade. L'eau y est plus chaude et beaucoup plus tranquille. Sur le trajet, nous croisons beaucoup d'iguanes marins. Bahia Tortuga
Si la promenade vous semble trop longue, des bateaux taxi font des allers retours du port à la lagune où ils s'amarrent le long d'une paroi de lave qui ressemble à celles que l'on trouve à Los Tuneles à Isabela. Taxi boat pour aller à Bahia Tortuga Ici, les cactus sont devenus de vrais arbres avec un gros tronc marrons et des feuilles en hauteur. C'est assez impressionant. Selon les îles, ils sont plus ou moins hauts, plus ou moins producteurs de fruits, ... Cactus à Santa Cruz
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un centre de présentation des énergies renouvelables. La Corée est très impliquée aux Galapagos au niveau énergétique. Nous n'avons pas réussi à savoir pourquoi. Le rez de chaussée présente les différents types d'énergie renouvelable connues aujourd'hui. Mais nous restons un peu sur notre faim car les explications sont très très succintes. Centre de présentation des énergies renouvelables
Pour se récompenser d'avoir fait une si loooooongue marche, Robin se requinque avec un énorme donuts couvert de chocolat. Après l'effort, la récompense ... Vendredi, les trois voiliers avec qui nous avions lié connaissance avant de partir d'Isabela partent ensemble vers les Marquises. En attendant de les voir lever l'ancre, nous cuisinons deux énormes tranches de poisson que nous sommes allés chercher à l'étal des poissonniers. Un régal !!! Et en plus, c'est vraiment donné : 4,50$US pour les deux grosses tranches de thon rouge !!! Le thon c'est bon ... Nous saluons le départ des voiliers à coups de Vouvouzela et leur souhaitons une bonne traversée. Départ d'autres voiliers vers les Marquises
Nous, nous restons encore un peu. Nous profitons de ces derniers jours aux Galapagos pour aller nous promener à Las Grietas, une résurgence d'eau douce et salée encadrée par deux falaises. Le coin est très fréquenté mais ça en vaut la peine. L'eau est bonne et la vue sous-marine est splendide avec le jeu des lumières dans différents tons de bleu. Pour y aller, nous empruntons une lancha qui nous dépose de l'autre côté du mouillage et nous suivons un sentier qui nous mène à une lagune qui servait de bassin de récolte pour le sel, puis à une plage avant d'arriver à la zone de Las Grietas proprement dite. Las Grietas
Ce soir, samedi, Robin nous offre un super bon resto. Il a réservé hier pour être sûr que nous aurons une jolie table juste devant la mer. Vers 19h45, bien habillés (pantalon et chemise pour l'un et robe pour l'autre), nous prenons l'annexe pour y aller. Mais oh surprise, tout est éteint !!! Incroyable !!! Pourtant, il n'y avait aucune ambiguité sur le jour et l'heure ... Restaurant luxueux avant le départ Quand nous rentrons à la nuit, nous pouvons apercevoir de nombreux petits requins à pointes noires qui nagent dans les spots lumineux des pontons. Requins à pointe noire
Heureusement qu'ils sont inoffensifs car demain matin nous devons absolument retourner nettoyer la coque. Nous l'avons fait il y a un peu plus d'une semaine à Isabela, mais tout est de nouveau sale !!! C'est incroyable !!! Toute la coque est de nouveau couverte d'algues !!! Grrrr, faut y aller, espérons que le soleil sera de la partie. Heureusement que l'eau n'est pas trop froide, environ 24 degrés. Lundi 17 juillet, ça y est, c'est le jour du grand départ pour la Transpacifique !!! Tout est prêt. Nous avons récupéré nos beaux coussins de carré habillés de neuf, les courses de frais sont terminées, Robin a fait le stock de sucreries (à 16$US le pot de 750g de Nutella, il s'est ruiné ...). Nouvel habillage du carré
Avitaillement de frais Complément d'eau douce
Après nous être trompés en achetant des courgettes (on voit les novices en cuisine ...), nous avons même fini par trouver des concombres ... On dit pepillos en espagnol, nous le saurons pour la prochaine fois. Il nous reste à mettre une petite bougie à l'église de Puerto Ayora, manger un dernier almuerzo, mettre le site en ligne, prendre une dernière météo et hop, c'est parti !!! Rendez-vous dans à peu près un mois. Et n'oubliez pas que vous pouvez nous suivre pendant notre traversée grâce à la BLU qui nous permet de mettre à jour la position de Brindacier sur internet tous les jours (selon les conditions de propagation). Pour y accéder, il vous suffit d'aller à cette adresse https://cms.winlink.org:444/maps/PositionReports.aspx?callsign=F4HSA. Du 17 juillet 2017 au 11 août 2017 : TRANSPACIFIQUE de Santa Cruz - Archipel des Galapagos à Mangareva - Iles Gambier Jour 1 : Lundi 17 juillet 2017 (94 milles parcourus) Après avoir mis le site en ligne, mangé un dernier almuerzo et bu une dernière bière (sur le sol des Galapagos), nous attaquons la préparation du bateau. Annexe rangée sur le pont Pendant que Sandrine trace une route de 2963 milles nautiques sur openCPN pour rallier les Galapagos aux Gambier et prépare la liste des fréquences radio qui seront nécessaires pour prendre la météo et échanger des mails par BLU, Robin prépare le pont et remet en place le régulateur d'allure qui avait été partiellement retiré afin d'offrir une jupe arrière plus confortable à Jacqueline, l'otarie préférée de Sandrine. A 16h55 les derniers tauds et biminis sont retirés, le moteur est démarré (sans problème) et l'ancre est remontée. Au-revoir les Galapagos Le moteur tourne pendant une heure afin de s'éloigner du mouillage, des cailloux et des déferlantes qui déroulent dans les parages. Puis, les voiles sont établies : GV haute et génois. Le moteur est arrêté. C'est parti !!! Hissage de la GV et ferlage du lazzybag le long de la bôme
La première nuit est très calme. Le vent au près bon plein varie entre 14 et 16 noeuds apparents. Jour 2 : Mardi 18 juillet 2017 (128 milles parcourus) Calculs de sextant A midi, salade chou, tomates, oignons et fromage dans le cockpit, chauffés par le soleil de l'équateur. Quelques travaux sur le pont Ce soir, nous arrivons à recevoir les fax météo de la station d'Honolulu (rien que le nom fait rêver ...) et à échanger des mails et recevoir un grib via la station de San Diego. Yessss !!! Etant donné que nous avançons vers l'Ouest, nous devons changer de station pour émettre et recevoir en BLU. Là, nous sommes rassurés, nous avons de quoi recevoir la météo pour cette traversée, indiquer notre position et donner de nos nouvelles régulièrement. Dans la nuit, quelques rafales plus puissantes et plus longues nous incitent à prendre quelques tours dans le génois afin de dormir tranquillement. Plein de pêcheurs autour de nous
A cette occasion, nous allumons notre VHF / récepteur AIS et apercevons deux voiliers de notre connaissance faisant route vers les Marquises : "Gone with the wind" à 54 milles, un catamaran qui était avec nous au mouillage de Santa Cruz, et "Lurata" à 64 milles, un monocoque également au mouillage avec nous à Santa Cruz. Tous deux sont partis le même jour que nous. Nos routes divergent et ces deux voiliers n'apparaissent plus sur l'AIS au petit matin. Pour eux les Marquises, pour nous les Gambier. Jour 3 : Mercredi 19 juillet 2017 (126 milles parcourus) Un bateau nous évite pendant la nuit Leur manège est très étrange. Ils naviguent donc en flotille mais quelques fois nous avons du mal à évaluer leur nombre car certains bateaux se superposent. Ce n'est qu'en zoomant fortement que l'on s'aperçoit qu'il y en a deux. Il est aussi arrivé que l'un d'eux disparaisse complètement de notre écran alors que nous en étions assez proche. Nous sommes réellement surpris de tout ce trafic. D'autant plus que nous sommes à 300 milles des Galapagos et à plus de 650 milles des côtes d'Amérique du Sud. Ces navires font tous un cap identique à l'Est-Sud-Est, perpendiculaire à notre route. Ils naviguent de manière parfaitement parallèle. Et lorsqu'un groupe disparaît de notre écran, un nouveau apparaît. Pêcheur croisant Brindacier
Nous avons imaginé ce qu'ils pourraient être : A part ça, en ce qui concerne la navigation, tout va bien : vent léger arrivant sur notre travers bâbord. Quelques grains non violents ne nécessitant pas de réduction de GV mais seulement quelques tours à notre génois. La journée est ponctuée par quelques jeux comme encore et toujours le Yam's et le pari habituel que nous faisons à chaque traversée : chacun doit estimer la date et l'heure de l'arrivée à destination, ancre posée au fond. Chaque prévision est notée sur un bulletin secret, rangé entre les jolis bols de la Graciosa. Ils ne seront ouverts qu'à l'arrivée. Bulletins secrets Les enjeux sont pour la date d'arrivée estimée : 30 minutes de massage pour Robin ou une journée d'activités au choix pour Sandrine. Nous ouvrons aussi quelques devinettes de notre boîte à trésors que nous trouvons facilement pour une fois !!! Enfin, seul désagréement à bord, le presse-étoupe perd encore et toujours un peu d'huile malgré les joints spi changés à Panama. Nous décidons de bloquer l'arbre en embrayant la marche arrière. Ca fonctionne mais cette petite perte d'huile non résolue est très énervante !!! Jour 4 : Jeudi 20 juillet 2017 (107 milles parcourus) Sandrine en profite pour s'améliorer au sextant. Heu, comment dire ... Sandrine au sextant
Dans l'après-midi, à 18h00 heure locale, soit 24h00 UTC, nous conversons par HF avec les voiliers qui étaient avec nous aux Galapagos et qui vont vers les Marquises. Avant le départ de Santa Cruz, certains bateaux (Gone with the wind, Lurata, ...) ont organisé une vacation radio deux fois par jour, à 13h00 et 24h00 UTC sur la fréquence 8173kHz. Aujourd'hui, nous décidons d'essayer de leur parler. Et ça marche !!! Nous conversons avec le catamaran Gone with the wind qui anime le réseau. Nous échangeons nos positions respectives et nous constatons que du groupe, nous sommes les seuls à aller vers les Gambiers. La BLU est vraiment un bon outil. C'est dommage qu'il faille passer la licence de radio amateur pour avoir le droit de s'en servir en navigation pour autre chose que des mails. Cela doit décourager beaucoup de navigateurs. D'ailleurs, nous avons rencontré très peu de français utilisant la HF en phonie. Voyons le bon côté des choses : notre anglais s'améliore ... Pour continuer sur la lancée de nos divertissemets, nous estimons maintenant la date et l'heure d'arrivée prévue par l'autre. Allons bon, réfléchissons : Et deux bulletins secrets de plus dans l'urne ... S'ensuit une nuit calme avec un vent assez faible au portant nous obligeant de nouveau à passer sous pilote hydraulique afin d'avoir une route plus stable et des voiles qui ne battent pas. Jour 5 : Vendredi 21 juillet 2017 (147 milles parcourus) Dans ce cadre idéal, Sandrine se lance dans la confection d'un repas de midi copieux, équilibré et savoureux. Nous dégustons des carottes fraiches cuites à la vapeur avec des pommes de terre revenues avec des oignons et du chorizo. A cela s'ajoutent des oeufs au plat agrémentés de fromage fondu. Ca peut paraître étrange mais c'est très bon !!! Et en plus, ça sent bon ... S'ensuit pour Sandrine une toute aussi copieuse vaisselle !!! Et oui, c'est son jour de repas et cela inclut la vaisselle ... En plus, nous gîtons sur tribord et dans cette configuration, les éviers s'écoulent mal et tendent plutôt à s'évacuer par le lavabo de la salle de bain plutôt que par le passe-coque vers la mer. Pour pallier à ce problème, nous avons installé provisoirement une déviation qui s'écoule dans un seau posé au pied de l'évier de la cuisine. Ca fonctionne, mais à terme, il nous faudra résoudre le problème en plaçant une vnne qui isolera le tuyau du lavabo de la salle de bain de ceux de la cuisine. Ouh là là, toute cette vaisselle !!!
A 16h00, le vent monte un peu, conformément aux prévisions météo prises par BLU les jours précédents. Nous prenons alors le premier ris dans la Grand Voile. Cette dernière, de 40 m2, est assez puissante et le régulateur d'allure a parfois du mal à tenir le bateau lorsque celui-ci devient trop ardent sous GV haute. Comme toute manoeuvre anticipée, cette première prise de ris dans le Pacifique se déroule parfaitement. Brindacier devient plus doux et la vitesse reste entre 6 et 7 noeuds. Le régulateur nous remercie ... Avec ce nouveau réglage, nous passons en mode nuit. D'ailleurs, parlons-en de la nuit sur Brindacier : Il se passe des choses étranges. En fait, Sandrine semble disparaître vers 21h00, après la vacation BLU et à partir de là, Robin aperçoit environ toutes les trois heures, un petit fantôme déambulant au travers du carré, passant de la cabine avant à la couchette de quart et vice versa d'un pas mal assuré. Sa démarche titubante ainsi que son sympathique "ouhouhouh" lui apportent le surnom de didoncdidonc? Allez savoir pourquoi ?!? Apparition du didoncdidonc
Jour 6 : Samedi 22 juillet 2017 (128 milles parcourus) GV, trinquette et génois : c'est beau ...
D'ailleurs, dans l'après-midi, nous passons dans cette configuration, GV 1 ris et trinquette. Le vent monte encore un peu, 24 noeuds apparents au travers. Alors, afin d'assurer une nuit paisible sans avoir à cavaler sur le pont dans le noir, nous prenons le second ris dans la GV. En ce moment, la propagation des ondes HF nécessaires aux échanges radio n'est pas très bonne. Par conséquent, Sandrine passe 3 heures à essayer de recevoir la météo et l'ensemble des mails que s'échange le groupe de bateaux en route vers les Marquises et que nous avons connu aux Galapagos. C'est ainsi que nous apprenons qu'un catamaran norvégien nommé Restless avec deux personnes à bord, le skipper norvégien et une équipière française, a une importante voie d'eau. et a lancé un MayDay qui nous est relayé par le MRCC norvégien. Ce dernier est l'organisme en charge de la coordination des secours car le bateau norvégien bat le pavillon de la Norvège. Pour nous, ce serait le CROSS Gris-nez qui serait en charge de la coordination des secours. Par mail, nous obtenons des renseignements sur les conditions à bord du catamaran. Leur position les situe à environ 8 jours de nous sur notre route directe. 3 pompes de cale maintiennent difficilement le niveau de l'eau à l'intérieur. Alors le skipper a eu la bonne idée d'utiliser l'aspiration d'eau du moteur comme une motopompe. Pour l'instant, cela semble suffire. Jour 7 : Dimanche 23 juillet 2017 (131 milles parcourus) Ainsi, nous validons notre choix de voilure du moment : Porter une surface de voile adaptée aux grains et rester ainsi en permanence. C'est confortable et sécurisant. C'est aussi très reposant car nous ne manoeuvrons quasiment jamais et nous pouvons vaquer tranquillement à nos occupations sans être sans cesse sur le qui-vive. Aujourd'hui, c'est dimanche. Alors nous nous offrons un petit apéro jeux avec parties de Yam's, bières fraîches et chips. Puis, c'est l'heure du repas en regardant un film sur l'ordinateur. Nous mangeons le reste de la salade de chou de l"avant veille avec des pâtes assaisonnées du reste de la sauce des faritas de la veille. Ben quoi, ce serait dommage de jeter toutes ces bonnes choses ... 18h00, heure locale, il est temps de communiquer avec les autres voiliers qui font route vers les Marquises et ainsi prendre des nouvelles du catamaran en détresse Restless. Le premier essai radio est infructueux. Heuuuuu, comment dire .... Sandrine, je crois que tu fais erreur ... Ca ne sert à rien de parler dans le micro de la VHF quand on veut parler en HF ... Mais c'est lequel ?!? Finalement, nous apprenons par mail que Restless a infléchi sa route pour aller vers les Marquises au lieu des Gambier. Là, il sera sur la route beaucoup plus fréquentée des voiliers qui traversent de Panama en Polynésie française et il y trouvera plus de facilités pour réparer. Il arrive à étaler sa voie d'eau avec ses pompes. Le contact entre lui et les secours est maintenu grâce à son téléphone satellite Iridium. Il nous est demandé de vérifier nos mails 4 fois par jour au cas où la situation évoluerait et nécessiterait une intervention de notre part. Jour 8 : Lundi 24 juillet 2017 (134 milles parcourus) A la tombée de la nuit, nous avons eu un coup de 30 noeuds apparents et avons abattus afin de détendre la situation. Nous soupçonnons notre anémomètre de sous-estimer un peu la force du vent car plusieurs fois, nous avons été surpris par la force des grains alors que l'anémomètre indiquait juste 28 noeuds. Nous ferons un comparatif avec un autre voilier à l'occasion. Tout cela n'a pas empêché Sandrine de passer plus de 6 heures à faire des droites de soleil, ou en tout cas, essayer ... Pendant ce temps, Robin s'attaque à une fournée de fondants au chocolat. Et oui, on ne s'en lasse pas !!! Merci Frédérique !!! La cale secrète ... Bon, normalement, grâce aux conseils avisés de Frédérique du voilier Fredom, Robin est passé maître dans l'art des fondants au chocolat. Sauf que cette fois-ci, allez savoir pourquoi, peut-être la frénésie à la vue de la tablette de chocolat ?!? une erreur de dosage a revu à la baisse la dose de chocolat. Ce sont donc d'excellents fondants au chocolat au beurre demi-sel et en forme de gros champignons (tiens tiens tiens, ça me rappelle une fournée précédente dont Robin s'était bien moqué ...) que nous dégustons pendant que les grains passent sans cesse au-dehors. Des fondants au chocolat ?!?
Après l'effort, la récompense ... Jour 9 : Mardi 25 juillet 2017 (124 milles parcourus) C'est aujourd'hui que nous rencontrons les conditions les plus fortes depuis le départ de Santa Cruz. Hors grains, le vent souffle à 20 noeuds apparents à 120° de Brindacier et la houle est grande et par 3/4 arrière. Sorties sur le pont avec le gilet de sauvetage
Nos gilets de sauvetage sont autogonflants à percuteur hydrostatique. Nous avons changé les kits de gonflage avant le départ de Toulon. Nous avons complété cet attirail avec 2 sangles sous-cutales, une lampe flash à led et une balise MOB1. Gilet équipé
Au cours de cette nuit, nous ne sommes pas les seuls à squatter le cockpit de Brindacier; nous le partageons avec de nombreux poissons volants. Ces poissons suicidaires arrivent régulièrement à sauter sur le pont avec les vagues par paquet de trois ou quatre. Nous les rejetons à l'eau quand c'est possible pour leur donner une nouvelle chance mais quelques fois il faut crapahuter à l'autre bout du pont et soit nous ne les voyons pas, soit il est trop tard pour eux. Jour 10 : Mercredi 26 juillet 2017 (135 milles parcourus) Quelques animaux nous accompagnent au cours de notre avancement : Pas mal d'oiseaux (des pailles en queue probablement), des dauphins et suite à une découverte sur l'annexe, des calmars ... Un calmar échoué sur le roof La journée s'écoule au rythme de longues heures de lecture sur nos liseuses, de parties de Yam's assez équilibrées et d'un repas à base de produits frais qu'il ne faut pas tarder à finir avant qu'ils ne se gâtent. Finalement, nous constatons que nous mangeons peut-être plus sainement pendant les traversées au long cours que lors des escales à terre, Nutella mis à part bien sûr ... Jour 11 : Jeudi 27 juillet 2017 (120 milles parcourus) Grains à l'horizon
En prévision des rafales de vent qui les accompagnent, nous roulons le génois dès 07h30 du matin et naviguons toute la journée sous GV 1 ris et trinquette. S'ensuit une alternance ininterrompue de bleu, gris, bleu, gris, ... avec un vent moyen de 15-16 noeuds. Nous marchons bien, à presque 6 noeuds de moyenne sur toute la journée. Après avoir préparé un taboulé maison, Sandrine potasse assiduement la théorie sur le point d'étoile. C'est décidé, à la tombée de la nuit, elle fera son premier point d'étoile. En attente de la première étoile
Premier essai de point d'étoile
Malheureusement, n'étaient pas invités mais vinrent quand même, une tripotée de nuages obscurcissant notre voûte étoilée et nous contraignant à abandonner l'opération pourtant si bien préparée. Tant pis, nous attendrons une prochaine nuit sans nuages ... A 17h00, heure locale de Brindacier, nous conversons avec les voiliers en route vers les Marquises. La propagation est correcte et cette fois, c'est Robin qui, dans son meilleur anglais, indique notre position, notre cap et nos conditions de navigation. Robin à la BLU Récemment, nous avons reçu par mail BLU, des nouvelles de nos amis du voilier Folligou qui naviguent actuellement entre les Gambier et les Tuamotu. Ils nous demandent si la traversée se passe bien et si nous ne rencontrons pas de vents trop violents. Cette question éveille nos soupçons sur les conditions météo actuelles à l'approche des îles Gambier. Alors, nous chargeons un fichier météo plus vaste que d'habitude, couvrant de notre position actuelle à l'arrivée. Réception des mails par BLU Nous recevons le fichier en même temps qu'un mail de notre ami Jean-Lou sur son Amel que nous devons rejoindre aux Gambier. Il nous dit qu'il est parti vers les Tuamoto à cause des 45 noeuds de vent annoncés. Jour 12 : Vendredi 28 juillet 2017 (100 milles parcourus) Soyons clairs, ce qui nous préoccupe aujourd'hui, c'est la présence de cette dépression en cours de formation légèrement au Sud de notre route. Les fichiers grib montrent qu'il se passe quelque chose, cependant, ces fichiers sont des données brutes exempts de toute interprétation par des météorologues. Les vents forts sont toujours sous-estimés. Fax météo montrant la dépression Cela a pour conséquence de générer des vents forts et de la mer dure au niveau de la dépression et perturber les alyzés en les "aspirant". Du moins, c'est ainsi que nous l'interprétons à partir de nos connaissances basiques en mété. Après avoir superposé notre route théorique avec le fax météo sur opencpn, nous décidons de poursuivre notre route Sud-Ouest en privilégiant l'Ouest au Sud. C'est à dire en restant proche de la bande des alyzés sans descendre vers Miss Gale et ainsi la laisser se combler ou s'évacuer loin de nous. Alors hop, à midi : Gros risotto (nous ne dirons jamais assez merci à Fredom pour leurs leçons de cuisine !!!) et parties de Yam's endiablées. Robin épluche les oignons du risotto Dans la soirée, à 21h00, les nouveaux fichiers grib semblent confirmer que la dépression va s'évacuer par le Sud. Allez, c'est bon, nous pouvons relancer la machine sur la route directe. Go go go !!! Jour 13 : Samedi 29 juillet 2017 (123 milles parcourus) Alors pour fêter ça, nous attaquons un apéro bières, chips et jeux suivi d'un repas de restes de risotto et salade de chou. Puis, Robin se lance dans la confection d'une pâte à crêpes. Robin fait des crêpes et les mange ... En parallèle de ces activités culinaires, nous poursuivons notre suivi météo sur le parcours restant à faire. Le comblement de la dépression et son apaisement se confirment. Ca, c'est vraiment une bonne nouvelle !!! Petite anecdote du jour : En sortant faire un tour d'horizon, Sandrine a aperçu une espèce de radeau fabriqué à partir de rodins de bois et de bambou flotter à tribord. Malheureusement, il était un peu trop loin et nous l'avons dépassé trop vite pour le voir en détail. L'idée de faire demi-tour pour le voir de plus près nous a effleuré mais c'était trop tard, il était hors de vue et nous aurions eu du mal à le retrouver en faisant route face au vent. Un oiseau du large
Oscar travaille à nettoyer la jupe arrière
Le beau soleil et le ciel dégagé au-dessus de nos têtes promet un crépuscule favorable à la navigation astronomique. En complément des droites de soleil quotidiennes de Sandrine, nous nous lançons à la tombée de la nuit à la chasse aux étoiles !!! Sandrine dans les calculs de sextant Pendant ce temps, Robin en profitera pour relancer une tournée de crêpes au Nutella ... Jour 14 : Dimanche 30 juillet 2017 (114 milles parcourus) Cette opération a été bien rodée au cours de la transat. Elle nécessite préparation et méthode car le tangon de Brindacier est un gros bébé en aluminium de la marque Goïot de 4m15 de long et au moins 15cm de diamètre. Tangon de Brindacier
De plus, Brindacier n'est pas équipé de l'accastillage nécessaire permettant de le manipuler en le faisant coulisser le long du mât tel qu'on peut le voir sur la majorité des bateaux de croisière d'une taille similaire à la nôtre. Et même si nous le voulions, nous ne pourrions pas utiliser un rail à cet effet car nous avons dû installer le gyrocompas du pilote hydraulique juste à l'endroit où le tangon devrait être placé. De fait, nous devons manipuler ce gros espar à bout de bras ou presque sur un pont qui a une très grande tendance à bouger dans tous les sens. Par contre, pour l'insertion de l'écoute de génois dans la machoire du tangon, nous sommes au top !!! Nous mettons en oeuvre un système de double écoute : Double écoute de génois pour le tangon Et voilà, c'est tout simple !!! Pour enlever le tangon, nous suivons exactement l'opération inverse en lâchant progressivement l'écoute "verte" et en reprenant l'écoute normale du génois. Ainsi, la force du génois se retrouve sur son écoute normale et le tangon ne subit plus aucune force. Un jeu d'enfant ... La satisfaction du travail bien fait !!! Le reste de la journée est rempli de lecture, yam's, crêpes et une nouvelle tentative pour faire un point d'étoiles. Mais où est donc le didoncdidonc ?!? Jour 15 : Lundi 31 juillet 2017 (118 milles parcourus) Ah mais alors, ce doit être une planête !!! Mais laquelle ?!? Après quelques recherches, il s'avère que les deux planêtes qui sont plus brillantes encore que l'étoile Sirius sont Vénus et Jupiter. Aux jumelles, on devrait pouvoir les différencier car les quatres satellites de Jupiter devraient être visibles. Effectivement, on voit qu'il peut y avoir plusieurs points mais malheureusement, Brindacier bouge trop pour pouvoir en être certain. Il reste encore suffisamment de pâte à crèpes pour que Robin s'en régale à son petit déjeuner. Malheureusement, le pot de confiture touche à sa fin et il est obligé d'attaquer un pot de Nutella. Va-t-il en avoir assez pour atteindre les îles Gambier ??? Crêpe triskel En ce moment, nous sommes à fond sur le sextant. A tel point que ce midi, nous sortons les deux sextants pour faire tous les deux un point de soleil et comparer nos mesures ainsi que la facilité d'utilisation de chaque sextant. Le premier est un sextant russe que nous avions acheté d'occasion il y a cinq ans à Las Palmas lors de notre première transat sur Thélonious Sphère. Il est vraiment chouette avec pas mal de pièces de rechange et des ustensiles pour l'entretenir. Comparaison de sextants Il s'avère qu'il est plus facile de poser le soleil sur l'horizon avec le Freiberger. Allez savoir pourquoi ?!? Il nous restera à les comparer lors des points d'étoiles le jour où nous y arriverons ...
|
© 2019 |
010 - Juillet 2017 |