Du 1er au 22 avril 2018 : Suite de l'escale aux îles Gambier Mise en place de l'activité ping pong
Voltaire, dont le nom de baptême a été trouvé par Alain et non Didier (mea culpa ...), fournit lui aussi une bonne activité. Brindacier n'est plus tout seul et se balance tranquillement dans le beau lagon des Gambier avec Brindair et Voltaire à sa suite. Brindacier et ses petits camarades Nous entretenons Brindacier au fil des jours selon nos envies, sans se presser. L'important étant de ne pas se laisser déborder. Il est normal que certaines choses cassent ou se détériore au fil du temps mais si nous nous en occupons régulièrement, Brindacier restera un fringant destrier apte à nous emener au bout du monde ... Nouvel anti-dérapant de pont en Kiwi Grip
Mise en place d'une nouvelle estrope pour éviter que le génois se désendraille
De retour au mouillage à Rikitea sur l'île de Mangareva, nous attendons un créneau pour monter à Hao, une île des Tuamotu où nous sommes déjà passés et où devrait nous attendre notre appareil photo de retour de réparation. Argghhhh, cet appareil photo, que de mésaventures !!! Mais la météo en a décidé autrement. Le vent est totalement contre nous. Alors, plutôt que de ronger notre frein, nous décidons de profiter de cette opportunité et de le suivre pour aller visiter l'île de Pitcairn. Du 23 au 26 avril 2018 : Navigation de Aukena - archipel des Gambier à Pitcairn (296 milles) Alors nous essayons de ralentir, ralentir, à notre grand désespoir ... Brindacier marche si bien que c'est un crève coeur de le brider et de prendre des ris ainsi que des tours de génois alors que ce n'est pas nécessaire !!! Nous finirons même sans génois et 2 ris dans la GV. Il doit y avoir un fort courant favorable pour que nous avancions si vite. Pendant cette traversée paisible, Robin pose des marques en surliure tous les 10 mètres sur le squarline de notre mouillage secondaire. Cela nous permet de savoir quelle longueur de bout nous filons sur le mouillage lorsque celui-ci est tellement profond qu'il nous oblige à ajouter du bout à la chaîne. Robin marque le bout de mouillage et transfert du gasoil dans la quille
Les repas sont simples. Nous nous délectons des avocats qu'il nous reste ainsi que du Uru que nous avons récupéré devant la salle de sport de Rikitea. Le Uru est le nom tahitien du fruit de l'arbre à pain. Celui-ci se cuisine exactement comme les pommes de terre : à l'eau, en purée, en gratin, frit, ... C'est très bon. Finalement, à force de ralentir, nous arrivons à Pitcairn dans la matinée sous quelques grains. Nous avons de la chance car la météo est clémente et le mouillage, bien que rouleur est satisfaisant. Nous mouillons dans une tâche de sable à 15 mètres de profondeur environ, à côté d'un autre voilier. Arrivée à Pitcairn Les mouillages à Pitcairn ont la réputation d'être très rouleurs et l'accès à la terre quelquefois dangereux. Aussi, nous décidons de rester sur Brindacier le reste de la journée pour voir si tout se passe bien. Nous irons à terre demain. Comme il nous restait des aubergines de Yves de Rikitea, Sandrine prépare une délicieuse moussaka pour le midi. Toujours un régal pour nous !!! Merci Yves !!! Moussaka avec les aubergines de Yves Du 27 au 31 avril 2018 : Escale à Pitcairn Nous ne pouvons pas vous raconter toute l'histoire de cette île car nous ne sommes pas assez calés sur le sujet. Mais malgré cela, tout est très bien organisé pour le tourisme : plaquette touristique et plan de l'île, sentiers de randonnée très larges et bien balisés, toilettes publiques avec eau courante (récupération de l'eau de pluie sur le toit des toilettes) et papier toilette, boutique de souvenirs, musée, ... Tous les habitants de l'île sont salariés de l'Angleterre et ont chacun une ou plusieurs missions : entretenir le cimetière, guichetier à la poste, banquier, secrétaire à la Mairie, entretien de la voirie, comptabiliser les baleines lorsque c'est la période, ... Il semble qu'il y ait toutefois une exception mais nous n'en saurons pas plus. Pour aller à terre, en général, il faut demander à ce qu'un bateau de l'île viennent chercher les passagers sur le bateau. Cela coûte 60$ la journée par bateau. C'est souvent le seul moyen d'aller à terre car la houle est dangereuse et l'arrivée dans le micro-port pour accoster au quai derrière la digue doit être maîtrisée sous peine de renverser le bateau et ses passagers avec !!! Nous appelons donc Charlene à Pitcairn pour lui demander s'il est possible de débarquer avec notre annexe et de la monter ensuite sur le quai avec leur grue. Aucun problème, ils ont l'habitude. Arrivée à terre à Pitcairn
Sur la photo de gauche, on voit la route qui monte de la digue vers le village. Sur la photo de droite, on voit notre annexe posée sous la grue, attendant sagement notre retour. A notre arrivée, nous sommes accueillis par la Député Maire, Charlene Warren-Peu, qui nous remet à chacun un collier de coquillage. Puis, c'est le tour de la gendarmette qui nous fait remplir les papiers d'immigration. Ceci fait, Charlène nous emène dans son quad jusqu'à la place du village pour terminer les formalités. Un entretien téléphonique avec le docteur les rassurent quant à notre état de santé et aux risques de propager la dengue et autres maladies aux moustiques locaux qui en sont dépourvus pour le moment ... Heureusement d'ailleurs, car vu leur prolifération, s'ils étaient porteurs de maladies ce serait la catastrophe !!! Ensuite, vient le tour des visas. Nous pouvons cocher la case durée avec au choix les valeurs suivantes : 1 mois, 1 an, illimité ... Le tampon d'entrée est apposé avec notre date d'arrivée et à notre grande surprise, le tampon de sortie aussi. Mais la date de sortie n'est pas inscrite et ce sera à nous de la remplir le jour de notre départ !!! Pour payer les visas, 50$US par personne, nous passons à la banque retirer de l'argent avec notre carte bancaire. Le taux de change est affiché clairement et les frais sont sans surprise. La banque de Pitcairn
Pour terminer, Charlene nous donne un plan de l'île et nous explique ce que l'on peut y voir et les informations pratiques : courses, repas chez l'habitant, visite du musée, boutique de souvenirs, horaires d'ouverture de l'alimentation et de la poste, ... Les timbres poste sont un revenu non négligeable pour l'île de Pitcairn. Ils sont très prisés des collectionneurs. Avis à ceux qui ont reçu une carte postale de Pitcairn : Gardez-là précieusement, on ne sait jamais, ça pourrait servir les jours de vache maigre ... La poste de Pitcairn Le miel et les produits de la ruche sont un autre axe de développement de Pitcairn. Bien que l'île soit l'un des rares endroits au monde où l'on puisse garantir un miel totalement exempts de pesticides, produits chimiques, ... la demande ne semble pas à la hauteur de ce qui était espéré. Des ruches de Pitcairn Afin d'éviter de solliciter trop Charlene, nous restons à terre toute la journée. Ainsi, nous n'utilisons la grue que deux fois par jour : le matin et le soir. Repas à terre
Pour digérer ces nombreux repas, nous partons nous promener tous les jours sur les beaux sentiers de l'île. Il y a des bananiers à foison. Les gens possèdent un potager pour la plupart. Les maisons sont très bien entretenues. Quelques images de Pitcairn
Quelques récupérations/reconversions étonnantes !!!
Nous regrettons de ne pas nous être documentés avant de venir sur l'histoire des révoltés de La Bounty car nous aurions apprécié encore plus notre séjour ici. Mais c'est une escale imprévue ... Le cimetière et la tombe de John Adams
L'une des plus belles destinations de promenade est la piscine de Saint Paul. Il s'agit d'un bassin naturel situé à la pointe Sud de Pitcairn où l'on peut se baigner dans une eau limpide avec des poissons tropicaux. Toutefois, si la marée est haute et la houle importante, cela peut être dangereux. La piscine de Saint Paul
Le chemin qui y mène nous fait découvrir un beau point de vue sur le mouillage et Brindacier. Vue sur le mouillage
Le mouillage a l'air bien tranquille mais lorsque nous rentrons sur Brindacier le soir, nous nous apercevons que notre main de fer est cassée !!! Pourtant le bout est gros. Il est vrai qu'un des torons était un peu abîmé, mais quand même !!! La main de fer de Brindacier. En place, on voit que la chaîne n'est pas tendu sur le guindeau.
A bien y regarder, le vent a tourné et désormais, la chaîne de mouillage passe au-dessus de roches (ou patates de corail) très plates mais aussi très solides. La chaîne s'est raccourcie en passant sous l'une de ses roches à proximité de Brindacier et de ce fait n'avait plus aucun rappel ni mou. A chaque montée de la mer sur une crête de houle, Brindacier tirait violemment sur la main de fer au lieu de soulever la chaîne. Comme nous sommes chanceux !!! Nous avons retrouvé la main de fer !!! Elle était un peu enfouie dans le sable par son poids mais le petit mètre de bout qui lui était attaché flottait vers la surface, nous permettant ainsi de la repérer de loin. Oufff, c'est une bonne journée qui commence ... Le jeudi soir, c'est tournoi de tennis suivi d'un pique-nique où tout le monde apporte quelque chose. Nous sommes invités à y participer ainsi que nos voisins sur le voilier Shaîtane qui apportent leur jeu de palet vendéen afin de le faire découvrir aux îliens. Tournoi de tennis
Jouxtant le terrain de tennis, on trouve un terrain de Volley. L'île est très bien équipée. Il y a une route en ciment qui va du quai au village. Ensuite, ce sont des chemins de terre très bien entretenus. Pour ce faire, il y a de grosses machines, ainsi qu'un atelier pour les entretenir et un gros stock de carburant. Tout semble parfaitement organisé. Le moyen de déplacement privilégié sur l'île est le quad. Ils sont tous de la même marque, ce qui facilite grandement leur entretien. Entretien de la route qui mène au terrain de tennis Tous les moyens de déplacement ainsi que les maisons sont équipées d'une VHF. D'ailleurs, ils nous a fortement été recommandé d'en prendre une avec nous lorsque nous nous promenons. Ainsi, s'il nous arrive quelque chose, les secours pourraient arriver rapidement. Quad et voiture équipés de VHF
Etant donné l'isolement de l'île, il est particulièrement important d'éviter les accidents. La prévention est de mise et chacun se sent responsable. Pitcairn possède un docteur missionné par l'Angleterre pour une mission de 1 à 2 ans. Le docteur actuel vient d'Australie et termine sa seconde année. Le budget qui lui a été alloué ne suffisant pas pour monter une petite unité de soins intensifs, il a fait un appel aux dons sur internet. C'est une entreprise de Louisiane qui y a répondu et envoyé un container contenant tout le nécessaire pour permettre de soigner une personne en soins intensifs pendant une semaine. Si une évacuation sanitaire est indispensable, le seul moyen est d'emener le malade et le médecin à fond de cale dans un bateau en aluminium (longboard) ponté jusqu'aux Gambier. Longboard dans le hangar
Cela signifie deux à trois jours de mer si celle-ci est clémente !!! A partir de là, le malade est évacué des Gambier vers Tahiti en avion, soit 4 heures de vol. Toutefois, les avions ne font le trajet que de jour. Le mieux, vous l'aurez compris est d'éviter de se faire mal ... Hôpital de Pitcairn Au courant de notre projet d'aller naviguer dans des endroits isolés, il nous propose gentillement de nous initier aux points de suture. Apprentissage des points de suture
Avant et après ...
Merci Docteur !!! Nous repartons de l'hôpital avec un sac plein de seringues, d'anesthésiants et de fil. Au comble du bonheur, nous n'avons qu'une envie recoudre tout ce qui nous passe sous la main !!! Sauf nous, bien entendu ... Certains après-midi, nous passons chez Pirate's Pawl. Pawl et sa femme sont deux un personnes de Pitcairn adorables. Au premier abord, Pawl surprend un peu ases gros muscles, ses 11 boucles dans chaque oreilles, ses percings et ses têtes de mort, mais en très peu de temps, on s'aperçoit qu'il est vraiment très très gentil et on trinque avec lui sans retenue !!! Chez Pawl
Pawl est un artiste. Il peint et scultpe sur bois mais aussi sur os. D'ailleurs, nous avons acheté une de ses oeuvres au musée : un requin particulièrement réussi. Voyant que le voilier qui nous a précédé lui a laissé son pavillon national, nous décidons de faire de même. Le nôtre est le même depuis notre départ de Toulon. Il a donc bien vécu, d'ailleurs, ça se voit. Après une personnalisation made in Robin, nous l'offrons à Pawl dont le plaisir fait chaud au coeur. Voici donc le pavillon de Brindacier accroché au mur. Qui sait, si nous revenons un jour, le mur sera peut-être couvert de pavillon et celui de Brindacier toujours en place ... Le début d'une collection ???
Lors d'une de nos ballades, nous montons au centre de météo et de communication. Malheureusement pour Sandrine qui est toujours intéressée par ces sujets, le centre de communication a été fermé. L'ancien centre de communication de Pitcairn
La pédale pour le Morse et le même accordeur d'antenne que Brindacier
Sandrine se croit au travail ... Un petit coup de vent s'annonce vers le Sud. Il est temps pour nous de partir vers les Tuamotu. Même si nous risquons d'avoir de la pétole sur la route, cela vaut mieux que du mauvais temps à Pitcairn. Nous disons au-revoir à Charlene lors de la baignade du soir derrière la digue. Baignade de fin de journée
Merci pour votre accueil. Nous espérons que votre communauté perdurera et que nous pourrons repasser vous voir un jour ...
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019 - Avril 2018 |