1er mars 2018 : escale à Hanamoenoa - île de Tahuata
Hanamoenoa se situe à 4 milles au Nord de Hapatoni, toujours sur l'île de Tahuata. Nous levons l'ancre à 10h20 avec des rafales sous grain à 31 noeuds à l'anémomètre. Comme quoi, notre anémomètre peut afficher plus de 25 noeuds ...

Nous parcourons ces 4 milles au moteur et nous arrivons devant une magnifique plage de sable blanc qui invite à la baignade. Pendant que Didier explore la plage, Sandrine teste la voile de Voltaire. Robin, quant à lui, prépare le cocktail du soir à base de fruits exotiques.

Chacun vaque à ses occupations

    

    

La nuit tombée, il fait frisquet et nous nous rendons compte qu'Alain et Didier se sont bien tropicalisés depuis leur arrivée ... Heureusement, un bon petit repas préparé par le Chef de cuisine du soir, Robin, va réchauffer tout ça. C'est vrai, nous avons oublié de vous préciser que Robin assure la préparation du petit déjeuner et du repas du soir et Sandrine celle du repas du midi. Pas très équitable nous direz-vous, c'est possible, c'est possible ...

Il fait un peu frais ce soir, non ?!?

    

    

2 mars 2018 : Escale à Atuona - île de Hiva Oa
Atuona est à 9 milles de route de Hanamoenoa. Il faut traverser le canal du Bordelais réputé venté pour y aller. Le vent est de face et nous forçons le passage au moteur pour arriver à Atuona vers 10h30.
Nous mouillons derrière la digue, hors de la zone de manoeuvre de l'Aranui, une des goélettes de ravitaillement. Pour ce faire, nous sommes dans l'obligation de mettre un mouillage arrière. Malgré la mauvaise manoeuvre de Sandrine qui a oublié de stopper Brindacier avant de dire à Robin de mouiller l'ancre arrière, Brindacier se met en place correctement parmi les autres voiliers.

Il y a pas mal de monde et à sa grande surprise, Sandrine reconnaît le voilier sur lequel elle a navigué en 2007 - 2008 dans les canaux de Patagonie. Nous irons leur dire bonjour dès que possible. Si vous désirez en savoir plus sur cette escapade dans les zones froides vous pouvez allez sur le lien suivant sanvoyage01.unblog.fr (puis sanvoyage02.unblog.fr, ..., sanvoyage05.unblog.fr sauf le 04).

En attendant, nous organisons les derniers jours d'Alain et Didier aux Marquises : petit repas au restaurant, visite de l'île en voiture, visite du musée Jacques Brel, visite de la tombe de Jacques Brel, ...

Ah là là, ces pamplemousses, comme ils sont bons !!!              Restaurant de fin de séjour                   

    

Jacques Brel a vécu la fin de sa vie aux Marquises, sur l'île de Hiva Oa. Pendant cette période, il a beaucoup oeuvré pour les Marquises, entre autres en mettant ses capacités de pilote et son avion au service de la population.

Avion de Jacques Brel restauré et exposé au musée à Hiva Oa

Tombe de Jacques Brel à Atuona

    

Avec la voiture que nous avons louée, nous emmenons Alain et Didier visiter le grand Meae de Puamau au Nord de Hiva Oa. Il s'agit d'un ancien lieu sacré.

Maea de Puamau

    

Tiki couché utilisé pour les accouchements et ayant servi de modèle pour le tiki souvenir de Camille

    

Après notre ballade au Meae, nous allons nous poser sur des bancs devant la plage où viennent nous rejoindre des habitants pour le plaisir de discuter avec nous. Ce sont des travailleurs pour le copra de repos pour le week-end. Il y avait même un monsieur de 80 ans, père de 2 travailleurs qui disait vivre au paradis sur terre et voulait absolument nous le faire partager.

Pause déjeuner

    

De retour vers Atuona, nous nous arrêtons au village suivant où se déroule une fête avec différentes activités : softball, pétanque, loto pour les femmes, surf et baignade pour les enfants, ...

Fête de village

    

    

Avant de rentrer en France, Alain et Didier s'offre une douche grand luxe à l'eau douce. La première depuis leur arrivée !!! Ca se fête !!!

Enfin une douche !!! Et au diable le confort et l'intimité !!!

Enfin, il est temps de partir vers l'aéroport qui se trouve à environ 20 minutes du mouillage. Nous prenons de la marge et respectons l'horaire qui indique qu'il faut être à l'embarquement 1h30 avant l'heure de décollage !!! Evidemment, il n'y a personne et nous attendrons tous ensemble l'arrivée de l'avion.
Au-revoir à tous les deux, merci d'être venu nous voir. Vous avez été des compagnons exemplaires. Brindacier va nous sembler bien vide sans vous ... Mais vous reviendrez peut-être nous voir à une prochaine escale, qui sait ?

Du 7 au 12 mars 2018 : Navigation et escale à Fatu Hiva
Ca fait drôle de se retrouver de nouveau à 2 sur Brindacier. C'est calme, tristement calme. Mais reposant aussi, il faut l'avouer. Nous reprenons nos marques tranquillement en allant vers Fatu Hiva dire au revoir à Karine et Témo avant de quitter les Marquises.

La traversée de 45 milles se fait au près serré, le plus serré possible. Mais malgré cela, nous sommes obligés de terminer les derniers 5 milles au moteur. Ouf, ça aurait pu être pire !!! L'ancre est mouillée dans 12 mètres de fond à 17h25. Il y a des rafales. D'ailleurs, suffisamment de rafales pour répondre à la question que nous nous posons depuis longtemps : Un vent fort pourrait-il retourner notre annexe gentillement baptisée Brindair par Didier.
Et la réponse est oui : La preuve !!! Heureusement que le moteur n'était pas encore dessus ...

Brindair à l'envers ...

Lors de notre séjour, nous fêtons l'anniversaire de Karine. Pour l'occasion, Témo prépare un four marquisien. Il s'agit d'un trou dans lequel on fait beaucoup de braise sur laquelle on pose ensuite des pierres qui permettront de cuire tout un tas d'aliments : cochon, bananes (feii), fruit de l'arbre à pain (mei), poulet, ...

Préparation de la braise et installation des pierres sur la braise

    

Disposition des aliments sur les pierres et fermeture hermétique du four avec de la terre

    

Le four doit rester fermer au moins 5 heures. Au festival de Tahuata, où les fours étaient beaucoup plus grands, ils étaient restés fermés toute la nuit.
Pendant que le four fait son oeuvre, chacun participe à sa manière à la réalisation de notre futur festin.

Sandrine épluche les chevrettes et Témo rape le manioc

    

Et Robin s'occupe de la boisson !!! ... et accessoirement rape la coco

    

Le magasin d'alimentation de Hanavave ne vendant pas d'alcool, nous avons du faire un saut en annexe jusqu'au village de Omoa. Heureusement que la météo était clémente sinon nous aurions dû fêter l'anniversaire de Karine à l'eau ...
17h30 : Les hommes s'occupent de l'ouverture du four pendant que les femmes tressent les couronnes de fleurs (avec plus ou moins de succès selon les aptitudes de chacune ...).

Ouverture du four marquisien et installation du buffet

    

    

Tressage des couronnes de fleurs

    

La soirée peut commencer !!! Karine nous chante une jolie chanson en s'accompagnant au Ukulélé sous le regard étonné de Lionel. Pendant ce temps, Nicolas essaie de faire traduire en marquisien des paroles d'intimidation qu'il compte utiliser en introduction des matchs de rugby de son club en France. Ca promet !!! Il faut dire qu'il lui manque l'intonation qui fait peur ...

Karine au Ukulélé sous le regard de Lionel pendant que Nicolas révise son Haka

         

BON ANNIVERSAIRE KARINE, surtout, ne changez rien !!!

Comme on dit, les meilleures choses ont une fin et pour nous, c'est la fin de notre séjour aux Marquises. C'est avec tristesse que nous disons au-revoir à Karine, Témo et Axel. Vous nous avez appris tellement de choses et montré une manière de vivre et une philosophie que j'espère nous garderons en mémoire longtemps. MERCI POUR TOUT !!!

Du 13 au 19 mars 2018 : Navigation de Fatu Hiva - archipel des Marquises à Mangareva - archipel des Gambier (798 milles)
C'est avec le plein de fruits et d'avocats monstrueux que nous larguons les amarres en direction des Gambier. Et oui, encore nous direz-vous !!
Au-revoir Fatu Hiva, nous reviendrons avec plaisir si l'occasion se présente un jour ...

Départ de la baie des vierges

    

Nous levons l'ancre à 8h35 sous un ciel plombé. Les grains s'annoncent nombreux sur le parcours et déjà, après 30 minutes de route, nous nous retrouvons sous l'un d'eux avec GV 1 ris et trinquette que nous ne quitterons pas avant l'arrivée aux Gambier.

Tekao Noa part 1 heure après nous pour la même destination. C'est la première fois que nous ferons route avec un autre voilier sur une grande distance. Mais ne rêvons pas, ils sont plus longs et plus légers, ils devraient nous distancer rapidement.

Cette traversée de 7 jours et demi s'est déroulée sous le signe des orages à n'en plus finir et du près, du près et encore du près. Nous vivons dans une machine à laver, ce qui rend toutes les choses simples très difficiles et fatiguantes. Finalement, nous passons la majeure partie du temps allongés à lire ...
Voici quelques exemples pour illustrer notre propos :

La cuisinière n'arrête pas de gigoter et faire la vaisselle oblige à des positions particulières pour ne pas se faire éjecter

    

L'évier ne veut pas se vider bien qu'il soit parfois difficile de le remplir ...

    

Le lavage des dents s'effectue dehors et le pipi dans une bouteille (et le reste dans le seau ...)

    

Les bananes désertent et la cabine avant se range à sa manière

    

La baille à mouillage doit être vidée régulièrement malgré le bouchon de l'écubier (vive le tuyau de siphonage !!!)

    

Ca nous épuise et les changements de quart qu'ils soient diurnes ou nocturnes montrent la fatigue de l'équipage ...

    

Bien que la cloche sonne toute seule grâce à la gîte, nous dormons quand même !!!

    

 

Les vagues qui balaient le pont occasionnent quelques dégâts ...

    

Mais malgré tout cela, le spectacle est grandiose !!!

    

    

Mais rassurez-vous, nous adorons quand même la voile et Brindacier. Et le temps d'une acalmie, nous ouvrons un trésor de notre boîte qui offre à Robin l'opportunité de présenter sa plus belle imitation de la poule !!!

Au jeu du coquetier, Robin doit faire la poule

Le coucher de soleil nous promet un dernier jour de navigation au temps, idéal pour l'arrivée.

Coucher de soleil avant l'arrivée

Nous profitons de cette belle journée calme pour coudre une estrope provisoire et la mettre au point d'amure du génois car celle qui était en place s'est déchirée et le génois a commencé à se désendrailler.

Résolution du désendraillage du génois

    

    

Robin, quant à lui, remplace les manilles qui tiennent notre ancre à la chaîne par des manilles haute résistance amenées par Alain et Didier.

Nouvelles manilles de mouillage

Finalement, nous arrivons le 19 mars 2018 à 13h00 à Mangareva après 7 jours et demi de mer dont 12 heures 42 minutes de moteur.

Que conclure de cette traversée ?
Nous avons été ravis de notre batterie de winch car elle nous permet de porter la trinquette en permanence et de jouer sur l'enroulement du génois pour suivre les évolutions rapide de la force du vent. Une configuration idéale. De plus, si par malheur l'un d'eux tombe en panne (cliquets collés) comme c'est arrivé pour le winch d'écoute de GV, nous avons toujours un moyen d'en utiliser un autre.

La batterie de winchs très bien positionnée

    

Nous avons beaucoup apprécié les échanges bi-journaliers en VHF avec Tekao Noa. A part le fait que nous avons failli nous rentrer dedans la deuxième nuit (moins d'une longueur), c'était vraiment cool. Ca relativisait la force des grains et leur pouvoir potentiel de nuisance. Chaque bateau a eu ses problèmes : grosses fuites sur les hublots de Tekao Noa, quelques fuites sur Brindacier ainsi que la capote décousue et un winch HS. Mais le fait de savoir que l'on est pas tout seul à en avoir, ça remonte le moral !!!

Finalement, malgré notre différence de longueur et de poids, nous sommes arrivés seulement 3 heures après eux. Malheureusement, ces trois petites heures nous ont empêché de déguster le steack frites que nous attendions tant car la cuisine du snack Jojo était fermée à notre arrivée !!! Tant pis, nous y retournerons demain ...

Du 19 mars au 22 avril 2018 : Escale aux îles Gambier
Nous y re-voilà !!! On ne s'en lasse pas ...
C'est comme un retour à la maison. Nous reprenons vite nos habitudes : internet et discussion avec les autres voiliers au snack Jojo, vie sauvage chez Bernard, barbecue chez Valérie et Hervé, ...

Ce qui change, c'est le nombre de voiliers. La dernière fois, nous étions 6 voiliers dans tout l'archipel, mais là, nous sommes bien une vingtaine et il en arrive presque tous les jours.
Le mouillage devant Rikitea est plein de bateaux. Nous allons discuter avec les uns et les autres et nous retrouvons des voiliers rencontrés dans l'Atlantique il y a environ 1 an. Il y a même Aguaize, le voilier en aluminium que nous avions failli acheté et que nous avions croisé à La Graciosa aux Canaries !!!

Enfin, bref, voici en images un condensé de nos nombreuses activités :

Trajet en convoi vers le motu Puaumu avec Bernard et Marie-Noëlle en tête sur Paprika

Préparation du repas du soir : nettoyage des poissons fraîchement pêchés, ramassage des bénitiers et lancement du feu

         

De retour à Aukena, nous reprenons nos activités habituelles tant prisées : Nourissage des cochons à la noix de coco le matin, ramassage des noix de coco et ouverture à la hache pour les poules, chasse à la chèvre, préparation du repas et du feu pour le midi, apéro, baignade, jeux, ... Bref, le bonheur !!! 

         Baptême de plongée de Marie-Noëlle                   Paprika de Manu et Marinella devant Aukena

    

Aukena, il est si difficile de quitter ton rivage !!! Déjà, lors de notre premier passage aux Gambier nous avions décidé de passer du temps sur les autres îles pour les découvrir mais sans succès. Là encore, nous devons nous faire violence pour dire au-revoir à Bernard et Marie-Noëlle pour aller visiter d'autres lieux. Mais il est temps pour nous de bouger et nous décidons d'aller passer quelques jours devant l'île de Taravaï.

 

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018 - Mars 2018