Du 31 mai au 30 juin 2017 : Escale à Isabela (Galapagos)
Nous décidons de consacrer ce premier jour d'escale à Isabela à essayer de comprendre pourquoi le moteur cale tout seul de temps à autres. C'est primordial et nous ne sommes pas sereins car nous sommes maintenant dans l'incapacité de bouger en cas de nécessité : dérapage du voilier devant nous, mouillage qui dérape, grosse houle qui arrive, ... Les raisons sont multiples.
Et puis, nous devons trouver cette panne !!!

Vu les symptômes, nous envisageons les pannes suivantes : manque d'arrivée du gasoil, impuretés dans le gasoil, faiblesse de la pompe électrique de gavage du moteur, encrassement des injecteurs suite à notre gasoil riche en huile, manque d'arrivée d'air frais dans la cale moteur, filtre à air encrassé, évent du réservoir journalier bouché, ligne d'échappement sous pression, ...
Nous commençons par la partie gasoil. Voilà, la représentation des composants de cette chaîne. Nous allons essayer de les passer en revue un par un de manière méthodique.

Le circuit de gasoil de notre Yanmar 4JH5E

    

Pendant que Robin s'occupe du filtre à particule du réservoir de la quille, Sandrine nettoie le filtre décanteur et à particule qui se trouve avant le réservoir journalier et filtre le gasoil qui arrive de tous les réservoirs vers le journalier.

Ca bosse dur ...

    

Brindacier est vraiment un chouette bateau. Il y a beaucoup d'espace pour travailler et le moteur est très accessible. Heureusement ...
Bon, dans le gros filtre, nous trouvons pas mal de trucs : de petites particules qui à priori doivent venir du réservoir de quille car on trouve les mêmes dans le filtre du réservoir de quille. Nous le nettoyons consciencieusement.

Trouvailles dans le gros filtre

    

Dans le filtre du réservoir de quille, nous trouvons quelques très fines particules qui ressemblent à des petits points de rouille qui se désagrègent. Ca doit être le fond de la quille en acier. Mais bon, on ne peut pas y faire grand chose sauf peut-être nettoyer le filtre plus souvent et/ou en rajouter un deuxième. Mais nous avons peur de faire forcer la pompe de transfert en ajoutant un filtre en ligne. De plus, nous n'en avons pas en rab. Quant à le nettoyer plus souvent, ce n'est pas si facile d'accès. D'ailleurs, nous avons cassé un embout d'un côté du filtre en le démontant de la durite ... Heureusement que Robin a trouvé le moyen d'en faire un nouveau !!! C'est un point à travailler, c'est noté.

Ensuite, nous ôtons le filtre à gasoil du moteur lui-même. Lorsque nous le vidons, nous y trouvons aussi quelques petits trucs qui s'effritent quand on met le doigt dessus. Nous essayons de le nettoyer un peu avec du gasoil propre et nous le remettons en place en espérant que le joint ne fuira pas si c'est un joint à usage unique  ...

Trouvailles dans le filtre du moteur

Nous continuons la chaîne d'alimentation du gasoil en purgeant le filtre décanteur qui se trouve entre le réservoir journalier et le moteur. Pas de soucis, tout est propre. Nous l'avions déjà fait lors de la vidange, il y a 73 heures de moteur de cela.

Tous les filtres ayant été vérifiés, nous décidons d'inspecter le gasoil arrivant directement des réservoirs bâbord et quille. Pour cela, avant de remonter le gros filtre, nous pompons du gasoil directement dans ces réservoirs à l'aide de la pompe de transfert. L'objectif est de vérifier qu'il n'y a pas de trucs dedans (algues, particules, ...). Nous ne trouvons rien dans le gasoil. En revanche, le résultat est édifiant quant à la qualité du gasoil de la quille. La différence de couleur entre le réservoir bâbord et la quille démontre s'il le fallait encore que nous avons toujours du gasoil chargé d'huile dans la quille !!!
Voui, voui, même vides, les nombreux pots de Nutella de Robin ont une utilité ...

A gauche gasoil de bâbord, à droite gasoil de quille

    

Bon, nous allons avoir besoin des conseils d'un vrai mécanicien pour savoir si ce gasoil huileux a pu encrasser, voire endommager notre moteur et si oui de quelle manière et comment y remédier.
Nous soupçonnons les injecteurs mais nous n'osons pas nous lancer dans leur démontage !!! Aïe aïe aïe, un petit coup de téléphone à Didier, notre mécanicien préféré, à Saint Mandrier sera sûrement nécessaire car ici, en espagnol, ça risque d'être ingérable et en plus, en qui avoir confiance pour laisser tripoter notre beau moteur tout neuf !!!
S'il faut changer des pièces, à part le problème du prix, il y a le problème de l'approvisionnement. Ici, il faut compter à peu près 2 mois de transport et 40% de taxe en plus sur le prix du matériel !!!
Notre voisin de mouillage fait un aller/retour en Australie. Il part vendredi. Si nécessaire, nous pourrions lui demander de nous rapporter des pièces. Mais pour cela, nous devons savoir rapidement si nous en avons besoin !!!

Nous décidons de continuer nos investigations sur la chaîne d'alimentation du gasoil en testant la pompe électrique d'alimentation du moteur. Nous débranchons la durite qui arrive dans le filtre à gasoil du moteur et nous la plongeons dans une bouteille. Nous mettons le moteur sous tension sans le démarrer et nous voyons le gasoil s'écouler dans la bouteille. Le débit n'est pas faramineux, mais en faisant un rapide calcul (3 litres à l'heure pour le moteur + 3 litres à l'heure pour le retour gasoil = 6 litres à l'heure) cela devrait être bon.

Nous rebranchons tout et nous essayons maintenant de purger l'air dans le circuit de gasoil. Mais le hic, c'est que la documentation Yanmar n'est pas très claire sur ce point. Elle dit d'évacuer l'air à partir de la durite de retour gasoil mais indique la sortie de la pompe d'alimentation sur la figure qui accompagne le test ...
Finalement, nous essayons de faire couler du gasoil par la durite de retour qui se trouve au-dessus du filtre à gasoil du moteur en mettant le moteur sous tension. Mais rien, pas une goutte de gasoil ne sort par là. Bon, ce n'est peut-être pas la bonne manip ?!?
Tant pis, nous savons que le moteur devrait pouvoir démarrer sans cette purge car c'est ainsi que le mécanicien l'a fait lors de la première mise en route.

Nous remontons tout ce qui avait été démonté. Et à la nuit tombée, nous décidons de voir si la bête veut bien démarrer. Et oui, ça démarre !!! Nous l'arrêtons au bout de 20 minutes, le temps de bien recharger la batterie moteur.
Vous allez dire que nous sommes difficiles, mais nous ne sommes pas heureux pour autant. Et oui, n'ayant pas vraiment trouvé la panne, celle-ci peut se reproduire à tout moment et en particulier au mauvais moment (passe dangereuse, situtation d'urgence, ...) !!!

Démarre, démarre pas ???

Demain, nous allons faire une excursion, mais après-demain, c'est décidé, nous continuerons notre investigation.
Ne vous inquiétez pas pour nous, nous apprécions quand même chaque minute de ce voyage et nous digérons très bien cet aléa enfin, pour le moment ...

Héhéhé, aujourd'hui, 1er juin, nous allons faire l'EXCURSION à ne pas râter aux Galapagos : Los tuneles.
Nous prenons un bateau d'excursion vers 11h30 au ponton où nous amarrons l'annexe et hop, en route pour 40 minutes de trajet à fond sur la houle.
En cours de route, nous faisons le tour d'un gros rocher sur lequel nichent des fous à pieds bleus et des fous à pattes roses. Nous apprenons ainsi que SuperBird est un fou à pattes roses. Il paraît que c'est assez courant qu'ils se posent sur les bateaux pour se reposer la nuit car ils vont pêcher très loin de la côte. S'ils ne trouvent pas de bateau, ils se posent sur l'eau.
Il y a de grosses vagues autour de ce rocher au milieu de l'eau que le capitaine du bateau maîtrise très bien.

Le rocher des fous

Nous continuons ensuite notre route vers un premier site où nous nous mettons à l'eau tous ensemble avec le guide du parc. Le capitaine du bateau surnommé "John Travolta" se met aussi à l'eau pour s'occuper d'une passagère qui n'a jamais utilisé de palmes, masque et tuba.

Eduardo, guide du parc                                       John Travolta, el Capitane

    

Jesus, membre d'équipage


Le guide du parc prend une GoPro avec lui et nous dit qu'il prendra des photos de chacun de nous ainsi que des animaux que nous allons rencontrer. Nous pourrons ensuite aller récupérer ces photos au centre du tour operator gratuitement avec une clé USB ou une carte SD. Nous pourrons ainsi passer tout notre temps à admirer et non à essayer de bien cadrer les différents sujets que nous devrions rencontrer. Ca nous paraît une excellente idée.

Nous rencontrons tout d'abord des raies aigles assez paisibles posées sur le sable. L'eau est un peu verte mais le fond composé de petits morceaux de roches et d'un beau corail bleu est très joli.

Des raies aigles

    

Et puis, il y a des quantités incroyables de tortues marines !!! Le guide du parc, s'adaptant à sa clientèle, passe plus de temps à faire des photos de ses clients avec les animaux qu'à nous expliquer leur mode de vie. Mais il faut bien reconnaître que la seule chose qui intéresse les personnes du groupe est de faire des photos d'eux pour les mettre sur facebook !!! C'est hallucinant, ils ne s'intéressent absolument pas aux animaux autrement qu'en tant que faire valoir de leur propre image !!! Bon passons ...

Des tortues marines en quantité

    

Nous continuons à grenouiller dans un dédale de lave séchée au sein de laquelle de petites grottes sous-marines se sont creusées. Dans ces grottes, nous observons des requins à pointe blanche. Bien sûr, c'est à nouveau la série de prise de photo. Les gens seraient presque prêts à les piétiner !!!

Des requins à pointe blanche

    

Cerise sur le gateau, nous terminons notre tour vers la mangrove. Il est certain que c'est beaucoup moins agréable de nager dans cette eau marron et très chargée en particules mais ça en vaut vraiment la peine car nous pouvons y observer des hippocampes. Nous en voyons deux, un plutôt vert et un plutôt orange. Pour permettre à tout le monde de les voir, le guide arrête le groupe à distance, va repérer l'endroit où il y en a et nous appelle un par un pour nous les montrer. Etant donné l'aquaticité du reste du groupe, nous passons en premier pour les voir. Ns nous doutons bien qu'après quelques coups de palmes, nous n'y verrons plus rien ...

Un hippocampe au pied de la mangrove

Après environ une heure de barbotage, nous remontons tous sur le bateau pour grignoter quelques biscuits et une banane pour nous requinquer. L'eau est plutôt bonne mais après une heure dedans, il fait un peu frais.
Le bateau reprend sa route vers le site des tunnels. En route, nous voyons plein de tâches noires qui bougent. Ce sont des raies mantas !!!

C'est sûr qu'un bateau à moteur file plus vite qu'un voilier ...

    

L'arrivée sur le site de Los tuneles est vraiment épique. Il y a un train de houle énorme et le bateau doit attendre le bon train de vagues pour passer. C'est très impressionnant !!! Mais nous voyons bien que le capitaine maîtrise son histoire.

Le train de vagues à passer

Ce sîte est vraiment très beau. Il s'agit d'un champ de lave noire dans lequel la mer a creusé plein de couloir, d'arches et de grottes. Nous nous mettons à l'eau pour y faire un parcours à la nage. A nouveau, les séances photos s'enchaînent. Heureusement que nous ne sommes que 9 passagers !!! Ce culte de la personnalité est vraiment insupportable, voire indécent !!! Enfin bref, cela ne retire rien à la beauté du lieu et nous nous écartons un peu pendant ces longues minutes de poses (et non pause ...) pour passer en apnée sous les arches et voir les défilés de tortues qui passent sous nos palmes.

Les dédales dans la lave

Ici, ce ne sont pas des requins à pointe blanche que nous rencontrons, mais des requins à pointe noire. Ils ne sont pas très gros et un peu farouche. C'est dommage car nous ne les verrons pas de très près, mais c'est quand même très bien.

Requins à pointe noire

Notre petit tour terminé, nous remontons à bord où le capitaine, jet d'eau à la main, est prêt pour nous rincer et nous donner à chacun une serviette pour nous sêcher. Après un bon petit repas à base de poisson, de riz et de salade de tomates-concombre suivi d'une bonne part de gateau à la banane nous voilà partis pour une petite ballade sur le champ de lave.

Déjeuner au bord de l'eau


Bien que le guide nous explique le mode de vie des fous à pieds bleus, seuls les appareils photos ont l'attention des clients !!!
Ces oiseaux ne sont absolument pas peureux et nous avons beaucoup de chance de pouvoir les voir de si près.

Des fous à pieds bleus

Un couple se forme pour 2 ans. La femelle peut pondre un ou deux oeufs mais généralement, un seul petit survivra, le plus fort éliminant par divers moyens le plus faible. Le mâle et la femelle se relaient au nid pendant environ 7 mois et demi (information à prendre avec des pincettes car nous n'avons pas tout compris en espagnol ...).
La couleur des pattes est importante car les mâles ont des pattes plus colorées que les femelles et plus elles le sont, plus le mâle est fort et mature.

Séance de drague des fous à pieds bleus

         

Le mâle se distingue de la femelle par une taille plus petite, une pupille plus petite, des pattes un peu plus colorées et un cri différent très reconnaissable.

Un petit entre les pattes d'un de ces parents et un mâle couvant deux oeufs

     

Nous aimons beaucoup ces oiseaux. Le plumage de leur tête est très beau et leurs yeux ressortent bien. Et puis là, nous avons vraiment pu les observer de très près. Nous aurions vraiment aimé rester plus longtemps sans bouger, assis à côté d'eux à les regarder mais un autre groupe attendait après nous alors nous sommes partis plus loin pour prendre LA PHOTO à mettre sur les réseaux sociaux pour montrer qu'on y était !!! Grrrrrrr ...

La photo la plus connue de Los Tuneles

Bon, là, normalement, nous devrions être sur l'arche, prenant les poses les plus variées  ... Nous avons pu voir : Musclor en pleine séance de pose les pectoraux bien tendus, Madame le dos tourné avec le soutien gorge enlevé, Monsieur en train de faire des pompes, ...
Remarquez, point positif, pendant ce temps-là, nous avons pu nous éloigner de quelques mètres pour observer en toute tranquilité le ballet des tortues sous les arches de lave, les magnifiques paysages de lave et de cactus, ...

Ballet de tortues

    

La journée a été bien remplie. Nous en avons pris plein les yeux et il est maintenant temps de rentrer. A la sortie des couloirs de lave, nous croisons quelques manchots endémiques des Galapagos. Ce sont des cousins des manchots de Patagonie mais qui ont évolué pour s'adapter à leur milieu. Ils sont plus petits et sécrètent une pellicule d'huile qui les protègent du soleil.

Un manchot des Galapagos

Le passage du train de houle à l'aller était très impressionant, mais ce n'était rien par rapport au retour !!! Franchement, nous n'aurions pris la barre du bateau pour rien au monde. Quelle manoeuvre !!! Notre petit bateau slalome entre les différents trains de vagues (grosses !!!) pour trouver son chemin. Quelquefois, il fait demi-tour car ce n'est pas le bon moment et se retrouve à surfer sur une grosse vague pleine d'écume !!! Finalement, après plusieurs minutes de "j'y vais, j'y vais pas", le capitaine se lance, moteurs à fond. Dire qu'il nous dit qu'aujourd'hui ça passe bien et que parfois les vagues sont beaucoup plus grosses !!!

Retour vers Puerto Villamil

    

De retour à terre, nous reprenons notre annexe Fifi pour rentrer à bord de Brindacier et terminer cette journée en continuant à rêver ...

Ce matin du 2 juin 2017, nous voyons partir notre voisin du mouillage et arriver Jean-Lou pas très longtemps après. Nous sommes vraiment heureux de le revoir et nous essayons de l'aider un peu pour faire les formalités d'entrée à Isabela.
En même temps, vers 9h00, nous décidons de reprendre nos investigations sur le moteur. Nous préparons une liste de questions pour Didier, notre ami mécanicien bateau à Saint Mandrier sur Mer et nous l'appelons. Arghhhhh, la note de téléphone ...
Franchement, c'est vraiment chouette de pouvoir compter sur lui !!! Didier Questaigne : le mécanicien qui vous aide même en voyage au bout du monde !!!

Il y a 5 ans lors de notre précédent périple, il nous a bien conseillé lorsque l'alarme de notre moteur s'était mis à sonner de manière intempestive. Après plusieurs heures de dérive entre les baléares et le Maroc, sans moteur et sans vent, nous avions fini par lui demander son avis par téléphone une fois arrivés au port et il était prêt à nous répondre. Même si à distance il ne peut pas faire grand chose, il nous aiguille sur les points à regarder et nous dit ce que nous pouvons faire ou pas. C'est déjà beaucoup pour nous.

Sur ses conseils, nous démontons le coude d'échappement et nous vérifions qu'il n'y a pas de bouchon à l'intérieur ni côté moteur. Normalement, nous aurions dû le faire à la révision des 250 heures mais vu la difficulté à enlever le gros tuyau d'échappement de 76mm, nous avions sauté cette étape. Promis, nous ne le referons plus ...
Bon, de toute façon, il n'y avait pas de bouchon, juste de la calamine d'une épaisseur de 1 à 2 mm que nous enlevons soigneusement.

Nettoyage du coude d'échappement

         

Sortie d'échappement côté moteur

Nous avions déjà pensé à nettoyer le filtre à air. Il nous reste maintenant à terminer la vidange du réservoir bâbord, à essayer de trouver du produit pour nettoyer les injecteurs pour le mettre dans le réservoir et trouver comment se débarasser enfin des 370 litres de gasoil de la quille. Ce n'est pas gagné !!!

Bon alors, quelle tête il a ce gasoil du réservoir bâbord ?!?

    

Nous avons pompé tout ce que nous avons pu avec la pompe de transfert et vers la fin, nous avons vu la couleur de gasoil changer. Il va falloir trouver un autre moyen pour pomper le fond de ce réservoir qui malheureusement n'a pas de trappe de visite. A réfléchir ...

Il est temps d'accompagner Jean-Lou à terre avec notre annexe, puis chez James, notre agent commun à Isabela.
Une fois les formalités de Jean-Lou terminées, nous discutons avec James pour qu'il essaie de trouver quelqu'un qui serait intéressé par nos 370 litres de gasoil de quille tout à fait utilisable par des engins agricoles et des voitures. Pour preuve, la voiture de Camille, la soeur de Robin, a tourné pendant un mois avec ce gasoil encore un peu plus chargé d'huile à l'époque.
James nous dit qu'il va se renseigner. Nous espérons qu'il va trouver car tant que la quille est pleine, nous ne pouvons pas la remplir avec du beau gasoil tout propre dont le prix est très intéressant ici (environ 0,87$US le litre).
Le calage du moteur ne vient peut-être pas de là, mais dans le doute ...

Après un bon repas et quelques bières à la cafeteria Booby Trap, tenue par la femme de James, nous nous arrêtons dans deux ferreteria (quincallerie) pour acheter, selon les conseils de Didier notre mécanicien préféré, un produit que l'on met dans le gasoil pour nettoyer les injecteurs. Arghhhh, comment choisir ?!?

Nettoyants pour injecteurs

    

Le problème, c'est qu'ici, tous les bateaux sont équipés de moteur hors-bord qui fonctionnent à l'essence et non au diesel. La traduction du mot "gasoil" en espagnol n'est pas si évidente. Par exemple, "essence" se dit "gasoline" et "fuel" semble faire référence à n'importe quel type de combustible.
Est-ce qu'un produit permettant de nettoyer des injecteurs peut être utilisé indifféremment pour du gasoil ou de l'essence ?!? Nous n'en savons strictement rien. Du coup, nous choisissons le seul bidon sur lequel le mot "Diesel" est écrit clairement. Espérons que cela fera l'affaire ...

Et voilà, encore une journée presque terminée. Notre annexe n'a pas bougé, son mouillage arrière remplit bien son rôle, nous évitant de fleurter avec les rochers proches du ponton.
Nous rentrons sur Brindacier après avoir déposé Jean-Lou sur son bateau.

En fin d'après-midi, un petit cargo vient s'amarrer sur la tonne juste à côté de nous. Arghhhh, nous sommes vraiment très proche et nous ne pouvons pas nous en éloigner car nous n'avons pas remonté le moteur ...
Ce n'est pas une situation très agréable, et même si l'équipage du petit cargo est très sympa et veille au grain, nous nous rendons compte qu'il n'est pas sérieux de rester sans possibilité de manoeuvrer.

Un petit cargo très près de nous

Nous nous remettons donc rapidement à la remise en état de marche du moteur : remontage du coude d'échappement et du filtre à air, branchement rapide des différentes durites qui trainent entre la pompe de transfert, les réservoirs et les filtres qui ne participent pas directement à la chaîne d'alimentation du moteur en fonctionnement.
Maintenant, nous pouvons dormir tranquille.

Ouh là là, comme le temps est passé vite !!! Déjà un mois depuis la dernière mise à jour du site. Il faut dire que nous profitons pleinement de cette escale. Nous partageons notre temps entre l'entretien du bateau, les parties de Yam's (nous nous entrainons dur pour notre prochaine rencontre avec Fredom) et les activités à terre.
Comme il serait trop long de rentrer dans les détails, voici un condensé de nos activités de ce dernier mois.

L'excursion au cratère du Sierra Negra et au volcan Chico avec Jean-Lou
L'excursion se fait via un tour operator. Un 4x4 vient nous chercher au ponton, puis récupère d'autres personnes dans différents hotels et nous emmène au pied du volcan Sierra Negra. Là, notre groupe composé d'une dizaine de personnes se rassemble autour d'un guide pour la demi-journée. Nous partons d'un bon pas vers le cratère en écoutant les explications du guide sur la préservation du milieu et les problèmes de cohabitation entre le parc et les habitants de l'île qui n'ont pas les mêmes intérêts. En effet, le parc veut limiter les impacts de l'homme sur l'environnement des Galapagos et les habitants veulent continuer à vivre leur vie et donc à cultiver leurs terres et élever leurs bêtes (vaches, ânes, poules, ...). Pour l'instant chacun a sa place, mais pour combien de temps ...

Le cratère du Sierra Negra est le second cratère le plus grand du monde : 12 kilomètres de long sur 10 kilomètres de large. Il est profond d'environ 100 mètres. Sa dernière activité remonte à 2005. Ce n'était pas dangereux car le cratère est très ouvert et il n'y a donc pas de pression à son sommet pouvant générer des explosions. Nous avons eu la chance d'avoir une petite éclaircie dans les nuages au moment où nous y étions et nous avons ainsi pu le voir dans toute sa longueur.

Le cratère du volcan Sierra Negra

L'excursion continue ensuite vers le volcan Chico. C'est un tout autre paysage qui s'offre à nous. La végétation est composée uniquement de quelques cactus très agés. Le sol de lave est noir. C'est magique !!!

Marche sur le volcan Chico

    

Robin analyse la roche : Retour aux sources ...

Arrivés au bout du chemin, nous admirons la vue sur la plaine tout en prenant un petit en-cas

C'était une marche très sympa avec de beaux paysages étonnants. Ayant commencée à 7h15 du matin, c'est avec empressement qu'au retour nous allons manger un almuerzo dans un petit resto sur la place du village. Bien sûr, celui-ci est arrosé comme il se doit ...

Petite pause déjeuner

Réparation du génois
Lors de la traversée entre Panama et les Galapagos, nous avons remarqué qu'une des laizes du génois était décousue au niveau de la chute. Heureusement, la toile anti-UV empêchait la couture de s'en aller plus loin !!!
Nous devons donc la recoudre avant de reprendre la mer (ou plutôt l'océan ...).
Pour cela, nous devons attendre une journée sans vent pour pouvoir enlever le génois de l'enrouleur et retrouver la couture à refaire. Mais là, oh surprise, il s'avère que plusieurs coutures sont dans le même état. Nous en déduisons que lors du changement de la toile anti-UV aux Grenadines, le voilier a enlevé des fils de couture du génois en enlevant ceux de la vieille toile anti-UV. Résultat : il faut reprendre 4 coutures de laizes entre la chute et la nouvelle toile anti-UV !!! Bon, ben, au travail ...

Le génois est affalé sur le pont

Nous avions protégé la drisse du génois par une durite car elle semblait raguer quelque part en haut du mât. Heureusement pour nous car la durite de protection a été très très utile. Imaginez la tête de la drisse si nous n'avions pas mis cette protection !!! Non seulement nous aurions dû changer la drisse (impossible à trouver ici), mais en plus le génois se serait certainement retrouvé sur le pont en pleine navigation !!! Il faudrait que nous trouvions d'où vient ce ragage ...

La durite de protection de la drisse du génois                       Une couture décousue                    

    

Comme le travail ne va pas se faire tout seul, il faut s'y mettre. La machine à coudre n'étant pas assez forte pour traverser les trois épaisseurs de tissu à voile, c'est à la main qu'il faut se lancer ... Afin de ne pas trouer le tissu inutilement, chaque point est passé dans les trous pré-existants. C'est un peu fastidieux au départ, mais après on s'y fait. Une fois la première couture terminée, le rythme est pris : une laize par jour et hop, c'est plié en 4 jours.

Couture du génois

    


Reste à trouver un bout de durite neuf pour remplacer celle qui est abîmée. Arghhh, la ferreteria (quincallerie en français) en a mais ils veulent nous vendre 40cm à 8$US !!! C'est du vol manifeste, surtout que nous leur avons donné gratuitement 370 litres de gasoil la veille !!! Mais ça, c'est une autre histoire que nous allons vous raconter par la suite ...
Enfin bref, après avoir parcouru toutes les autres ferreteria du village nous devons nous rendre à l'évidence, il nous faut le bout à 8$US. Robin prend son courage à deux mains et retourne négocier nos 40 petits centimètres de durite. Il ne lâche pas pied et fini par l'emporter à 2$US !!! Yesssss, il est trop fort !!!
Et voilà, tout est prêt et le génois est hissé sur l'enrouleur. Ouf, une bonne chose de faite ...
Nous méritons bien une petite promenade après tout ce travail.

Le centre des tortues
Le centre des tortues d'Isabela est tout à fait accessible à pied. De plus, le chemin pour y aller est très joli et bien entretenu. Il débute par un pont en bois qui passe au dessus d'un petit lac sur lequel on peut voir des flamands roses, différentes espèces d'oiseaux et des iguanes marins.

Des oiseaux de marais

    

La position adoptée par les flamands roses pour dormir est vraiment étonnante. On dirait qu'ils font un noeud avec leur cou !!! De plus, ce sont des champions de l'équilibre. Essayez donc de dormir sur une patte, le cou enroulé tout autour du corps ?!?

Un flamand rose en position de repos. Mais elle est où la tête ?!?

Après ce lac, nous traversons une étendue de lave sur laquelle poussent des cactus et diverses plantes grasses bizarres. Enfin, un sous-bois précède notre arrivée au centre des tortues.

Plante bizarre

Les tortues sont en voie de disparition et ce centre devrait permettre, à terme, de sauver les différentes espèces de tortues des Galapagos. Certaines, bien conscientes de l'importance de leur mission, s'y emploient activement ...

Accouplement de tortues

Elevage des tortues

    

    

Après cette petite ballade, il est l'heure de se restaurer. Nous partons donc à la recherche d'un petit resto dont l'almuerzo nous tentera. Celui que nous choisissons propose une soupe de poulet suivi au choix d'un plat de poisson ou d'un plat de poulet, le tout accompagné d'un jus de fruit.
Robin n'a pas du tout l'air d'aimer sa soupe, allez savoir pourquoi ...

Soupe de poulet

    

Position de repos pour l'annexe
De retour sur Brindacier, nous nous rendons compte que l'eau est tellement riche de vie ici que tout ce qui se trouve sous l'eau se salit vitesse grand V !!! Même l'annexe est difficile à nettoyer et il faut gratter délicatement les boudins pour enlever les cheveux d'algues qui s'y sont accrochés. Nous pensons que les boudins ne vont pas apprécier ce traitement si nous devons le faire régulièrement. Aussi, nous décidons de chercher un moyen facile pour pouvoir sortir de l'eau l'annexe tous les soirs.

Nous envisageons plusieurs solutions et après de longues discussions nous essayons d'utiliser le tangon pour la monter et la descendre le long de la coque tout en la tenant suffisamment éloignée pour ne pas qu'elle rague dessus. Le plus difficile est de régler la longueur des bouts permettant de suspendre l'annexe. Si les bouts ne sont pas équilibrés, l'annexe peut basculer. Le moteur n'aimerait sûrement pas ça ...

Ca marche nickel !!! Le bout du tangon est attaché d'une part à la drisse de spi ce qui permet de le monter et de le descendre facilement avec un des winchs de mât. D'autre part, il est fixé sur le balcon avant de Brindacier avec son palan de hâle-bas. Cela permet de l'avancer ou de le reculer le long du franc-bord. Quand on le borde, cela rapproche la pointe du tangon de la coque et cela l'en éloigne quand on le relâche.

Lorsque nous voulons monter l'annexe, la manoeuvre est la suivante : Nous accrochons les trois bouts fixés à la coque aluminium au bout du tangon par un mousqueton. Nous attachons ensuite un bout entre le tableau arrière de l'annexe et le taquet du milieu de Brindacier pour éviter qu'elle n'avance. Nous passons ensuite le bout qui part de l'avant de l'annexe dans le balcon avant et nous le fixons sur le taquet avant pour éviter qu'elle recule. Elle est ainsi fixée longitudinalement par les bouts avant et arrière et écartée de la coque par le tangon.
Nous montons à bord en nous aidant du balcon et nous hissons l'annexe avec la drisse de spi. Une fois celle-ci à la bonne hauteur, il reste à la rapprocher de la coque en tirant simultanément sur le hâle-bas et le bout fixé à l'avant de l'annexe.

Installation du système de levage de l'annexe

    

Et voilà, en deux minutes l'annexe est suspendue à sa place et bien fixée à Brindacier avec son moteur en place, sa nourrice et tout et tout. Il faut aussi bien penser à ouvrir le petit bouchon de purge sur la tableau arrière de l'annexe pour que l'eau puisse s'évacuer en cas de pluie ...  Ah oui, il faut aussi modifier le taud de protection de la GV pour pouvoir la fermer avec le tangon en place.

Modification du taud de GV

Il n'y a plus qu'à en profiter !!!

    

Reste à voir si cette solution sera viable dans le grand Sud avec le vent et la houle que nous rencontrerons certainement. Nous croisons les doigts pour que l'annexe soit suffisamment calée.

Plongée à l'île Tortugas
Aujourd'hui, le bateau de plongée vient nous chercher directement sur Brindacier pour nous emmener faire deux plongées sur l'île Tortugas. Nous espérons y voir des requins marteau et des raies manta. Et nous ne sommes pas déçus !!! Pas de raies manta mais des requins marteau en quantité !!!

Départ pour aller plonger

    

Requin marteau

Banc de poisson à queue jaune

    

Une tortue dans le grand bleu

Fin des problèmes moteur ?
Après cette superbe journée, nous sommes de nouveau motivés pour reprendre notre problème de gasoil. Nous en étions à terminer la vidange du réservoir bâbord et trouver un moyen de nous débarrasser des 370 litres de gasoil de la quille. Notre agent James n'ayant trouvé personne intéressé (il n'avait peut-être pas trop envie d'être tenu pour responsable en cas de problème), nous avons démarché avec succès le propriétaire d'une ferreteria. Le problème est de vider complètement la quille et de transporter tout ce gasoil jusqu'au magasin, 370 litres à la main, ce n'est pas rien !!!

Heureusement, le monsieur de la ferreteria nous prête une pompe Jappy ainsi que des bidons de 18 gallons (environ 70 litres) pour le transport. Il n'y a plus qu'à s'y mettre. Nous posons les réservoirs sur le pont de Brindacier (car nous ne serions pas capable des les sortir une fois pleins) et nous pompons le gasoil directement de la quille vers les bidons. Ca marche bien et le débit est excellent. Bon, la pompe fuit un peu mais tant pis, quand il faut, il faut ...
Seule la fin de la quille pose quelques problèmes car la pompe Jappy ne peut pas descendre suffisamment au fond. Du coup, Robin bricole une petite pompe à partir de la pompe de vidange d'huile moteur avec la flèche du fusil harpon pour guider le tuyau dans le fond de la quille. Et hop, c'est parti : Robin pompait, pompait, pompait ...

Pompe de transfert                                                   Transport des bidons vides                 

    

En fait, nous avions plus d'huile que nous pensions dans le fond de la quille car quand nous l'avions pompée à Toulon, nous n'avions pas bien évalué la profondeur de celle-ci et l'endroit le plus profond. D'après nos calculs, il restait encore au moins 20 litres d'huile que nous n'avions pas réussi à pomper !!! Maintenant, c'est fait ...
Une fois les les bidons remplis, nous appelons une lancha (taxi boat) pour les transporter de Brindacier à terre. En effet, vides, ils tenaient dans l'annexe, mais pleins, ce n'est même pas envisageable.
Grâce à la drisse de spi et à l'aide des passagers de la lancha, les bidons sont transférer du pont de Brindacier au taxi boat. Trop facile !!! On est des pros !!!

Transfert des bidons de gasoil en lancha

    

Heureusement que l'équipage d'un voilier voisin prenait la même lancha que nous. Ils ont vraiment été sympas de nous aider à transporter tous ces bidons de la lancha au taxi à terre !!!
Un seul tour n'a pas suffit mais nous avons réglé le problème en trois tours répartis sur deux jours. Et voilà un capitaine heureux !!! Enfin débarrassé de ce gasoil douteux. Le moteur ne s'est peut-être pas arrêté à cause de lui mais au moins, si cela se reproduit, nous saurons que cela ne vient pas de là ... (touchons du bois !!!)

Pendant que nous sommes les mains dans le gasoil, nous tordons le coup au réservoir bâbord dans lequel nous avions vu des bactéries. Nous le vidons autant que possible. Il doit y rester à peu près 5 litres que nous n'arrivons pas à retirer auxquels nous ajoutons 10 nouveaux litres de gasoil avec du produit de traitement anti-bactériens. Nous attendons environ une semaine que le produit fasse son effet puis nous pompons le tout. Ca devrait être bon. De toute façon nous ne pouvons pas faire mieux car il est impossible de pomper le fond de ce réservoir même avec la petite pompe bricolée. Grrrr, nous continuons à apprendre : notre réservoir idéal serait transparent (pour voir le niveau de carburant car les jauges sont très imprécises) et avec une grande trappe de visite.

Petite pompe bricolée pour aller dans le fond de la quille

Il nous reste encore à trouver un moyen de nous débarrasser du mauvais mauvais gasoil : très foncé, avec des impuretés, des bactéries ... Heureusement, nous trouvons un gros bidon réservé à cet effet derrière la guitoune des toilettes au débarcadère dans lequel nous nous empressons de vider les fonds de gasoil que nous avons pompés et que nous ne pouvions décemment pas donner à la ferreteria.

Et voilà, les réservoirs sont propres (autant que faire ce peut), traités avec du produit anti-bactérien à bâbord et du produit pour nettoyer les injecteurs dans le journalier. Ils sont prêts à recevoir du beau gasoil tout propre que nous projetons d'acheter à Santa Cruz avant de partir vers les îles Gambier.

Tour de vélo
Pour changer un peu, nous allons louer deux vélos pour deux heures. Cela devrait nous permettre de faire une ballade jusqu'au mur des larmes.
Mais c'était sans compter sur l'incompatibilité chronique de Robin avec les vélos. Il avait déjà fait le coup à La Graciosa en 2012 !!! Cette fois-ci, au lieu de crever au milieu de nulle part, c'est son dérailleur a rendu l'âme devant l'effort qu'il lui demandait ... Et voilà un Robin boudeur ...

                                     Un panneau prémonitoire                                              Robin désespéré                           

    

Cela ne nous a pas empêcher d'apprécier la ballade : petite plage cachée dans la mangrove, mur des larmes (construit par les prisonniers de l'ancien pénitencier selon les ordres de l'administration pour les occuper), beaux points de vue, ... Cette fois, les photos valent mieux que des mots ...

    

    

    

    

    

    

Les petits bricolages
Les journées passent tranquillement : petit déjeuner vers 7h00 (le soleil se lève tôt), lecture, paresse et autres joyeusetés jusque vers 11h00, courses à terre, préparation du déjeuner à chacun notre tour (nous ne sommes vraiment pas motivés pour la cuisine malgré les leçons de Fredom ...), bricolages sur Brindacier ou occupation à terre.
Le fait de rester longtemps à cette escale nous offre le luxe de faire les choses quand on en a envie et non par obligation.  De plus, nous avons nos repères dans le village et nous savons où trouver quoi. Ici, on trouve à peu près tout ce dont nous avons besoin mais l'important est de savoir où ...
Par exemple, la pharmacie est l'endroit le plus certain pour acheter une carte SIM de téléphone !!! Nous n'avons toujours pas compris pourquoi, mais c'est comme ça !!!
Maintenant que nous avons fait tout notre possible pour l'indispensable (moteur et génois), nous bricolons selon nos envies et avec grand plaisir :

- Installation d'un circuit de dérivation de l'écoulement de l'évier de la cuisine par Robin. Quand nous sommes à la gîte sur tribord, l'eau ne s'écoule plus par l'évacuation dont le trou se trouve à bâbord de la coque. Comme chacun le sait, l'eau ne sait pas monter ... Pour essayer de résoudre ce problème, Robin installe une vanne munie d'un tuyau côté tribord du siphon. Désormais, nous pourrons facilement évacuer l'eau dans un seau grâce à ce tuyau quand nous gîterons sur tribord. Héhéhé, une demi-journée de travail pour, nous l'espérons, un meilleur confort ...

Système d'évacuation de l'eau à la gîte

- Branchement de la lumière dans la cabine arrière tribord par Sandrine. La couchette navigation était la seule à ne pas avoir de lumière. Cela nous obligeait à lire avec une frontale pendant les quarts. C'est désormais du passé. Et quel plaisir de pouvoir ajouter si facilement une nouvelle sortie à notre super extra top installation électrique !!! Nous récoltons le fruit de nos efforts et c'est très très agréable.
Juste à ajouter deux borniers derrière le panneau des jauges de la table à carte, passer le fil électrique derrière le vaigrage du placard, percer un trou pour faire traverser le fil du placard à la cabine arrière et hop, le tour est joué. Une demi-journée et c'est plié !!!
Didier, Luc, votre cabine est prête pour votre prochaine visite.

Oh que c'est dur de couper les barettes !!!              Borniers électriques

    

- Ajout d'un filtre à essence sur le circuit d'alimentation du moteur hors-bord. Tous les bateaux en ont un ici. Du coup, ils ne sont pas chers du tout (2$US l'unité) et faciles à trouver. Qui sait, ça nous évitera peut-être un problème un jour d'en mettre un maintenant. Ca nous prend une petite demi-heure à installer et nous donne entière satisfaction. Les impuretés n'ont qu'à bien se tenir désormais ...

Installation d'un filtre à essence en ligne

- Branchement du 220V sur toutes les prises au mouillage. Comme nous regardons souvent des films sur le PC dans la cabine avant, le PC a besoin d'être branché sur le 220V afin de ne pas trop décharger sa batterie. Pour ce faire, nous déroulons la rallonge électrique du convertisseur 220V situé à la table à carte jusqu'à la cabine avant. C'est idéal pour les croche-pieds. Et puis ce fil qui traverse la moitié du bateau est totalement inélégant !!! Alors selon l'idée de génie de Robin, nous avons juste fabriqué une petite rallonge qui va du convertisseur 220V à la prise 220V la plus proche. Etant donné que toutes les prises 220V du bateau sont reliées entre elles, le convertisseur les alimente donc toutes via la prise sur laquelle la rallonge est branchée. Exit la rallonge électrique. Nous coupons l'arrivée du 220V du quai au niveau du boitier des disjoncteurs pour ne pas risquer d'avoir un jour deux alimentations 220V en même temps. C'est bien d'avoir tout le matériel nécessaire à bord. Quelle idée de génie !!!

Alimentation des prises 220V du bord

- Entretien du pilote automatique. Notre vérin est fixé sur la mèche de safran en permanence. De ce fait, il travaille constamment. S'il venait à se coincer nous serions bien embêter. Nous avons donc décidé de le vérifier, le graisser, ... L'opération commence par le déplacement des bouteilles de gaz puis le démontage du plancher du cockpit. Nous en profitons pour le nettoyer un peu. La bête apparaît.

Le vérin du pilote hydraulique

Nous nous apercevons que la chape qui permet de fixer le vérin à la mêche de safran est usée. Comme tout a l'air de fonctionner correctement, nous décidons de ne pas la changer (nous avons une chape de rechange à bord).

Chape usée

    

Nous vérifions qu'il n'y a aucune marque d'usure sur les différents flexibles hydrauliques et que tous les boulons sont bien serrés. Toutes les pièces sont graissées. Une excursion rapide dans le coffre arrière tribord pour vérifier que le niveau d'huile n'a pas baissé dans le groupe hydraulique et voilà une opération rondement menée !!!

Ici, à Isabela, les bateaux sont bien entretenus aussi. A marée basse, nous voyons beaucoup de gens dans l'eau en train de nettoyer les coques. Pour l'entretien des moteurs, la vidange des embases, ..., ils échouent les bateaux sur la grève à côté du ponton d'embarquement lors de la marée basse. C'est chaque jour un nouveau bateau qui passe pour son entretien. Quelques fois, ils creusent dans le sable pour pouvoir retirer l'embase d'un moteur. Ce sont souvent des 200 cv et ils ont l'air d'être aux petits soins pour eux. L'huile de vidange est soigneusement récupérée et une fois l'entretien terminé, la plage est comme neuve.

Entretien d'un bateau à l'échouage

    

Comme nous vous le disions plus haut, il faut aussi cuisiner ... Quelques fois, une pointe de gourmandise pousse Robin à faire  (toujours) des fondants au chocolat. Je sais, je sais, nous nous répétons, mais nous ne le ferons jamais assez : Merci Frédérique pour cette divine recette que Robin maîtrise désormais totalement !!! A tel point qu'il se permet d'y apporter quelques variantes. Aujourd'hui, 4 fondants sur 9 ont un coeur fondant au Nutella. Arghhhh, c'est une vraie tuerie !!!

Fabrication et dégustation des fondants au chocolat

    

Mais ces délicieux fondants ont le défaut de consommer beaucoup de beurre, ce qui est une denrée rare ici. Robin décide donc de changer de dessert et après une consultation appronfondie d'un des livres de cuisine du bord, il opte pour une tentative de donuts. La première tentative, à base de levure chimique est un peu bourrative mais la seconde, réalisée avec de la levure de boulanger est nettement approchante de ce que l'on trouve dans les boulangerie.

Et vive les donuts !!!

    

 

Isabela et le football
Bien que le retour en annexe la nuit soit un peu difficile entre les rochers, nous aimons bien aller à terre le soir. Nous allons grignoter un hamburger au BJ Beach tout en essayant de surfer un peu sur internet, souvent sans succès d'ailleurs. Nous avons un petit kit d'urgence en cas de problème pour rentrer en annexe le soir : piles de rechange pour la lampe et leatherman offert par Jean-Charles (hé oui, il est toujours avec nous après 6 ans !!!).

                                                                  Kit annexe                                                   Hamburger au BJ Beach                                

      

Puis, nous allons regarder les matchs de foot qui se jouent couramment à côté de la place du village. Il semble qu'il y ait autant d'équipe féminine que masculine. Nous assistons même à la remise des prix de la fin de la saison à l'armada et c'est avec application que nous écoutons l'hymne national équatorien debout avec le reste de l'assistance.

Matchs de foot à Puerto Villamil

    

Remise des prix et commémoration de la bataille navale du 4 juillet

    

    

Plein d'eau
Depuis que notre réservoir d'eau douce tribord est cassé, nous comptons soigneusement chaque litre utilisé afin d'avoir une idée réaliste de notre consommation. En 3 semaines au mouillage à Isabela, nous avons consommé 57 litres à deux. Nous ne prenons pas de douche et toute la vaisselle est faite à l'eau de mer ce qui explique cette faible consommation.
James, notre agent à Isabela, nous a informé que l'eau de pluie récoltée ici est très bonne. Nous en profitons donc pour faire le plein en lui commandant 200 litres, 60 litres en deux tours espacés de 2 semaines.
Ca fait bizarre car nous n'avons pas l'habitude de payer l'eau. A 2,50$US le gallon (environ 19 litres), ce n'est pas excessif.

Quelle manutention encore pour transporter les 200 premiers litres !!! Piouuuu, c'est lourd ... Le plancher en aluminium de notre annexe nous donne bien plus confiance que celui latté de celle que nous utilisions au départ pour transporter tous ces bidons.

Plein d'eau à Isabela

    

Il nous restera à faire le plein de gasoil et d'essence avant de partir vers les îles Gambier. Nous projetons de le faire à Santa Cruz.

 

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009 - Juin 2017