2 mars 2017 : Navigation de la Marina du bas du fort (Guadeloupe) à Deshaies (Guadeloupe) - 48 milles
Départ de la marina vers 9h00. Il y a pas mal de vent. Un Allure 44 nommé Talitha part en même temps que nous et semble suivre la même route. Nous en profitons pour faire un peu la course avec lui. C'est l'occasion d'essayer de nouvelles configurations de voile et de bien suivre les humeurs du vent. Pour la première fois nous hissons 
génois + trinquette. Ca nous fait gagner 1 noeud de vitesse et en plus c'est très joli !!! Et nous utilisons tous nos winchs en même temps !!!

Brindacier sous génois et trinquette

     

Ca souffle fort au Sud de la Guadeloupe. La mer est blanche. Nous filons 7 noeuds avec juste la GV à 2 ris. Nous passons juste au pied du cap "Vieux fort".

Le cap "Vieux fort"


N'ayant pas suivi tout à fait la même route et ayant mis le moteur avant Talitha, nous arrivons avant eux au mouillage de Dehaies. L'endroit est vraiment très beau et nous faisons un petit plongeon à la tombée de la nuit.

3 mars 2017 : Navigation de Deshaies (Guadeloupe) à English harbour (Antigua) - 43 milles
Ca c'était une traversée très agréable : au près pas trop serré, tout sur le même bord et à une très bonne vitesse, 6,5 noeuds de moyenne.
Le vent était constant entre 20 et 22 noeuds apparents, sous trinquette et GV à 1 ris puis avec un peu moins de vent. La mer est agitée et bien formée mais tout à fait négociable.

Une navigation agréable

    

Nous sommes partis vers 7h15 le matin de Deshaies et nous sommes arrivés à 14h30 à Antigua.
L'entrée de English Harbour doit être bien négociée car elle n'est pas très large et encadrée de hauts fonds de part et d'autre. Pour entrer sereinement, il faut suivre l'alignement des deux repères rouges sur la colline en face de l'entrée.
Le mouillage est encombrée et il n'est pas facile de trouver une place.
De plus, les bateaux ne tournent pas dans le même sens ni dans le sens du vent. Cela rend le choix de la place du mouillage assez délicat.
Finalement, nous trouvons une place un peu proche du voilier de derrière mais comme nous n'envisageons pas de quitter le bateau, nous pourrons surveiller notre position tout l'après-midi.
Nous voyons arriver un tout petit bateau sous les ovations de quelques spectateurs. Il s'agit d'une sorte de pirogue à rames qui vient de traverser l'Atlantique à partir de La Gomera aux Canaries. Il doit être content d'être arrivé !!!
Nous allons à terre le soir même pour voir de plus près cet étonnant navire.

Traversée de l'Atlantique à la rame

4 mars 2017 : Escale à English Harbour (Antigua)
Une fois les papiers en ordre (107$EC), nous hissons notre beau pavillon tout neuf d'Antigua.

Pavillon d'Antigua

English Harbour est le fief de Nelson. Il y a beaucoup de bâtiments de l'époque très bien restaurés et mis en valeur. Nous visitons avec plaisir le petit musée qui se trouve sur le port.
Notre mouillage se trouve avant l'entrée même de English Harbour qui est en fait plus un mouillage, un trou à cyclone, qu'un port à proprement dit.
A bout de ce lagon, après avoir traversé une petite langue de terre, nous rejoignons une autre baie nommée Falmouth bay dans laquelle se trouve un autre port et un très grand mouillage.
Les bateaux que nous voyons ici sont de très grandes unités, comme celles que l'on peut rencontrer sur la côte d'Azur.
Par acquis de conscience, et vu que nous avons pas mal gité, nous faisons une petite vérification des fonds. Nous détectons de nouveau de l'eau dans les fonds. Grrrr, il faut encore nettoyer les sacs de riz, de lentilles, ... Mais d'où vient cette eau ??? A priori, elle n'est pas salée. C'est déjà ça car ça limite ses sources potentielles. Allez, on s'y remet : ouverture des planchers, démontage de la table du carré et expertise à la caméra endoscopique ...

Recherche de la fuite d'eau

    

Nous n'avons rien trouvé. Nous décidons de profiter de notre prochaine navigation, prévue au près elle aussi pour voir en directe la provenance de cette eau à priori douce.

Bon, autre problème à régler : les fuites au niveau des boîtes à dorade. Lorsque le pont est balayé par les embruns, l'eau s'infiltre dans les boîtes à dorade et ruissèle doucement à l'intérieur humidifiant le matelas, les parois, ... Pour les néophites : une boîte à dorade est un trou dans le pont surmonté d'un cylindre et d'un chapeau permettant de laisser l'air passer pour permettre la ventilation du bateau tout en empèchant l'eau d'entrer. Bon, là, le problème c'est que l'eau rentre !!!
Premier essai de résolution du problème : nous bouchons la base des boîtes tout en laissant un petit trou pour permettre au peu d'eau qui pourrait rentrer de s'évacuer.

Travail sur les boîtes à dorade

    

Après une journée si bien remplie, il est temps de se remonter le moral avec u ti'punch devant un puissance 4 format idéal pour le bateau que nous venons tout juste d'acquérir.

Après l'effort, le réconfort ...

5 mars 2017 : Navigation de English Harbour (Antigua) à Simpson bay (Sint Maarten) - 102 milles
Nous partons du mouillage vers 13h00, direction Sint Maarten. Nous partons à cette heure-là afin d'arriver au petit matin.
Le ciel est plein de grains qui se succèdent. Nous les voyons au-dessus des différentes îles que nous laissons sur bâbord : Nevis, Saint Kitts, Statia, Saba et sur tribord : Saint Barth.

Des grains, des grains et encore des grains ...

    

Notre objectif : les éviter dans la mesure du possible. Mais ils envahissent parfois tout l'horizon. Et si nous passons dessous, c'est le branle-bas !!! Nous devons réduire la toile sous des trombes d'eau et nous retrouvons trempés et bien secoués. Heureusement que l'eau est bonne !!! Même la mise à jour du journal de bord est acrobatique : il ne faut pas mouiller les instruments de la table à carte et ne pas se faire éjecter du siège.

Remplissage acrobatique du journal de bord

Nous faisons beaucoup de manoeuvres de voiles afin de suivre l'évolution de la force du vent. Nous devons nous méfier du génois car il est très difficile de l'enrouler lorsque le vent est trop fort. Nous devons absolument prendre l'habitude d'anticiper l'enroulement du génois !!!
Cela ne nous empèche pas de profiter de cette navigation.

En navigation

    

A 2 milles de l'arrivée, nous nous faisons surprendre par un gros grain qui dépasse les capacités du pilote et nous oblige à enrouler en urgence la partie restante du génois. C'est assez difficile et le gréement bouge beaucoup. Il faut se dépêcher. Malgré tout, nous y arrivons et nous poursuivons en mettant en route le moteur et en affalant la GV. De toute façon, nous sommes arrivés alors pourquoi attendre ...
Le mouillage est encombré. Nous tournons longtemps entre les voiliers afin de trouver une place. Finalement, vers 06h00, le jour pointe son nez au moment où nous posons l'ancre dans 5 mètres de fond.
Nous avons maintenant un aperçu de Sint Marteen. Le rivage est bordé d'immeubles. Cela semble très urbanisé.

Du 6 au 13 mars 2017 : Escale à Sint Maarten
Nous commençons la journée en allant faire les papiers d'entrée aux douanes. Soulagés de 20$US, nous pouvons maintenant vaquer à nos occupations : acheter un moteur hors-bord pour notre annexe, une nouvelle drisse de GV en 12mm de diamètre, ...
Nous avons choisi notre moteur il y a longtemps déjà et il est là, disponible. Il n'attend que nous !!!
Nous le déballons et nous le mettons en place sur notre annexe.

Fifi avec son ancien moteur et son nouveau moteur baptisé Oncle Alfred

    

Nos journées sont très occupées car nous devons fabriquer une nouvelle chaise pour ranger le nouveau moteur HB trop gros pour notre ancienne chaise.

Nouvelle chaise pour le rangement du moteur sur le balcon arrière

Et puis ce beau moteur tout neuf mérite une belle housse pour protéger son capot des rayons du soleil. Une maquette est réalisée en chiffon, puis la housse définitive est fabriquée avec le reste du tissu de la housse de l'annexe. Ca en jette, non ?!?

Housse du moteur

    

Et puis, nous devons trouver un moyen pour vider l'eau qui est rentrée dans un des boudins de l'annexe suite à son rangement valves ouvertes à l'envers sur le pont en navigation.
A notre arrivée à Antigua nous nous sommes aperçu que l'annexe était plus lourde que d'habitude. Nous entendons de l'eau dans un des boudins. Cela alourdit fortement l'annexe et risque de l'abîmer. Après plusieurs échanges de mails avec Highfield, nous décidons d'enlever la valve du boudin incriminé. Le risque est de perdre la partie interne de la valve dans le boudin. C'est une manoeuvre délicate que nous réussissons haut la main. Nous retirons entre 10 et 15 litres du boudin. Ca y est, notre annexe a retrouvé son poids de jeune fille.

Malgré cela, elle n'avance pas autant que nous l'espérions avec ce nouveau moteur de 9,8cv. Nous pensons que la housse que nous avons faite faire en Guadeloupe traine trop d'eau à l'arrière. Nous décidons de l'enlever afin voir si ça améliore les choses. C'est le top !!! Nous nous envolons !!! L'annexe déjauge à un peu plus de mi-puissance. C'est une réussite !!! Nous pourrons désormais mouiller même si le mouillage est loin des commodités.

Nous sommes mouillés dans Simpson bay. Pour accéder au lagon, il faut passer sous un pont routier. Ce pont s'ouvre à des horaires fixes, une fois pour les bateaux entrants et une fois pour les bateaux sortants. Certains bateaux paraissent trop gros pour passer entre les piles du pont, mais ça passe !!!

Sortie des bateaux du lagon

Le lagon en lui-même n'incite pas à la baignade. L'eau est sombre et pas très claire. C'est pourquoi nous avons préféré rester à l'extérieur. De plus, cela nous permet de partir quand nous le voulons sans être soumis aux horaires d'ouverture et de fermeture du pont.

Le 7 mars à 08h50, nous sommes réveillés par une corne de brume. En fait, nous dérapons directement sur le voilier de derrière qui a trouvé ce moyen pour nous avertir. Nous mettons le moteur en route en urgence pour l'éviter et nous allons re-mouiller un peu plus loin sous 20 noeuds de vent et 30 noeuds sous les grains. Nous avions 20 mètres de chaîne dans 5 mètres de fond. Pas plus afin de limiter notre rayon d'évitage et ne pas toucher d'autres bateaux voisins. Cette fois-ci nous mettons 30 mètres de chaîne.
Mais ça ne suffit pas, le temps de prendre le petit déjeuner et un gros grain qui fait fumer la mer nous précipite sur notre nouveau voisin de derrière.
Nous voilà de nouveau obligé de déménager !!!
Direction l'autre côté de la baie qui semble moins encombrée. Mais quoi qu'il en soit, il va falloir faire quelque chose car si nous ne faisons pas quelque chose pour résoudre ce problème, nous n'aurons jamais plus l'esprit tranquille !!!

Le 8 mars, la décision est prise. Nous partons chercher une nouvelle ancre plus grosse. Simpson Bay est l'endroit idéal pour trouver du matériel nautique. Il y a des shipchandlers énormes !!!

Un aperçu des rayons des shipchandlers

Nous trouvons facilement une ROCNA 25kg pour remplacer notre ROCNA 20kg qui correspond mieux à notre voilier. Il y a 4 ans, nous avions fait une étude détaillées des ancres dans le mouillage de Bequia et nous avions remarqué que les ancres les mieux plantées étaient les Rocna et les Spade. La Spade étant hors budget, nous avions choisi une Rocna. C'est pourquoi nous restons sur ce type d'ancre. Maintenant que nous avons une 25kg, il reste à trouver un acheteur pour notre ancienne ancre que nous ne pouvons pas garder à bord par manque de place.
Nous relevons notre mouillage pour la troisième fois afin d'échanger nos ancres. Opération rondement menée. Un vent soutenu nous permet de vérifier que cette nouvelle ancre tient très bien.

Notre nouvelle ancre


Notre nouveau mouillage tient parfaitement bien. Seul bémol, une bonne houle qui nous secoue tellement que nous avons l'impression d'être en navigation. Nous sommes obligé de mettre les anti-dérapants sur la table pour éviter que les affaires tombent de la table.
Nous essayons de mettre une patte d'oie sur le mouillage mais notre main de fer n'est pas assez longue. Nous essaierons une prochaine fois avec des bouts plus longs.

Nous décidons de rester à Sint Maarten le temps de faire nos dix heures de rodage pour que le moteur soit révisé gratuitement par le vendeur du moteur. Ces 10 heures d'annexe nous emènent faire le tour du lagon et voir un peu le côté français de l'île. Cela semble un peu moins smart et moins ostentatoirement riche.

Les bateaux du côté hollandais

Toujours pour le rodage du moteur bien entendu, nous allons tester les bars du coin. Vous remarquerez le chronomètre autour du cou pour bien suivre le rodage ...

Une bonne raison d'utiliser l'annexe

         

Les 10 heures de rodage du moteur sont atteintes. Nous sommes lundi 13 mars. Le mécanicien du shipchanlder où nous avons acheté le moteur nous fait la révision pour la garantie. Tout va bien, le moteur est nickel. Plus rien ne nous retient à Sint Maarten. Si la météo le permet, nous nous mettrons en route vers la Guadeloupe dès demain. Le vent semble être mal orienté pour notre trajet alors nous allons certainement le faire par étapes : Saint Martin - Saint Barth - Saint Kitts - Montserra - Deshaies.
Alors rendez-vous en Guadeloupe ...

14 mars 2017 : Navigation de Simpson bay (Sint Maarten) à Saint Barthélémy - 17 milles
Nous partons du mouillage vers 13h00, direction Saint Barth. Il n'y a pas le feu car nous n'avons que 17 milles à parcourir, soit le trajet Saint Mandrier - Porquerolles à peu près. Le soucis c'est que nous avons le vent en plein dans le nez et que la mer est très courte. On se croirait chez nous !!! Nous avançons péniblement avec la GV et le moteur à 4 noeuds !!! Bon, il faut juste prendre son mal en patience et admirer tous les beaux voiliers qui naviguent dans ces eaux.

Et quand on dit "beaux voiliers" ce n'est pas pour rire !!! Voici ce que nous trouvons à l'arrivée au mouillage de Saint Barth :

Le voilier le plus cher du monde "Maltess Falcon"

Quelques yachts équipés de tobogans sur leur côté

De grands voiliers avec des équipiers très nombreux

Nous trouvons finalement une petite place où nous nous glissons entre quelques bateaux un peu trop proches à notre goût, mais nous n'avons pas tellement le choix. Et puis, ce n'est que pour une nuit puisque nous repartons demain. Nos voisins proches nous regardent manoeuvrer avec apréhension mais finalement, leur attention est vite détournée par un gros yacht qui vient faire une manoeuvre de malade au milieu de tout le monde pour se mettre à couple d'un voilier classique qui était déjà en place. De notre vie, nous n'avions jamais vue une manoeuvre si osée et si bien réussie !!! Il faut dire qu'il y aurait eu des dégâts si le skipper s'était raté ...

Pour nous récompenser de cette traversée petite mais désagréable, nous sortons la table et le ti'punch pour admirer tranquillement le coucher de soleil.

15 mars 2017 : Navigation de Saint Barthélémy à  Saint Kitts - 47 milles
Nous partons à 07h00 ce matin pour parcourir ces 47 milles qui nous séparent de Saint Kitts. Normalement, le sens du vent devrait nous être favorable mais que nenni !!!
Bon, il ne faut pas trop se plaindre, on peut tout de même avancer dans la bonne direction sur un seul bord avec un ris dans la Grand Voile, la trinquette et quelques fois un peu de génois déroulé.

A l'approche de Saint Kitts, le vent passe d'un seul coup de 24 noeuds à 8 noeuds !!! Nous nous attendons à prendre un gros grain sur la tête mais non, même pas. Arghhh, c'est dur pour les nerfs car nous sommes sous-toilés mais nous n'osons pas renvoyer de la toile. De toute façon, dans 1 mille à peine nous allons tourner la pointe et nous retrouver face au vent, alors pour quelques minutes de plus ou de moins, nous décidons de mettre le moteur ...

Dire que nous avons désormais le vent de face est loin de représenter la difficulté que l'on a d'avancer dans cette mer hachée et courte avec des moutons partout !!! Mais nous n'avons pas trop le choix, il faut avancer et si nous décidons de mettre les voiles, le bateau nous emènera vers le Vénézuela ...

Après 2 heures de moteur, à 3 noeuds, nous arrivons finalement dans un beau mouillage paisible, quoi que venté. Mais ce sera un bon test pour notre nouvelle ancre ...
La table et le ti'punch sont de nouveau de sortie pour admirer ce coucher de soleil dont on ne se lasse pas ...

Installation pour admirer le coucher de soleil

    

Du 16 au 17 mars 2017 : Navigation de Saint Kitts à Deshaies (Guadeloupe) - 102 milles
Nous profitons du départ du mouillage vers 08h00 pour raser un petit voilier sur lequel un pélican s'est installé. C'est vraiment une chance de voir ces grands oiseaux en liberté dans leur habitat naturel. C'est vrai qu'il y en a à peu près partout aux Antilles et qu'on en voit souvent, mais on ne s'en lasse pas ...

Un pélican au réveil

Bon, hier ça n'avançait pas, mais là, ça s'annonce encore pire !!! Afin de mieux négocier ce parcours, nous décidons de prendre le temps qu'il faudra et le vent comme il viendra mais de faire le trajet à la voile. Notre destination prévue est Montserra, une île à 45 milles environ qui nous permet de couper le trajet en deux vers la Guadeloupe.

Mais voilà, le vent n'est vraiment pas dans le bon sens et nous tirons des bords désespérants. Heureusement, nous avons un autre voilier sur le même parcours que nous et qui ne fait pas mieux que nous ... Ca rassure toujours de savoir que nous ne sommes pas les seuls dans la galère. En tout cas, ça va faire un bon test pour notre fuite d'eau, nous allons peut-être enfin trouver d'où elle vient car ça secoue ...

Tirer des bords, forcément, ça rallonge le parcours ...

Finalement, nous décidons de sauter l'escale de Montserra. Nous nous disons que tant qu'à en baver un peu autant que ça dure le moins possible. Puisque le vent sera identique demain, autant aller d'une traite jusqu'en Guadeloupe ...
Bien nous en prend car nous jetons l'ancre à Deshaies le lendemain à 08h15 du matin.
Cette traversée remuante a fait bougé l'annexe sur le pont et un des matelas sur lequel elle était posée s'est tout bonnement envolé !!!
Autre surprise, la mer a tellement tapé sur le côté de la coque de Brindacier que quelques petites plaques de peinture sont parties !!! Même si nous savons que notre peinture n'est pas très accrochée, quand même !!!

Enfin, l'important, c'est d'être arrivés et d'avoir maintenant tout notre temps pour nous reposer et profiter de ce magnifique mouillage ... Dommage, il est trop tôt pour sortir la table et le ti'punch ... Le soleil est loin de se coucher ...

Du 17 au 29 mars 2017 : Escale à Deshaies (Guadeloupe)
C'est très pratique de pouvoir faire les papiers d'entrée et de sortie de la Guadeloupe ici, à Deshaies. Sinon, nous serions obligé d'aller à la Marina du Bas du Fort ... C'est une boutique de souvenirs nommée "Le pélican" qui met à disposition l'ordinateur avec le logiciel de saisie des papiers. Pour 4 euros, l'entrée est faite. En plus, nous en profitons pour faire un petit tour dans cette jolie boutique.

Nous retrouvons nos habitudes en Guadeloupe. Il est certain que sans voiture, c'est moins pratique mais Camille et l'équipage de Maumo viennent régulièrement nous chercher pour partager diverses activités festives : tournoi de jeu, barbecue, nuit à terre, promenade dans le 4x4 de Fred ...

Quelques bons moments entre amis et en famille

  

         

Nous ne trouvons vraiment pas de voiture à louer. Aussi, Christophe et Carine nous prêtent la voiture une journée pour nous permettre de compléter notre avitaillement avant notre départ pour Panama. Tout rentre dans l'annexe !!!

Avitaillement complémentaire

La première nuit que nous passons à terre, nous laissons l'annexe au ponton, toute seule, juste attachée avec un petit câble et un cadenas. Heureusemement, à notre retour, elle est toujours là !!! Et avec son beau moteur tout neuf !!!
Ayant été un peu stressés lors de cette nuit, la fois suivante, nous la ramenons au bateau et nous revenons à la plage à la nage. Au moins, comme ça, nous dormirons plus tranquille.

Mais nous n'oublions pas pour autant de nous occuper de Brindacier. Cette escale est l'occasion de faire la révision des 300 heures du moteur : vidange moteur et inverseur, changement du filtre à huile, changement du filtre à gasoil, purge des pré-filtres à gasoil, vérification de l'impeller, nettoyage du filtre à eau, graissage du cardan, nettoyage du filtre à air ...
Le plus long, c'est de pomper l'huile du moteur avec la seringue enfilée dans le tube de la jauge. 2 heures de pompage montre en main. La prochaine fois, ce serait bien qu'on trouve quelqu'un pour nous prêter une pompe de professionnel !!!

Et puis nous cousons une protection contre le ragage sur notre belle drisse de GV toute neuve. A 400€, ce serait dommage de la trucider à la première traversée ... C'est simple, mais ça prend du temps. Il faut hisser la GV pour marquer où se trouve les points de ragage voile haute, à 1 ris, à 2 ris et à 3 ris. Ensuite, il faut mettre en place les protections anti-ragage et faire une surliure cousue de chaque côté, soit 8 en tout. Ca fait mal aux mains ... Et pour finir, il faut passer la nouvelle drisse à la place de l'ancienne sans les perdre dans le mât. Mais pour cette dernière opération, nous sommes devenus des experts (touchons du bois) ...

Protection de la nouvelle drisse de GV

    


Nous modifions la housse de l'annexe qui traine dans l'eau et nous empèche de déjauger. Cela consiste à couper la partie de la housse qui passait sous les boudins arrières, à ajouter une garcette à la housse pour pouvoir l'attacher aux anneaux que nous allons fabriquer puis coller sur l'arrière des deux boudins.

Modification de la housse de l'annexe

    

Ca aurait dû aller mieux après ça, mais non, nous n'avons pas assez coupé la housse. Tant pis, nous terminerons à une autre escale car les tortues qui tournent autour du bateau sont trop tentantes. Et hop, dans l'eau ...

Tortue au mouillage

Tant qu'à travailler sur l'annexe, Robin en profite pour améliorer la chaise du moteur hors-bord en lui ajoutant une plaque métallique de protection. Aïe aïe aïe, c'est dur de plier une tôle, ça fait mal au bras ...

Ajout d'une tôle de protection sur le support du moteur HB

Et puis, le plus dur, nous bouchons les fuites que nous avons détectées au pied de mât. Un simple seau jeté au pied de mât et de jolis filets d'eau dégoulinent dans la cabine avant. Avec toutes les vagues qui ont traversées le pont ces derniers temps, c'est à se demander comment nous n'en avons pas trouvé plus à l'intérieur. Seul soucis de cette réparation, il faut enlever tous les vaigrages et l'isolation d'une moitié de la cabine avant. Et le pire, arriver à tout remettre comme il faut !!!

Réparation de la fuite d'eau du pied de mât

    

Puisque de toute façon nous devons aussi démonter le vaigrage de l'avant du carré pour accéder au pied de mât, nous en profitons pour rajouter une protection thermique autour de la cheminée du poële. Tant qu'à faire ...

Protection thermique autour de la cheminée du poële

Il est maintenant temps de partir vers Panama afin d'avoir du temps profiter des Galapagos avant de traverser le Pacifique. Aussi, c'est avec regrets mais détermination, malgré tout ce qui nous retient en Guadeloupe, que nous disons au-revoir. Au-revoir donc et merci beaucoup à David, Camille et leurs enfants, Fred et Béa, Christophe et Carine pour tous ces moments de pur bonheur.

Au-revoir à tous et à très bientôt pour d'aussi bons moments ...

Mais c'était sans compter sur la météo, 27 mars, le départ est repoussé par manque de vent. Nous n'allons tout de même pas commencer cette traversée de 10 jours par 48 heures de moteur !!! Et puis, nous avions très envie de faire une plongée dans ce petit club à l'air très sympathique. Effectivement, nous confirmons, "Calypso" est un club de plongée très sympathique à Deshaies !!!

Qui dit que Robin n'aime pas l'eau ...

Un petit tour à la superette pour racheter des yaourts et quelques légumes et nous sommes fin prêts pour partir. Mais non, décidément, ce n'est pas le moment !!! Un coup de vent est annoncé sur notre route. Au moins 30 noeuds sur les gribs à la pointe de la Colombie. Alors nous décidons d'attendre encore un peu histoire de voir si le vent montera encore ou diminuera. Nous n'avons pas du tout envie de rencontrer du mauvais temps sur la traversée de la mer Caraïbes réputée traîtresse.

En fin d'après-midi, nous ne savons pas si c'est la coupe de cheveux de Robin ou le matériel de plongée qui sèche dans le portique, mais quoi qu'il en soit, le bateau des douanes a été très fortement attiré par Brindacier. A moins que ce ne soit Brindacier lui-même qui les ait inspirés ... En tout cas, nous recevons la visite des douaniers pour un contrôle de routine. Le top du top quand on a un contrôle, c'est de ne rien avoir à se reprocher. Mais malgré tout, nous ne sommes pas très à l'aise ... Mais tout se passe bien et c'est avec un grand sourire que nous les voyons repartir avec leurs grosses chaussures noires que nous n'avons pas osé passer au produit anti-cafards lors de leur montée à bord ...

Le départ est donc prévu pour jeudi 30 mars. Attendons de voir le prochain bulletin météo et profitons de ce mouillage paisible ... Comme nous n'allons pas entamer de nouveaux bricolages avant de partir, notre temps est réparti entre lectures, baignades, siestes, ... On en prend vite l'habitude ...
Ah si, tout de même, nous nous lançons dans la fabrication d'un rhum arrangé selon la recette de Béa, avec les ananas donnés par Fred. Robin guette le murissement de ce nectar toutes les heures. Une fois prête, la bouteille risque de se vider vitesse grand V. Il faut dire que l'évaporation est importante ici ...

Et hop, un festival de nuages et un beau coucher de soleil, juste pour le plaisir des yeux !!!

Une vue magnifique sans cesse renouvelée du mouillage de Deshaies

    

Du 30 mars au 3 avril 2017 : Navigation de Deshaies (Guadeloupe) à Orenjestad (Aruba) - 537 milles

30 mars 2017 (116 milles parcourus)
Aujourd'hui, c'est le départ pour de nouvelles aventures : Direction Panama !!!
C'est une nouveauté pour tous les trois (Sandrine, Robin et Brindacier) qui n'avons jamais été plus loin que les îles des petites antilles. La journée commence comme d'habitude, avec un petit réveil tranquille, petit déjeuner et lecture jusqu'à 10 heures.
Nous nous attaquons ensuite aux préparatifs de départ : Rangement de l'annexe sur le pont, prise d'une dernière météo, etc ...
A13h00, tout est prêt à bord mais l'équipage a un petit creux ... Hop, les chips, sardines et bières sont installés sur la table avec l'indispensable Puissance 4 !!!

14h30, appareillage. Les 40 mètres de chaine sont remontés à bord ainsi que l'ancre. Lors de cette manoeuvre, un voilier Amel américain a dû se déplacer car son bateau était juste au-dessus de notre ancre.
Pour cette traversée de 10 jours environ, nous avons opté pour détacher la chaîne de l'ancre afin de mieux boucher notre écubier. C'est un essai. Une fois l'ancre bien saisie sur le davier, c'est parti !!!

Après une heure de moteur, nous naviguons à 120° du vent sous GV haute et génois. Brindacier avance à 6,5 noeuds de moyenne. Le régulateur fonctionne sur cette mer belle, voire calme. C'est parfait !!!

Brindacier fait son chemin

Dans la nuit, le vent vire un peu à l'Est, nous obligeant à faire plus de portant et une petite houle de Nord-Est apparaît. Conclusion : Quelques petits empannage involontaires bien maîtrisés par le frein de bôme et un régulateur d'allure devenu beaucoup moins précis.Au cours de la soirée, un gros grain s'agglutine sur notre bâbord. Nous voyons dessous de gros éclairs sans tonnerre, comme de puissantes décharges d'électricité statique. Par chance, nous ne passons pas dessous ...Vers 03h30 du matin, plusieurs empannages essentiellement dûs à la houle nous incitent à remplacer le régulateur par le pilote automatique. Le cap est tout de suite plus fiable.

Devant nous s'étire une route de 1151 milles nautiques. La météo nous prédit un vent portant forcissant autour des 3 et 4 avril. Pas trop fort, pas trop fort s'Il Vous Plaît ...

31 mars 2017 (122 milles parcourus)
Ciel tout gris ce matin. Snifff, snifff, ... Nous préférons tellement le beau ciel bleu avec les rayons du soleil qui viennent caresser nos panneaux solaires ...
Depuis 3 heures du matin, nous sommes sous pilote automatique car le régulateur est trop imprécis.
A 09h00, après le petit déjeuner (café, gateau au yaourt), nous observons la bête et formulons des hypothèses sur son dysfonctionnement. Nous testons quelques bricoles mais finalement nous pensons que c'est le manque de vent apparent qui ne permet sa bonne utilisation.

En effet, depuis ce matin, nous sommes passés sous les 10 noeuds de vent apparent. Brindacier nous surprend agréablement car avec un vent apparent entre 6 et 10 noeuds à 120°, notre vitesse oscille entre 4,5 et 6,5 noeuds.
Les conditions sont parfaites excepté le fait que nous consommons de l'électricité pour le pilote automatique.

Nous croisons également un voilier nommé Pumbayo qui semble faire route soit vers Cuba, soit vers Panama mais en tirant des grands bords de largue. Nous essayons de le contacter par VHF mais il ne répond pas.

Le repas de midi est avalé vers 14h00. C'est la classique salade de choux (oignons rouges, tomates et carottes) et un super ananas en dessert. Nous sommes partis avec 6 ananas de Guadeloupe à des stades de murissement variés. Ils sont divins !!! Un grand merci à Béa et Fred pour nous les avoir donnés.

La pêche aux ananas, ça marche mieux que la pêche tout court ...

Comme les ananas sont de sortie, nous augmentons notre collection de rhum arrangé en lui ajoutant une bouteille de rhum garnie de morceaux de peau d'ananas selon la recette fournie par Béa. Quelques gousses de vanille complètent la recette. Pour l'instant nous avons donc Rhum-Ananas-Canelle et Rhum-Ananas-Vanille.

Pour fêter le début de cette traversée, nous puisons deux petits paquets dans notre boîte à trésors. Pour rappel, il s'agit d'une boîte confectionnée par la famille contenant divers petits mots, dessins, cadeaux, énigmes à découvrir au fur et à mesure de nos navigations. Aujourd'hui, nous sortons un beau collage de Simon et une photo "humoristique" familiale.

Ouverture de la boîte à trésors

Le reste de la journée est paisible sous un beau soleil, ce qui nous permet de recharger les batteries à 100%. Nous lisons beaucoup ...
Durant toute la nuit, le bateau avance tranquillement en route directe sous un beau ciel étoilé sans grain. Nous dormons très bien !!!

Le capitaine en plein travail ...

 

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006 - Mars 2017