Du 5 au 9 novembre 2017 : Navigation de Täravai - archipel des Gambier à Hao - archipel des Tuamotu Jour 1 : Lundi 6 novembre 2017 (111 milles parcourus) Cette navigation a deux objectifs : atteindre Hao bien sûr mais surtout prendre le large pour tester à nouveau notre moteur loin de tous dangers potentiels (côtes, corail, bouées, etc ...). C'est pourquoi nous avons choisi un créneau météo assez étrange pour un voilier : pas de vent et mer calme pendant les premières 24 heures. Cela doit nous permettre de tester le moteur suffisamment longtemps pour essayer plusieurs configurations et ainsi parvenir à cerner où pourrait se situer la panne. En arrivant aux Gambier, nous avions shunté la partie d'alimentation en gasoil provenant du réservoir journalier avec le filtre décanteur n°2 en nous raccordant directement au réservoir tribord que nous savions, pour l'avoir entièrement nettoyé en Guadeloupe, exempt de toutes impuretés (algues, eau, ...). Il nous faut maintenant le tester sur une longue durée. Le créneau météo s'y prêtant parfaitement, nous commençons par 13 heures de moteur. Et là, yesssss, le moteur fonctionne parfaitement. Nous le coupons alors volontairement pour tester une nouvelle configuration. Cette fois, le vent s'est levé et il est temps d'envoyer la GV haute et tout le génois. Il est 16h00, ce lundi 6 novembre 2017 et les conditions sont parfaites :entre 10 et 15 noeuds de vent par le travers tribord. Nous marchons à 6 noeuds sous régulateur d'allure. Seul petit hic, la girouette-anémomètre est définitivement en panne ... Bon, nous verrons ça à la prochaine escale. Vers 16h30, nous passons à proximité de l'île Maria située dans les îles Actéon. Ces îles sont peu connues mais l'une de ses voisines beaucoup plus : MURUROA ... D'ailleurs, la navigation est strictement interdite dans ses abords ... Vue de l'île Maria sous la bôme Pas facile de voir l'île à l'horizon ... Ne vous inquiétez pas, c'est normal, elles sont très basses et du coup peu visibles. Au cours de la nuit, le vent monte et la mer se forme un peu. Nous enroulons 2 ris dans le génois, puis nous prenons un ris dans la Grand Voile au petit matin. Jour 2 : Mardi 7 novembre 2017 (140 milles parcourus) Lever de soleil à l'arrière de Brindacier C'est une journée comme on en rêve pour naviguer. Pas une seule manoeuvre à faire. Route directe à 6 noeuds sous le soleil. GV 1 ris et génois 2 ris. Et voilà Brindacier complètement autonome. Quelques vagues aspergent le cockpit mais nous trouvons quand même le moyen de manger rapidement dehors un petit plat cuisiné par Robin : blettes, appelées pota aux Gambier, rissolées avec de l'ail, de la sauce soja et des oignons accompagnant des petits morceaux de poulet. Très très bon !!! Jour 3 : Mercredi 8 novembre 2017 (137 milles parcourus) Principe des courants dans les passes
Dans tous les cas, il faut aussi se méfier de la direction du vent afin qu'elle ne soit pas contraire au courant car dans ce cas-là, les vagues peuvent être très mauvaise. Les lagons possédant plusieurs passes ou des passes plus larges que celle de Hao sont plus faciles d'accès car l'eau peut s'évacuer plus facilement du lagon. Nous vous en dirons plus dans quelques temps, quand nous aurons un peu plus de pratique de la chose ... Par chance et aussi par anticipation de la météo, nous aurons un vent léger annoncé à 10 noeuds et une mer belle. Ce sont finalement les données du SHOM que nous utiliserons car elles collent à 30 minutes près avec celles du fichier excel. Nous visons donc une arrivée demain vers 8 heures du matin, juste après la pleine mer, quand le courant est censé être rentrant mais pas trop fort. La nuit s'écoule tranquillement. Le vent mollit, ce qui nous arrange bien pour ne pas arriver trop tôt demain matin. 8h00, pas avant, pas après. Jour 4 : Jeudi 9 novembre 2017 (85 milles parcourus) Quelques grains à l'arrivée sur Hao Le moteur ronronne (yessss ...). Un gros poisson volant trouvé sur le pont est retourné à la mer, malheureusement trop tard pour lui. Poisson volant sur le pont Un courant de 3 noeuds nous fait glisser à l'intérieur du lagon. Nous passons de 5,3 noeuds à 8,3 noeuds en quelques secondes. Nous naviguons encore 45 minutes pour atteindre un ponton désaffecté que nous avait indiqué Jean-Lou que nous avions rencontré aux Galapagos et qui est passé ici avant nous. Nous nous y amarrons et protégeons les amarres avec des bouteilles plastiques pour éviter l'intrusion des rats qui sont nombreux par ici d'après ce que nous avons entendu dire. Voilà 6 mois que nous n'avions pas sorti les pare-battage et les amarres de quai !!! Nous sommes seuls. Il y a juste un beau trimaran mouillé plus loin, devant le village. Hao nous voilà !!! Du 10 au 21 novembre 2017 : Escale à Hao Hao vue du ciel Nous passons notre première journée à prendre nos repères : la gendarmerie pour faire les papiers d'entrée, la poste pour retirer des sous au distributeur, les magasins pour voir s'il y a du Nutella, les restos pour le repas d'arrivée, ... Le tour est vite fait !!! La gendarmerie, la place de la mairie et de la poste
Robin l'américain ... Nous trouvons la gendarmerie du premier coup. Les papiers sont fait rapidement et le gendarme, très sympa, nous indique où trouver la poste et un snack pour manger ce midi mais sans assurance que ce soit possible d'y manger ... Sandrine rentre dans la poste pour se faire confirmer par la postière qu'il n'y a aucun distributeur de billet sur l'île et que la poste n'en délivre que si nous avons un compte chez eux. Ca tombe bien, nous avons réussi à en ouvrir un pour Robin à Rikitea. Ouf, nous sommes sauvés, nous allons pouvoir aller manger notre petit repas d'arrivée. Nous retirons donc ce qu'il nous faut et nous en profitons pour demander la finalisation du compte postal de Sandrine. Et oui, si l'un de nous deux a un soucis, il faut que l'autre ne se retrouve pas sans pouvoir retirer d'argent. Et comme c'était trop compliqué d'ouvrir un compte joint, nous sommes donc obligé d'ouvrir un compte chacun ... Bon, la postière nous promet de nous appeler pour signer les papiers d'ouverture du compte quand ils seront prêts mais ouvrir un compte à Hao avec un certificat de résidence à Rikitea, ce n'est pas le plus simple non plus ... Snack, c'est bien le bon mot ... Ici, pas de restaurant. Il faut dire qu'il n'y a pas vraiment de touristes non plus, alors ... Mais le monsieur qui tient notre snack d'arrivée est vraiment très sympa et nous discutons avec lui un bon moment. Ici, les snacks, nous en avons recensé quatre, ne servent pas d'alcool. Nous devons donc aller acheter une bière au magasin d'alimentation et l'amener nous-même à table si nous en avons envie. Manque de chance, il est trop tard, les magasins ferment à 12h00 ... Tant pis, le repas d'arrivée se fera au soda. Repas d'arrivée au snack
Nous partons ensuite en quête d'internet. Mais là, c'est encore plus simple : il n'y en a pas ou presque pas !!! La poste de Hao
Bon, deuxième tour devant la postière qui nous dit gentillement qu'elle veut bien nous vendre une carte internet Manaspot mais que ça ne marche plus depuis 4 jours. C'est sympa de sa part de nous éviter d'acheter une carte pour rien. Elle nous indique même un magasin qui vend des cartes d'un autre fournisseur d'accès et qui pourrait peut-être marcher. Et hop, nous repartons sous un soleil de plomb visiter ce nouveau magasin. Après avoir fait un petit tour de reconnaissance dans les rayons, nous demandons une carte internet à la caisse. Et là, rebelotte ... Elle a arrêté d'en vendre car ça ne marche plus depuis quelques temps. Bon, ben il va falloir trouver une autre solution car nous devons faire un virement pour alimenter le compte postal de Robin au risque de se retrouver sans le sou d'ici peu. Le plus grand magasin de Hao Ici, même les chiens sont fiu sous la chaleur ...
Ici, les magasins sont quand même plus grand qu'à Rikitea. Il y a même un petit supermarché. Et heureusement pour nous, les magasins prennent la carte bleue !!! Oufff, même si nous ne trouvons pas d'internet, nous pourrons quand même faire des courses. Par contre, c'est 50€ minimum pour la carte bleue. Il va falloir trouver une solution ... Robin l'a trouvée : acheter des ustensiles pour faire des gâteaux !!! Un beau presse-citrons tout neuf pour faire la tarte Et voilà, notre première journée bien remplie se termine et nous allons nous poser sur le quai pour admirer Brindacier devant le coucher de soleil. Mais un grain se profile à l'horizon. Vite, vite, vite, c'est le moment de mettre en place le taud de récupération d'eau de pluie. Même si le réservoir et les bidons sont pleins, on pourra toujours s'en servir pour remplir la douchette solaire !!! Un grain approche ... Les jours s'écoulent doucement au rythme des visites à la poste pour ouvrir un compte pour Sandrine, au rythme des baignades dans le lagon bleu ciel, au rythme de l'entretien de Brindacier ... Les tricycles de Hao
La route qui va d'un bout à l'autre de l'atoll est trop longue pour que l'on puisse la parcourir d'un bout à l'autre. Mais nous allons tout de même jusqu'à la piste de l'aéroport qui paraît-il pourrait servir de piste de dérivation pour la navette spaciale si nécessaire. Hao est beaucoup mieux desservie que les Gambier. Il peut y avoir jusqu'à 3 avions par semaine !!! Robin se prend pour la navette Nos beaux vélos devant Brindacier
Ballade le long de l'aéroport Sur la route, nous croisons un "cent pieds". C'est comme un mille pattes sauf que celui-là pique très fort. Il paraît que cela fait plus mal qu'un frelon !!! D'ailleurs, il faut éviter de marcher pieds nus dans les endroits sombres et humides. Mais là, il était sur la route chaude en plein soleil ?!? Un cent pieds en promenade
Robin monte au mât un matin vers 6h00 car il ne fait pas encore trop chaud à cette heure-là. Il faut dire que nous sommes complètement décalés car il fait grand jour vers 4h30 et vraiment nuit vers 17h30. Nous devons règler quelques problèmes : réparer la girouette-anémomètre, ajouter une garcette de part et d'autre du réflecteur radar pour éviter que la balancine se coince dedans. Vue du haut du mât Connexions de la girouette-anémomètre
Un autre point important à voir est le vérin du pilote hydraulique. Depuis notre départ des Gambier, nous entendons un clong suspect lors de certains mouvements de la barre. Nous devons démonter le plancher du cockpit pour y accéder. Le vérin du pilote
Les coussinets du vérin
Retouches de peinture dans le cockpit
Et c'est parti : 2 couches de Métagrip (normalement nous en mettons 4 ...), attente de 24h à 30°C (normalement, il faut attendre 48h à 20°C), brossage énergique à la brosse inox, passivation à l'acide phosphorique dilué, attente de 2 heures, rinçage à l'eau claire (ça tombe bien, un grain passe ...), 2 couches de PIbis à 6 heures d'intervalle pour que la peinture accroche et enfin 2 couches de laque bi-composants !!! Avoir avoir terminé les retouches de peinture, nous rebouchons le trou de l'ancien tableau de commande du moteur en installant un joint dont nous remplissons les interstices de Sika. La plaque est boulonnée dans les anciens trous du tableau de commande du moteur et entourée d'un joint de Sika. Ainsi, il ne devrait pas y avoir d'entrée d'eau dans le coffre arrière ... Mise en place de la plaque d'obturation de l'ancien tableau de commande moteur
Pour clore le sujet bricolage sur Brindacier, Sandrine confectionne une housse de rangement de l'annexe sur le pont sur mesure. Cela devrait nous faciliter l'emballage de l'annexe lorsque nous la rangeons sous la bôme pendant les traversées. Une vraie réussite !!! Fabrication de la housse de rangement de l'annexe
En ce moment, Sandrine coud beaucoup car en plus de la housse de l'annexe, elle a confectionné des housses de protection pour les bouteilles de gaz. Maintenant qu'elles ont été brossées et traitées, ce serait dommage qu'elles restent totalement exposées à l'eau de mer. Bon, il faut reconnaître qu'au niveau esthétique, nous aurions pu faire mieux, mais l'important c'est la protection ... Housses de protection des bouteilles de gaz
Une fois le plancher remonté, les bouteilles de gaz sanglées, le cockpit a belle allure. Mine de rien, sans les petites tâches de rouille, même superficielles, sans la planchette de protection du tableau de commande du moteur qui prenait de la place et qu'il fallait sans cesse remettre en place et enfin sans les bouteilles de gaz apparentes, le cockpit semble plus dégagé et beaucoup plus propre. Quel bonheur !!! Le 13 novembre, nous fêtons l'anniversaire de Sandrine. A cette occasion, Robin prépare une spécialité de sa famille : le roulé au chocolat. Si vous saviez comme c'est bon !!! Le roulé au chocolat de Robin
Miam miam !!!
Nous n'avons pas pu résister à l'envie de le goûter avant d'aller manger à la seule pension de l'île un délicieux repas de poisson. Bon, le tout sans alcool car il fallait venir avec et nous ne le savions pas ... Repas d'anniversaire
Nous avons un nouveau voisin de ponton : un catamaran sur lequel vit une famille à l'année. Lui est professeur de mathématiques au collège de Hao. Ils sont là pour 3 ans. Ils ont un kayak et un Va'a. Le Va'a est une pirogue munie d'un balancier sur un côté. Il en existe pour 1 à 6 personnes et dans certaines compétitions, il arrive qu'elles soient couplées pour faire des va'a de 12 personnes. L'occasion est idéale pour essayer d'en faire ... Arghhhh, mais ça ne veut pas tourner ce truc, pire qu'un 38 tonnes !!! Sandrine dans un va'a
C'est intéressant de voir l'organisation de cette communauté d'expatriés. Il y a des réseaux sociaux assez actifs qui permettent par exemple d'aider à trouver un logement sur une île éloignée, de faire faire ses courses à distance à Papeete par quelqu'un ou faire récupérer ses paquets commandés par internet pour les faire mettre dans la goêlette qui part vers Hao, ... Trois jours après celui de Sandrine, c'est l'anniversaire de la plus grande de leurs deux filles. Lors du barbecue du soir, nous faisons connaissance avec d'autres professeurs mis à disposition de la polynésie par la France métropolitaine pour 2 à 4 ans. Et comble de bonheur, ils vont plonger dimanche !!! Ni une ni deux, ils nous proposent de venir avec eux. Nous ne pouvons pas refuser pareille aubaine. Avant et après la plongée, nous allons bien réussir à caser nos trois dernières couches de peinture, la fin de la couture de la housse de l'annexe, la mise à jour du site internet, le remontage du plancher du cockpit, le rangement du bateau, le retour des vélos à leur propriétaire, ... avant de partir !!! En attendant, voici quelques belles images de Hao et n'oubliez pas d'aller voir la page des news car vous y trouverez nos plus belles photos dans un format un peu plus grand. Quelques images de Hao
Bon, finalement, la plongée a été tellement incroyable que nous avons décidé de rester 2 jours de plus à Hao afin de pouvoir plonger à nouveau mardi matin. C'était dantesque, incroyable, inimaginable !!! Malheureusement, nous n'avons pas d'images à vous montrer car la batterie de la GoPro semble définitivement morte, l'appareil photo de surface n'est plus étanche suite à une fermeture de capot cassée et l'objectif de l'appareil photo sous-marin avec son caisson fait un bruit inquiétant. Il va falloir s'en occuper car ce serait vraiment dommage de ne plus pouvoir prendre de photos !!! 22 novembre 2017 : Navigation de Hao à Amanu Nous arrivons devant la passe de Hao à 8h15. Nous voyons un peu de mascaret mais rien d'important. Nous l'évitons en passant sur le côté Sud de la passe, à proximité des bouées de mouillage des bateaux de plongée et de pêche. Après 3h30 environ de navigation au moteur (peu de vent et de face), nous arrivons devant la passe de Amanu. Celle-ci est beaucoup plus étroite que celle de Hao et ne donne pas le droit à l'erreur. Une fois engagé, nous n'avons pas la place de faire demi-tour. Robin surveille le passage Le courant est sortant à environ 2 noeuds, nous l'avons donc dans le nez. Il y a quelques remous que nous sentons légèrement au comportement un peu bizarre de Brindacier. Mais nous passons comme des fleurs dans ce passage un peu étroit. Dans le journal de bord, nous notons bien l'heure afin de pouvoir comparer les conditions que nous avons rencontrées avec le fichier Excel TuamotusCurrentGuestEstimator qui nous indique les meilleures heures de passage. Une fois dans le lagon, c'est une autre histoire. Notre cartographie est inexistante !!! Cartes CM93 et Navionics pour Amanu
Heureusement que le voilier Djambar nous a donné il y a quelques mois le logiciel SASPlanet chargé avec plein de cartes satellite GoogleMap, de traces et de waypoints. A partir de ces données, Sandrine a reporté tous les dangers signalés sur SASPlanet sur OpenCpn et tracé ainsi une route allant de la passe à un récif en forme d'étoile perdu au milieu du lagon. Amanu sur SASPlanet puis reporté sur OpenCpn
Tout cela n'empêche pas Robin, toujours concentré dans le balcon avant ou sur un balcon de mât de scruter la mer devant l'étrave afin de signaler tout récif dangereux pendant que Sandrine suit la route tracée sur la tablette. Finalement, tous les dangers qui avaient été reperés sont bien là où nous les attendions. C'est cool !!! Le fait que cette technique semble marcher nous ouvre la porte des Tuamotus pour lesquels notre cartographie est vraiment catastrophique. Ce serait vraiment trop dommage de nous restreindre à mouiller devant les villages alors que tous les lagons et leurs motus déserts nous tendent les bras !!! Nous arrivons doucement au récif étoile, remontée du fond remarquable au milieu de nulle part. Nous posons l'ancre dans ce bleu lagon magnifique, au milieu de quelques patates de corail que nous évitons soigneusement pour empêcher que la chaîne ne s'y prenne. Que c'est beau !!! Que c'est tranquille !!! Pas un bruit à part le petit clapotis de l'eau sur le récif. Récif étoile au milieu du lagon de Amanu
Ca se fête !!! C'est l'heure de l'apéro ... Apéro de l'arrivée sur le récif étoile de Amanu Du 23 novembre 2017 au 2 décembre 2017 : Escale à Amanu Requin à pointes noires à Amanu Bon, c'est vrai, il faut le reconnaître, ils nous regardent avec curiosité mais ne s'approchent pas à moins de 5 mètres environ. Nous allons donc pouvoir nous lancer dans le tour du récif que nous projetons de faire. Nous remplaçons donc l'activité pêche par une activité photo. C'est certainement la première fois que nous montons au mât sans rien avoir à y bricoler !!! Et hop, juste pour le plaisir de la photo que vous pouvez voir dans la page des news ainsi que celle de Brindacier du haut de son mât. Brindacier vu d'en haut Après 2 jours passés à ce récif, nous décidons d'aller mouiller devant un motu désert au Sud-Est du lagon. Du vent d'Est étant annoncé, nous y serons mieux protégés. Nous arrivons sans encombre dans ce magnifique mouillage où se trouve déjà un voilier australien dont nous invitons l'équipage à l'apéro ce soir sur Brindacier pour nous faire pardonner notre intrusion dans leur petit paradis. Vue du mouillage Est de Amanu Ce motu est tellement beau que nous décidons d'aller y passer une nuit en Robinson Crusoé. Enfin presque en Robinson Crusoé car nous n'y allons pas les mains dans les poches ... Préparation de la nuit sur le motu Hamacs, bouteilles d'eau, K-Way, liseuses, GoPro, oreillers, duvets, couteaux, lampe, briquet, anti-moustiques, barres de céréales, sandales, ... Nous emballons tout ça dans deux sacs étanches et après avoir allumé par anticipation le feu de mouillage de Brindacier, nous partons à la nage vers le motu tant désiré. Crabe de cocotier Bernard l'Hermite
Nous décidons d'installer nos hamacs côté lagon afin de pouvoir garder un oeil sur Brindacier. Et puis, le point de vue est vraiment très beau aussi. Nous trouvons l'emplacement idéal afin de pouvoir installer les hamacs à proximité l'un de l'autre sans craindre de recevoir une noix de coco sur la tête. Vous rigolez, mais ça peut être mortel !!! Installation du camp
Nous avons emporté deux bouteilles d'eau au cas où mais nous allons essayer de trouver des noix de coco vertes pour nous désaltérer. Tout d'abord, il faut trouver un bout de bois assez long et ensuite essayer de faire tomber les noix de coco sans s'assommer ... Robin, ramasseur de noix de coco
La boisson étant assurée, il nous reste à faire du feu pour faire cuire nos futures langoustes, faire fuir les moustiques et surtout pour le plaisir ... Nous choisissons un endroit éloigné des arbres sans rien sous le vent. Sandrine s'occupe du feu sous l'oeil critique de Robin qui estime qu'il est un peu, comment dire ..., désordonné ... Bon, l'important, c'est qu'il brûle, non ?!? Sandrine fait du feu
Robin fait du feu
Il est maintenant temps de rejoindre nos hamacs surtout que nous venons de nous rendre compte que la cocoteraie est truffée de rats !!! Bon, heureusement que nous ne craignons les rats ni l'un ni l'autre car nous n'avons pas du tout, mais alors pas du tout envie de rentrer à la nage sur Brindacier !!! Et puis, ils sont plutôt petits et mignons. Ce sont peut-être plus des musaraignes d'ailleurs que des rats. Mais nous ne sommes pas suffisament experts pour le dire. Et puis, une seule chose les intéressent : les restes de la noix de coco que nous avons ouverte. Festin de rat La nuit est passée tranquillement. Meilleure pour certaine que pour d'autres ... Il faut dire que le hamac acheté par Sandrine en Guadeloupe est beaucoup plus confortable que celui de Robin qui claque dans le vent et semble un peu trop petit pour lui. Les jours s'écoulent paisiblement au rythme de quelques petits bricolages, des expériences patissières de Robin, des parties de Yam's et aussi des séances de chasse sous-marine. Marbré au chocolat de Robin : Mais où s'arrêtera-t-il ?!? Que les défenseurs des poissons se rassurent, malgré notre archarnement (1h30 tous les deux jours) nous ne leur avons fait aucun mal !!! Ouh là là, qu'ils sont peureux (les poissons) !!! Impossible de les approcher assez près pour tirer. Il faut dire qu'avec un fusil de 90 cm de long, il faut qu'ils soient proches pour avoir une chance de les avoir ... Départ à la chasse sous-marine Etant donné que c'est la première fois que nous chassons seuls, nous n'en menons pas large. Robin est chargé de surveiller les environs pendant que Sandrine essaie de tirer un poisson. Si Robin signale un requin dans le coin, Sandrine ne tire pas. Bon, finalement, étant donné que même si elle tire, elle n'attrappe rien, ça ne change pas grand chose ... Il faut dire qu'au début nous rêvions d'un bon poisson au four. Mais avec le temps, nous savions pertinement que nous finirions avec des pâtes dans l'assiette ... A défaut de poissons, Sandrine s'attaque au ramassage des coquilles de coquillages. Elle a vu de beaux colliers de coquillages accrochés à une pierre tombale sur le motu et a décidé d'essayer d'en faire un. Equipée de son lycra, indispensable ici pour ne pas griller (et le mot n'est pas trop faible) sous le soleil, elle se rend à la nage sur les petites plages attenantes au motu pour essayer de trouver la matière première. Colliers sur une pierre tombale et Sandrine au loin au ramassage des coquillages
Ces heures de repos sont un vrai bonheur mais nous aimons quand même continuer à peaufiner Brindacier. Robin fait de la couture
Résultat à la hauteur de ses espérances Avant de partir vers les Marquises, nous réparons ce que nous pensons être la source du calage intempestif du moteur. D'après nos observations, il pourrait s'agir d'une petite prise d'air sur le circuit d'alimentation de gasoil au niveau du téton vissé sur la sortie de gasoil du réservoir journalier. Source du calage du moteur ???
Bon, quoi qu'il en soit, nous restons sur le réservoir tribord dont nous sommes sûrs pour sortir du lagon de Amanu. Via la BLU (yessssss, le top !!!) nous prenons la météo tous les jours depuis notre arrivée à Amanu. Un créneau sympathique se dessine pour aller vers les Marquises. C'est décidé, nous partons demain, dimanche 3 décembre pour Fatu Hiva et sa très réputée baie des vierges.
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014 - Novembre 2017 |